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Une parabole de circonstance ou une responsabilité engagée Luc 19 : 11-27 |
Introduction :
La dernière parabole que Jésus prononce avant son entrée triomphante à Jérusalem est surprenante à plus d’un titre. Luc campe le décor. Le peuple attendait, à l’occasion de la fête de pâque, que le règne de Dieu se manifeste d’un instant à l’autre. Le récit, à forte valeur symbolique, décrit la grande méprise du peuple d’Israël. Les responsables attendaient un Messie politique. Ils s’étaient construits le profil d’un homme à poigne, déboutant les Romains hors de Palestine. Ils attendaient un Souverain régnant sur un état terrestre. La bénédiction divine devait à leurs yeux se concrétiser par une domination sur tous les peuples environnants. Leur déception a dû être de taille, car rien ne s’est produit comme ils l’espéraient. Se pourrait-il que nous commettions à notre tour des erreurs d’appréciation à propos de ce royaume à venir ?
Développement :
Que nous révèle cette parabole ? Le contexte immédiat nous apprend que Jésus vient d’appeler un païen notoire à la conversion. Zachée, le collecteur d’impôts de Jéricho (considéré comme un païen par le peuple) accueille avec joie la bonne nouvelle de Jésus. Elle transforme son lourd passé, de culpabilité en un moment de délivrance. Cet homme heureux est désormais libéré d’un poids qui l’obsédait. Jésus s’appuyant sur cet événement, rappelle à la foule qui l’écoute :
« Le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » Luc 19 : 10 (τὸ ἀπολωλός = celui qui est détruit, qui est en ruine, qui est perdu, ruiné). Le Seigneur prend à contre-pied le spirituellement correct initié par la classe dirigeante…
Le message de la bonne nouvelle était bien, avant tout, d’ordre spirituel. Il avait pour objectif de remettre en position de marche, tous ceux qui avaient à cœur d’adhérer à l’enseignement du Sauveur. Juste après cette rencontre, Jésus se dirige vers Jérusalem pour assister à la fête de Pâque (sa dernière). Mais, observant certainement une certaine perplexité de ses auditeurs Juifs, à propos de la dernière phrase qu’il avait prononcée en présence de Zachée, le texte de Luc nous dit que Jésus a rajouté la parabole dite des mines. Du coup, la question se pose : Quel sens peut-on donner à cette parole de circonstance ? (Surtout quand on sait que Jésus va à Jérusalem pour y mourir. Nous sommes à la veille de la semaine de la passion. C’est la troisième fois que le Seigneur précise à ses disciples les événements à venir cf. Luc 18 : 31-33).
Donc, à qui Jésus veut-il parler ? Réponse : à ceux qui l’accompagnent, et parmi eux, en premier, ses disciples. Il faut garder en mémoire l’étonnement, la perplexité, l’incompréhension même des douze apôtres, lorsque le Seigneur leur parla de sa mort prochaine. Le texte dit :
« Mais ils (les apôtres) ne comprirent rien à cela ; c’était pour eux un langage caché (ou obscur), des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens. » Luc 18 : 34. La permanence de son programme de formation, entraîne donc le Christ à s’adresser, d’abord, à ses disciples. D’autant, qu’apparemment, ils demeurent sur leur petit nuage. L’annonce répétée de ses souffrances, ne semble pas avoir altéré leur rêve d’occuper une place de choix dans le proche royaume à venir. De plus, le comportement du Seigneur semble avoir évolué. Jésus accepte maintenant la reconnaissance des foules. Il parle d’un salut qui paraît proche. L’introduction de la parabole confirme cette ambiance : « Jésus ajouta une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’on croyait qu’à l’instant le royaume de Dieu allait paraître. » Luc 19 : 11, version NEG. Ce contexte, propre à se bercer d’illusions, nous permet de mieux cerner la difficulté de compréhension des disciples. Epousant la pensée populaire, ils ne pouvaient entrevoir la portée spirituelle de la mission de leur maître. Tous attendaient un grand spectacle : l’investiture glorieuse de Jésus de Nazareth.
Le texte dit : « on croyait ». Le verbe δοkεω traduit moins une question de foi, qu’une réflexion personnelle. On aurait pu traduire : ils pensaient, ou comme la T.O.B : eux se figuraient. Les jeunes diraient : Ils se sont fait un film en un temps-record ! « A l’instant » : παραχρημα= à l’instant, sur l’heure. Le décor étant planté, le tableau comprend deux actes :
Que nous dit le premier acte ? « Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour se faire investir de la royauté et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix mines et leur dit : faites des affaires jusqu’à mon retour. » Luc 19 : 12-13, version la T.O.B.
