La Sunamite

Ou

L’élégance de la foi

2 Rois 4 : 8-37

 

 

 

Introduction :

 

La Bible a pour vocation de dépasser le simple déroulement de faits historiques. Au travers de récits réels et symboliques, l’inspiration divine nous interpelle pour nous enseigner à bien vivre. Ces documents nous sont d’une grande utilité pour nous construire avec harmonie et bonheur. Si la Bible nous apostrophe (dans son sens étymologique de se retourner), c’est afin de nous convaincre de la nécessité d’un repositionnement spirituel, d’une correction de trajectoire dans nos visées de vie. (Cf. 2 Timothée 3 :16). Elle est une source continue, inépuisable en instructions pour notre édification…

Parmi les récits de la période des rois d’Israël, il en est un qui force notre questionnement. Il s’agit du témoignage d’une femme de haut rang, dont le niveau social n’a pas eu d’incidence sur la simplicité de sa qualité d’être. Son témoignage naturel est une référence pour notre temps.

 

Développement :

 

2 Rois 4 : 8-37    Que nous apprend ce texte à propos de cette femme ?

Il s’agit d’une femme mariée dont on ignore le nom (il en sera de même, au temps de Jésus, pour la Samaritaine). C’est dire déjà l’intention du récit... Il veut attirer notre regard sur la qualité du vécu de cette femme. Elle est définie, non par son patronyme, mais par la beauté de son être, par la force intérieure qui l’habite et l’anime.

Cette femme réside à Sunem, une petite localité au pied du mont Thabor, à 10 Kms environ de Nazareth, et un peu plus de la ville de Naïn. Cette localité est gérée par la tribu d’Issacar dont les écrits témoignent qu’elle avait l’intelligence des temps pour savoir ce que devait faire Israël. (Cf. 1 Chroniques 12 : 32)

Cette grande dame, distinguée, (comme le disent certaines versions) l’est-elle par sa classe sociale, son statut au sein de la cité, sa situation financière, ou par sa qualité d’être ?

Nous avons effleuré la réponse en amont, la suite du récit va la confirmer.

Sa distinction est un fait qui s’articule autour de son attention à autrui. C’est sa marque d’honneur, sa joie de servir simplement. Assurément, cette femme a tout pour plaire ! Elle est le propre d’une nouvelle définition de l’élégance par excellence ! Il faudrait la proposer à nos grands couturiers !

 

Mais essayons de mieux la connaître :

- En plus d’être hospitalière et bienveillante, on s’aperçoit qu’elle est pieuse. Ne reconnaît-elle pas le saint homme de Dieu en Elisée ! (Cf.v.9)

 

 

- Elle est sûrement jeune... Et si on apprend qu’elle na pas d’enfant et que son mari est vieux, c’est peut-être pour nous dire avec pudeur, qu’elle vit une souffrance cachée.

- Elle est pleine d’initiatives : Nous dirions qu’elle a une foi agissante dans l’amour. Elle fait aménager pour le prophète une chambre d’accueil, pour qu’il puisse se reposer et manger. Elle veut qu’il soit bien à son aise, pour pouvoir réfléchir, méditer et prier tranquillement. (Cf.v.9-10). La suite du récit nous révèlera son intelligence, son tact et son engagement.

 

Examinons maintenant les circonstances de la rencontre avec l’homme de Dieu :

 

Elisée, le prophète bien connu et respecté, a pour habitude de passer par cette petite localité. Il a accepté l’invitation pressante de cette femme mariée, en accord avec son mari. Elisée est un homme âgé, et il apprécie l’initiative de cette dernière. Tout est aménagé pour qu’il soit dans les meilleures conditions de  repos, au 1er étage de leur maison…

Mais d’ordinaire l’homme de Dieu est clairvoyant, lucide. Ses décisions sont pertinentes. Or là, on le sent en difficulté de communication. Est-il impressionné par la beauté intérieure de cette femme ? Ou est-ce par pure convenance ? Quoiqu’il en soit, Elisée utilise son serviteur Guéhazi comme un interprète. A plusieurs reprises Guéhazi est entre cette femme et le prophète. Cette difficulté supposée est soutenue par l’observation du récit. Il n’est pas courant de voir Elisée à court d’inspiration ! C’est le cas, quand il ne décèle pas le besoin profond de cette femme. C’est son serviteur qui lui souffle la solution. C’est encore le cas, quand il la revoit plus tard et s’exclame : « Son âme est dans l’amertume et l’Eternel me l’a caché et ne me l’a point fait connaître » v.27c. C’est encore le cas, quand il pense que son bâton sera suffisant pour guérir l’enfant mort. (Cf.29-32)

Ces simples remarques peuvent nous aider à comprendre que l’inspiration divine est le fait de Dieu, non de l’homme. Elle n’est pas linéaire, sans échec et sans doute. A des degrés divers, il peut en être de même dans nos marches avec notre Père céleste.

