Le grand projet de Dieu

 

 

 

  Le grand projet

        de Dieu

                        ou

   Le plan du salut

 

Introduction :

 

« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » 1 Timothée 2 : 4.

 

Dieu, à travers l’histoire des hommes, n’a jamais cessé de parler. Mais quels moyens   a-t-il  utilisés pour nous communiquer son grand projet ? Nous avons examiné dernièrement deux repères, et nous avons conclu qu’ils étaient insuffisants pour nous détailler son projet. Il s’agissait de la révélation de Dieu par la création de l’univers (Notons au passage qu’elle témoigne  un équilibre,  une harmonie et  une admirable beauté). Puis, nous avons pris en compte un autre canal de communication : la voix de la conscience (Bien que parasitée par tous les bruits du modernisme, cette dernière est encore perceptible par certains).

Donc,  après avoir créé une bonne atmosphère extérieure (création du monde) et intérieure (voix de la conscience), Dieu a voulu préciser sa bonne volonté. A cette fin, il a choisi des hommes pieux et leur a demandé de consigner par écrits son grand projet d’amour (cf. Jean 3 :16). Ainsi est née la Bible. Ce livre est un miracle dans le temps. Il a été écrit par 40 auteurs, au caractère et à l’éducation bien différents. De plus, ils ont écrit dans des contextes historiques très éloignés. Leurs récits couvrent une période de plus de 1500 ans. Aucun autre ouvrage ne peut lui être comparé. La Bible comprend deux parties (Ancien et Nouveau Testament). Elle totalise 66 livres. Ils sont divisés en 1189 chapitres, eux-mêmes divisés en versets. Nous avons parlé de miracle, car l’unité de ce livre est unique. Les 40 auteurs ont été recrutés dans toutes les catégories sociales : scientifique, roi, législateur, berger, cultivateur, prêtre, douanier, médecin, pêcheur. Le style, tantôt historique, tantôt poétique, tantôt prophétique, présente une unité incomparable.

 

Comment une telle unité a-t-elle été possible ? L’apôtre Pierre nous fournit l’explication :

« Aucune prophétie n’est jamais venue de la seule volonté d’un homme, mais c’est parce que le Saint-Esprit les guidait que des hommes ont parlé de la part de Dieu » 2 Pierre  1 : 21 (Version de la Bible en français courant).

L’apôtre Paul confirme que les hommes choisis ont été inspirés par Dieu : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » 2 Timothée 3 : 16,17.

C’est ainsi que la Bible nous révèle d’une façon précise le grand projet de Dieu.

 

Développement :

 

La teneur de ce grand projet révèle le parcours d’amour de Dieu pour tout individu. Dieu s’est d’abord positionné comme un Père. Il a voulu dès l’origine le bonheur de ses enfants. A cette fin, un concept de liberté a été posé. Il avait pour objectif de donner à chaque individu, la faculté de se déterminer pour adhérer ou non à la proposition divine. Dieu le Père désirait à l’évidence un choix librement consenti, une adhésion spontanée et sincère. Elle avait pour objet de créer du lien, un lien indéfectible, le lien indissoluble de l’amour. A cette fin, Dieu a créé l’humain à son image, à sa ressemblance (cf. Genèse 1 : 26-27). Le lien ne peut être physique car « Dieu est Esprit » (cf. Jean 4 : 24), il est essentiellement spirituel. Cela nous invite à comprendre que ses enfants ont été dotés de moyens de communication pour dialoguer et communier avec Lui. Une éducation s’est avérée nécessaire.

Afin de permettre à nos premiers parents (Adam et Eve) d’accéder à la maturité au travers d’un vrai choix, Dieu a posé dans un jardin, appelé le jardin d’Eden, un interdit. Il avait valeur de test. Il offrait la possibilité à Adam et Eve de découvrir le magnifique projet du Père. Rien ne pouvait se faire sans leur adhésion volontaire. Sous l’instigation et la séduction d’un intrus, appelé Satan, nos premiers parents n’ont pas donné suite à la proposition divine. La transgression de l’interdit a provoqué une faille dans la relation avec le Père. Paradoxalement, cet interdit qui devait tester leur force d’adhésion dans la confiance, a acté la rupture avec le Père. Cette démarche de transgression de l’interdit (cf. volonté de Dieu = loi) s’est appelée le péché. Désormais, le péché, traduisant le désir d’émancipation hors de Dieu, ne pouvait mener qu’à une cessation du processus de vie. Dieu est la source de toute vie. S’éloigner de cette source, c’est rejoindre le néant. C’est ainsi que la Bible explique l’apparition de la mort. (Voilà pourquoi on parle de deux testaments - il n’y a  testament que s’il y a mort) De ce fait, par voie génétique, une tendance à reproduire la transgression s’est retrouvée inscrite dans notre A.D.N. Non seulement la pose de l’interdit a permis l’apparition du mal, mais ce dernier s’est étendu sur toute la terre. Toute la race humaine s’est trouvée contaminer. Dieu n’a pu que constater, très vite, les dégâts.