En introduisant le sujet par l’expression : « un homme de haute naissance », Jésus fait certainement référence à ses origines, tant humaine (Fils de David, cf. Luc 18 : 39 ; Matthieu 1 : 1) que divine (Fils de Dieu, cf. Luc 22 : 70). Le contexte politique de l’époque permettait aussi de saisir la bonne raison de l’absence. Les monarques romains se rendaient à Rome pour être officiellement investis (cf. note de la nouvelle Bible Segond, 2002, p.1375). En ce qui concerne le Christ, ayant été reconnu Roi sur la terre (cf. Luc 19 : 38), il convenait que cette royauté soit aussi authentifiée dans le ciel par son Père (cf. Apocalypse 11 : 15b ; Matthieu 28 : 18). Ainsi, le roi convoque dix serviteurs. Pourquoi dix et pas douze comme les apôtres ?
Emettons l’hypothèse de la symbolique du chiffre 10. Il représente un ensemble complet, reflet d’une volonté céleste (ex. les 10 commandements). Il peut aussi être mis en parallèle avec une autre parabole parlant des mêmes circonstances : la parabole des 10 vierges. Elles symbolisent la totalité des croyants (ensemble complet ; Le chiffre 10, comme le chiffre 7, est très utilisé symboliquement, cf. Apocalypse 2 : 10 ; 12 : 3 ; 13 : 1 ; 17 : 3, 7, 12, 16).
Avant de partir, l’homme de haute naissance donne 1 mine à chacun d’entre eux et leur dit : « Faites-les fructifier jusqu’à ce que je revienne » version Segond 21, ou « Faites-les valoir… » version Segond, ou « Faites des affaires… » versions TOB et Chouraqui. Le verbe revenir fait référence à un retour. Le Roi (J.C) doit être intronisé dans son royaume éternel (cf. Matthieu 25 : 31-46). Chacun de ses serviteurs reçoit la même somme d’argent :
1 mine (la mine valait 100 drachmes et pesait 432 grammes d’argent). Ce don matériel rappelle bien la part symbolique de la grâce (Elle est accordée à l’ensemble des croyants. Chacun a le plaisir de la faire fructifier à sa guise, avec son prochain). Cela nous conduit, symboliquement à deux actions spirituelles concomitantes : - l’appropriation personnelle de la grâce - la responsabilité dans la grâce. L’ordre de faire fructifier le bien reçu sous-tend une responsabilité. Par-delà les disciples, le récit avait aussi vocation à interpeller les auditeurs Juifs. Sa royauté impliquait la reconnaissance de sa qualité prophétique de Messie. En conséquence, elle entraînait sa fonction de juge. (Or, précisément, c’était l’objet du refus des responsables Juifs et d’une partie du peuple).
La parenthèse, faite dans le récit par le Christ, vient confirmer la réalité de ce divorce. (Cette rupture dramatique aura pour finalité la mort du Seigneur-Roi.) que dit la parabole : « Mais ses concitoyens le haïssaient et ils envoyèrent derrière lui une délégation pour dire « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous » Luc 19 : 14, version TOB.
Et puis... Le roi revient et demande des comptes à chacun de ses serviteurs. C’est le deuxième acte. Le roi est investi de l’autorité royale. L’apocalypse confirme cette vérité prophétique. Le Christ est appelé : « le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois » Apocalypse 17 : 14, 19 :16 ; cf. Matthieu 25 : 31- 46. Le retour du Christ-Roi est ici symbolisé.
Le roi n’a pas besoin d’interroger chacun. Trois serviteurs viennent se présenter d’eux-mêmes : On peut supposer (cf.παραγινομαι= arriver, venir, se présenter, Matthieu 2 : 1 ; 3 : 1 ; Luc 22 : 52) qu’ils représentent les trois types de situations au jour du jugement.
Le premier, certainement celui qui est le plus heureux de revoir son Seigneur, déclare avec un certain contentement : « Seigneur, ta mine a rapporté 10 mines » Luc 19 : 16. Et le Seigneur lui répond : « Bravo ! » (εΰγε est une interjection qui peut se traduire par c’est bien !, bien !, bravo ! cf. dict. grec-français de Maurice Carrez et François Morel, éd. 1991, p.106). En conséquence, le Seigneur manifeste sa satisfaction. Il le qualifie de « bon serviteur » et rajoute « puisque tu as été digne de confiance dans une petite affaire, tu auras autorité sur 10 villes. » Luc 19 : 17, version NBS. Non seulement le Seigneur récompense la fidélité de son travail, mais en tant que Roi (celui qui administre), il lui confie l’administration de 10 villes. Notons la proportionnalité entre le travail accompli et la récompense. Elle se traduit aussi par une nouvelle responsabilité. Cette symbolique nous invite à comprendre qu’il en sera de même quand le Seigneur-Roi reviendra en gloire : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi pour rendre à chacun selon son œuvre. » Apocalypse 22 : 12. Déjà, Jérémie avait prophétisé en disant : « Moi, l’Eternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres. » Jérémie 17 : 10.
