L'unicité de Dieu

 

 

 

 

     L’unicité de Dieu

                ou

   la complexité absolue

 Deutéronome 4 : 35,39

 

 

Introduction :

 

Depuis la nuit des temps, la quête de Dieu, ou d’une divinité, a été le fil rouge de la recherche de l’homme. Mais suivant que l’on se réfère à des sources païennes ou inspirées, la présentation de cet être inaccessible diffère considérablement. Mis à part  (en simplifiant), le Bouddhisme (Inde)  le Confucianisme, Taoïsme (Chine) le Shintoïsme (Japon) considérés plus comme des philosophies que comme des religions, la notion d’un Dieu créateur apparaît dans le Judaïsme, l’Islam et le Christianisme. Pour autant, là encore, des divergences surgissent.

 

Chez les Hébreux, puis dans le Judaïsme, Dieu se révèle sous le nom intraduisible de quatre lettres YHWH (en grec ancien, Τετραγράμματον = mot composé de quatre lettres. Ce sera le théonyme du Dieu d’Abraham Genèse 22 :14, puis d’Israël ; première mention dans le Pentateuque : Dieu YHWH = Genèse 2 : 4. A l’origine l’Hébreu ne comprenait pas de voyelle dans son écriture). Pour la prononciation on privilégiait celui d’Adonaï, même si chez les Hébreux le nom propre le plus usité est Jahvéh, Yahvé ou Jéhovah (presque six mille fois dans la Bible). «  Les hébreux, dit Eusèbe, affirment que le nom qui exprime la nature souveraine de Dieu est ineffable et inexprimable et ne peut même être conçu par la pensée » Dictionnaire F. Vigouroux, Tome 2, p.1701. Dans la Genèse le nom d’Elohim(en Hébreux) est une forme plurielle, même si ce nom a été traduit dans nos versions par un singulier pour désigner le Dieu unique. Les grammairiens ont appelé cela le pluriel de majesté et quelques philologues modernes : « plurale magnitudinis ». Mais à aucun moment, dans la Torah, il est question d’envisager une dualité ou une trinité. Pour le juif orthodoxe, cela est même considéré comme une hérésie. Les rabbins considèrent que Dieu est unique par excellence (cf. Deutéronome  4  : 35).

 

Quant à l’Islam, les musulmans attestent clairement qu’il n’y a pas de Dieu en dehors d’Allah. Nous savons que ce nom est formé de : al (le) et de ilah (Dieu). Ce nom existait avant la fondation de l’Islam. Suivant les historiens, il désignait déjà l’être suprême. Personne ne peut être au-dessus de lui. Mahomet s’est approprié ce nom d’Allah (contraction comme nous venons de le voir de al-ilah). Allah s’est révélé à Mahomet par l’envoi de l’ange Gabriel. C’est ce messager qui lui a communiqué les volontés d’Allah.

 

Dans le Christianisme et principalement dans le Nouveau Testament, Dieu est aussi unique. Jésus-Christ a rappelé cette vérité, inscrite dans les commandements de Dieu, à un des scribes : « voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur et : tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force ».  Marc 12 : 29-30, version NEG.

Les apôtres ont aussi affirmé clairement l’unicité de Dieu (cf. Jean 5 : 44 ; 17 : 3 ; Romains 3 : 30 ; 1 Corinthiens 8 : 4 ;12 : 6 ; Galates 3 : 20 ; Ephésiens 4 : 5-6 ; 1 Timothée 2 :5 ; Jacques 2 :19 ; 1 Jean 5 : 20 ; Jude 25).

Mais le Nouveau Testament parle aussi de l’origine divine du Christ (cf. Jean 11 : 27 ; Jean 6 : 42,46 ). Jésus ira jusqu’à dire : « Moi et le Père nous sommes un ». Jean 10 :30.

