Zachée, le percepteur d'impôts

       

 

                           

                       Zachée              

                   ou                                            

  Le temps de la renaissance

                Luc 19 : 1-10

 

                                                   

Introduction :

 

Nous sommes en présence d’un texte simple, rapportant une histoire insolite et riche en instructions. Mais dans quel contexte ce récit s’inscrit-il ? Et pourquoi est-il là, peu de temps avant la dernière montée de Jésus à Jérusalem ? Peut-il aussi être éclairant pour mieux comprendre la parabole énigmatique de l’économe infidèle ?

Le chapitre précédent (cf. Luc 18 :31) nous apprend que Jésus avait décidé d’assister à la fête de Pâques et qu’à cette occasion les prophéties trouveraient leur accomplissement dans sa mort. Il l’annonça clairement aux douze apôtres, même si ces derniers ne comprirent pas les paroles qu’il prononçait.

Jésus assumant complètement cette solitude, va rencontrer lui aussi des gens seuls dans leur souffrance, et leur parcours individuel : Bartimée (cf. Luc 18 : 35-43) et Zachée.

Disons déjà que l’attitude du Seigneur est propre à encourager tous ceux et celles qui sont souffrants, solitaires et incompris dans ce monde... A la fin de son ministère, la rencontre avec ces personnes isolées dans leur problème n’est pas neutre. La solitude du Seigneur s’est identifiée à la solitude humaine. Celle précisément qui est source de mal-être en regard d’un phénomène de rejet. Ce dernier est soit la conséquence d’un jugement erroné face à la maladie comme pour Bartimée, soit d’un jugement mal posé comme pour Zachée. Pour bien situer la rencontre avec ce dernier personnage, disons aussi, que peu de temps avant, Jésus avait ressuscité Lazare (cf. Jean 11 : 1-45). Une vive émotion s’était emparée de la foule. De ce fait, Jésus décida de ne plus se montrer ouvertement parmi les Juifs. Il se retira dans une contrée voisine désertique près d’une localité nommée Ephraïm, au nord de Jérusalem, à une trentaine de kilomètres (cf. Jean 11 : 54). Puis, Jésus prit la décision de se rendre à la Pâque, à Jérusalem. Il fit un détour par le sud, longeant le Jourdain, et c’est ainsi que nous le retrouvons traversant la petite localité de Jéricho (Les ruines de cette ville antique de Jéricho sont encore visibles de nos jours).

 

Développement :

 

D’un côté, il y a Jésus qui s’apprête à traverser la ville, de l’autre, il y a un homme appelé Zachée. Qui est-il ? Il est chef des percepteurs d’impôts, et  par conséquent  riche. Il cherche à voir qui est Jésus, mais il a un sérieux handicap : Il est petit. De ce fait, s’il veut voir passé le cortège, il faut qu’il trouve une solution pour se percher discrètement en hauteur. Un sycomore est à proximité, l’opportunité est trop belle. Mais sa démarche insolite révèle aussi sa souffrance. On ne le considère pas seulement petit de taille. Sa situation de collecteurs d’impôts le rendait aussi petit, socialement parlant, aux yeux du peuple.

En bref ! Il était aussi petit de réputation.

Grand  responsable de  la perception des impôts de la région, et de surcroît,  mandaté par l’occupant romain, Zachée était certainement perçu comme un traître parmi les siens.

Il faut savoir que les publicains ou péagers étaient recrutés par l’Etat romain. Une grosse concurrence sévissait pour obtenir ce poste. Sous la haute direction d’un procurateur romain les redevances impopulaires étaient perçues par les gens influents du peuple juifs. Les Romains ne voulaient pas être en première ligne dans ce genre de prestation à risques.

De ce fait, les agents juifs, subalternes du pouvoir, avides de bénéfices spectaculaires, pouvaient fixer eux-mêmes les prix des taxes. Ces chefs de région, sans scrupules, recrutaient à leur tour, pour bien encadrer et réglementer leur territoire. Ils choisissaient des publicains ou péagers qui reculaient rarement devant les exactions, les malversations et les prises d’intérêts immédiats. Ils étaient placés dans les endroits stratégiques du territoire, aux points de passage des déplacements commerciaux de la population. On les trouvait sur les ponts, dans les grands carrefours, à l’entrée des villes…  Ces douaniers  étaient en contact étroit avec le peuple, et invariablement personne ne pouvait les apprécier !

 

Or, Zachée était leur boss. Il  régnait sans partage en maître tout-puissant. Zachée s’était engagé, comme c’était la coutume, à verser à l’occupant romain une certaine somme d’argent, convenue à l’avance ! Pour le reste, l’occupant ne voulait plus rien savoir. Les autorités romaines fermaient les yeux, et  cela arrangeait  tout le monde. La mauvaise besogne était donc faite par un Juif, au profit des Romains. 