Cette parabole, après avoir percuté les disciples et la foule qui le suivaient, nous interpelle aussi. Elle nous amène à nous recentrer sur l’essentiel dans nos activités. Rappelons-nous que les motivations de cœur importent plus que les résultats effectifs : « L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur. » 1 Samuel 16 : 7b. La parabole met en évidence la gestion de l’absence du Maître. Autrement dit, la relation de confiance avant le départ du Seigneur, détermine la motivation dans la gestion des biens. L’absence fait simplement office de révélateur. De même, pour nous aujourd’hui, l’absence physique du Seigneur ne
justifie pas un laisser-aller dans notre responsabilité. L’analyse de nos motivations est primordiale. Par contre, soyons assurés de l’assistance du Seigneur (cf. 1 Thessaloniciens 5 : 23-24). Les biens que nous avons à gérer proviennent des dons de Dieu. Il serait inopportun de l’oublier. Par contre, notre gestion est vaine, si notre cœur est absent.
Puis, arrive le deuxième serviteur. Son contentement paraît identique au premier. Et, même si le Seigneur ne le qualifie pas de bon serviteur, cela est sous-entendu par la satisfaction qu’il exprime en lui confiant la gestion de 5 villes. Tout à l’heure, nous étions dans un rapport de rentabilité d’un pour 10, là, nous sommes d’un 1 pour cinq. Ce rapport peut nous renvoyer aux capacités différentes de chacun des serviteurs. Le Seigneur est juste. Notons que si le don était le même au départ pour chaque serviteur, le texte laisse émerger la réalité d’un tenu-compte des œuvres de chacun. (Ailleurs, une autre parabole mettra en lien le don et la capacité de chacun ; cf. // la parabole des talents dans Matthieu 20 : 15 « il donna… à chacun selon sa capacité).
Ensuite, le texte dit : « un autre vint disant : Seigneur, voici ta mine. Je l’avais mise de côté dans un linge. Car j’avais peur de toi parce que tu es dur avec l’humain, tu emportes ce que tu n’as pas placé, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé » Luc 19 : 20-21. Triste perception de la bonté de son Maître ! Ne lui a-t-il pas fait don de la même somme d’argent que les autres ? Autrement dit, ne lui a-t-il pas fait confiance ? N’a-t-il pas entendu qu’il convenait de faire fructifier le bien ? Lui, au contraire a compris qu’il ne fallait surtout pas le perdre. D’où son application à le sauvegarder (le terme αποkειμενη signifie être mis de côté, en réserve. Même terme en Colossiens 1 : 5 ; 2 Timothée 4 : 8 ; hébreux 9 : 27 traduit généralement par réserver). L’attitude de ce serviteur stigmatise bien l’erreur des responsables spirituels d’Israël. Ils ont été plus centrés sur la garde des oracles sacrés (cf. Romains 3 : 1-2) que sur la diffusion de la bonne nouvelle d’un Messie apportant le salut à toutes les nations.
Remarquons que les raisons invoquées par ce serviteur ne sont pas simples prétextes. Les paroles sont très fortes. Elles révèlent des sentiments profonds. Ses mauvaises perceptions de sa relation à son Maître sont réelles, même si elles sont difficiles à comprendre. Est-ce un excès de prudence face au danger de tout perdre ? C’est peu probable, car ce serviteur a le sentiment d’être devant un Maître impitoyable, toujours prêt à punir et sanctionner.
Le Seigneur va lui répondre en s’appuyant sur ses propres déclarations. C’est l’effet boomerang. Il est jugé d’après ses paroles. Il le qualifie de mauvais serviteur. Au passage, le Seigneur lui fait remarquer que son peu d’estime à son encontre, n’évacuait pas la solution d’un simple placement à la banque (le terme désigne d’abord la table des prêteurs sur gages ; cf. Marc 11 : 15 //Jean 2 : 15. Note N.B.S, p.1375). A minima, il aurait touché un intérêt. Ce serviteur illustre la situation de ce peuple d’Israël préférant rester sous la protection de la loi, plutôt que de savourer les bienfaits de la grâce. Il peut en être de même aujourd’hui pour nous. Ils sont nombreux ceux qui pensent que le salut gratuit en Jésus-Christ n’est pas aussi attractif qu’ils l’auraient souhaité. Ils cherchent un refuge dans la loi, dans les traditions, dans les codes, les références, les institutions, en fait, dans tout ce qui leur est extérieur et facile à suivre. Autant dire que le sens de leur responsabilité est émoussé. Ils refusent d’investir, donc d’assumer un choix. Vaille que vaille, ils ne savourent pas la richesse de la grâce manifestée en Jésus-Christ.
