Etre debout

 

 

      Être debout

                 ou

   le langage de cette posture

  Apocalypse 20 : 12

 

Introduction :

 

La station debout caractérise la position normale d’un humain. L’anthropologie différencie ainsi (entre autres) l’humain de l’animal. Mais au-delà des classifications, est-ce que cette posture est aussi langage. Ainsi, il est important, par exemple, en cas de contact, d’agression létale, ou d’accident de définir la position de la personne. Était-elle couchée, assise, debout ? De même nos attitudes ne sont jamais neutres, elles transmettent à notre entourage des signaux. Le simple fait de s’adosser à un mur exprime plus qu’une simple position statique. On sait, aujourd’hui plus qu’hier, que le langage corporel est plus éloquent qu’une parole. En formation, on nous apprend les décryptages de comportements. En statistique on sait que l’impression que l’on reçoit d’une personne dépend pour 10% de ce qu’elle dit ou sait, et de 90% de sa posture, sa manière de se présenter, de sa gestuel etc. Même si les pourcentages paraissent excessifs, ils traduisent une réalité bien connue de tous les publicistes.

Beaucoup ont été passionnés par des études de comportement et de nombreux ouvrages couvrent le sujet. Alors, pour nous chrétiens, que dit la Bible sur le sujet ?

 

Développement :

 

  1. Quelques significations d’être debout, dans l’Ancien Testament :

Un jour Abraham eut une vision. Le Seigneur lui apparut aux chênes de Mamré alors qu’il était à l’entrée de sa tente. Aussitôt après il vit trois hommes debout venant vers lui. A leur vue, il courut et se prosterna à terre. Abraham venait d’identifier ces personnages comme des envoyés de l’Eternel. Il les invita à manger et le texte précise que lui resta debout, sous l’arbre près d’eux (cf. Genèse 18 : 1-8). A L’évidence la posture d’Abraham symbolise le respect et la déférence envers ses hôtes.

Joseph, le petit dernier et le préféré du patriarche Jacob eut un songe et il le raconta à ses frères : « Voici, nous étions à lier des gerbes au milieu des champs ; et voici, ma gerbe se leva, et elle se tint debout ; et voici, vos gerbes l'entourèrent, et se prosternèrent devant ma gerbe » Genèse 37 : 7, version DRB.

Dans ce contexte la position des gerbes symbolisant Joseph et ses frères a été parfaitement comprise. Le fait que la gerbe de Joseph se tienne debout annonçait une suprématie sur ses frères. D’ailleurs, ses derniers l’ont bien saisi ainsi. Ils répondirent à Joseph : « Est-ce que tu dois donc régner sur nous ? Domineras-tu sur nous ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et de ses paroles » Genèse 37 : 8, version DRB. La suite du récit confirma le bien-fondé de la véracité du songe de Joseph, même si cela occasionna la réprimande du patriarche Jacob (cf. Genèse 37 : 10).

 L’histoire d’Israël nous rapporte qu’un jour Josué eut une vision. Il venait de traverser le Jourdain, il prenait donc possession du pays promis à Moïse, quand il vit un homme. Il se tenait debout devant lui, son épée nue dans sa main. Josué alla vers lui et lui posa la question : es-tu pour nous, ou pour nos ennemis ? et cet homme répondit d’une façon insolite, voire énigmatique : « Non, car c'est comme chef de l'armée de l'Éternel que je suis venu maintenant. Et Josué tomba sur sa face contre terre, et lui rendit hommage, et lui dit : Qu'est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l'armée de l'Éternel dit à Josué : Ôte ta sandale de ton pied, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi » Josué 5 : 14-15, version DRB. La encore, la posture du personnage, symbolisait une marque d’autorité spirituelle. Josué a bien traduit la réalité de cette présence : il se prosterna et lui rendit hommage (certaines versions traduisent par le verbe adorer).

 

Le roi David, délivré de tous ses ennemis, adresse à Dieu une magnifique prière de reconnaissance : « car qui est Dieu, hormis l'Éternel ? et qui est un rocher, hormis notre Dieu ? Dieu est ma puissante forteresse, et il aplanit parfaitement ma voie. Il rend mes pieds pareils à ceux des biches, et me fait tenir debout sur mes lieux élevés » 2 Samuel 22 : 32-34, version DRB. La posture debout symbolise la dignité de l’être humain. Dieu a redonné à son serviteur ce que l’on avait voulu lui enlever. Il l’a rétabli. Il l’a maintenu droit devant tous ses ennemis et devant son peuple. Sa reconnaissance envers Dieu fut sans borne.

