Balaam, le devin énigmatique

 

 

  Balaam

              ou

Le chemin de l’aveuglement

 

Nombres 22 à 25

                                                                                                                                                                                                                                           Introduction :

 

Parmi les personnages de l’Ancien Testament, il en est un qui nous interpelle par la forme et le fond de son ministère prophétique : Balaam. Il apparaît dans les textes bibliques à la fin du ministère de Moïse. (Les découvertes archéologiques en 1967 sur le site probable de Penouel présente Balaam comme un personnage important qui voit les dieux et parle avec eux. cf encadré p. 215, Nouvelle Bible Segond 2002) Son nom signifierait : « qui détruit le peuple, qui avale ». Habitant sur les bords de l’Euphrate, en Mésopotamie comme Abraham,  il aurait eu la connaissance du vrai Dieu. (cf. Nombres 22 :17.) (On reste moins surpris par le choix de Balak, que par celui de Dieu : un devin venu d’ ailleurs, prophète étranger, n’appartenant pas au peuple d’Israël, même si son importance est attestée en Transjordanie. Il semble avoir une parenté édomite. Cf. Genèse 36 :32)

Le peuple d’Israël est en marche vers le pays promis, le pays de Canaan. Il vient de remporter 2 victoires contre les Amoréens. Il n’a pratiquement plus de gros obstacle pour prendre possession du pays promis. Il est donc tout près de l’arrivée, juste du côté oriental du Jourdain, en vis-à-vis de Jéricho. (cf. Nombres 21 : 21 à 22 :1)

Mais dans les plaines de Moab, là où campe Israël, il y a un roi qui ne voit pas l’arrivée de ce peuple d’un bon œil. Il sait qu’il ne pourra pas lui résister. Ne pouvant l’affronter, Balak roi de Moab, en complicité avec les anciens de Madian, va utiliser la ruse. Il va soudoyer intelligemment Balaam, qu’il reconnaît  être un devin en Israël. Il pense pouvoir obtenir gain de cause par des présents et des honneurs. Sa demande surprenante et insolite consiste à   demander à Balaam de maudire Israël, le peuple de Dieu. (cf. Nombres 22 :2-7) Le parcours de cet apparent prophète de Dieu met en évidence les écueils qui peuvent jalonner la marche de tout croyant sur le chemin de la foi : la cohabitation insidieuse du désir de servir Dieu avec le refus d’obéissance, l’aveuglement, voire le fanatisme religieux.

 

Développement :

 

A première vue, Balaam semble avoir un comportement normal. Il décline l’offre de Balak, car l’Eternel lui a clairement parlé. (cf. Nombres 22 :12) Il refuse donc de partir avec les envoyés de Balak. Mais ce dernier insiste et renvoie ses messagers, une deuxième fois, en les pressant d’être plus insistants. Au lieu de les renvoyer sur le champ, en regard de l’ordre formel de Dieu, Balaam les invite à passer la nuit dans le camp d’Israël, pendant qu’il re-consulterait l’Eternel. (N’avait-il pas déjà parlé clairement ?)

 

On se surprend à penser : mais à quoi joue-t-il ? Dieu n’a-t-il pas été suffisamment précis ? Qu’attend Balaam au juste ? Ou que veut-il entendre ? Que veut-il ne pas voir ? Dieu peut-il maudire un peuple qu’il a sorti de l’esclavage ? Contrairement à ses promesses, aurait-il maintenant l’intention de le détruire, aux portes de Canaan ?

La position de cet homme, apparemment spirituel, parait insensée. Elle en devient même ambiguë. On reste perplexe  sur ses profondes motivations ... Mais l’attitude de Balaam, ne dit-elle pas en creux, nos refus d’obéissance et nos tendances à trouver dans sa Parole ce que l’on voudrait entendre et voir. Balaam aurait préféré être conforté dans sa vocation glorieuse de prophète (comme Moïse) plutôt que d’accomplir une tâche déplaisante. Son aveuglement nous parle de nos difficultés à entrer dans le plan de Dieu…  

En effet, Balaam dit à ces envoyés: « je vous donnerai une réponse, d’après ce que l’Eternel me dira. » v. 8. Cela laisse entendre, qu’il y avait peut-être, pour lui, l’espoir  d’une réponse favorable pour qu’il aille satisfaire les demandeurs. (Mais, ceci était carrément impensable !)

