La conversion d'un ministre

 

 

    La conversion

     d’un ministre

    Actes 8 : 26-40

Introduction :

 

Le contexte de ce récit nous ramène aux origines de la naissance de l’Eglise chrétienne. Après l’ascension du Christ et la manifestation puissante du Saint-Esprit à la pentecôte, nous voyons les disciples, Pierre et Jean en particulier, annoncer l’évangile avec force. Naturellement, cela provoqua la réaction des autorités religieuses. Pour les interdire de paroles, elles les mirent en prison. Mais rien ne put arrêter la prédication de cette bonne nouvelle de Jésus-Christ. Arrêtés et relâchés plusieurs fois, ils continuèrent leur mission. De surenchère en surenchère, les autorités décidèrent alors d’utiliser la manière forte. Il fallait à tout prix briser ce mouvement dangereux. Commençant par l’arrestation et la lapidation d’Etienne, approuvées par Saul de Tarse, ils décidèrent de persécuter l’Eglise de Jérusalem (cf. Actes 8 : 1-3). Face à cette montée de violence, seuls les apôtres restèrent sur place à Jérusalem. Tous les autres acteurs spirituels se dispersèrent. Philippe, diacre de l’Eglise de Jérusalem (cf. actes 6 :1-8), homme plein de foi et d’Esprit Saint, fit de même. C’est ainsi que nous le retrouvons prêchant le Christ en Samarie, avec puissance et succès (cf. Actes 8 : 5-13). (Le texte de ce récit est important, car il va poser la question de l’entrée des non-juifs dans l’Eglise. Il faudra que Dieu envoie une vision à l’apôtre Pierre (cf. Actes 10) et que l’on réunisse le 1er concile à Jérusalem sous l’impulsion de Jacques (cf. Actes 15), pour que l’ouverture de la bonne nouvelle au monde non-juif se fasse dans de bonnes conditions. Mais ce parcours mettra en lumière tensions et oppositions. Heureusement l’Esprit Saint permettra une clarification au sein de la grande communauté... Le statut des diacres a dû aussi poser question devant le succès de la prédication de Philippes en Samarie). Puis Philippe reçoit d’un ange du Seigneur un ordre de mission.il part vers le Sud.  

 

Développement :

 

Que dit ce message délivré à Philippe ?  « L’ange du Seigneur dit à Philippe : va vers le Sud, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, dans le désert » Actes 8 : 26, version NBS. Mais qui est cet ange du Seigneur ? Est-il chargé de missions spéciales ? Il était déjà intervenu pour faire sortir de prison les apôtres (cf. Actes 5 : 19). Nous le retrouvons lors de la libération de la prison dans laquelle l’apôtre Pierre avait été enfermée (cf. Actes 12 : 7). Bien que faisant appel au ministère important des anges, on reste surpris par le côté laconique de cette injonction. Humainement, nous aurions aimé avoir des précisions. Mais où exactement Seigneur ? Et pour quoi faire ? Qui vais-je rencontrer ? Montre-moi que c’est toi qui parles ?

 

Lève-toi et va.  Mets-toi debout (ανίστημί= faire se lever, ressusciter Cf. Actes 9 :41) et marche (πορευομαι= Marcher, faire route, aller, se rendre). 2 verbes d’action qui sollicitent la foi complète, celle qui ne s’embarrasse pas de détails, mais qui entre dans la totale confiance en Dieu. Cette foi a pour caractéristique : un esprit d’ouverture, de la disponibilité, une volonté d’obéissance.

Philippe aurait pu faire une remarque, du genre : « Mais tu m’envoies vers le territoire des infidèles (Gaza) ! Tu sais que les Philistins ne sont pas tendres ! » Non, rien de tout cela... Philippe, plein d’esprit saint, se lève et part. C’est cela la véritable aventure de la foi ! Partir sans savoir où l’on va précisément, à l’instar d’Abraham (cf. Genèse 12 :1).