A un autre moment, David convoqua à Jérusalem tous les chefs d’Israël pour leur parler. Le texte dit : « Il se tint debout sur ses pieds et leur dit « Ecoutez-moi, mes frères et mon peuple, j’avais l’intention de bâtir une maison de repos pour l’arche de l’alliance de l’Eternel…mais, Dieu m’a dit : tu ne bâtiras pas…Salomon ton fils, bâtira ma maison et mes parvis » cf. 1 Chroniques 28 : 2-6, version LSG. Le symbole est ici clair. Il décrit l’attitude de David. Elle se caractérise par l’assurance. Sa posture faisait autorité (cf. idem avec Job 19 : 26 ; Jérémie 19 : 14 ; Ezéchiel 2 : 2 et 3 : 24 ; Daniel 8 : 18 et Zacharie 3 : 1).

 

Ailleurs, nous retrouvons cette attitude empreinte de respect et de reconnaissance. David publia plusieurs textes qui furent chantés. L’un d’entre eux, rend grâce à son Dieu. Il loue son Seigneur pour l’exaucement de ses prières. Comparant ceux qui placent leur confiance   dans des chars avec leur cavalerie et ceux qui font confiance à Dieu, David dit : « Aux uns les chars, aux autres les chevaux, mais à nous le nom du SEIGNEUR notre Dieu : c'est lui que nous invoquons. Eux, ils plient, ils tombent, et nous, debout, nous résistons » Psaume 20 : 8-9, version TOB. Ici, à l’évidence, le fait de rester debout symbolise la protection divine et la résistance face au danger.

 

A une autre occasion, Salomon, le fils de David, comblé par ce que Dieu lui avait accordé à la suite de sa prière (cf. 1 Rois 3 : 9-11), conçut de lui construire, en son honneur, un temple à Jérusalem. A l’inauguration de ce dernier, le texte dit : « toute l'assemblée d'Israël se tenait debout » 1 Rois 8 : 14, version FBJ. Ici la posture symbolise un profond respect. De nos jours encore, dans certaines écoles quand le maître entre, les élèves se lèvent. Il en est de même quand le président de la République française apparaît en conférence de presse, au conseil des ministres etc. Dans ces occasions se lever témoigne de la déférence pour celui qui apparaît.

 

Examinons encore d’autres utilisations symboliques de la posture debout.

 Le prophète Ezéchiel, déporté en Babylonie, eut une vision près du fleuve Kébar. Il vit la gloire de l’Eternel (cf. Ezéchiel 1). Devant ce spectacle grandiose, le prophète tomba à genoux, et il entendit une voix qui lui dit : « Fils d’homme, tiens-toi debout car je vais te parler ». Après qu’elle m’eut parlé, un esprit vint sur moi, et il me fit tenir debout, alors que j’entendis celui qui me parlait » Ezéchiel 2 : 1-2, version TOB. Dieu ne semble vouloir parler qu’à un prophète debout. C’est le symbole de la posture du dialogue. Avant de s’adresser à son serviteur, il le relève, et le fait tenir debout. Cette belle expérience spirituelle du prophète dépeint aussi la bonté de notre Père céleste. C’est lui qui nous relève et nous fait tenir debout dans toutes les circonstances où nous sommes en difficulté. Tenir sur ses jambes, être en face de quelqu’un pour pouvoir parler est la posture normale. Nous avons été créés pour nous tenir droit. Être relevé pour nous tenir sur nos jambes, traduit aussi la volonté de notre Père céleste de nous voir ainsi. Quelque part rester debout peut faire référence à la dignité de la personne humaine (cf. Daniel 8 : 18 ; 7 : 4 ; 10 : 11).

  1. Quelques significations d’être debout dans le Nouveau Testament :

Après avoir été tenté par le diable au désert, Jésus revêtu de la puissance de l’Esprit retourna en Galilée et il commença son ministère. « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva (ou il se mit debout) pour faire la lecture… tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N'est -ce pas le fils de Joseph ? » Luc 4 : 16,22, version NEG.  La posture de Jésus, même si elle était de circonstance dans la synagogue, traduit une marque d’autorité. D’ailleurs, Luc le médecin bien-aimé, le dira clairement le jour où Jésus intervint un jour de sabbat dans la synagogue de Capernaüm : « On était frappé de sa doctrine, car il parlait avec autorité… Tous furent saisis de stupeur, et ils se disaient les uns aux autres. Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent » Luc 4 : 31,36, version NEG. 