 

 

Il y a là, pour un homme qui se reconnaît être prophète de Dieu, une curieuse façon de procéder... Et cela éveille en nous plein de questions :

- Pourquoi a-t-il accepté un tel marché, alors que le plan de Dieu était depuis fort longtemps, très bien connu, de tout le peuple ? (la marche vers le pays de Canaan avait été prédite)

 

- Est-ce pour être bien vu des hommes, et attiré sur lui une certaine gloire ? (car, jusque-là, on n’avait jamais entendu parler de lui). En fait, Balaam ne met-il pas en évidence nos propres failles narcissiques ? Ne sont-elles pas les racines de nos aveuglements ?

- Souffrait-il d’un manque de reconnaissance dans son ministère de prophète ? (Balak et les anciens de Madian le prenaient seulement pour un devin) (cf. Nombres 22 :6-7)

- Est-ce par désir de pouvoir, afin de tirer de cette situation un profit pour son avenir ? (N’est-il pas au cœur d’un enjeu conséquent ? voulait-il prendre la relève de Moïse ?)

- Ou est-ce, tout simplement, une question d’argent ? (Quand on a entendu les déclarations claires de Moïse, et vu les prodiges opérés par Dieu au milieu de son peuple, on ne peut pas agir comme si on était sourd  et aveugle. Nous récusons  donc le fait que Balaam ait méconnu le dessein de Dieu ou soit frappé d’amnésie !)

Balaam connaissait très bien la volonté de Dieu, et c’est pour cette raison que son cas nous intéresse. (Son aveuglement l’a conduit à une forme de fanatisme.) Mais revenons au récit.

 

Pourquoi a-t-il intercédé en faveur des ennemis de son propre peuple ?

Il est vrai que le récit nous montre des envoyés faisant pression. Ils n’ont pas lâché prise facilement. Ils sont revenus à la charge, une deuxième fois avec une délégation plus importante, des promesses encore plus conséquentes, et un aveu de soumission qui avait un parfum de séduction. (Les porte-parole de Balak déclarent : « je ferai tout ce que tu me diras » v. 17). C’était assurément grisant à entendre ! Cette promesse de soumission, avec tous ses avantages, a été plus forte que les simples paroles de Dieu. (Cela nous rappelle la situation de Pilate. Sous la pression de la foule, il ne s’est pas donné les moyens du bon choix. Il a craqué !)

Ici, c’est aussi l’humanité de Balaam qui prend le dessus. Il regarde aux avantages à court terme.

Mais, faisons une pause, Qu’en est-il de nous ? Sommes-nous sensibles aux honneurs ou à la gloire au point de brader nos engagements spirituels ? Est-ce que les avantages matériels ont priorité sur nos valeurs morales et notre foi ?

Face à cette situation quelle a été l’attitude de Dieu ?

 

Première attitude : La fermeté

 

« Tu n’iras point avec eux ; tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni »  Nombres 22 : 12. Comme un bon père, voyant son fils en difficulté, Dieu envoie un message fort et clair. Balaam aurait dû à ce moment comprendre, que ses états d’âme devaient s’arrêter là ! Mais, Il n’en fut rien. Dieu aurait très bien pu l’arrêter net dans sa confusion, c’est évident... Mais Dieu n’impose rien. Voyant que son serviteur penche du côté ou il veut tomber, Dieu va l’accompagner pour lui faire découvrir son erreur.

 

Deuxième attitude : l’accompagnement.

 

Voyant que Balaam a tellement envie d’aller vers ce Balak, qui veut l’entourer de tant d’honneurs, Dieu abonde dans son sens, d’un air de dire : «  tu veux y aller ! Eh  bien ! vas-y ! » (cf. 20) Cette attitude de Dieu n’est pas nouvelle ! (cf. Nombres 11 :4-6, 13,18-21,31-33) A vue humaine, on pourrait penser que Dieu lui donne implicitement l’opportunité de se ressaisir... (A méditer : l’accompagnement de Dieu dans nos aveuglements. car ne voulons-nous pas entendre ce que nous avons envie d’entendre, et voir ce que nous avons envie de voir ?)  