Notons que c’est parce que Philippe obéit que l’Esprit le conduit. L’obéissance du cœur précède souvent le don du Saint Esprit (cf. Actes 5 :32). Autrement dit, l’acte de foi (désir d’entrer dans le plan de Dieu) conditionne le moyen de réaliser ce plan avec l’aide de l’Esprit.

Philippe part dans une région qui à l’époque était presque désertique. Difficile d’imaginer qu’il pouvait y avoir sur cette route un quelconque intérêt. Mais c’est toujours dans ce genre de région que l’esprit de Dieu agit le mieux (cf. exemple de la prédication de Jean Baptiste au désert).

C’est ainsi que l’Esprit va demander à Philippe de s’approcher d’un char... Alors, Philippe court et se met à hauteur du char. De ce fait, il se met en contact avec un personnage qui essaie de comprendre un passage du rouleau du prophète Esaïe. Tout naturellement il va faire connaissance avec ce haut fonctionnaire, ministre des finances de la reine d’Ethiopie.

 

Avant d’aller plus loin, découvrons à notre tour qui est cet éthiopien. Il vient de loin. L’Ethiopie était pour les anciens un pays lointain, vers le midi, aux frontières floues de l’Afrique noire. (Salomon, dans sa prière de dédicace du temple, avait déjà dit à ce sujet : « Quand l’étranger, qui n’est pas de ton peuple d’Israël, viendra d’un pays lointain ... exauce-le des cieux, du lieu de ta demeure, et accorde à cet étranger tout ce qu’il te demandera, afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom... et sache que ton nom est invoqué sur cette maison que j’ai bâtie. » 1 Rois 8 : 41-43).

Observons la grande motivation de cet étranger. Ce notable cumulait plusieurs handicaps malgré son haut rang. Il était eunuque. Ce mot signifiait physiquement un homme castré, émasculé. (L’entourage des reines et des rois était souvent composé de personnages semblables). Or la communauté religieuse d’Israël excluait les eunuques (cf. Deutéronome 23 : 1). Certains pensent même qu’ils ne pouvaient entrer dans le temple. Pourtant dans le rouleau d’Esaïe, que lisait notre homme, il est écrit : « Ainsi parle l’Eternel : Aux eunuques qui garderont mes sabbats, qui choisiront ce qui m’est agréable, et qui persévéreront dans mon alliance, je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom préférables à des fils et à des filles ; je leur donnerai un nom éternel qui ne périra pas. » Esaïe 56 : 4-5. Il est plausible de penser que « ce païen » était en recherche. La suite du récit le démontre. Mais, venir de si loin, se savoir si peu considéré par ceux qui vont vous accueillir, être humilié en restant seulement dans le parvis du temple pour adorer Dieu, faire le choix de ce Dieu d’Israël, plutôt que d’adorer les dieux de son pays, abandonner ses fonctions pour un long voyage avec les risques du parcours, affronter le regard des autres sur sa condition d’eunuque... Cela fait vraiment beaucoup ! On se dit qu’il aurait mieux fait d’adorer Dieu, chez lui, en Ethiopie...

Assurément, cet homme est un exemple de foi. Rien n’était plus important pour lui que de venir à Jérusalem pour adorer le vrai Dieu, celui qu’il avait choisi. Sa paix et sa joie étaient à ce prix dans son cœur. A-t-il été bien accueilli ? A-t-il été content et satisfait de son séjour ? A-t-il trouvé les réponses qu’il cherchait auprès des érudits religieux ? Cela ne semble pas être le cas. Cet éthiopien a fait la démarche de venir avec joie à Jérusalem pour adorer Dieu. A travers son serviteur Philippe, l’Eternel va l’attendre au retour. Et c’est sur son chemin de retour qu’il va être comblé et touché par la grâce. Dieu ne répond pas toujours à nos élans et prières instantanément. C’est parfois sur le chemin de nos retours de parcours qu’il nous rencontre, au moment et au lieu qu’il a choisi, souvent quand on ne s’y attend pas.  

