Les essentiels du christianisme

                                              

              

 

   Les essentiels

            du

  christianisme

 1 Pierre 1 : 3-9

 

 

Introduction :

 

Comment définir les essentiels de la pensée chrétienne ?

 

Dans l’Antiquité, quand on construisait un temple, on prenait grand soin de la solidité et de la position des colonnes. Appelées à soutenir un poids considérable, leurs résistances étaient calculées avec précision. Parmi les critères qui conféraient au temple son statut de centre spirituel et culturel, les anciens prenaient en compte divers paramètres : ses proportions, sa solidité, son élégance etc. Les proportions des colonnes dans l’architecture romaine ont fait l’objet de précieuses et nombreuses recherches. L’unité de proportion dont Grecs et Romains se servaient était l’épaisseur de la colonne (appelée modulus qui a donné le nom de module). Par-dessus tout, il importait encore de bien connaître l’état de la nature du sol…

Cette image des constructions antiques nous permet d’illustrer l’apport considérable de la pensée chrétienne depuis plus de deux mille ans.

L’enseignement du message chrétien repose lui aussi sur une nature de terrain à consistance spirituelle. Le contenu de ce message a la particularité d’être accessible à tous, y compris aux enfants. La théologie (étude de la Parole de Dieu) a certes sa place, mais elle requiert des formulations adaptées au langage de nos contemporains. Transmettre la Parole de Dieu est œuvre d’humilité. L’important n’est pas tellement ce que l’on dit, mais ce que Dieu transforme pour répondre aux besoins de chacun. Comme à la Pentecôte où chacun entendait dans sa propre langue les merveilles de l’évangile, Dieu emploie nos paroles et les transforme pour le bien et la joie de l’étudiant ou de l’écoutant. Dans cet état d’esprit, revenons aux faits incontournables qui ont fondé la solidité du message chrétien. Cela répondra du même coup à cette question : sur quoi ou sur qui repose la foi chrétienne ?

 

Développement :

 

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier  de toutes choses ; par lui il a aussi créé l’univers ». Hébreux 1 :1,2

 

Premier constat : Depuis la nuit des temps, Dieu n’a cessé de parler… En dernier recours, comme dans la parabole des vignerons (cf. Matthieu 21 : 33-44), il dépêche son fils parmi les humains. Par là même, Dieu pose la pierre angulaire (indispensable si le terrain n’est pas plat) sur laquelle tous les possibles pourront se construire. La solidité de l’édifice s’appelle la relation d’amour. Le Christ est envoyé pour recréer du lien et donner du sens à la relation à Dieu.

Le Christ est donc l’envoyé du Père : Il vient vers nous, porteur de l’amour du Père et d’une

espérance. « Tu es mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection » Marc 1 : 11 

Ailleurs, l’évangéliste précise : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Marc 9 :7 

 

Pour bien comprendre les paroles du Christ, il convient de prendre acte d’un élément essentiel. Il est contenu dans l’énoncé de sa mission. Nous connaissons bien le texte de l’évangéliste Jean. Il nous rappelle la motivation de Dieu dans l’envoi de son fils, mais savons-nous pourquoi il vient vers nous ?

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » Jean 3 : 16,17.

 

Voilà ! L’objectif est clairement défini. Le Christ est chargé d’une mission rédemptrice pour notre humanité. Comment comprendre cette affirmation ?

Afin d’être synthétique et précis, examinons ensemble les 4 points essentiels qui répondent à notre question. Du même coup, ils nourrissent notre foi et la rendent vivante. Ce sont les quatre colonnes  de l’édifice qui soutiennent la pensée chrétienne.

 

  1. La vie du Christ
  2. Sa mort
  3. Sa résurrection
  4. Son intercession

 

  1. La vie du Christ :

 

Dès le départ, sa vie marque le sceau de sa mission. Sauver le monde, qu’est-ce que cela veut bien dire ? En termes relationnels, c’est réconcilier l’homme avec Dieu. C’est plus précisément, réconcilier les enfants avec leur Père. C’est ressouder la famille désunie. Pour que cette réconciliation soit vraiment opérante et efficace, le Christ, dès sa naissance, porte en lui les germes de cette ré-union.