Aux yeux du peuple, Zachée était donc petit de réputation. C’était un traître souillé spirituellement et politiquement. En effet, la loi juive condamnait sans ambiguïté ceux qui forniquaient avec les païens.

Zachée était aussi petit dans ses choix de vie.

C’est la conséquence de ce que nous venons de dire. Il n’existait dans la société, que par son statut de chef dominant. Son autorité ne reposait que sur le pouvoir de l’argent. Il suscitait au sein du peuple une vive aversion pour ne pas dire répulsion, d’où la fragilité de sa  situation. A tout moment, tout pouvait vite basculer et se dégrader. Les tentatives de renverser l’occupant romain n’ont  d’ailleurs pas manqué dans la région...

Dans ce contexte, comment comprendre l’attitude de Zachée ? Pourquoi Zachée veut-il voir le Christ ?  Quelles sont ses motivations ?

 

Comment le petit va-t-il devenir grand ? Personne ne peut dire à quel moment cette situation a été intenable et insupportable pour lui. Personne ne pouvait percevoir le cheminement intérieur de cet homme. Qui pouvait imaginer sa souffrance, alors qu’il avait apparemment tout pour être heureux dans sa position dominante ! N’était-il pas très riche !

Il faut croire que la richesse ne fait pas tout. Le fait est, que Zachée était de plus en plus mal dans sa peau. Cette richesse a fini par le rendre profondément insatisfait. Qui aurait pu le penser ?  Le texte de Luc dit avec une grande simplicité :

« Il était riche et il cherchait à voir qui était Jésus » Luc 19 : 2

Le contraste entre la richesse qu’il possédait et celle en filigrane du Seigneur est mis en évidence. Zachée a pris conscience de la vanité de sa situation dominante et de la  possession de ses richesses.

De ce fait, il y a comme un puissant désir inavoué de mettre de l’ordre dans sa vie. Il veut se réconcilier avec lui-même, avec les pages sombres et coloriées de son album personnel. Il décide de  donner place à un autre espace de liberté dans sa marche vers les autres, ses frères. Il veut être maintenant reconnu par eux, et non par l’occupant romain. On peut aussi imaginer les conséquences pour sa propre  famille. Elle, qui souvent, a dû être pointée du doigt ou regardée de travers. Ses choix personnels n’étaient pas neutres, ils engageaient aussi le regard de la société sur sa propre famille. Zachée et les siens devaient être marginalisés, isolés, infirmes de bonnes relations avec leur voisinage. Cela devait être lourd à porter au quotidien. L’apparence était trompeuse, on aurait pu croire cet homme comblé ! Il n’était pas heureux. Qui pouvait imaginer que son plus important besoin était d’ordre spirituel ?

Bien informé du parcours atypique du Christ faisant du bien, alors que lui le récoltait et l’amassait, il prend conscience que c’est peut-être l’homme providentiel de sa vie. Ne vient-il pas de ressusciter Lazare !

Au cœur de son désarroi, de  sa détresse tout humaine, il réalise l’importance de voir ce personnage. De là à imaginer une éventuelle rencontre. Il n’y pense sûrement même pas. Il veut juste le voir sans être vu. C’est une opportunité à saisir ! Sait-il seulement que sa foi secrètement se met en mouvement. Il cherche confusément sans savoir que Jésus aussi le cherche (cf. Luc 19 : 10). Comme Nathanaël, qui a été vu par le Maître avant de le voir, Zachée ignore que le Sauveur le cherche aussi. Jésus sait, sans aucun doute, où est perché Zachée dans le sycomore, mais il veut le rencontrer. Sur sa route qui mène à Golgotha, le Sauveur veut encore redonner vie à une existence insatisfaite. Il est venu pour cela. Il voit ce que la foule ne voit pas, le petit Zachée, prisonnier de son mal-être et désirant tant changer de vie. Ah ! Si seulement le Christ pouvait comprendre son mal-être ! Une espérance ténue et fragile est ressentie par Jésus. 

 

Alors, lorsque les deux désirs de recherche se trouvent : on entre dans le temps de la joie et du bonheur

Ce récit nous dit simplement qu’au cœur de nos détresses, si nous avons le désir de mieux vivre, cela ne tient qu’à nous. Après nous être cachés, il nous faut apparaître au grand jour… Ce désir de vivre autrement passera toujours par la rencontre avec le Christ, notre Seigneur et sauveur.