Il en va de même du Saint-Esprit. Toutefois, jamais il n’est explicitement dit que le Saint-Esprit est Dieu. On parle de l’esprit de Dieu (cf. 1 Corinthiens 2 : 11). Nonobstant, les chrétiens, dans leur grande majorité, pensent que le Saint-Esprit possède tous les attributs de la divinité (cf. Luc 12 : 12 ; Apocalypse 16 : 6-7 ; 22 : 17 ; Romains 8 : 11, 14, 26-27 ; Jean 3 : 5-8 ; 15 : 26 ; 16 :8-13 ; Ephésiens 4 : 30). Les manifestations du Saint-Esprit sont identifiées comme relevant de la définition d’une personne (cf. intelligence, affectivité, volonté). De ce fait, Le Saint-Esprit est lui aussi considéré comme l’égal de Dieu. Le mot trinité traduit la réalité d’un concept nouveau : le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne forment qu’un. Ainsi, on baptisait les adhérents au message du Christ de cette façon. De nos jours le nom de Dieu est un générique un peu passe-partout (on aime aussi bien un objet, un paysage, un animal, une personne…)

 

Mais en fait, que faut-il comprendre ? Y a-t-il plusieurs personnes qui ne forment qu’un, ou n’y a-t-il qu’une seule personne qui intervient en prenant forme humaine ou en devenant souffle de vie ? (Trois en un ou un  par trois ?).

 

Développement :

 

On pourrait s’arrêter là et avouer que cette recherche dépasse les potentialités du plus intelligent des humains… Pour autant, il n’est pas interdit de poursuivre une réflexion à partir des données bibliques révélées…

La personne divine est complexe de nature. Elle est au-delà d’un genre masculin ou féminin, et n’a aucune correspondance avec nos chiffres mathématiques. Autant dire qu’elle supplante, à l’infini, les notions de singulier et de pluriel propres à notre langage. Dans l’ancien Testament, redisons-le, Elohim est un pluriel singulier, comme un mariage l’est aussi entre l’un et le multiple, deux ne formant qu’un selon la parole du Christ (cf. comparaison très limitée).

De plus, Dieu est totalement en dehors de notre temps, il est celui qui a été, qui est et qui sera (cf. Exode 3 : 14). L’apôtre Pierre nous demande (dans son conseil ci-dessous) de ne pas l’ignorer  (mais comment le pourrions-nous !) : « devant le Seigneur un jour et comme mille ans et mille ans sont comme un jour » 2 Pierre 3 : 8. Les deux phénomènes d’expansion et de contraction de l’univers s’articulent ensemble dans le temps. Cela dépasse notre analyse cartésienne !

De plus, dans le langage humain, Dieu est un nom masculin, or en Dieu masculin et féminin se confondent. Il est vrai que la plupart du temps, le mot homme est synonyme d’humanité. Le masculin et le féminin sont appelés à ne former qu’un. Dans la pensée biblique, Dieu n’engendre pas, il crée. Certains pensent que le Christ a été engendré par Dieu. Ils citent le Psaume anonyme : « Je raconterai le décret: l'Éternel m'a dit: Tu es mon Fils; aujourd'hui, je t'ai engendré » Psaume 2 : 7, version DRB. Mais ce passage a été interprété par l’apôtre Paul lui-même comme concernant la résurrection du Christ et non sa naissance (cf. Actes 13 :34). La résurrection du Christ l’a introduit dans un nouveau ministère : « Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek » Hébreux  5 : 5,10.

D’autre part, Dieu n’a aucunement besoin d’une autre moitié pour s’unir, tout comme il n’a besoin d’aucun descendant pour transmettre sa paternité. Il se différencie ainsi de tous les dieux mythiques. Quand on conjugue en même temps le passé, le présent et l’avenir, a-t-on besoin d’avoir une descendance !

Au point où nous sommes parvenus, une certitude s’impose : notre vocabulaire et notre grammaire sont impuissants à définir YHWH.  

Alors, pourquoi chercher à sonder l’insondable ?

 

Pour au moins deux bonnes raisons. La première part d’un constat. Si Dieu se révèle et nous transmet sa révélation par les prophètes, apôtres ou disciples, c’est assurément pour que  nous cherchions à comprendre son message. La deuxième fait partie du besoin de chacun. Les uns sont satisfaits en résumant la révélation simplement, d’autres ont besoin de comprendre différemment…

Mais disons-le de suite, l’important  repose sur la qualité de la relation que nous construisons avec notre Créateur, non sur une question de pure connaissance.