-  Il naît d’une femme, comme chacun de nous. Marie est alors porteuse de  l’espoir de l’humanité. Jésus est pleinement homme.

 - Il est conçu du Saint-Esprit, c'est-à-dire miraculeusement sans action humaine. Dieu féconde Marie. Le Divin prend une part active dans le processus embryonnaire de la réconciliation. C’est pourquoi on appellera l’enfant Emmanuel (Dieu avec nous).

 

Désormais, le Christ peut être porte-parole des deux parties de la famille séparée. Il peut activer le processus de la réconciliation. (L’homme et la femme  ayant en Eden choisi  d’être indépendants de Dieu).

 

-  Ayant épousé complètement notre nature, Christ peut plaider notre cause devant Dieu.

 

Comme le dit si bien l’épître aux Hébreux : « Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » Hébreux 5 : 7c- 9.

Nous avons un bon porte-parole, car il s’est identifié totalement à nous. Il a été éprouvé comme nous, sans commettre de fautes (cf. sans vivre une rupture de relation avec le Père. Hébreux 4 : 15).

-  Il est d’essence divine, conçu par le Saint-Esprit. C’est ce qui a fait dire à l’apôtre Paul cette parole osée : « en Christ habite corporellement toute la plénitude de la divinité »  Colossiens 2 : 9.

Les conséquences directes et pratiques de ces deux affirmations sont les suivantes : 

- a) Nous pouvons nous approcher avec assurance du trône de sa grâce pour obtenir    miséricorde, être compris, soutenus, secourus dans nos besoins. (cf. Hébreux 4 : 16)

-  b)  Nous pouvons tout avoir pleinement en lui. (cf. Colossiens 2 : 10).

 

L’assurance de pouvoir être compris, ajoutée au fait que le Seigneur puisse répondre à tous nos besoins, devrait nous interpeller... Mais quel est le contenu de sa mission ? Le Christ vient, lui l’envoyé du Père, porteur d’un merveilleux projet : Nous redire tout l’amour du Père et son profond désir de nous voir, chacun, individuellement, regagner la maison du Père. Chacun peut désormais répondre à cette invitation pressante. Tout être vivant peut désormais réintégrer la grande famille des enfants de Dieu.

 

La vie du Christ, transportée par l’amour du Père, a vaincu le mur de séparation. Sa victoire sur le mal (l’objet du délit) a fait disparaître tout ce qui nous séparait de son amour.

L’apôtre Paul a bien réalisé les conséquences de la victoire du Christ sur le mal.

Il écrit : « J’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » Romains 8 : 38-39.

 

Assurément la vie unique du Christ réalise parfaitement toutes les conditions de notre réconciliation. Non seulement elle nous révèle tout l’amour du Père, mais elle réalise pour nous ce que nous étions incapables de vivre : l’accomplissement de sa bonne volonté. C’est dans ce sens que Paul déclare que nous sommes sauvés par la vie du Christ, notre substitut, par le moyen de la foi. (Relire Romains 5 : 8-11 et Tite 3 : 4-7).

 

  1. La mort du Christ :

 

Christ, l’innocent, paie pour les coupables, par transfert de peine. Il meurt à notre place. C’était le prix de la réconciliation... Un engagement total d’amour a eu raison de l’obstacle qui nous séparait du Père. La mort du Christ n’aurait eu aucun sens, si elle n’avait été en constante harmonie avec la volonté de Dieu, le Père.

Sa mort devient unique, car elle satisfait pleinement les conditions requises pour une vraie et bonne réconciliation (c’est ainsi que le Nouveau Testament présente les faits).