 

Si Zachée court en avant pour monter sur le sycomore, c’est assurément dans cette dynamique. Connaissant par expérience les trajectoires de passage des foules (c’est son métier), il anticipe et va se percher sur une branche, comme un oiseau. Et le voilà haut perché le petit Zachée ! (Soulignons au passage son intelligence, car le sycomore convenait fort bien à la situation. Les archéologues confirment que cet arbre, originaire d’Egypte prospérait particulièrement dans la vallée du Jourdain. Ressemblant fort au figuier, il  possédait un épais feuillage.)

Ainsi Zachée pouvait voir sans être vu, c’est du moins ce qu’il pensait...

 

Cette mise en scène révèle le désir intense de Zachée. Il veut voir Jésus. Ce désir fort est plein d’une espérance encore confuse dans son cœur, sa foi est embryonnaire. Mais elle est là, vivante. C’est un parcours intérieur, que seul le Christ pouvait lire. Seulement, Zachée prend un risque. L’aventure de la foi est toujours porteuse de risques...

S’il est repéré, c’est la catastrophe, lui le chef des collecteurs d’impôts, si haut perché ! Ce serait la honte de sa vie, la risée du jour.

Mais apparemment, Zachée est prêt à assumer ce risque, à braver le ridicule et à perdre de sa dignité. Il veut en avoir le cœur net sur le ressenti  de son intuition positive, à propos de cet homme, nommé Jésus-Christ.

Au milieu de cette agitation collective, secrètement, une vie spirituelle est en gestation. Elle est naissante, en bascule sur une branche.

A cet endroit on ne peut que rappeler ces superbes vers de Victor Hugo, dans l’âme en fleurs : « Soyez comme l’oiseau posé pour un instant sur des rameaux trop frêles qui sent plier la branche, mais qui chante pourtant sachant qu’il a des ailes ».

Ce que nous aurions certainement fait et que Jésus n’a pas fait :

Si nous avions vu Zachée, nous aurions dit : « Eh ! Regardez qui est là, notre collecteur bien-aimé, le drôle d’oiseau, la honte de notre cité ! Descends vite ! Jésus va te régler ton compte.  L’addition va être lourde  mon petit Zachée ! Ne crois pas que tu es au-dessus des lois, il y a une justice... Des capitalistes de ton genre, il faut les mater... » Et la foule aurait applaudi... Dans le récit vous l’avez noté, il y a  Jésus, Zachée et tous. Or, le texte dit que devant le comportement du Seigneur vis-à-vis de Zachée, « tous murmuraient ou maugréaient ». Luc 19 : 7

Le monde, de tout temps, a été rempli de propres justes, empressés de critiquer et de condamner le parcours de ceux qui ne vivent pas comme eux. L’humain est d’autant plus prompt à condamner, qu’il ignore le plus souvent toutes les souffrances intérieures, les états d’âme et les mal-être ! Jésus n’a rien fait de tout cela, bien au contraire, il a répondu à l’attente secrète d’un homme qui voulait implicitement changer de vie.

Jésus a pris l’initiative de cette rencontre :

« Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et dit : Zachée hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd’hui chez toi ». (V.5)

Ce texte redit que nous sommes vus avant de voir, que nous sommes identifiés clairement par notre nom, avant de connaître vraiment Celui qui nous appelle.

 

Jésus accueille tous ceux et celles qui ont le vif désir de vivre autrement.

La démarche proposée par notre Seigneur est limpide : accueillir d’abord notre insignifiante ouverture de foi pour nous aider à grandir. Le Christ s’est attaché à faire naître de vrais désirs, de bons et de meilleurs sentiments dans chaque cœur humain. Son attitude bienveillante est une invitation au changement, car c’est bien là le propre de la conversion. Un changement de désir, un passage d’un état distant à celui d’une proximité, voire d’un attachement, comme les sarments le sont avec le cep. Toute l’action divine silencieuse se passe à l’intérieur du cœur. La naissance de la croissance spirituelle dans une vie est inexplicable. On peut simplement acter ses effets.

Comme le dit la parabole :

«  Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment ». Marc 4 : 26-27

C’est ce qui est arrivé à Zachée... Le voilà appelé par son propre nom, c’est la première grande surprise ! De ce fait, il est donc reconnu et réhabilité positivement dans le cœur de Jésus. Désormais, Il va se mettre en marche sur le chemin du salut. Le grand désir de son cœur a été lu par le Seigneur. Aucune remarque désobligeante sur son passé, aucune allusion, aucune réprimande, aucune accusation.

Pourquoi ?

Quand l’esprit de Dieu touche un cœur, mais c’est l’individu lui-même qui s’autoanalyse, s’autocensure, s’autocorrige la plupart du temps... Nul besoin d’une autorité extérieure pour sanctionner lourdement le pêcheur.

