La Paix de Dieu

Ou
Le bien-vivre

Romains 5: 1-21

Introduction :
Une des grandes préoccupations de notre monde est la recherche de la paix. Pourtant, chaque semaine, les journalistes nous présentent un florilège de conflits sanglants, d’actes de violence en tout genre. Le monde est en tension permanente. Bien sûr, de tout temps ce phénomène a existé, mais les tensions interpersonnelles, groupales, tribales, ethniques n’ont jamais été si présentes... La guerre revêt maintenant des formes multiples. Elle peut être soit physique, psychologique, économique, politique ou religieuse.
Dans ce contexte peu réjouissant, il est vital de tendre vers une qualité de vie pour aller bien au-delà d’une simple jouissance de biens matériels.
Dans cette perspective, le socle sur lequel une vie heureuse peut se construire s’appelle la paix. Ce bien précieux se fait rare. Il est aisé de pointer sa carence à tous les niveaux relationnels, même dans le pays des droits de l’homme. Or la paix est indispensable à la mise en chantier de toute construction physique, psychique ou spirituel. Donc, après avoir identifié la carence de la paix, essayons d’en trouver les remèdes au travers d’une Parole qui a traversé les âges : La Parole de Dieu.

Développement :

Pour amorcer ce partage, disons qu’il y a en fait au moins 2 sortes de paix :

- 1) Celle que donne le dictionnaire Larousse : « Situation d’un pays qui n’est pas en guerre... Cessation des hostilités ; traité mettant fin à l’état de guerre... Etat de concorde, d’accord entre les membres d’un groupe, d’une nation...Tranquillité, quiétude exempte de bruit, d’agitation, de désordre...Tranquillité, sérénité de l’esprit. »

Cette définition s’énonce et se caractérise par l’absence de conflit, de bruit et désordre. C’est la paix avec un moins quelque chose...

- 2) La paix dans la bible est toute autre. Elle se définit par un plus.
Non seulement, elle se présente comme un cadeau, mais surtout elle est la conséquence d’un désir et d’une réalité de relation, d’abord avec Dieu et ensuite avec ses proches, et quiconque.

Cette définition originale s’énonce et se traduit, non par une absence, mais tout au contraire par une présence : celle de Dieu, en nous, par Jésus-Christ.
En présentant cette différence entre le dictionnaire et la Bible, on aborde, un point fondamental du christianisme : Le Christianisme n’est :
Ni une religion au sens général du terme,
Ni une simple croyance en un Dieu transcendant,
Ni un rite à transmettre…
C’est avant tout la rencontre entre un désir et une volonté partagés , entre un Père et nous. Autrement dit, entre Dieu et ses enfants. Cette rencontre peut s’identifier comme un rendez-vous d’amour. Elle est l’essence même d’un bonheur. Il se savoure dans le registre de la relation intime avec Christ, l’envoyé du Père.

Ce n’est plus l’absence de propos ou de situations conflictuels, c’est bien au contraire le bonheur d’une présence, celle de Christ en soi. (Cf. Colossiens 1 :27) C’est la découverte par un acte de foi de la réalité de sa présence. (Cf. Galates 2 :20) C’est la prise en compte de ce cadeau qui enclenche la relation de totale confiance.

Psaume de David 62 : 2 « en Dieu seul mon âme trouve la paix »

La paix véritable, celle qui transcende les états d’âme et les situations diverses et multiples, ne peut venir que de Dieu. L’humain ne peut de lui-même y accéder. Cette donnée de l’impuissance humaine à gérer sa vie d’une façon harmonieuse, peut sembler négative. En réalité, elle est une merveilleuse opportunité. En conscience, elle permet de faire le choix d’un bonheur ici et maintenant. Un peu comme la notion d’interdit aide l’individu à vraiment se construire en le centrant sur le bon terrain du possible.
Pour nous remettre en marche dans la bonne direction qui donne sens à nos vies, Dieu a le projet de nous faire un cadeau : Rétablir un lien de vie par le don de la paix en Jésus-Christ. (Cf. Actes 10 :34-36 ; Ephésiens 2 :12-18)
La vraie bonne question à se poser dans le secret de son moi est la suivante :
Est-ce que je désire vraiment la paix ? Si oui où puis-je la trouver ?