Dans l’ancienne alliance les péchés du peuple étaient pardonnés lors d’une cérémonie très codifiée appelée le jour du jugement (Yom Kippour). A cette occasion et en fin de cérémonie le souverain sacrificateur imposait  les mains sur un bouc appelé « Azazel » et confessait les péchés du peuple ; après quoi ce bouc devait mourir dans le désert où il était envoyé. (lire Lévitique 16 et 23 : 27-31)

Pédagogiquement Israël devait comprendre que le pardon et la réconciliation avec Dieu étaient à ce prix  (la mort d’un animal innocent devait symboliser une autre mort plus importante, celle du fils de Dieu).

De même Jésus s’est offert en sacrifice pour l’humanité tout entière, pour effacer en une seule fois, tous les péchés  (cf. Hébreux 9 : 11-15 ; 23-28). Par sa mort le Christ a réalisé :

 

Notre rapprochement avec Dieu le Père.  «  Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ ».   Ephésiens 2 : 13.  Il a donc renversé le mur de séparation qui nous distanciait de Dieu. « Christ est notre paix, lui qui a...renversé le mur de séparation » Ephésiens 2 : 14.

 

-  Notre réconciliation avec lui. (cf. Ephésiens 2 : 14-16) «  Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute plénitude et, par lui, de tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de la croix. Quant à vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis, dans votre façon de penser et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés, par la mort, dans son corps de chair, pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche, si vraiment vous demeurez fermes dans la foi,

fondés et fermement établis, sans vous laisser emporter loin de l’espérance de la bonne nouvelle... »  Colossiens 1 : 19-23.

 

Notre réintégration au sein de la grande famille. « Vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu » Ephésiens 2 : 19.

 

  1. La résurrection du Christ :

 

La réconciliation est  certes source de vie, mais quel est son sens profond ? Autrement dit, la réconciliation, c’est bien,  mais pour quoi faire ? et surtout pour quoi vivre ?

La réponse est tout entière dans la glorieuse résurrection du Christ.

Elle est d’abord la preuve par 9 de l’authenticité de son amour pour nous. Elle est de plus la démonstration la plus éloquente que nous n’avons pas été bernés par un imposteur.

Et puis, la résurrection est le symbole de la nouvelle vie, de la nouvelle union avec Dieu par Jésus-Christ. Désormais, par Jésus-Christ, nous avons accès auprès du Père en toute liberté et sérénité. (Si le Judaïsme et l’Islam nient la résurrection du Christ, c’est assurément parce que cet enjeu est fondamental.) L’apôtre Paul déclare :

« Si l’on prêche que Christ est ressuscité des morts, pourquoi quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ?

S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, et votre foi est aussi vaine... Vous êtes encore dans vos péchés... Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes ». 1 Corinthiens 15 : 12- 19.

Par contre, si la résurrection du Christ (attestée par plus de 500 personnes à la fois, cf. 1 Corinthiens 15 : 5-8) est une réalité et non un canular,  alors cette réalité est porteuse d’espérance.

« Mais maintenant, Christ est ressuscité  des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » 1 Corinthiens 15 : 20-22.

Quel enjeu prodigieux ! La résurrection du Christ est le meilleur gage que nous puissions avoir de notre propre résurrection. C’est de notre avenir qu’il est bien question…

 

Sa vie n’aurait eu que la valeur d’un sage. Sa mort n’aurait eu aucun sens sans sa résurrection. Sa mort aurait été une impasse. Sa résurrection authentifie sa mort innocente et sa vie parfaite. C’est pour cela que Christ peut affirmer : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie » Jean 14 : 6.

 

Le  message chrétien présente donc un tout cohérent. Lire à ce sujet les témoignages :

 -  de l’apôtre Paul (cf.  Philippiens 3 : 7-14, 20).

 -  de l’apôtre Pierre (cf. 1 Pierre 1 : 3-5 et 1 Pierre 3 : 21-22).

 

     4)  L’intercession du Christ :

 

La question est maintenant de savoir si cette réconciliation n’a été l’œuvre que d’un instantané historique, ou si elle demeure pérenne et traverse les temps ?