Comment faire comprendre à Balaam, qu’il n’est pas sur le bon chemin, dans la bonne voie !

 

Troisième attitude : la pédagogie : Surprendre pour forcer la réflexion.

 

Dieu va utiliser un animal et le faire parler à trois reprises. C’est le seul récit, en dehors de celui de la Genèse (avec le serpent), où l’on voit ce procédé. Le fait est donc unique. Il faut donc lire lentement cette fable pleine de sensibilité, et d’amour. Après avoir lu  Nombres 22 :22-35, qu’observons-nous ?

Par l’humour et  la dérision, Dieu va stigmatiser la difficulté de Balaam. Son objectif : l’aider à percevoir sa volonté. Le voyant qui croit voir ne voit rien, tandis que l’animal qui n’a aucune prétention,  ressent et voit tout... L’animal plus intelligent que l’homme ! Quelle leçon ! Mais aussi quelle pédagogie de Dieu !

Dans le cas qui nous intéresse, il y a chez Balaam une réelle confusion entre la voie de Dieu et la sienne, entre la volonté de Dieu et la sienne. (N’est-ce pas le propre du fanatisme !)

Devant l’évidence, Balaam ne peut que répondre : « Je ne savais pas que tu étais placé au-devant de moi sur le chemin » (Cf.v. 34) Balaam n’a pas su voir, inconscient du danger. Mais est-ce pour autant qu’il va changer d’état d’esprit ? (Notons au passage le symbolisme de l’âne. Caractérisant le côté animal de l’homme, il doit être racheté et non sacrifié. Cf. Exode 13 :13)

 

Quatrième attitude : Dieu laisse libre Balaam d’assumer les conséquences de ses choix, pour qu’il ouvre les yeux sur le réel.

 

Et Dieu va le laisser faire, tout en mettant dans sa bouche les paroles de bénédiction pour Israël. Il était hors de question qu’un humain modifie ses plans... Balak, persévérant, va balader Balaam d’un mont à l’autre. Il va le conduire sur 3 sommets, avec des angles de vision différents sur les tentes d’Israël. Il espérait obtenir satisfaction. Mais en vain ! (cf. Nombres22 :41 ; 23 :14, 28). Balaam  impuissant devant Balak, est obligé de capituler. 

 

Cinquième attitude: : Le plan de Dieu se réalise malgré lui et sans lui. 

 

Désormais, rien ne pourra plus arrêter le plan de Dieu pour ce peuple. Plus fort encore, Dieu va passer par-dessus le comportement désastreux de Balaam pour le contraindre à transmettre, en présence de Balak, un dernier message inspiré. Ce message au préambule plein d’humour, rappelle la promesse des bénédictions de Dieu pour son peuple et se termine par l’annonce d’un royaume messianique. (cf.  Nombres 24).

Puis Balaam et Balak se séparent déçus. Chacun repart vers son peuple. Balaam finit sa vie tragiquement. Au lieu d’être le témoin de la réalisation des merveilleuses promesses de Dieu et de vivre en paix en Canaan, pays de l’espoir, il meurt tué par l’épée de ceux qu’il avait voulu trahir : les enfants d’Israël. (cf. Josué 13 : 22)

Le cas de Balaam est pathétique, il illustre par certains côtés le drame de la nature humaine. Partant de ses propres convictions, ignorant les avertissements divins, Balaam est passé de l’infidélité à l’aveuglement (matière première du fanatisme). Il s’est cru suffisamment intelligent pour interpréter à sa guise les révélations divines. Il est mort comme un traître.  

A travers le personnage de Balaam, chacun peut se reconnaitre à un moment ou un autre.   

 

Alors, essayons de mieux comprendre qu’elles ont pu être ses motivations. Trois textes bibliques dénoncent explicitement les déviances d’appréciation et de jugement de Balaam :

 

  1. 2 Pierre 2 : 15-16.