«  L’Eternel vit que la méchanceté des hommes étaient grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. » Genèse 6 : 5-6 Chouraqui traduit ce même texte hébreu : « Toute formation des pensées de son cœur n’est que mal tout le jour » (Cf. verset 5b)

Il fallait réagir… (Je parle à la manière humaine, car ce plan a été conçu de toute éternité, Cf. 2 Timothée 1 :9) Dieu ne pouvait laisser son dessein bienveillant être réduit à néant. C’est alors que Dieu le Père mit à exécution un plan de sauvetage afin que son grand projet d’amour triomphe de l’adversité (Dans le processus, c’est un peu comme l’application du plan O.R.S.E.C. en cas de cataclysme, catastrophe naturelle ou accident grave). Dieu le Père a repris l’initiative du dialogue avec ses enfants. Il fallait reconstruire une relation, et faire ressentir à quel point chaque humain était important à ses yeux, à quel point chaque enfant était aimé du Père.

Alors, Dieu mandata des personnes de confiance (cf. les prophètes) pour faire circuler l’information. C’est ainsi que d’abord d’une façon voilée, puis avec plus de précision, l’annonce d’un sauveur fut proclamée. L’espérance de la venue d’un Sauveur, appelé Messie dans les textes anciens, fortifia tous les héros de la foi. Vous trouverez leur liste en Hébreux 11. Ce chapitre précise : «  C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre » Hébreux 11 : 13.

 

Cette bienheureuse espérance fut l’objet de la foi des hommes de Dieu. Ils ont renoué un lien de relation en adhérant au grand projet de Dieu. Jésus lui-même a confirmé la joie que ces hommes ont éprouvée : «  Abraham a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui » Jean 8 :56  Plus tard, au soir de sa vie, Jacob prophétisera en disant à ses fils que le Schilo (Celui à qui appartient le sceptre, référence directe au règne du Messie) descendra de la tribu de Juda.(Cf. Genèse 49 :10 ; Nombres 24 : 17 : Deutéronome 18 : 15-19 -Confirmation à la naissance du Messie-Sauveur- cf. Luc 1 : 30-33) Ce Sauveur devait avoir pour ascendant le roi de la tribu de Juda : David. C’est la raison pour laquelle Jésus a été accueilli comme le fils de David (Cf. Matthieu 9 : 27).

 

L’annonce de la venue de ce Sauveur à travers les textes des prophètes (cf. Esaïe, Malachie, Michée, Zacharie, David etc..) fournit tellement de détails que l’on pourrait reconstituer les grands axes de sa vie. Les prophéties, dites messianiques, sont nombreuses. C’est ainsi que Jean-Baptiste, voyant Jésus pour la première fois, s’écria : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde… Je ne le connaissais pas, mais c’est afin qu’il soit manifesté à Israël que je suis venu baptiser d’eau. » Jean 1 : 29,31 Même si la venue d’un Messie nourrissait l’espérance du plus grand nombre, la compréhension précise de sa mission n’était pas évidente à saisir. L’élite religieuse du temps de Jésus pouvait craindre soit un soulèvement sévèrement réprimé par les Romains, soit une mise en cause de leur position dominante. Il faut savoir que la situation des chefs spirituels du peuple était bien confortable.  Toutefois, les gens de la rue voyaient dans cet homme providentiel, appelé Messie, l’occasion rêvée de débouter l’occupant romain. Cette compréhension politico-nationaliste entretenait leur fierté, alors même qu’ils étaient sous occupation romaine. Il faut donc admettre que cette vision du Messie posait question. Même les disciples du Christ ont eu du mal à accepter la réalité d’un Messie souffrant et agonisant.