Autour de moi, en moi ou en Dieu ?
- Voyons du coté des hommes : Le constat est saisissant, malgré l’énorme bonne volonté humaine des dirigeants et des peuples de notre planète, la discorde, les conflits et les guerres n’ont jamais cessé. Jadis, les peuples se battaient pour une terre, pour un territoire, pour un pays. Aujourd’hui, ce sont les individus qui se battent entre eux. Le respect des libertés individuelles a fondu comme la glace de l’arctique. On est agressé au couteau ou à l’arme à feu pour un rien. Un simple regard mal interprété peut conduire au pire. La violence contamine toutes les relations, même la plus noble comme la famille. Dès lors, il n’y a plus d’espace de réelle paix.
- Si nous la cherchons en nous, nous sommes tout autant en constat d’échec. Nous pouvons un temps nous rassurer, mais très vite nous subissons le climat ambiant et nous réagissons pour exister et nous faire respecter. Heureusement que toutes nos bouffées de violences ne mènent pas au passage à l’acte !
- Dès lors, se tourner vers Dieu n’est pas si débile qu’on peut le penser. Si l’humain n’apprend que par l’expérience, alors pourquoi ne pas essayer ! Çà ne nous fera pas de mal, et çà risque même de nous faire beaucoup de bien. Alors, laissons notre orgueil, notre petit amour-propre au vestiaire, et tentons une expérience personnelle, voire secrète. Bien sûr, si vous en parlez autour de vous, vous risquez de voir un petit sourire en coin, mais qu’importe ! Avec sarcasme, quelqu’un a dit :
« L’homme est assez grand pour chercher Dieu, mais trop petit pour le trouver ». Laissons tous les préjugés de coté, et faisons une expérience en secret. En fait, cela ne regarde que nous. Et si notre aspiration à trouver la paix peut nous permettre de mieux vivre, alors pourquoi ne pas vivre une expérience ?

La question de la paix nous conduit tôt ou tard à la question inévitable de Dieu ! Je rappelle pour mémoire, que l’un des noms de l’Eternel usité par Gédéon pour s’adresser à Dieu est dans Juges 6 : 24, « YHWH-Paix » (Adonaï Chalôm) Version Rabbinat Français.

Le plus grand problème de l’homme de tous les temps est la question de Dieu. Elle est récurrente pour lui. Il est obligé de se la poser un jour ou l’autre. Cela fait partie des grandes questions, celles qui sont fondamentales, existentielles. La question de la paix touche très directement le délicat sujet du mal être de l’homme face à lui-même, et face aux autres.

La prise de conscience que la paix est un cadeau qui vient de Dieu, renvoie à un lâcher prise. La volonté de vouloir tout solutionner par soi-même révèle nos limites.
Ces sentiments d’impuissance, d’épuisement, de lassitude, qui font partie de notre quotidien, sont à la longue facteurs de déséquilibre et donc de mauvaise santé. Que disent les psys : est ce que le lâcher prise est un acte responsable ou pas ? Ils vous diront tous qu’il faut plus de force et de courage pour décider un lâcher prise que pour ne rien changer dans sa vie.

