Un temps de grande détresse

 

 

                 Un temps

  de grande détresse

       Daniel 12 : 1 

     Matthieu 24 :21

Introduction :

 

Le projet d’YHWH-Adonaï est clairement énoncé et annoncé dans la Bible. Sous l’action de l’esprit divin, des prophètes inspirés ont parlé d’un temps qui mettra un terme à la souffrance de la race humaine. Ce sera la fin d’un monde et la naissance d’un monde nouveau. Parlant de ce sujet, le prophète Daniel a été limpide dans sa prédiction : « ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu'à cette époque »  Daniel 12 : 1, version NEG. Parlant de ce même temps, Jésus a repris cette prédiction inspirée : « Il y aura alors en effet une grande détresse, telle qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant et qu'il n'y en aura jamais plus »  Matthieu 24 : 21, version TOB. Luc, le médecin bien-aimé, rapportant les paroles du Christ, écrira à son tour : « Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots » Luc. 21 : 25, version NEG. Plus tard, à la fin du premier siècle de notre ère, l’apôtre Jean, sur  l’île de Patmos, explicitera ce temps d’angoisse en parlant de ceux qui devront traverser cette grande tribulation (cf. Apocalypse 7 : 1-17). De son côté, l’apôtre Paul annonce prophétiquement une ruine soudaine inévitable qui surprendra l’humanité tout entière (cf. 1 Thessaloniciens 5 : 3). L’apôtre Jean rajoute cette précision : « En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d'eux » Apocalypse 9 : 6, version NEG. 

A l’heure où nous vivons des heures tragiques avec cette pandémie du coronavirus Covid 19, que faut-il penser de ces messages qui décrivent une situation de la fin des temps ?  Faut-il ne pas en tenir compte ? S’angoisser devant le phénomène ?  Se résigner devant une fatalité ? Être pris de panique ? Accepter le fait comme une cause naturelle ? Comment se positionner spirituellement et sereinement ?

 

Développement :

 

Affirmons sans ambages que le projet divin n’a pas pour objectif de nous laisser choir devant un scénario-catastrophe. Le témoignage des prophètes et la venue de Jésus-Christ sont suffisamment éloquents pour nous parler d’un itinéraire de vie et non de mort. C’est l’amour et la vie qui triompheront. La volonté divine est cristalline sur ce point. Dès lors, comment faut-il comprendre ces prophéties lugubres ? Avant d’aborder le fond de ces questions, prenons en considération deux paroles du Seigneur Jésus : « Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » Jean. 16 : 33, version NEG.

« Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre »  Jean  15 : 20, version NEG.

Le Seigneur nous avait déjà avertis : il existe et existera un véritable combat spirituel entre les forces du bien et celles du mal dans ce monde-ci.  Le Christ en parle en homme d’expérience, car il en a payé le prix fort. Mais, il y a aussi l’annonce d’un temps où les suppôts du mal donneront leur pleine puissance. A partir de là,  le positionnement du croyant dans ce contexte sera loin d’être évident. Quand le mal se déchaînera avec puissance, le croyant n’aura comme recours que sa foi. Il est important d’acter que le combat va être âpre. C’est la raison pour laquelle le Seigneur a posé la question : « quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »  Luc 18 : 8, version NEG. Il précisera par ailleurs : « si ces jours-là n'étaient abrégés, personne n'aurait la vie sauve; mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés »  Matthieu  24 : 22, version TOB.

 

Devant la force de ces propos, relevons l’essentiel pour notre édification :

  1.  Si le Christ a vaincu le mal, croyons que par la foi, le Seigneur nous donnera aussi la victoire.
  2.  L’adhésion à son message induit inévitablement un combat spirituel difficile. Il convient de ne pas le mésestimer. La lutte risque d’être terrible.
  3.  Toutefois, l’aboutissement de ce combat nous ouvre à une finalité glorieuse (cf. Apocalypse 7 : 14).