 

Pourtant, préfiguré par l’agneau sacrificiel, la mort du Christ était un passage obligé. La race humaine, contaminée par le virus mortel du péché, appelait un antidote efficace et pérenne. Il fallait aussi que ce Messie-Sauveur soit solidaire de notre condition humaine. Avec le recul du temps, l’évidence a été attestée par les Saintes Ecritures : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi » Galates 4 : 4 et ailleurs : « Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché. » Romains 8 :3. Le Messie est venu vers Israël et à travers lui, vers le monde sous les traits d’un serviteur (dans les textes le mot est encore plus fort : δουλοσ=esclave). L’apôtre Paul développe ce fait en écrivant aux chrétiens de Philippe : « Lui qui était vraiment divin, il ne s’est pas prévalu d’ un rang d’ égalité avec Dieu, mais il s’est vidé de lui-même en se faisant vraiment esclave, en devenant semblables aux humains ; reconnu à son aspect comme humain, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort-la mort sur la croix. » Philippiens 2 : 6-8 , version Nouvelle Bible Segond.

 

Là encore, comment comprendre que la mort d’un seul homme puisse sauver le genre humain ? 

 

L’apôtre Paul répond à cette question en s’adressant aux chrétiens de Corinthe. Il écrit : « Car puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts (// victoire sur la mort). Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ ». 1 Corinthiens 15 : 21-22  Le même apôtre, s’adressant aux chrétiens de Rome, précise : « Comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes… Comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 5 : 18-19,21

S’il nous est aisé, par les Saintes Ecritures, d’expliquer le processus du salut, cet Amour du Père pour notre humanité reste incompréhensible et insondable. C’est encore l’apôtre Paul qui le confirme : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! » Romains 11 : 33

Si l’Amour de Dieu dépasse notre entendement, par contre, se savoir être l’objet et le sujet de son Amour est un bienfait inestimable. Sur ce point, le même apôtre laissera s’exprimer ses sentiments. Sa phrase est légendaire, son témoignage éloquent : « J’ai la certitude que rien ne peut nous séparer de son amour : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni d’ autres autorités ou puissances célestes, ni le présent, ni l’avenir, ni les forces d’en hauts, ni les forces d’en bas, ni aucune autre chose créée, rien ne pourra jamais nous séparer de l’ amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 8 : 38-39,version La Bible en français courant.

De plus, l’apôtre nous délivre un message rassurant. L’expérience du péché prendra fin. « Le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort » 1 Corinthiens 15 :26  Le disciple bien-aimé Jean confirme : « la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleurs, car les premières choses ont disparu…Et (Dieu) dit : Je fais toutes choses nouvelles. » Apocalypse 21 :4-5                 

Assurément ce grand projet de Dieu sollicite notre adhésion et nous émerveille à la fois. Il   aiguise notre curiosité. Il s’adresse à chacun. Personne n’est disqualifié pour ce marathon vers la ligne d’arrivée de la vie éternelle. Autant dire que le projet grandiose n’a pas totalement atteint son objectif. Il reste encore quelques étapes. L’une d’elles est incontournable et incomparable. Ce Sauveur merveilleux, grand par son discours, comme par sa vie, s’est engagé à venir nous chercher. Sa parole est certaine et digne de foi. Elle est crédible parce que le Seigneur a payé le prix fort du supplice de la croix romaine. C’est la glorieuse utopie de la foi : Le Christ va revenir. Il est venu sous les traits d’un fragile enfant à Bethléem, il y a plus de deux mille ans, il revient bientôt dans toute sa majesté, sa maturité, sa puissance. L’apôtre Pierre décrit la scène : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée… jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront. Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » 2 Pierre 3 :10,12-13.

Dans l’attente active de la réalisation de cette promesse, Pierre invite les fidèles à rester vigilants dans cette attente, fermes dans leur foi, et cohérents dans leur conduite. De son côté, le Seigneur lui-même a donné des avertissements : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste…Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. » Luc 21 : 34,36.

 

Conclusion :

 

Le Plan du salut, révélation du projet de Dieu, concerne chacun de nous. A l’évidence ce projet répond parfaitement aux aspirations fondamentales de notre être. Si Dieu a déposé en chacun de nous la pensée de l’éternité, c’est assurément pour que nous ne reproduisions pas l’erreur d’Adam et Eve. L’intrus est toujours là. Et même s’il est appelé à disparaitre, il faut pour l’ heure lui résister (cf.1 Pierre 5 : 8,9 ; Apocalypse 20 : 10)

Le parcours de notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ est à ce point attractif, qu’il serait regrettable que nous négligions un si grand salut (cf. Hébreux 2 : 3). Nous n’avons qu’à accueillir dans nos cœurs cette vérité, venir vers Dieu tel que nous sommes, et manifester notre désir d’adhérer à son merveilleux projet de vie.

 

                                                                                        Jacques Eychenne

 

 

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