Albert Camus a magistralement présenté la réalité de la condition humaine au travers du mythe de Sisyphe. Ce roi légendaire de Corinthe, célèbre pour ses crimes, a été condamné dans les enfers à rouler sur la pente d’une montagne un rocher qui retombait toujours avant d’avoir atteint le sommet.
Pour sortir de cette condition dramatique et insoluble, il importe donc de nous tourner vers une aide extérieure. Et pourquoi pas celle de Dieu ! Est-il une réalité ? Et si oui, est-ce que nous désirons entrer en relation avec lui ?
Si la réponse est positive, il ne reste plus qu’un seul choix positif : Celui d’accueillir le cadeau de la paix.
Il faut de la lucidité, de la réflexion et du courage pour reconnaître que la solution véritable à nos sérieux problèmes nous est très souvent étrangère ! Il ne s’agit pas d’esquiver notre responsabilité. Il s’agit d’évaluer notre capacité à solutionner nos difficultés. Or tout ne dépend pas que de nous. Si nous ajoutons la réalité d’une difficulté à nous auto-évaluer, on comprend mieux nos petits et grands problèmes…
Ceux qui refusent la démarche de foi répliquent que c’est une démission. Leur opposition repose sur le fait que c’est trop facile de reporter le problème ailleurs. Ils pensent que c’est bien commode, quand on n’arrive plus à gérer son existence, d’en appeler à Dieu… En cela ils se trompent. Faire appel à une aide extérieure est plus difficile. Il faut laisser de coté son amour propre. Reconnaître que l’on est en constat d’échec n’est pas aussi simple à assumer…
Voilà pourquoi un chemin d’humilité nous conduit à vivre simplement une expérience authentique avec Dieu.
Puisque à vue humaine, les solutions sont de loin insatisfaisantes, pourquoi ne pas essayer d’entrer dans le projet de Dieu ? Qu’avons-nous à perdre en acceptant un cadeau qui peut nous aider à mieux vivre ?
Arrêtons d’être en rébellion avec Dieu, arrêtons de lui faire porter le chapeau de tous nos problèmes. Nous entendons souvent : « Si Dieu existe pourquoi permet–il tout ce chaos ? C’est lui le patron qu’Il agisse ! » Oui bien sûr, mais le patron, qui au passage a été contesté, ne veut plus s’imposer sans notre consentement. Bien plus, Il attend du désir et de la volonté de notre part. Il ne fera rien sans nous. C’est çà un vrai patron, il ne nous impose pas sa volonté. Il compose avec nous, même si nous lui compliquons parfois la tâche. La Solution de tous nos problèmes passe par un acte de foi en Dieu.
Loin de croire que cet acte nous engage dans une déresponsabilisation, c’est l’inverse qui se produit. Nous avons besoin d’être réconcilié avec nous-mêmes et avec Dieu. (Cf. 2 corinthiens 5 :19-20) pour mieux affronter notre quotidien.
La réconciliation entraîne la paix avec Dieu et avec ses semblables.

« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-esprit » Romains 15 :13
« Que le Dieu de la paix lui-même vous fasse vivre totalement pour lui. Qu’il garde toute votre personne, votre esprit, votre âme et votre corps. Ainsi gardés, vous paraitrez quand notre Seigneur Jésus-Christ reviendra. C’est Lui qui vous a appelé, il est fidèle et c’est lui aussi qui le réalisera ».
1 Thessaloniciens 5 : 23,24 (traduction personnelle)

La paix, ce bien si précieux, est le lieu privilégié où l’amour peut donner toute sa plénitude. Recevoir le cadeau de la paix, c’est donc entrer en relation d’amour. (Cf. Romains 5 :8-11)

La paix que Dieu donne n’a pas de correspondance humaine. Elle diffère radicalement de ce qui émane de l’esprit de ce monde.
Jésus a dit :
« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » Jean 14 : 27

Le caractère particulier de cette paix de Dieu, est qu’il rapproche et rassemble ce qui était divisé. Il réunit ce qui était séparé. Le Christ l’a physiquement et spirituellement vécu :

« Dieu a voulu que toute plénitude habitât en Christ ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » Colossiens 1 : 19-20

Dès lors, non seulement nous pouvons accueillir ce fabuleux cadeau, mais plus encore nous pouvons devenir des artisans de paix, des médiateurs, des pacificateurs.
Notre Seigneur, dès le début de son ministère en Galilée, a posé les bases de son enseignement ; il a déclaré à la foule : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » Matthieu 5 : 9 . Le verbe grec είρηνοποιέω est un verbe composé du mot paix : είρήνή et du verbe Ποιέω : Faire, achever, réaliser, exécuter, créer. C’est pourquoi d’autres versions disent : « Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux... » Version Français courant, ou « heureux ceux qui répandent autour d’eux la paix... » Version Le Semeur.
Celui ou celle qui accueille cette paix de Dieu, transmise par le Christ, devient à son tour artisan, faiseur de paix, pour sa joie et celle d’autres bénéficiaires. En accueillant ce cadeau du Père, les gènes de paix nous sont transmis et nous ne faisons que restituer ce que nous avons reçu de lui. Voilà pourquoi l’apôtre Paul dit que nous avons reçu le ministère de la réconciliation. La prise de conscience de sa réception détermine et conditionne plusieurs aspects très concrets :

- Etre en paix avec soi et avec Dieu.
- Accompagner ceux qui le veulent à faire la paix avec Dieu.
- Etre une aide concrète pour favoriser la paix entre humains en recherchant les points de convergence et d’entente.
- Etre à chaque instant conscient que ce ministère vient de Dieu le Père.