Cela étant dit, pour ceux qui désirent pousser plus avant la réflexion sur la personne divine, il convient de prendre en compte deux points fondamentaux.

Rien n’est impossible à Dieu : cela  a été clairement énoncé par Jésus lui-même : « rien n'est impossible à Dieu »  Luc 1 : 37, version TOB (cf. Aussi Matthieu 19 : 26 ; Marc 10 : 27).

 

Dès lors, notre champ de compréhension peut-il s’ouvrir jusqu’à l’impossible divin ?

De plus, si nous partons du principe que Dieu est plus grand que tout ce qu’il a créé et continue de créer, notre intelligence se perd dans l’étendue infinie de notre univers. Or, Dieu embrasse le tout. De là à penser qu’il est en tout (cf. panthéisme), il n’y a qu’un pas, et beaucoup l’on franchit.

Partant de ces deux axiomes, la révélation divine écrite par des humains ne peut qu’être réductrice d’une réalité qui ne peut, intrinsèquement, que nous échapper. Si, de plus, on ajoute  que cette révélation a été écrite en hébreu, araméen et grecque, puis  traduite pour nous en français, on peut imaginer une déperdition de sens (précisons sans altération notoire confirmée par l’archéologie biblique).  Soyons clairs, cela ne remet pas en cause  le contenu véridique de cette révélation. Elle est pleinement suffisante pour que nous adhérions à l’essentiel.

Mais cela dit, nous devons aussi élargir considérablement nos compréhensions ! Si Dieu peut faire parler des animaux, des arbres (cf. l’ânesse de Balaam nombres 22 : 30 ; les arbres, Juges 9 : 10), ne peut-il pas s’adapter à notre langage par des mises en scène dans lesquelles il s’impliquerait plus complètement et concrètement ?

 

Dieu aurait-il utilisé les mots de Père, Fils et Saint-Esprit pour nous révéler qu’il est les trois à la fois. N’y aurait-il donc qu’un seul Dieu qui se manifeste au cours des âges sous le vocable de Père, de Fils et de Saint-Esprit ? En bref, peut-on accepter qu’il n’y est qu’une seule personne qui se révèle sous les traits de trois personnages distincts ? Le gros problème est que notre compréhension ancestrale serait mise à mal. Cet inconvénient pourrait être largement compensé par une extrême cohérence. Elle s’harmoniserait bien avec les nombreux textes cités au début de notre réflexion. Ils parlent tous de l’unicité de Dieu. Mais alors, comment comprendre tout ce que nous dit principalement le Nouveau Testament ? (Effectivement, si la question est de moindre importance dans l’Ancien Testament, par contre avec le Nouveau nous avons de sérieuses difficultés).                                                                                                                       Car, après tout,  il y a bien une vérité historique ! Le Christ est bien né à Bethléem, Luc 2 : 1-7. Lui-même a fait référence à son Père : «  tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection » Luc 3 : 22. Ailleurs, le Christ n’a pas cessé de prier son Père, cf. Luc 10 : 21. Et puis, à Gethsémané Jésus a supplié son Père pour que cette coupe (de la souffrance et de la mort) s’éloigne de lui, cf. Marc 14 : 36. A la croix, Jésus mourant s’adresse bien encore à son Père, cf. Luc 23 : 46. Après sa résurrection, le Christ a annoncé qu’il enverra ce que son Père avait promis (cf. Le Saint-Esprit, Luc 24 : 49)…

 

Jean Chrysostome, une grande figure du 4e siècle, Evêque de Constantinople, a écrit : « Je ne pense pas à Jésus-Christ comme étant seulement Dieu, ni comme étant seulement homme, mais comme étant à la fois l’un et l’autre. Je sais qu’il a eu faim, mais je sais aussi qu’avec cinq pains il a nourri cinq mille hommes. Je sais qu’il a eu soif, mais aussi qu’il a changé l’eau en vin (à l’occasion d’un mariage). Je sais qu’il a été porté par une barque, mais aussi qu’il a marché sur la mer. Je sais qu’il est mort, mais aussi qu’il est ressuscité d’entre les morts. Je sais qu’il a comparu lié devant Caïphe, Hérode et Pilate, mais aussi qu’il est maintenant assis avec le Père sur son trône. Je sais que celui qui est adoré par les anges est le même que celui qui a été livré à la cruauté des soldats romains et à la fureur meurtrière d’une foule impitoyable. Ces faits qui paraissent contradictoires, je les attribue les uns à la nature humaine, les autres à sa divinité. A la fois homme et Dieu, c’est le mystère insondable de la personne de Jésus ».