Dès lors, pouvons-nous prévoir le contenu de ce combat spirituel ? L’Ancien et le Nouveau Testament nous instruisent…

Prenons l’exemple de Jacob. Pour avoir extorqué par ruse, à l’instigation de sa mère Rebecca, la bénédiction divine délivrée par Isaac, Jacob dut fuir pour éviter le courroux de son frère Esaü (cf. Genèse 27 : 1-33). Vingt ans plus tard, voulant revenir au pays, Jacob fut envahi par une peur panique en apprenant que son frère venait au-devant de lui avec quatre cents hommes. Saisi d’une grande angoisse, il pria son Dieu : « Dieu de mon père Abraham et Dieu de mon père Isaac, Yahvé, qui m'a commandé : Retourne dans ton pays et dans ta patrie et je te ferai du bien, je suis indigne de toutes les faveurs et de toute la bonté que tu as eues pour ton serviteur. Je n'avais que mon bâton pour passer le Jourdain que voici, et maintenant je puis former deux camps. Veuille me sauver de la main de mon frère Ésaü, car j'ai peur de lui, qu'il ne vienne et ne nous frappe, la mère avec les enfants »  Genèse 32 : 10-12, version FBJ. Présentant un danger imminent, Jacob se leva de nuit avec ses proches, sortit du camp et passa le gué de Jabbok. Là, il demeura seul et lutta toute la nuit avec un personnage énigmatique représentant de Dieu. Alors que l’aurore se levait, Jacob, frappé à l’emboîture de sa hanche, répondit à son vis-à-vis : « Je ne te lâcherai pas, que tu ne m'aies béni. Il lui demanda : Quel est ton nom ? Jacob, répondit-il. Il reprit : On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre Dieu et contre tous les hommes et tu l'as emporté. Jacob fit cette demande : Révèle-moi ton nom, je te prie, mais il répondit : et pourquoi me demandes-tu mon nom ? Et, là même, il le bénit. Jacob donna à cet endroit le nom de Penuel, car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve. Au lever du soleil, il avait passé Penuel et il boitait de la hanche  »  Genèse 3 : 27-32, version FBJ. Jacob a expérimenté un combat physique et spirituel. A l’issue de ces heures de lutte, son nom fut changé. C’est à partir de là qu’un peuple s’appellera Israël (cf. Fort contre Dieu ou vainqueur de Dieu).

 

Synthétisons : le remords d’avoir trompé son père, et l’angoisse de voir la mort approcher par la main de son frère Esaü, a conduit Jacob à lutter avec l’envoyé de Dieu pour obtenir miséricorde. Jacob a livré un combat spirituel toute une nuit pour retrouver la bénédiction divine et échapper à une mort certaine. Son unique espérance se fondait sur YHWH-Adonaï. Son repentir et sa foi furent ses armes. Par amour, l’Eternel a accepté de déclarer vainqueur celui qui avait mis toute son espérance en lui.

 

Cet exemple historique nous apprend que nous n’avons rien à craindre de l’avenir, même si la peur ou l’angoisse nous étreignent. Dieu délivre toujours ceux qui lui font totalement confiance. Or, Jacob avait besoin d’avoir la conviction du pardon divin. Il en sera de même quand les forces du mal se déchaîneront sur notre monde. L’apôtre Jean nous a retransmis le message divin dans la lutte finale qui ponctuera l’histoire de notre humanité : « Parce que tu as gardé ma parole avec persévérance, moi aussi je te garderai de l'heure de l'épreuve, qui va venir sur l'humanité entière, et mettre à l'épreuve les habitants de la terre » Apocalypse 3 : 10, version TOB.