L’apôtre Paul déclare : « Recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle ». Romains 14 :19. Dans l’original grec il est question de construire les uns pour les autres. Le projet de Dieu est donc le vivre-ensemble dans l’harmonie de l’amour. C’est quand les charbons sont rassemblés qu’ils brûlent, c’est quand ils sont séparés qu’ils s’éteignent.

Conclusion :

Dès lors, pourquoi ne pas oser par la foi expérimenter une profonde relation d’amour. Dieu est celui qui DONNE, qui RASSURE, qui COMBLE. En entrant dans son projet, notre vie entre en découverte et en joie. (Cf. Philippiens 4 :6-7)
Accepter le cadeau de la paix, c’est entré dans un espace de liberté et de confiance qui devrait évincer progressivement la peur, les angoisses, les appréhensions, les jugements et les culpabilisations.
Accepter le cadeau de la paix, c’est être habité par une force tranquille qui nous aide à être indulgents vis-à-vis de notre prochain, et vis-à-vis de nous-même. On se donne le droit à l’erreur tout en manifestant le désir de s’améliorer.
Accepter le cadeau de la paix, c’est accepté un don de Dieu, bienfaisant pour soi et salutaire pour les autres.
Accepter le cadeau de la paix engage une ouverture de cœur, une recherche et un désir de vivre autrement.
En conséquence la réception du cadeau de la paix nous engage à devenir, à notre tour, des bâtisseurs de paix. Elle devrait nous amener très logiquement à un construire ensemble ! Mais tout ceci ne s’impose pas. Cela reste et restera du vouloir de chacun.

« Soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, VIVEZ EN PAIX ; et le Dieu d’amour et de PAIX sera avec vous » 2 Corinthiens 13 :11.
« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. » Jacques 3 : 17
« Efforcez-vous d’être en paix avec tout le monde et de mener une vie sainte ; car, sans cela, aucun de vous ne pourra voir le Seigneur. » Version Français courant Hébreux 12 : 14

Introduction :

Une des grandes préoccupations de notre monde est la recherche de la paix. Pourtant, chaque semaine, les journalistes nous présentent un florilège de conflits sanglants, d’actes de violence en tout genre. Le monde est en tension permanente. Bien sûr, de tout temps ce phénomène a existé, mais les tensions interpersonnelles, groupales, tribales, ethniques n’ont jamais été si présentes... La guerre revêt maintenant des formes multiples. Elle peut être soit physique, psychologique, économique, politique ou religieuse.
Dans ce contexte peu réjouissant, il est vital de tendre vers une qualité de vie pour aller bien au-delà d’une simple jouissance de biens matériels.
Dans cette perspective, le socle sur lequel une vie heureuse peut se construire s’appelle la paix. Ce bien précieux se fait rare. Il est aisé de pointer sa carence à tous les niveaux relationnels, même dans le pays des droits de l’homme. Or la paix est indispensable à la mise en chantier de toute construction physique, psychique ou spirituel. Donc, après avoir identifié la carence de la paix, essayons d’en trouver les remèdes au travers d’une Parole qui a traversé les âges : La Parole de Dieu.

Développement :

Pour amorcer ce partage, disons qu’il y a en fait au moins 2 sortes de paix :

- 1) Celle que donne le dictionnaire Larousse : « Situation d’un pays qui n’est pas en guerre... Cessation des hostilités ; traité mettant fin à l’état de guerre... Etat de concorde, d’accord entre les membres d’un groupe, d’une nation...Tranquillité, quiétude exempte de bruit, d’agitation, de désordre...Tranquillité, sérénité de l’esprit. »

Cette définition s’énonce et se caractérise par l’absence de conflit, de bruit et désordre. C’est la paix avec un moins quelque chose...

- 2) La paix dans la bible est toute autre. Elle se définit par un plus.
Non seulement, elle se présente comme un cadeau, mais surtout elle est la conséquence d’un désir et d’une réalité de relation, d’abord avec Dieu et ensuite avec ses proches, et quiconque.