Mais revenons au récit :

Elisée, touché par les marques de respect et de sympathie de cette femme, lui pose la question : « Tu as fait beaucoup de choses pour nous, que peut-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée ? » (Version nouvelle Bible Segond v .13). Autrement dit, Elisée veut lui renvoyer l’ascenseur. Il lui propose d’user de son influence pour la recommander aux personnages les plus importants de son peuple : Le roi ou le chef de l’armée, (les deux personnages les plus influents de cette époque) afin qu’elle puisse jouir de faveur, en cas de besoin.

Cette femme va répondre, et sa réponse surprenante va mettre Elisée dans l’embarras : « J’habite au milieu de mon peuple » dit-elle. A une question centrée sur un besoin, cette femme répond par un positionnement qui en dit long sur son état d’esprit.

Qu’exprime cette remarque ? Veut-elle dire que son geste est gratuit, et qu’elle désire qu’il reste gratuit ? Qu’elle n’est pas une femme qu’on achète ?

Que veut-elle exprimer au juste... Sinon qu’elle n’a pas besoin d’être courtisée... Elle ne veut les faveurs de personne, pas même des grands et des puissants de son pays. Elle est, tout simplement, bien au milieu des siens. Elle est dans le registre de la satisfaction et du contentement. (Cf. Attitude de l’apôtre Paul, Philippiens 4 : 11-13) Attitude révélatrice et caractéristique d’une vraie grandeur d’âme.  

Nous touchons là de près, une vertu qui se meurt : Le contentement dans la simplicité de vie. Cette femme trouve son plaisir à faire le bien, non pour une éventuelle récompense, mais parce que cela lui procure du plaisir. Elle se reconnaît comme servante. (Cf. v. 16) C’est une servante sans nom dont l’ego se fond dans le service pour autrui. Cette discrétion qui fuit la publicité et la popularité mérite de retenir notre attention.

 

 

 

Certes, on ne connaît pas son nom, mais son témoignage a traversé le temps. Dans un monde ou le paraître, la recherche de popularité, la prétention de tout pouvoir acheter, sont portés au pinacle, il est bon de se laisser revisiter par le témoignage de cette femme.

    

Mais que faire pour elle, se dit Elisée ? L’observation de son serviteur Guéhazi va l’aider. Elle n’a pas d’enfant... La suite, nous la connaissons maintenant. Elisée va lui faire une merveilleuse promesse. Cela nous rappelle l’histoire d’Abraham et de Sara !

« A cette époque-ci, l’année prochaine, tu auras un fils dans tes bras » v. 16 (version NBS) Quelle révélation, quel choc ! Sa réaction n’en reste pas pour autant surprenante !

« Non, mon seigneur, homme de Dieu !  Ne me mens pas à moi, ta servante ! »

Demander à un homme de Dieu de ne pas mentir, c’est oser ! En fait, elle ne veut pas de fausse joie, elle semble connaître la duplicité des promesses faciles. Elle est habituée au parler vrai, elle ne supporterait pas un tel mensonge.

Cette femme est exceptionnelle dans sa qualité d’être. Elle a laissé entendre qu’elle avait tout, qu’elle était contente de sa situation, et voici qu’est mis à nu son désir caché. Ne pas avoir de fils, en ce temps là, était une vraie souffrance pour une femme... Sa vie n’avait de sens que dans la perspective d’avoir un fils. Elle se réalisait par et dans la maternité. Si cela n’était pas, les relations qu’elle pouvait avoir avec sa famille, ses voisins, son peuple, étaient chargées de sous-entendus. On n’hésitait même pas à parler de malédiction.

Cette Sunamite est donc merveilleuse dans sa fragilité. Le refus d’exprimer son désir dénote une appréhension, peut-être même une crainte ? Mais qu’importe !