Le résumé éloquent de Jean Chrysostome nous recentre sur la grande question suivante :

 

Alors que le Nouveau Testament met en scène trois personnes distinctes, comment pouvons-nous dire, qu’en fait, il n’y en a qu’une ? (trois en un ou un par trois ?).

 

Cet essai d’explication n’engage que son auteur. Il force à sortir de nos cadres de référence. Il prend en compte les possibilités illimitées de notre Dieu. Cela relève du raisonnement par l’absurde, mais cela met en relief le fait que nous prenons très au sérieux la révélation divine.

 

Supposons que les appellations de Père, Fils et Saint-Esprit ne soient que des mots pour traduire, dans un langage humain, les différentes facettes d’un Dieu unique.

Dieu aurait très bien pu prendre forme humaine sous les traits de Jésus, tout en étant Emmanuel (Dieu avec nous, cf. Matthieu 1 : 23). Ainsi, c’est Dieu qui aurait vaincu le mal à la tentation au désert, comme à toutes les étapes du parcours terrestre de Jésus de Nazareth.  Il nous aurait montré la voie à suivre. Et s’il nous demande de présenter nos requêtes au nom de Jésus-Christ, c’est pour nous rappeler à quel point il s’est investi dans le processus du salut à travers ce personnage humain jusqu’à une croix. Dieu ne peut assurément pas mourir. Cette évidence nous amènerait à comprendre qu’il fallait qu’il délaisse l’enveloppe humaine du Fils pour nous indiquer combien il nous aimait. La résurrection et l’ascension consisteraient à nous faire toucher concrètement son projet de vie. Son projet aurait donc pour finalité l’établissement d’un autre espace entièrement pur, appelé royaume de Dieu. Quand nous prions au nom de Jésus, ou quand nous aspirons à l’aide de l’esprit saint, c’est à Dieu directement que nous nous adresserions. Il en va de même pour l’intercession du Christ au ciel, il nous enseignerait que Dieu est toujours actif pour maintenir son projet de vie…

Ainsi, toute l’aventure humaine de Jésus de Nazareth, tout en ayant une référence historique actée, serait une grande parabole nous révélant, sous différentes facettes, qui est vraiment ce Dieu plus grand que notre univers.

Que notre foi soit centrée sur Jésus-Christ, en tant que Sauveur ne change rien… Il en va de même du souffle, appelé Saint-Esprit. C’est toujours Dieu qui serait appréhendé.

L’avantage de cette hypothèse, que beaucoup qualifieront peut-être de hasardeuse, est que notre attachement à Dieu se trouverait décuplé. Car cela démontrerait jusqu’à quelle extrémité Dieu  a pu aller pour prouver à ses créatures la puissance d’amour qui l’habite. Non seulement Dieu est en Jésus (cf. Emmanuel), mais il est aussi dans le souffle (cf. Dieu est Esprit, cf. Jean 4 : 24).  

Cette hypothèse présente une plus grande cohérence et nous évite de nous embarquer dans le difficile sujet de la double nature de Jésus-Christ (cf. notion hypostatique en théologie chrétienne). Dieu, comme le dira le personnage qu’il habite (Jésus-Christ), a la capacité de donner la vie et de la reprendre (cf. Jean 10 : 18).

Avec cette hypothèse, nous entrons dans une plus grande cohérence de la vérité d’un Dieu unique, à la fois Père, Fils et Saint-Esprit. Par-là, juifs, musulmans et chrétiens pourraient se rejoindre sur ce point. N’hésitez pas ! Soupçonnez cette hypothèse ne peut qu’élargir nos compréhensions ! Nous pouvons ajouter notre point de vue à la perdurance des doutes ! Mais rassurez-vous, cela ne nous empêche absolument pas d’être affectivement attachés à tous les personnages de cette fabuleuse parabole. Seulement, sur ce sujet comme pour bien d’autres, nous risquons un jour d’être surpris par l’énorme décalage entre nos compréhensions des faits et leurs réalités intrinsèques.