La suite du récit semble logique, malgré la difficulté posée par la dernière phrase : « Quant à
mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les en ma présence. » Luc 19 : 27, version FBJ. Phrase redoutable qui nous semble incompatible avec l’amour du Christ. Dès lors, que faut-il entendre et comprendre ?
Et tout d’abord de quels ennemis s’agit-il ? La parabole les a identifiés. Ce sont ses concitoyens cf. Luc 19 :14. (πολίτης = polites = un citoyen ; l'habitant de toute ville ou pays). Une partie d’entre eux l’ont haï (μισέω = miseo = haïr, poursuivre avec haine, détester). Ils ont refusé que le Seigneur règne sur eux (βασιλεύω = basileuo= être roi, exercer le pouvoir royal, régner). Autrement dit, ils ont rejeté l’offre de la grâce. Nous entrons de plain-pied dans l’allégorie. Ces opposants farouches sont bien réels dans la pensée du Christ ! Mais, ils symbolisent aussi tous ceux et celles qui auront fait le choix de rejeter la grâce divine en Jésus-Christ.
Mais alors, que penser de la sévérité de cette sentence, symbole d’un jugement à venir ? (Κατασφάττω = verbe qui est un hapax legomenon -utilisé qu’une seule fois- normalement katasphatto= tuer. D’autres versions ont traduit par égorger). Si l’on veut conserver le verbe égorger, alors il faut se reporter à la pratique des sacrifices expiatoires dans l’ancienne alliance. Cette pratique était directement associée à une notion de jugement dans l’attente du jour du grand pardon (cf. Yom Kippour, Lévitique 16). Faut-il mettre ce texte en lien avec la destruction de Jérusalem ? (cf. Elle suit notre parabole ; cf. Luc 19 : 41-44). Les Romains furent sans pitié dans le siège de Jérusalem ( En l'an 70 les troupes romains de Titus ont détruit le temple, haut lieu de la vie spirituellle du peuple Juif. Il n'a plus été reconstruit et les services sacrificiels ont cessé. Les Juifs ont été dispersés "diaspora". Il a fallu attentendre près de 20 siècles , en 1948, pour qu'ils retrouvent une terre, mais sans temple). Il y aurait donc là une explication temporelle et une autre plus spirituelle. Il s’agirait du rapport du Seigneur avec son peuple (au sens large à travers tous les siècles) dont il éprouve la fidélité. Dans ce cas, l’égorgement symbolique représenterait la sentence finale du jugement dernier (cf. Matthieu 25 : 30,46 ; Apocalypse 20 : 11-15). Souvenons-nous de la parole de Jésus : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils. » Jean 5 : 22.
Conclusion :
Cette parabole a pour vocation de nous rappeler l’autorité de Jésus-Christ, comme Messie, Seigneur des seigneurs, Roi des rois, et juge (cf. Apocalypse 19 : 11, 16). Cette autorité se déploie au travers d’un langage d’amour. Il se manifeste par le don (le don et la grâce, en Grec, ont la même racine : χαρις=grâce et χαρισμα= grâce accordée, don, charisme). Le don (ne serait-ce que celui de la vie) est associé à une responsabilité. Elle a pour objet de nous faire grandir dans une relation à Dieu, adulte et mature. C’est le plan de formation spirituelle en vue de notre participation au royaume éternel. Mais avant tout la question de confiance nous est posée.
Cette parabole, au-delà de son contexte historique, nous dit encore que nous avons à gérer l’absence du Seigneur en faisant fructifier la grâce qu’il nous a accordée. Autant dire qu’il ne suffit pas d’attendre son retour. Notre responsabilité implique le partage de cette bonne nouvelle au monde, ici et maintenant, malgré les difficultés du moment. La gestion de son absence permet d’éprouver notre foi et notre confiance dans ses promesses (cf. Jean 14 : 1-3). N’oublions surtout pas que le bon serviteur n’est pas dans la crainte de son retour, mais dans la joie. « Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! » Apocalypse 22 : 21.
Jacques Eychenne
Ps : Version TOB, traduction Œcuménique de la Bible ; FBJ, version Française de la Bible de Jérusalem ; NBS, version Nouvelle Bible Segond.