 

Philippe, le diacre que nous avons laissé tout à l’heure, s’approche et lui pose une question : « Comprends-tu ce que tu lis ? » Actes 8 :31 (le verbe lire des versets 30 et 31 est en grec plus qu’une simple lecture rapide, de surface ou par curiosité. (Ανα-γιγνωσκω= connaître à fond, avec certitude, Dict. Grec, A. Bailly, p.118). Philippe ne lui dit pas : « Pousse-toi de là, et écoute-moi bien, car j’ai le Saint-Esprit et nous, les membres du peuple d’Israël nous avons la vérité. Alors, je vais te dire, avec autorité, ce que tu dois faire ! » Non ! Rien de tout cela, Il ne s’impose pas. A l’instar de la démarche de Jésus, il questionne, dans l’espoir d’avoir une réponse incitative. Une réponse qui soit une invitation à monter dans le char.

La véritable inspiration de l’Esprit Saint est celle qui se propose, plus qu’elle ne s’impose. C’est celle qui fait émerger, en l’autre, le désir d’aller plus loin, de comprendre pour adhérer. C’est délicat et fort à la fois...  

A la question posée tout à l’heure par Philippe, notre homme répond : « Comment le pourrai-je si personne ne me guide ? Et il invita Philippe à monter s’asseoir avec lui » versets 31-32.

Et Philippe répond à son invitation. Elle sera suivie de questions sur le texte du rouleau du prophète Esaïe. Notons toutefois que nous ne connaissons pas le développement qui va suivre...Mais avant d’aller plus loin, disons qu’à chaque fois que par nos questions, nous donnons envie aux autres de mieux connaître Dieu, nous sommes dans la trajectoire de sa volonté. (Il faut savoir attendre, afin de répondre à une invitation. Plaquer un message, sans une approche délicate et respectueuse, et tourner les talons en pensant que ce n’est plus notre affaire, s’apparente à un contre-témoignage. La diffusion du message libérateur du Christ s’est toujours faite dans le respect des personnes).

 

L’eunuque lisait le rouleau du prophète Esaïe. Sa fonction lui permettait d’avoir à sa disposition ce rouleau. (D’ordinaire, les rouleaux étaient propriété du temple et des synagogues. Ce n’était pas à la portée de toutes les bourses de se procurer, via le travail des scribes, la copie d’un tel manuscrit). L’eunuque posa deux questions sur le texte qu’il était en train de lire. « Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi ? est-ce de lui-même, ou de quelqu’un d’autre ? Alors Philippe prit la parole et, commençant par cette écriture, il lui annonça la bonne nouvelle de Jésus » versets 34-35. 

Là encore, la démarche de cet éthiopien devrait être pour nous un repère. Apprendre à questionner un texte pour mieux le comprendre. Cet eunuque intelligent était très motivé : il était venu à Jérusalem pour adorer, il avait acquis le rouleau du prophète Esaïe, il lisait, il cherchait à comprendre, mais il ressentait le besoin d’être guidé... Donc, il ne lui manquait plus qu’une chose : qu’il entende l’explication de Philippe et l’annonce de la bonne nouvelle de Jésus.

Notons la belle expression : « la bonne nouvelle de Jésus » ! C’était la grande caractéristique de la prédication des apôtres et des témoins des premières communautés chrétiennes (cf. Actes 5 : 41-42 ; 11 : 20 ; 17 : 18). Notre monde a plus que jamais besoin de l’entendre. Un lien direct est établi dans le récit, entre l’homme décrit par le prophète Esaïe et la réponse de Philippe, lorsqu’il lui annonce la bonne nouvelle de Jésus.  

Besoin d’être guidé. La remarque de notre éthiopien est aussi à considérer. Comment comprendre le texte si personne ne vient nous orienter vers une bonne compréhension.

(Cela nous remet en mémoire ce beau texte de l’apôtre Paul : « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? » Romains 10 :14-15.  Esaïe avait déjà dit : « Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! » Esaïe 52 : 7).

Même si nous ne sommes pas tous prédicateurs par vocation, la joie de partager et de transmettre la bonne nouvelle de Jésus-Christ concerne chacun d’entre nous. Nous pouvons même dire, que c’est quand le désir de partage nous habite spontanément, que l’œuvre du Seigneur se vit naturellement. Paradoxalement, c’est souvent en osant une explication, que la compréhension de toute cette parole s’éclaire d’abord en nous. 