Si nous préférons rester centrés sur la parabole, cela n’offre aucune difficulté puisqu’elle émane de Dieu. Derrière toute cette histoire, c’est Dieu qu’il nous faut rencontrer.

Cette rencontre n’est point une question d’intelligence, même si elle est aussi sollicitée, c’est avant tout une question relationnelle et affective. Elle appelle un engagement de notre être complet : « Tu aimeras Yahvé ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir » Deutéronome 6 : 5, version FBJ.

L’acte sublime et prodigieux réside dans le fait que ce Dieu, inaccessible, dont la puissance dépasse notre entendement, soit venu vers nous pour communiquer avec nous. C’est avec un langage d’amour qu’il est venu nous rencontrer pour nous dire à quel point nous étions précieux pour Lui. Et si, aujourd’hui, nous avons le bonheur de répondre à son amour, c’est bien parce qu’Il a pris l’initiative de nous aimer : « quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier » 1 Jean 4 : 19, version BFC.

 

Conclusion :

 

En regard de cette hypothèse, qu’est-ce que cela change dans notre relation à Dieu : absolument rien ! Les notions de Père, de Fils et d’Esprit Saint relèvent uniquement de notre langage humain, elles nous facilitent la compréhension d’un Dieu qui nous serait autrement trop lointain, inaccessible. En s’approchant de nous, Dieu a permis à notre foi de saisir plus concrètement quelques facettes de sa personnalité… Que Dieu soit unique devrait renforcer notre foi ; c’est  du moins l’avantage que l’on peut en tirer. D’autre part, cette hypothèse a le mérite d’être plus cohérente avec l’ensemble des enseignements de la Bible. Les trois religions monothéistes peuvent, de ce fait, présenter un enseignement commun, même si cela nous paraît bien secondaire.

L’intérêt psychologique et spirituel d’une telle démarche stimule notre réflexion et nous permet d’éviter de réduire Dieu à notre simple image. En pointant nos fragilités évidentes, notre esprit est orienté vers des réalités métaphysiques plus consistantes. Même si notre soif d’absolu ne peut, en ces lieux terrestres, être étanchée, renoncer peut nous laisser un goût amer. Alors investiguons le plus largement possible notre approche de ce Dieu, à la fois proche et lointain. Prenons en compte, avec minutie, tous les aspects de sa révélation. A l’évidence, Dieu a voulu communiquer avec nous dans un langage adapté à notre condition humaine. Mais cette approche pour l’heure est ténue. Elle est toutefois suffisante pour nous dire qu’il y aura une suite plus éclatante en connaissance…

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils; il l'a établi héritier de toutes choses; par lui il a aussi créé l'univers »  Hébreux 1 : 1-2, versions NEG. Ce passage nous éclaire sur la démarche divine. Elle soulève le voile de son projet futur. Nous sommes loin d’avoir épuisé les moyens que Dieu a choisis pour nous parler. Ce qui est clair, c’est qu’en dernier recours, il est venu vers nous en Jésus-Christ pour remporter à notre place la victoire sur le mal. A travers lui, nous ne sommes plus esclaves, mais fils, et si nous sommes fils, nous sommes aussi héritiers de sa grâce (cf. Galates 4 : 7 ; Tite 3 : 7 ; Jacques 2 : 5).

Après tout qu’importe la formule : trois en un ou un en trois, car nous risquons une fois de plus d’être totalement surpris par la réalité… Quoi qu’il en soit, que nous ayons foi en la Trinité ou en Dieu seul, la foi est dans les deux cas tout autant sollicitée. En nous adressant à notre Père céleste au nom de son Fils Jésus-Christ, nous sommes sûrs déjà de ne pas nous tromper…

 

A chacun de cheminer comme il comprend YHWH-Adonaï et le ressent, mais la vraie recherche est celle du coeur.

 

                                                                             Jacques Eychenne

 

 

 

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