Le récit démontre que Zachée a anticipé cette réalité, sans complaisance avec lui-même. (cf. Luc 19 : 8)

Jésus par sa démarche, prend à revers, le spirituellement correct :

mais comment peut-il aller manger chez cet homme, ce traître, ce profiteur ! C’est injuste !

Le problème n’est jamais dans les actes, si décevants soient-ils, mais  dans les motivations qui les ont suscités. Or, à tout instant, tout peut changer dans nos vies. Il faut toujours à l’instar de notre Seigneur, accorder à chaque humain un crédit positif pour son devenir...

« Zachée, il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison », c’est-à-dire, chez toi. L’injonction divine est claire, nette et précise. Tout y est.

La réponse que nous voulons donner à l’appel de Dieu, est moins en fonction de ce que nous avons envie de faire, que de ce  Dieu veut faire, avec et en nous. Le petit devint grand aux yeux de Jésus-Christ. Libérant sa joie, Zachée se hâte de descendre et accueille Jésus avec empressement.

L’accueilli accueille à son tour... Oui ! C’est le temps du bonheur et de la joie. Jésus n’a-t-il pas dit : «  Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repend que pour quatre-vingt-dix-neuf autres qui n’ont pas besoin de repentance » (ou de conversion). Luc 15 :7

La parabole de la brebis perdue qui précède ce texte, confirme la présence de la joie. On fait même la fête avec ses voisins, lorsque la brebis perdue est retrouvée ! (cf. Luc 15 : 4-6)

Mais Zachée ne fait pas qu’accueillir Jésus, il veut témoigner. Son désir de transformation est réel. Réhabilité par le Seigneur, Zachée, debout devant tous, va au grand jour, et non plus camouflé dans un arbre, dire ce qu’il faisait secrètement. Est-ce une réaction d’autojustification ? Voulait-il s’acheter une bonne conduite ?  Qui aurait pu penser qu’il faisait tant de bien ?  Sommes-nous nous-mêmes plus enclins à porter un regard positif sur les êtres ?

Il donnait la moitié de ses biens aux pauvres, et quand il extorquait quelqu’un, il lui rendait quatre fois son bien, selon l’exigence de la loi juive. (Cf. Exode 22 : 1). Certes, cette attitude positive pose beaucoup de questions, essayait-il de se faire des amis avec des richesses injustes, comme dans la parabole de l’économe ? (cf. Luc 16 : 9)

 

Jésus, après avoir entendu son témoignage, ne fait aucun commentaire, si ce n’est de dire solennellement devant tous : « Aujourd’hui, le salut est venu pour cette maison, parce que lui aussi est un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Luc 16 : 10

L’affirmation du Seigneur est forte. S’il a pour père Abraham, c’est qu’il est dans la lignée des hommes de foi. Il fait donc bien partie de la famille spirituelle, lui le percepteur d’impôts. Plus tard, l’apôtre Paul confirmera :

« Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham » Galates 3 : 6,7

Jésus a redonné vie à Zachée. Grâce au Sauveur, il  peut se tenir maintenant debout, devant tous. Il a désormais un nouveau statut au sein de son peuple... L’argent désormais ne lui servira plus de béquille, une autre vie commence…

Un seul vrai désir peut faire basculer notre vie, et nous réintégrer dans la grande famille spirituelle de ceux qui veulent faire partie d’un monde nouveau.

 

Conclusion :

 

L’histoire de Zachée est simple et très encourageante pour nous tous.

Elle est simple dans l’exposé du vécu de la foi, et du cheminement souterrain et merveilleux du salut. Car, c’est bien là l’essentiel de ce récit. Nous parler de la démonstration d’amour du Christ en faveur de l’humain, pour qu’il soit libéré, réhabilité, repositionné, afin qu’il vive heureux. La conclusion en est la preuve par neuf !

Le seigneur est venu chercher des perdus, des paumés, des gens sans espoir, mais aussi des propres justes.

C’est ce qui a fait dire à un célèbre évangéliste, Félix Nef :

« Le Seigneur est venu chercher et sauver que ce qui était perdu, et quiconque ne s’est jamais senti perdu, ne saurait être sauvé ».Pourquoi Zachée est sauvé ? Parce qu’il utilise l’argent volé pour faire du bien aux pauvres ou pour le rendre à  ceux qu’il a extorqués? Pas du tout !

Cela n’est qu’une conséquence d’un acte beaucoup plus important : Celui de la foi. Elle signifie vouloir changer en profondeur. Quelque part Zachée, c'est nous,perchés sur l’arbre de nos espérances.Jésus s’invite à nous rencontrer, à nous d’ouvrir la porte de notre cœur.                                                                                

                                                                                           Eychenne Jacques

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

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