Les avertissements de la parole divine sont forts et précis. Nous pouvons les ignorer, en sourire, ou nous en moquer. Cependant quand les prophéties se réaliseront, il sera nécessaire de savoir de quel côté nous voulons nous placer. Si nous ne tenons pas compte de ces avertissements, c’est comme si le Christ était mort pour rien (cf. Témoignage de l’apôtre Paul 2 Corinthiens 6 : 1). Or, dans le déferlement des problèmes que connaît et que va connaître notre monde, l’apôtre Jean, lui le disciple de l’amour, nous dit ceci : « C'est pourquoi soyez dans la joie, vous les cieux et vous qui y avez votre demeure ! Malheur à vous, la terre et la mer, car le diable est descendu vers vous, emporté de fureur, sachant que peu de temps lui reste »  Apocalypse  12 : 12, version TOB.

La Bible donne une explication de la tension qui va exister dans le monde à la fin des temps. Elle parle d’un enjeu cosmique entre les forces du bien et celles du mal. Si la divinité nous a visités en la personne du Christ (cf. l’oint de Dieu), c’est bien pour nous associer à sa victoire.  L’accueil de la foi est notre réponse d’amour.

De toute façon, tous les scientifiques prédisent tôt ou tard la fin de notre planète. Ils disent qu’elle n’échappera pas à l’évolution de notre univers et se désintégrera un jour. La plupart d’entre eux prédisent une cause naturelle. La Bible parle d’une cause spirituelle. Qui croire ? Ou bien nous faisons confiance aux prédictions des hommes, ou bien nous la plaçons en Dieu. Pour éviter le piège de la foi du charbonnier, le Christ nous a donné de nombreux signes. Ils attestent la fin programmée de notre monde (cf. Matthieu 24). Entre autres, il dira dans son dernier discours sur le mont des Oliviers : « les hommes défailliront de frayeur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde ; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, ils verront le Fils de l'homme venir entouré d'une nuée dans la plénitude de la puissance et de la gloire. « Quand ces événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche » et il lança à ses disciples cet avertissement solennel : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que vos cœurs ne s'alourdissent dans l'ivresse, les beuveries et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste, comme un filet ; car il s'abattra sur tous ceux qui se trouvent sur la face de la terre entière. Mais restez éveillés dans une prière de tous les instants pour être jugés dignes d'échapper à tous ces événements à venir et de vous tenir debout devant le Fils de l'homme »  Luc. 21 : 26-28 ; 34-36, version TOB.

 

Dès lors, comment développer une bonne attitude ? Le prophète Esaïe l’a énoncée avec précision : « C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force »  Isaïe 30 : 15, version LSG.