Cette définition originale s’énonce et se traduit, non par une absence, mais tout au contraire par une présence : celle de Dieu, en nous, par Jésus-Christ.
En présentant cette différence entre le dictionnaire et la Bible, on aborde, un point fondamental du christianisme : Le Christianisme n’est :
Ni une religion au sens général du terme,
Ni une simple croyance en un Dieu transcendant,
Ni un rite à transmettre…
C’est avant tout la rencontre entre un désir et une volonté partagés , entre un Père et nous. Autrement dit, entre Dieu et ses enfants. Cette rencontre peut s’identifier comme un rendez-vous d’amour. Elle est l’essence même d’un bonheur. Il se savoure dans le registre de la relation intime avec Christ, l’envoyé du Père.

Ce n’est plus l’absence de propos ou de situations conflictuels, c’est bien au contraire le bonheur d’une présence, celle de Christ en soi. (Cf. Colossiens 1 :27) C’est la découverte par un acte de foi de la réalité de sa présence. (Cf. Galates 2 :20) C’est la prise en compte de ce cadeau qui enclenche la relation de totale confiance.

Psaume de David 62 : 2 « en Dieu seul mon âme trouve la paix »

La paix véritable, celle qui transcende les états d’âme et les situations diverses et multiples, ne peut venir que de Dieu. L’humain ne peut de lui-même y accéder. Cette donnée de l’impuissance humaine à gérer sa vie d’une façon harmonieuse, peut sembler négative. En réalité, elle est une merveilleuse opportunité. En conscience, elle permet de faire le choix d’un bonheur ici et maintenant. Un peu comme la notion d’interdit aide l’individu à vraiment se construire en le centrant sur le bon terrain du possible.
Pour nous remettre en marche dans la bonne direction qui donne sens à nos vies, Dieu a le projet de nous faire un cadeau : Rétablir un lien de vie par le don de la paix en Jésus-Christ. (Cf. Actes 10 :34-36 ; Ephésiens 2 :12-18)
La vraie bonne question à se poser dans le secret de son moi est la suivante :
Est-ce que je désire vraiment la paix ? Si oui où puis-je la trouver ?

Autour de moi, en moi ou en Dieu ?
- Voyons du coté des hommes : Le constat est saisissant, malgré l’énorme bonne volonté humaine des dirigeants et des peuples de notre planète, la discorde, les conflits et les guerres n’ont jamais cessé. Jadis, les peuples se battaient pour une terre, pour un territoire, pour un pays. Aujourd’hui, ce sont les individus qui se battent entre eux. Le respect des libertés individuelles a fondu comme la glace de l’arctique. On est agressé au couteau ou à l’arme à feu pour un rien. Un simple regard mal interprété peut conduire au pire. La violence contamine toutes les relations, même la plus noble comme la famille. Dès lors, il n’y a plus d’espace de réelle paix.
- Si nous la cherchons en nous, nous sommes tout autant en constat d’échec. Nous pouvons un temps nous rassurer, mais très vite nous subissons le climat ambiant et nous réagissons pour exister et nous faire respecter. Heureusement que toutes nos bouffées de violences ne mènent pas au passage à l’acte !
- Dès lors, se tourner vers Dieu n’est pas si débile qu’on peut le penser. Si l’humain n’apprend que par l’expérience, alors pourquoi ne pas essayer ! Çà ne nous fera pas de mal, et çà risque même de nous faire beaucoup de bien. Alors, laissons notre orgueil, notre petit amour-propre au vestiaire, et tentons une expérience personnelle, voire secrète. Bien sûr, si vous en parlez autour de vous, vous risquez de voir un petit sourire en coin, mais qu’importe ! Avec sarcasme, quelqu’un a dit :
« L’homme est assez grand pour chercher Dieu, mais trop petit pour le trouver ». Laissons tous les préjugés de coté, et faisons une expérience en secret. En fait, cela ne regarde que nous. Et si notre aspiration à trouver la paix peut nous permettre de mieux vivre, alors pourquoi ne pas vivre une expérience ?

La question de la paix nous conduit tôt ou tard à la question inévitable de Dieu ! Je rappelle pour mémoire, que l’un des noms de l’Eternel usité par Gédéon pour s’adresser à Dieu est dans Juges 6 : 24, « YHWH-Paix » (Adonaï Chalôm) Version Rabbinat Français.