 

Dans ce texte, on parle du chemin de Balaam. Il est en opposition avec le droit chemin. Balaam se serait égaré en se trompant de chemin  pour un salaire injuste, par amour de l’argent. La fin du v.16 parle même de la folie du prophète (παραφρονία= folie). Dans notre contexte, on pourrait parler de fanatisme (c’est une sorte de folie religieuse)

D’après l’apôtre, cette démence serait la conséquence d’une confusion dans l’itinéraire à suivre. Il n’a pas voulu prendre le chemin qui était indiqué (pour ne pas dire ordonné) par Dieu. Il a voulu monnayer ses dons de prophète. Balaam aima le salaire de l’injustice (αδικία= injustice, tort, faute, iniquité, cf. Romains 1 :18 ; Hébreux 8 :12 )

 

Comment cela peut-il se faire, quand on a l’aspiration à servir Dieu et que l’on se prétend inspiré par lui ? Il y a toujours le danger en toutes circonstances, et a fortiori dans le domaine spirituel, de se servir de Dieu, en pensant le servir. (La confusion provient du fait que ce n’est pas Dieu qui est important et premier, mais nous.) In fine, le vrai service rend gloire à Dieu, non à l’homme. La duplicité peut donc se nicher là, subtilement. Croire que ce que l’on fait est toujours l’œuvre de Dieu, c’est s’approprier ce qui n’appartient qu’à Lui. Notre monde n’a-t-il pas un trop-plein de gens prétendus inspirés ?  L’antidote de ce mal insidieux et pervers, demeurent l’humilité et la simplicité.

 

2)  Jude 11.

 

Dans ce texte, on parle de l’égarement de Balaam. L’égarement fut son salaire ; un faux raisonnement l’a piégé. L’intelligence n’est donc pas une garantie tous risques !

A-t-il voulu rendre un service à Dieu, en exécutant à sa place, une malédiction, à ses yeux méritée, sur ce peuple rebelle ? A-t-il pensé que ce peuple au cou raide (cf. Exode 32 :9 ; 33 :3,5 ; 34 :9) ne méritait pas la bonté de Dieu, donc sa bénédiction ?

S’est-il dit : «   J’agis pour Dieu, et enfin  on reconnaîtra mon vrai ministère ? »

Il est difficile d’admettre, comme pour Judas, que son comportement relève simplement d’une question d’argent. Les motivations semblent plus complexes... Cet égarement qui nous parait grossier, a été certainement plus progressif et plus subtil qu’on ne le pense. Le texte de Jude dit qu’il est « dans la voie de Caïn ». C’est le même état d’esprit. Vouloir agir à la place de Dieu. Se prendre pour référence, au lieu d’avoir Dieu pour référence.

 

En y réfléchissant à deux fois, à des degrés divers, on peut dire qu’il y a matière à se sentir concerné ! Combien de fois avons-nous besoin de nous convaincre que l’on est sur le bon chemin, alors que Dieu a parlé clairement sur le sujet. Le piège subtil de la confusion des genres ne concerne pas que les mécréants ! Sans vigilance et beaucoup d’humilité, il semble facile d’y succomber. L’apôtre Paul, face aux beaux discoureurs de Corinthe disait : « Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (Cf. 1 Corinthiens 10 :12 La duplicité qui conduit à l’aveuglement fait partie du quotidien de l’humain, l’adversaire n’a donc aucune peine à pervertir notre bon sens, notre discernement...

Notre belle assurance doit passer au tamis d’une mise à l’épreuve désirée. L’étalonnage de notre amour et de notre foi est en regard de la Parole de Dieu. (Méfions-nous de lire ce qui n’est pas écrit, et d’entendre ce qui n’est pas dit !)