Que nous soyons affectés par tous ces évènements (ceux que nous avons décrits), quoi de plus normal. Seulement, par sa grâce, Dieu  guidera ceux qui lui font confiance (cf. Psaume 107 : 30). Alors, exerçons-nous dès maintenant. En leur temps, les apôtres ont intégré cette nécessité apaisante. Observons pourtant que le passage de la maîtrise humaine à l’abandon en Dieu ne s’est pas imposé en un jour. C’est l’expérience de la foi au quotidien qui engendre l’assurance intérieure. Elle nous convainc  que notre Père céleste nous conduit à bon port. L’apôtre Paul dira : « Forts d'une pareille espérance, nous sommes pleins d'assurance »  2 Corinthiens 3 : 12, version TOB. Pour lui, aucun évènement, si tragique soit-il, ne pouvait lui ravir l’assurance d’être dans l’amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ (cf. Romains 8 : 38). Et même lorsqu’il était meurtri dans sa chair (cf. Il a subi des coups de fouet, l’emprisonnement, a été lapidé et laissé pour mort, a fait naufrage, par trois fois, il été battu de verges… Lire 2 Corinthiens 11 : 21-33), il a estimé que les souffrances qu’il  endurait ne pouvaient supporter aucune comparaison avec la gloire à venir, dont il serait le bénéficiaire (cf. Romains 3 : 18). L’apôtre Pierre a aussi invité ses frères à entrer en résistance face à la montée des souffrances que ces derniers subissaient un peu partout (cf. 1 Pierre 5 : 8-9). Le message chrétien est subversif. Il dérange et dérangera toujours notre nature charnelle. C’est la raison pour laquelle l’histoire chrétienne a connu des persécutions. Elles demeurent encore de nos jours dans certaines parties du monde. Elles s’accentueront au fur et à mesure que le monde sera en tension par rapport à la santé face aux épidémies, à la sécurité face aux guerres et aux attentats, aux tensions sociales. Et que dire des nouvelles guerres économiques. Si l’on ajoute les tremblements de terre, les dérèglements climatiques, les famines dans certaines parties du monde, les catastrophes naturelles, on voit qu’il est urgent de cultiver une nécessaire sérénité spirituelle. Le sujet est d’autant plus prégnant que nous n’avons pas la réponse à tout et sur tout. Un jour, des galiléens sont venus dire à Jésus que Pilate avait assassiné plusieurs d’entre eux au moment où il offrait des sacrifices à ses dieux romains. Cette information sous-entendait : pourquoi Dieu a–t-il permis que ses fidèles meurent ainsi ? Jésus va répondre en citant un autre évènement. Celui de la tour de Siloé. Quand elle est tombée (on n’en connaît pas la raison), elle a tué 18 personnes. Alors, Jésus pose la question : « Croyez-vous que ces personnes aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? ». Sa réponse fut : « Non ! » Luc 13 : 1-5. Certains diront c’est la fatalité ! Ils étaient là au mauvais endroit, au mauvais moment. Il n’y a pas d’explication à trouver. Nous ne connaissons pas tous les problèmes collatéraux liés à la tragédie du mal dans notre monde. Par contre, Jésus a saisi la question pour la déplacer. Il a invité ses auditeurs à se remettre en question personnellement. Ce n’était plus l’évènement qu’il fallait chercher à comprendre, mais bien s’interroger sur son état spirituel et la nécessité de changer de comportement (cf. le verbe μετανοέω = metanoeo =  se repentir, changer son esprit, s'amender de bon cœur avec une aversion extrême pour ses péchés passés). Alors, les paroles de Jésus prennent davantage de relief : « La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point: celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière » Jean 12 : 35-36, version NEG.

 

Conclusion:

 

Nous constatons que notre monde entre dans une phase inconnue de son histoire. Pour autant, une bonne attitude peut être embrassée. L’apôtre Pierre l’a magnifiquement décrite : « nous avons la parole prophétique rendue plus ferme, à laquelle vous faites bien d'être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour ait commencé à luire et que l'étoile du matin se soit levée dans vos cœurs » 2 Pierre 1 : 19, version DRB.

Prendre en grande considération ce qui est écrit, en faire bon usage, tout en restant calme, serein, et confiant, voilà ce que nous conseille la Parole inspirée. Toutefois, rien ne nous empêche d’élever nos âmes vers le retour du Christ afin qu’il inaugure un monde nouveau. C’était l’aspiration profonde de l’apôtre Jean : « Amen ! Viens Seigneur Jésus ! » Apocalypse 22 : 20. Par la foi, l’apôtre Paul a eu l’audace d’écrire : « nous marchons par la foi et non par la vue ; nous sommes pleins de confiance, et aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur »  2 Corinthiens  5 : 7-8, version NEG. Soyons encouragés en ces mots : « Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé ; mais Christ l'est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions jusqu'à la fin la ferme confiance et l'espérance dont nous nous glorifions  » Hébreux 3 : 5-6, version NEG.

Alors « Qui nous séparera de l'amour du Christ ? La tribulation, l'angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ? Selon le mot de l'Écriture : À cause de toi, l'on nous met à mort tout le long du jour ; nous avons passé pour des brebis d'abattoir. Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés » Romains 8 : 35-37, version FBJ.                                                             

                                                                             Jacques Eychenne

 

Lire encore : Luc 6 : 22-23;  Pierre 4 : 13;  Jacques 5 : 8; 1 Jean 2 : 28.

 

PS : NEG, Nouvelles Editions de Genève ; TOB, traduction œcuménique de la Bible ; FBJ, Bible de Jérusalem en Français ; DRB, Darby.

 

 

 

  

 

 

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