Certains commentateurs ont supposé qu’elle avait, soit fait des fausses couches, soit perdu un ou plusieurs enfants… Actons le fait qu’elle assume son quotidien apparemment sereinement : Sa vie restera plus centrée sur les bienfaits de Dieu et sur le bien à autrui. Son manque, laissé latent, comme en suspension à l’arrière plan de sa marche, est dépendant de la volonté de Dieu. Quelle belle leçon ! Ne pas être handicapé par la souffrance de ses manques, mais continuer son chemin dans la confiance en se positionnant positivement au milieu des siens et des autres.

Sa joie de servir est plus forte que sa souffrance cachée.

Dans notre civilisation moderne ou l’individualisme a pris le pas sur le partage et la solidarité, il est bon de se laisser pénétrer par de telles valeurs spirituelles et morales. Il nous faut faire des choix forts pour ne pas nous laisser emporter par le monde ambiant. La publicité est là pour aiguiser nos désirs futiles, et nous inviter à les satisfaire. Tout est centré sur les soldes d’une jouissance rapide. A courir dans la recherche de nos manques souvent très égoïstes, on finit par ne plus avoir conscience de ce que l’on a déjà reçu !

Cette femme n’a rien forcé, rien provoqué, elle a laissé Dieu regarder son désir et elle a accepté sa volonté.

La prédiction du prophète se réalisa. Elle devint enceinte. Elle enfanta un fils.

Là voilà comblée, elle n’avait rien demandé, elle est maintenant comblée. Ce fils fait la joie de son foyer, il accompagne maintenant le père au temps de la moisson. Ce n’est que du bonheur !

 

Et puis l’imprévisible, l’inconcevable temps de l’épreuve arrive... En quelques heures, ce fils tant désiré et chéri meurt dans les bras de sa mère. Cette mère qui, tout à l’heure, était grande dans le bonheur, va rester grande aussi dans le malheur.

Comment va-t-elle traverser et gérer cette épreuve ?

Elle dépose son fils mort sur le lit du prophète, ferme la porte et redescend. On a l’impression que tout se passe sans bruit... Pourtant, on imagine aisément le séisme intérieur, son bouillonnement de questions, l’éruption de sa douleur... Son comportement laisse percer une

 

 

conviction, une attente : Là où l’espoir a jailli, là aussi dans cette chambre, doit se trouver la solution. Là où la promesse a été faite, là sera son espérance.

Le récit n’exprime pas de cris de douleur à la manière très orientale, pas de pleurs, pas de révolte non plus. Mais dans cette absence de sentiments apparents, le texte laisse poindre une profonde détermination : « Elle monta, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, ferma la porte sur lui et sortit. » v. 21 Notons au détour du texte, l’attitude curieuse du père de l’enfant. Il ne questionne pas à propos de la santé de l’enfant, il ne quitte pas son travail, il est surpris par la demande de sa femme. (Cf. v. 22-23) Bref, il semble inexistant. Elle est seule à porter le fardeau. Elle a quand même la force de lui dire « tout va bien ».

Son espérance de départ avait été secrète, cette épreuve le sera tout autant.

Elle en fait une affaire personnelle. Les détails du texte nous portent à le comprendre ainsi, même si la complicité du mari demeure supposée :

- L’enfant, dès les premiers symptômes, est envoyé par le père vers sa mère. (Cf.v. 19)

- L’enfant meurt sur ses genoux. (Cf.v.20)

- Le père ne revient pas, c’est elle qui le monte dans la chambre haute, elle gardera le secret de ce drame sans en informer son mari... (Cf.v.21)

Redisons-le, ce vide apparent d’émotion est comblé par une détermination. Elle cherche à comprendre. Elle n’imagine pas un instant que le prophète Elisée ait pu lui mentir, alors, elle veut des explications rapidement. Elle veut comprendre, c’est pourquoi elle demande à son mari de lui envoyer un serviteur et une ânesse pour aller rencontrer l’homme de Dieu. Son époux comprend que quelque chose d’important la préoccupe, et il la laisse partir...

La réponse : « Tout va bien » (en hébreux shalom= paix), peut être entendue de diverses manières. C’est soit un geste d’amour pour ne pas inquiéter son mari en pleine saison de moissons. Soit un défi personnel : cela ne regarde qu’Elisée et moi, laisse moi faire. De toute façon, nous sommes en face d’une double réalité :

- Manifestement, elle veut circonscrire le problème. Pour elle, la réponse est avec Elisée et lui seul, même si elle sait pouvoir compter sur toute l’affection de son époux.