Le plus grand problème de l’homme de tous les temps est la question de Dieu. Elle est récurrente pour lui. Il est obligé de se la poser un jour ou l’autre. Cela fait partie des grandes questions, celles qui sont fondamentales, existentielles. La question de la paix touche très directement le délicat sujet du mal être de l’homme face à lui-même, et face aux autres.

La prise de conscience que la paix est un cadeau qui vient de Dieu, renvoie à un lâcher prise. La volonté de vouloir tout solutionner par soi-même révèle nos limites.
Ces sentiments d’impuissance, d’épuisement, de lassitude, qui font partie de notre quotidien, sont à la longue facteurs de déséquilibre et donc de mauvaise santé. Que disent les psys : est ce que le lâcher prise est un acte responsable ou pas ? Ils vous diront tous qu’il faut plus de force et de courage pour décider un lâcher prise que pour ne rien changer dans sa vie.

Albert Camus a magistralement présenté la réalité de la condition humaine au travers du mythe de Sisyphe. Ce roi légendaire de Corinthe, célèbre pour ses crimes, a été condamné dans les enfers à rouler sur la pente d’une montagne un rocher qui retombait toujours avant d’avoir atteint le sommet.
Pour sortir de cette condition dramatique et insoluble, il importe donc de nous tourner vers une aide extérieure. Et pourquoi pas celle de Dieu ! Est-il une réalité ? Et si oui, est-ce que nous désirons entrer en relation avec lui ?
Si la réponse est positive, il ne reste plus qu’un seul choix positif : Celui d’accueillir le cadeau de la paix.
Il faut de la lucidité, de la réflexion et du courage pour reconnaître que la solution véritable à nos sérieux problèmes nous est très souvent étrangère ! Il ne s’agit pas d’esquiver notre responsabilité. Il s’agit d’évaluer notre capacité à solutionner nos difficultés. Or tout ne dépend pas que de nous. Si nous ajoutons la réalité d’une difficulté à nous auto-évaluer, on comprend mieux nos petits et grands problèmes…
Ceux qui refusent la démarche de foi répliquent que c’est une démission. Leur opposition repose sur le fait que c’est trop facile de reporter le problème ailleurs. Ils pensent que c’est bien commode, quand on n’arrive plus à gérer son existence, d’en appeler à Dieu… En cela ils se trompent. Faire appel à une aide extérieure est plus difficile. Il faut laisser de coté son amour propre. Reconnaître que l’on est en constat d’échec n’est pas aussi simple à assumer…
Voilà pourquoi un chemin d’humilité nous conduit à vivre simplement une expérience authentique avec Dieu.
Puisque à vue humaine, les solutions sont de loin insatisfaisantes, pourquoi ne pas essayer d’entrer dans le projet de Dieu ? Qu’avons-nous à perdre en acceptant un cadeau qui peut nous aider à mieux vivre ?
Arrêtons d’être en rébellion avec Dieu, arrêtons de lui faire porter le chapeau de tous nos problèmes. Nous entendons souvent : « Si Dieu existe pourquoi permet–il tout ce chaos ? C’est lui le patron qu’Il agisse ! » Oui bien sûr, mais le patron, qui au passage a été contesté, ne veut plus s’imposer sans notre consentement. Bien plus, Il attend du désir et de la volonté de notre part. Il ne fera rien sans nous. C’est çà un vrai patron, il ne nous impose pas sa volonté. Il compose avec nous, même si nous lui compliquons parfois la tâche. La Solution de tous nos problèmes passe par un acte de foi en Dieu.
Loin de croire que cet acte nous engage dans une déresponsabilisation, c’est l’inverse qui se produit. Nous avons besoin d’être réconcilié avec nous-mêmes et avec Dieu. (Cf. 2 corinthiens 5 :19-20) pour mieux affronter notre quotidien.
La réconciliation entraîne la paix avec Dieu et avec ses semblables.
« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-esprit » Romains 15 :13
« Que le Dieu de la paix lui-même vous fasse vivre totalement pour lui. Qu’il garde toute votre personne, votre esprit, votre âme et votre corps. Ainsi gardés, vous paraitrez quand notre Seigneur Jésus-Christ reviendra. C’est Lui qui vous a appelé, il est fidèle et c’est lui aussi qui le réalisera ».
1 Thessaloniciens 5 : 23,24 (traduction personnelle)
La paix, ce bien si précieux, est le lieu privilégié où l’amour peut donner toute sa plénitude. Recevoir le cadeau de la paix, c’est donc entrer en relation d’amour. (Cf. Romains 5 :8-11)