Jésus s’est levé pour faire la lecture. Il s’est mis debout.

Le verbe grec (ἀνίστημι = anistemi est riche de sens. Certes, il définit la position debout, mais aussi il caractérise ce qui est élevé. Il fait aussi référence à la naissance, à l’apparence, mais encore il est signe de résurrection. Être debout = avoir vaincu la mort (cf. le fils de la veuve Luc 7 : 11-17 ; la fille de Jaïrus Luc 8 : 41-56 ; la résurrection de Lazare Jean 11 : 23, même verbe ; la résurrection de Jésus Jean 20 : 14 ; guérison du boiteux à la porte du temple de Jérusalem Actes 3 : 6-8).

Afin de confirmer que le Seigneur était bien investi d’une autorité divine, le dernier jour de la fête des tabernacles, il intervint en haranguant la foule. Jean le disciple que Jésus aimait dépeint l’instant : « Jésus se tenant debout s’écria. Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein » Jean 7 : 37-38, version NEG.

De même, le Seigneur a employé l’expression « être debout » dans un contexte de fin des temps. Devant les évènements qui vont fondre sur le monde, il invite chaque humain à sortir de sa zone de confort pour se préparer à les affronter. A ceux qui l’écoutait, il dit à ce propos : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le fils de l’homme » Luc 21 : 36, version LSG (cf. Ces choses qui doivent arriver sont décrites dans Luc 21 et Matthieu 24).

Comme nous le constatons dans ce passage le fait de paraître debout est symbole de victoire sur l’adversité. Toutefois, les apôtres ont prévenu : chacun doit être sur ses gardes : « que celui qui pense être debout prenne garde de tomber » 1 Corinthiens 10 : 12, version TOB.

 

Quand Etienne, le diacre fraîchement élu, fut lapidé par les autorités de Jérusalem sous la direction de Saul de Tarse, il eut une vision. Luc décrit la scène : « Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu » Actes 7 : 55-56, version NEG. La position du Seigneur est bien mentionnée. Pourquoi ? parce que cela traduit un symbole fort. Si Jésus est debout et à la droite de Dieu, cela veut dire que Jésus est le vainqueur du mal (être à droite, c’est être du bon côté. Cf. parabole des brebis et des boucs ainsi que d’autres textes Matthieu 25 : 31-34 ; Hébreux 8 : 1 ; 10 : 12 ; 12 : 2).

 

Poursuivons notre quête de sens divers dans le Nouveau Testament :

 

L’apôtre Pierre est à Joppé, il eut faim. Pendant qu’on lui préparait un repas, il tomba en extase « Il vit le ciel ouvert et quelque chose qui en descendait : une sorte de grande nappe, tenue aux quatre coins, qui s'abaissait à terre. Et dedans il y avait toutes sortes d'animaux quadrupèdes et de reptiles, et toutes sortes d'oiseaux. Une voix lui dit : « Debout, Pierre, tue et mange !» Actes 10 : 11-13, version BFC. Là encore l’injonction céleste est précise (cf. ἀνίστημι = anistemi=définit la position debout).

Pourquoi demander à Pierre d’être debout ? La suite du récit nous montre que l’apôtre devait passer à l’action. Ainsi, cette posture symbolise l’amorce de l’action. Pour marcher et passer à l’action, il faut être debout. La suite acte le fait (cf. Trois verbes d’action suivent : « debout, descends et pars » Actes 10 : 20, version BFC).

 

Quand l’apôtre Paul raconte sa conversion au roi Agrippa, il détaille la scène : « je me rendais un jour à Damas avec pleins pouvoirs et mandat spécial des grands prêtres. J'étais en chemin, ô roi, lorsque vers midi je vois venir du ciel, plus resplendissante que le soleil, une lumière qui m'enveloppe de son éclat ainsi que mes compagnons de route. Nous tombons tous à terre, et j'entends une voix me dire en langue hébraïque : ‹ Saoul, Saoul, pourquoi me persécuter ? Il t'est dur de te rebiffer contre l'aiguillon ! › Je réponds : ‹ Qui es-tu, Seigneur ?› Le Seigneur reprend : ‹ Je suis Jésus, c'est moi que tu persécutes. Mais relève-toi, debout sur tes pieds ! Voici pourquoi en effet je te suis apparu : je t'ai destiné à être serviteur et témoin de la vision où tu viens de me voir, ainsi que des visions où je t'apparaîtrai encore » Actes 26 : 12-16, version TOB.