 

Le texte poursuit : « Comme il continuait leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : voici de l’eau qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? Verset 36. Cela nous rappelle la réaction de l’auditoire de Jérusalem, lors de la prédication de Pierre à la pentecôte. (Le texte dit : « Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : repentez-vous et que chacun soit baptisé au nom de Jésus-Christ, à cause du pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. » Actes 2 :37-39).

L’eunuque a tout de suite fait le rapprochement, entre la grâce qu’il venait d’accueillir dans son cœur, et l’envie irrépressible d’y répondre, en le manifestant par un engagement concret tout autant que symbolique : Le baptême (Voire sa signification symbolique dans Romains 6 : 3-10).

Cet homme de haut rang a ressenti la nécessité de se faire baptiser. Il a répondu à l’invitation du Seigneur, celle qui avait été adressée aux apôtres « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé... » Marc 16 : 15-16. (cf. En 2018, à quelques kms de Jérusalem et en direction de Gaza, des fouilles dirigées par l’autorité des Antiquités d’Israël ont mis à jour à Ein Hanya un système de bassins, datant de l’époque byzantine. Mais nombre de découvertes sur le site ont été datées de l’époque du premier temple. cf. Fouilles de Ein Hanya de 2018 sur internet).

L’esprit Saint lui a permis de faire le lien entre la joie qu’il avait reçue dans son cœur, et l’envie de s’engager sans réserve sur le chemin du salut.  

Même si les plus anciens manuscrits omettent le verset 37, visitons-le, car il est bien dans l’esprit du contexte : « Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le fils de Dieu »

Croire avec le cœur, c’est laisser l’Esprit de Dieu pénétrer l’être tout entier. La foi n’est pas un concept intellectuel, sinon il y aurait une injustice quelque part !

A tous ceux et celles qui ont des réticences, des retenues, des réserves, la parole de Dieu les invite à un lâcher-prise, un abandon, comme l’enfant dans les bras de son père ou de sa mère. La confiance totale sous-tend cette notion d’un abandon bienfaisant et rassurant. Cette confiance n’est point démission. Bien au contraire, elle responsabilise, valorise et ouvre la porte du vrai bonheur.  

De plus, Philippe a énoncé une seule condition, la seule qui soit indispensable : la foi. (Il ne l’a assortie d’aucune autre exigence ! Par exemple : Il faut que tu reviennes à Jérusalem pour que les anciens étudient ton cas ! Ou bien, reste avec nous quelque temps pour que l’on voie comment tu vis ! Si tu n’adores pas des idoles, s’il n’y pas dans ta vie un péché caché ! Si tu as bien le Saint-Esprit, si tu observes bien les commandements de Dieu etc.). Quand la foi est réellement présente l’engagement ne doit être accompagné d’aucune autre exigence... (Bibliquement, il faut dissocier le baptême, d’une entrée dans une communauté).

 

Joignant l’acte à la parole, l’eunuque donna l’ordre à son écuyer d’arrêter le char. Il prit lui-même cette initiative et le texte poursuit : « Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque » verset 38.

Quand sous aucune pression, sinon celle de sentir la puissance de la grâce, nous décidons d’arrêter le char de notre vie pour nous faire baptiser, nous entrons assurément dans une vie nouvelle, parce que notre alliance avec Dieu est officiellement scellée devant tous les témoins célestes et humains. C’est un jour inoubliable ! Rien n’est magique, aucune aile ne pousse sur nos épaules, aucune auréole se dépose sur notre tête, nous ne devenons pas meilleurs que les autres par un coup de baguette magique ; simplement nous affirmons donner une autre direction à notre vie. La foi, dépassant les miasmes du quotidien se projette dans le désir de faire partie du royaume nouveau que le Christ va bientôt inaugurer à son retour. La foi anticipe ce bonheur en le vivant au présent.