David avait raison de formuler sa prière dans ce sens : «  Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ». Psaumes 139 :24

 

3)  Apocalypse 2 :14

 

Dans ce texte, on parle de la doctrine ou de l’enseignement de Balaam (διδαχή= enseignement, doctrine)

De quoi s’agit-il ? Balaam a été un prophète de compromis. Sous les instigations de Balak, il a participé à des cérémonies idolâtres. Balaam était très ouvert et perméable aux sollicitations de ses voisins moabites et madianites. Mais sous couvert d’ouverture aux autres, il n’a pas vu le danger, il a trahi sa foi, et il a justifié habilement ses positions... Se convaincre que nos choix sont les bons est séduisant ! Ne justifie-t-on pas facilement tout ce qui nous convient ? Balaam pensait peut-être, que sa participation à ces cérémonies idolâtres était sans conséquence  pour sa foi et son ministère. Mais voilà, son témoignage a désorienté son peuple. Ce dernier s’est livré à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent les israélites à participer aux sacrifices de leurs dieux, et à se prosterner devant eux. (cf. Nombres 25 :1-3) Certainement intelligent, Balaam a fait un tri dans ce que Dieu attendait d’une relation de confiance, et d’obéissance... Qu’en est-il de nous ?

 

Ne pensez-vous pas que cet état d’esprit perdure de nos jours ? Dans les milieux dits religieux. On a souvent fait le tri en voulant définir la bonne doctrine. On a voulu distinguer le spirituellement correct de ce qui ne l’était pas. Certains ont même eu l’audace de certifier ce qui,  dans la Bible, ne relevait pas de l’inspiration divine. L’histoire chrétienne démontre que l’intelligence humaine ne s’est pas privée de modifier à sa guise, ce que Dieu avait solennellement donné. (Ex. entre autres, la loi royale des 10 paroles gravées dans la pierre, sans intervention humaine)

La doctrine de Balaam consiste à accepter du prêt-à-porter spirituel, une petite religion sur mesure, dans laquelle on se sent bien en sécurité, la forme prenant souvent le pas sur le fond.

Notre intelligence pervertie, est-elle à même d’adapter les conseils de Dieu à  la modernité de notre monde ? Ne faudrait- il pas faire l’inverse ? A trop vouloir adapter, ne finit-on pas par falsifier ?

 

Conclusion :

 

En regard de ces 3 commentaires inspirés, on prend mieux conscience que Balaam, devin ou prophète, est le type même de la contrefaçon du vrai serviteur de Dieu.

Prophète mercenaire par opportunisme, il est allé à contre sens du plan de Dieu. Prophète corrompu, il s’est égaré, et en a égaré bien d’autres à sa suite. Le chemin qu’il a foulé s’est dirigé vers la perdition ; sa fin, comme Judas, ne pouvait qu’être tragique ! Peut-on résister impunément à l’Esprit de Dieu ?

Pourtant, méfions-nous de la grosse caricature ! Si Balaam a confondu fidélité et trahison, cela ne s’est pas fait en un jour. Tout a dû se passer insensiblement et progressivement dans le temps, avec une réelle volonté de servir Dieu... Ne peut-on pas être très sincère et cohérent dans sa confusion ?

L’intelligence dans la duplicité de Balaam est interpellante pour nous tous.

Notre faire-valoir n’est-il pas plus présent que notre humilité ? Notre intelligence ne prend- elle pas le pas sur notre foi ? N’avons-nous pas la tentation de rester bien au chaud derrière nos certitudes, au lieu de les revisiter à la lumière de la Bible ?

  

Restons vigilants sur le sérieux de nos choix ! Jésus n’a-t-il pas prophétisé : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Luc 18 :8

Quand la foi se refroidit, la cupidité pointe le bout de son nez, et la notion d’intérêts se mêle au service de Dieu et du prochain, sous des formes subtiles et  variées.   

Balaam a été dans la confusion des genres, dans le mélange du sacré et du profane. Il a voulu plaire à tout prix, et être reconnu comme un personnage important. Il a voulu faire des compromis avec lui-même, avec Dieu, avec son peuple. Il a utilisé sa liberté pour agir à sa guise, comme si Dieu n’avait rien dit...

Son chemin, ses égarements, ses enseignements l’ont conduit dans une impasse mortelle.

Cette progression entre le non-respect de la Parole divine, l’aveuglement, et le fanatisme religieux ne sont-ils pas toujours d’actualité ?

« Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur, et celui qui se confie en l’Eternel est heureux » Proverbes 16 :20

« Revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » 1 Pierre 5 :5

                                                                                                                                                                                              Jacques Eychenne

                                                                            

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