Le Seigneur Jésus demanda à Paul de se relever et de se tenir debout sur ses pieds pour qu’il entende sa parole. Elle le chargera de mission. Désormais, il ira évangéliser l’Asie mineure et l’occident. Là encore la symbolique de la posture fait référence au respect (mets-toi debout pour que je te parle) pour que l’action se mette dignement en place.

 

L’apôtre Jacques parlant de l’importance de la foi dans le contexte de la maladie déclare :

« Une telle prière, faite avec foi, sauvera le malade : le Seigneur le remettra debout, et les péchés qu'il a commis lui seront pardonnés » Jacques 5 : 15, version BFC.

La encore la posture d’être debout prend un sens différent. Être remis debout signifie avoir été guéri et rétabli dans son bien-être. On peut aussi y voir l’action puissante et bienfaisante de Dieu qui guérit le malade.

 

L’apôtre Jean a consigné par écrit ses nombreuses visions sur l’ile de Patmos. L’une d’entre elles décrit une scène spectaculaire. Peut-être même la plus imposante de tous les temps.

« Après cela je vis : c'était une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l'agneau, vêtus de robes blanches et des palmes à la main. Ils proclamaient à haute voix : le salut est à notre Dieu qui siège sur le trône et à l'agneau » Apocalypse 7 : 9-10, version TOB.

Ici, le fait de se tenir debout traduit la grande espérance de l’église chrétienne. Jean décrira la splendeur de l’évènement par la suite : « Et je vis comme une mer de cristal mêlée de feu. Debout sur la mer de cristal, les vainqueurs de la bête, de son image et du chiffre de son nom tenaient les harpes de Dieu. Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'agneau : Grandes et admirables sont tes œuvres, Seigneur Dieu tout-puissant. Justes et véritables sont tes voies, Roi des nations. Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint. Toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, car tes jugements se sont manifestés » Apocalypse 15 : 2-4, version TOB. A la fin de son livre Jean parlera de ceux qui seront « debout devant le trône » (de Dieu). Le final met l’accent sur un temps de jugement. Les personnes seront debout pour être jugés selon leurs œuvres (cf. Apocalypse 20 : 12-14).

 

Conclusion :

 

Comme nous venons de le constater, la Bible n’est pas étrangère à la signification des messages non-verbaux que l’humain véhicule. Tout le symbolisme des différentes postures éclaire l’ensemble du message qui nous parvient. Les attitudes et les comportements nous en disent parfois plus que les paroles. Être debout, et vouloir bien le rester, appartiennent certes au langage corporel, mais il n’en demeure pas moins que ces postures nous parlent de spiritualité. Elles ont eu une grande influence dans les relations entre les personnes. De nos jours le décryptage comportemental se poursuit. Si la parole a pris une place si importante, sachons toutefois que notre gestuelle en dit parfois plus.

Assurément la grande espérance chrétienne repose sur des paroles précises du Seigneur de gloire (cf. Jean 14 :1-3 ; Matthieu 24 : 30 etc.), mais Il nous conseille de nous tenir prêt lorsqu’il apparaîtra (cf. Matthieu 24 : 44). A cet instant ultime de l’histoire humaine, être debout signifiera que nous avons accueilli son invitation. Être debout sera le langage prégnant de notre foi.

Dès à présent, avec l’aide de notre bon Père, apprenons à rester debout en toutes circonstances !

 

« La plus belle attitude de l’homme c’est de se tenir debout devant ses semblables, à genoux devant Dieu » Lamartine, artiste, écrivain, homme politique, poète (1790-1869).

 

« L’instinct, c’est l’âme à quatre pattes ; la pensée, c’est l’esprit debout. » Victor Hugo, artiste, écrivain, poète, homme politique, romancier (1802-1885).

 

                                                                                  Jacques Eychenne

 

PS : DRB, version Darby ; LSG, version Louis Segond ; TOB, version de la Traduction Œcuménique de la Bible ; NEG, version Nouvelle édition de Genève ; BFC, version Bible en Français Courant.

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