Mais le baptême demeure une décision personnelle. A ne pas confondre avec la présentation des enfants au temple. Certes, Joseph et Marie ont satisfait l’exigence de la loi du Seigneur. Comme le dit l’évangéliste Luc : « Suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur : tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur » Luc 2 : 23.  C’est pourquoi Joseph et Marie ont présenté Jésus au temple pour le faire circoncire et ainsi accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi (cf. Luc 2 :21-35). Mais cela restait uniquement l’engagement des parents qui manifestaient leur volonté de consacrer leur premier-né, à Dieu. Cela ne concernait que le premier-né (enfant mâle). Il n’y avait pas d’analogie avec le baptême... C’est tellement vrai que le Christ a fortement exprimé le désir d’être lui-même baptisé. A Jean le baptiste, qui était réticent à le faire, Jésus a dit : « Laisse faire maintenant : c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice » Matthieu 3 :15 et Luc d’ajouter : « Jésus fut aussi baptisé » Luc 3 : 21.

Qu’est-ce qui est justice devant Dieu ? Dieu s’est engagé par amour en envoyant son fils Jésus-Christ mourir à notre place. La justice qui procède de l’amour, requiert qu’à notre tour, nous manifestions notre engagement de foi par le baptême. C’est un acte personnel, aucune procuration n’est censée nous représenter. De plus, à l’origine, le mode opératoire consistait à être entièrement immergé d’eau. On retrouve dans d’autres civilisations cette pratique, mais là le sens donné dans le contexte chrétien est différent (cf. Romains 6 : 3-10).

 

Le récit se poursuit : « Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route, Philippe se trouva à Azot, d’où il alla jusqu’à Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait » versets 39-40.

Dès que Philippe a transmis la bonne nouvelle du Seigneur, il disparaît comme par enchantement. Sa mission accomplie, l’esprit du Seigneur le conduit ailleurs. (Nous pouvons comprendre de ces faits deux choses. D’une part qu’il n’est point nécessaire d’assister constamment ceux qui reçoivent la grâce de Dieu. Que la priorité doit être donnée à ceux qui ne la connaissent pas. D’autre part que l’eunuque avait besoin de prendre à son compte son avenir). Il le comprend d’ailleurs fort bien, car sans s’émouvoir le moins du monde de la disparition de son bienfaiteur, il poursuit sa route, joyeux.

 

Conclusion :

 

Ce magnifique récit met en évidence plusieurs aspects édifiants :

  • 1) La bonne nouvelle de Jésus-Christ devait sortir du Judaïsme pour être entendue dans le monde entier (cf. Marc 16 :15) (Les 3 grandes questions de l’Eunuque sont significatives sur ce point, cf. Actes 8 :31, 34, 36).
  • 2) Dieu a choisi parmi les chrétiens de cette première génération des hommes d’ouverture. Ils devaient être disponibles et se laisser guider par l’Esprit. (cf. ministère de Philippe en Samarie, puis celui de Paul et d’autres par la suite en Asie mineure et en Europe).
  • 3) Philippe s’en est tenu à ce que Dieu attendait de lui. Son action est simple. Il ne pose pas de question, il agit avec foi dans la joie. De plus, il est cohérent en répondant à l’attente de cet homme par le baptême.
  • 4) Celui ou celle qui cherche vraiment Dieu de tout son cœur comme cet éthiopien, ne peut que le trouver : « Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » Jérémie 29 :13. La connaissance la plus importante est celle du cœur.   
  • 5) Le baptême est un engagement personnel qui doit être vécu comme le Christ en a donné l’exemple (cf. 1 Pierre 2 :21). (L’immersion complète au baptême sous-tend une compréhension de ce qu’il signifie. cf. Romains 6 :3-10). C’est un moment heureux et joyeux.
  • 6) Le fait d’être touché par la grâce est une invitation pressante à transmettre la bonne nouvelle du Seigneur au plus grand nombre, avec respect. Plus en suscitant le désir, qu’en imposant son témoignage.

 

                                                                                          Jacques Eychenne

 

 

PS : NBS, version Nouvelle Bible Segond. Sinon version LSG, Louis Segond.

 

 

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