La paix que Dieu donne n’a pas de correspondance humaine. Elle diffère radicalement de ce qui émane de l’esprit de ce monde.
Jésus a dit : « Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » Jean 14 : 27
Le caractère particulier de cette paix de Dieu, est qu’il rapproche et rassemble ce qui était divisé. Il réunit ce qui était séparé. Le Christ l’a physiquement et spirituellement vécu : « Dieu a voulu que toute plénitude habitât en Christ ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » Colossiens 1 : 19-20
Dès lors, non seulement nous pouvons accueillir ce fabuleux cadeau, mais plus encore nous pouvons devenir des artisans de paix, des médiateurs, des pacificateurs.
Notre Seigneur, dès le début de son ministère en Galilée, a posé les bases de son enseignement ; il a déclaré à la foule : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » Matthieu 5 : 9 . Le verbe grec είρηνοποιέω est un verbe composé du mot paix : είρήνή et du verbe Ποιέω : Faire, achever, réaliser, exécuter, créer. C’est pourquoi d’autres versions disent : « Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux... » Version Français courant, ou « heureux ceux qui répandent autour d’eux la paix... » Version Le Semeur.
Celui ou celle qui accueille cette paix de Dieu, transmise par le Christ, devient à son tour artisan, faiseur de paix, pour sa joie et celle d’autres bénéficiaires. En accueillant ce cadeau du Père, les gènes de paix nous sont transmis et nous ne faisons que restituer ce que nous avons reçu de lui. Voilà pourquoi l’apôtre Paul dit que nous avons reçu le ministère de la réconciliation. La prise de conscience de sa réception détermine et conditionne plusieurs aspects très concrets :

- Etre en paix avec soi et avec Dieu.
- Accompagner ceux qui le veulent à faire la paix avec Dieu.
- Etre une aide concrète pour favoriser la paix entre humains en recherchant les points de convergence et d’entente.
- Etre à chaque instant conscient que ce ministère vient de Dieu le Père.

L’apôtre Paul déclare : « Recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle ». Romains 14 :19. Dans l’original grec il est question de construire les uns pour les autres. Le projet de Dieu est donc le vivre-ensemble dans l’harmonie de l’amour. C’est quand les charbons sont rassemblés qu’ils brûlent, c’est quand ils sont séparés qu’ils s’éteignent.

Conclusion :

Dès lors, pourquoi ne pas oser par la foi expérimenter une profonde relation d’amour. Dieu est celui qui DONNE, qui RASSURE, qui COMBLE. En entrant dans son projet, notre vie entre en découverte et en joie. (Cf. Philippiens 4 :6-7)
Accepter le cadeau de la paix, c’est entré dans un espace de liberté et de confiance qui devrait évincer progressivement la peur, les angoisses, les appréhensions, les jugements et les culpabilisations.
Accepter le cadeau de la paix, c’est être habité par une force tranquille qui nous aide à être indulgents vis-à-vis de notre prochain, et vis-à-vis de nous-même. On se donne le droit à l’erreur tout en manifestant le désir de s’améliorer.
Accepter le cadeau de la paix, c’est accepté un don de Dieu, bienfaisant pour soi et salutaire pour les autres.
Accepter le cadeau de la paix engage une ouverture de cœur, une recherche et un désir de vivre autrement.
En conséquence la réception du cadeau de la paix nous engage à devenir, à notre tour, des bâtisseurs de paix. Elle devrait nous amener très logiquement à un construire ensemble ! Mais tout ceci ne s’impose pas. Cela reste et restera du vouloir de chacun.

« Soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, VIVEZ EN PAIX ; et le Dieu d’amour et de PAIX sera avec vous » 2 Corinthiens 13 :11.
« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. » Jacques 3 : 17
« Efforcez-vous d’être en paix avec tout le monde et de mener une vie sainte ; car, sans cela, aucun de vous ne pourra voir le Seigneur. » Version Français courant Hébreux 12 : 14

Jacques Eychenne

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