D’abord rappelons-nous, que Dieu est hors du temps (ce concept nous est inaccessible pour l’instant). Mais son projet percute notre temps. Son amour est invariable et immuable. C’est pourquoi le processus de réconciliation enclenché par la vie, la mort et la résurrection du Christ, est appelé  à traverser le temps. Comment ?

Par l’intercession du seul médiateur : Jésus-Christ (il est important de dire que le Nouveau Testament ne parle ni de l’intercession des apôtres ou des saints.)

Lire à ce sujet les textes suivants : (cf. 1 Timothée 2 : 5 ; Hébreux 8 : 6 ; 9 : 15 ; 12 : 24.)

 

 

Le Christ est  l’intercesseur permanent de notre désir de vie avec Dieu. Sa vie, sa mort et sa résurrection ne nous sont d’aucun secours sans la reconnaissance de cette réalité. Ce n’est pas, parce que Dieu par Jésus-Christ a rempli toutes les conditions de notre réconciliation, que nous sommes automatiquement sauvés.

Sans l’intercession de notre grand avocat, notre cause, malgré notre foi, toute teintée d’imperfections humaines, est indéfendable. L’apôtre Jean éclaire cet aspect :

«  Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » 1 Jean 2 : 1.

 

L’intercession du Christ, jusqu’à son retour, est un élément capital de ce plan du salut conçu par Dieu, et réalisé par son Fils. (Là encore ce point est caractéristique et distinctif du christianisme par rapport à toutes les autres religions.) Il en est même le point d’orgue ! Nous sommes accompagnés et défendus en toutes circonstances. C’est cela qui aide à bien vivre et donne envie d’avoir le Christ pour ami (cette expérience ne peut se  vivre qu’individuellement par la foi).

Il faut bien comprendre que sans son intercession, qui traduit la valeur pérenne de son amour, notre cas demeure désespéré face à la vanité de nos efforts.

Pour saisir toute la portée de ce quatrième pilier du christianisme, il faut revoir l’importance du ministère d’intercession des sacrificateurs et souverains sacrificateurs dans l’ancienne alliance et son actualisation par le Christ dans la nouvelle. Mais pour faire court, relisez (cf. Hébreux 7 : 25-28 ; 8 : 1-2, 6 ; 9 : 11-12).

 

De ces faits, le christianisme est porteur d’une bonne nouvelle. Plus que jamais, cette parole d’espérance a besoin d’être entendue dans notre monde.

Dieu sauve encore aujourd’hui par Jésus-Christ tous ceux et celles qui ont le désir sincère de s’approcher de Dieu, de se réconcilier avec lui, car notre Seigneur Jésus-Christ est toujours vivant pour intercéder en leur faveur.

 

Conclusion :

 

Les quatre colonnes du christianisme sont indissociables, car elles forment un tout cohérent, logique et conforme à l’enseignement symbolique que préfigurait l’Ancien Testament.

Grâce à cette merveilleuse construction, fruit d’un architecte plein d’amour, nous pouvons nous approcher de Dieu en toute assurance et confiance. Grâce soit rendue à Dieu, par Jésus-Christ, car nous sommes sauvés gratuitement, par la foi. Mais cette foi doit pénétrer l’ensemble de son œuvre d’amour :

  

  • sa vie parfaite dans la joie d’un service d’obéissance et de vérité.
  • sa mort comme victime innocente.
  • sa résurrection comme triomphe de la vie.
  • son intercession comme accompagnement salutaire en attendant l’événement de la réalisation de son royaume.

 

Ainsi nous sommes sauvés autant par sa vie, que par sa mort, que par sa résurrection, que par son intercession. Vouloir dissocier l’une de ces quatre droites de ce carré parfait peut être une méprise regrettable. Par contre, le fait de les accepter facilite une qualité de vie dont beaucoup peuvent modestement témoigner.

     

                                                                            Jacques Eychenne

                                                                      

 

 

 

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