- Pour lui, il y a bien le ressenti d’une préoccupation importante de sa femme, certainement en rapport avec le petit qu’on vient de lui amener, (il n’est pas dupe) mais il lui fait totalement confiance.

 

Dans l’épreuve, la détermination de cette mère, dépossédée de son bien chéri, est de rencontrer le plus vite possible l’homme de Dieu. (Si le texte nous parle, non d’un prophète mais d’un homme de Dieu, c’est peut-être aussi pour nous renvoyer à la relation à Dieu dans nos épreuves.)

Observons que cette mère ne s’épuise ni en pleurs, ni se disperse en lamentations, elle reste perspicace, et ne laisse aucune place à l’indécision ou au doute.

Nous avons dit tout à l’heure que cette femme était exceptionnelle, merveilleuse. Nous le confirmons maintenant.

Il faut pouvoir le prononcer ce « tout va bien » quand tout va mal à l’intérieur, quand la déception est à son comble, quand la douleur de l’absence d’un enfant est ravivée, quand tout le rêve en un instant devient cauchemar...

Mais par contraste, la voilà la belle aventure de la foi : Faire confiance en l’avenir envers et contre tout.

La démarche de la foi consiste à aller au-delà du visible, de l’apparent, de l’incontournable. La foi est une marche qui identifie clairement les obstacles, et les surmonte dans la confiance en Dieu. Quelques soient les circonstances, nos douleurs et nos questions, c’est dans la confiance en Dieu que nous trouverons les solutions et l’apaisement.

Dans notre récit, ce fut la marche d’une femme vers l’homme de Dieu, pour nous ce sera une autre marche, certes différente, mais avec les mêmes enjeux, les mêmes défis. C’est facile d’avoir la foi en Dieu quand tout nous sourit, quand rien ne vient perturber notre belle quiétude, quand nous avons peu ou prou de problèmes majeurs... 

 

La vraie foi, c’est comme les bons marins ou les guides de haute montagne, on les reconnaît dans la tempête !

Si cette femme veut voir Elisée, sans avoir au préalable parlé de la mort de l’enfant à son mari, c’est assurément parce que secrètement, elle espère contre toute espérance. Elle entre dans cette magnifique galerie de portraits des héros de la foi dont parle l’apôtre. Elle y est citée sans en être nommée (Cf. Hébreux 11 :32- 35-40).

Oui ! Cette femme, cette mère est exceptionnelle. Non seulement parce qu’elle est déterminée et cohérente, mais aussi parce qu’elle va jusqu’au bout de son choix.

Elle dit à son serviteur : «  Ne m’arrête pas en route sans que je te le dise » v. 24 C’est au travers de cette attitude que nous comprenons peut-être mieux la phrase énigmatique de Jésus : « Le royaume des cieux est forcé et ce sont les violents qui s’en emparent ». Matthieu 11 :12. Oui, il nous faut être clair, déterminé et persévérant dans nos choix !

 

Mais revenons au récit... La femme part vers la montagne du carmel, distante d’une trentaine de kilomètres. Comme pour le fils prodigue, Elisée l’aperçoit de loin et lui envoie un messager.

Le texte laisse percer une urgence dans la rencontre (des deux cotés d’ailleurs). Le serviteur d’Elisée court porter le message. Trois questions : vas-tu bien ? Ton mari va-t-il bien ? L’enfant va-t-il bien ? Le bien, c’est encore le mot hébreux shalom= paix. Elle répond : tout va bien. En fait, elle ne veut parler à personne d’autre, qu’à l’homme de Dieu. Elle ne veut pas d’intermédiaire (plus de Guéhazi entre elle et Elisée). Cela doit rester entre elle, et l’homme de Dieu.

Tout dans son comportement silencieux va traduire sa grande détresse. Mais Elisée sait décrypter la force de son langage non-verbal : « Son âme est dans l’amertume, et l’Eternel me l’a caché et ne me l’a point fait connaître » v. 27 C’est encore plus fort que pour Sara, la femme d’Abraham. Cette sunamite n’a rien demandé, son désir est dans le récit non exprimé, elle n’a pas eu recours à une servante pour que son mari lui donne un fils. Dieu par l’intermédiaire d’Elisée, lui a donné ce fils, alors pourquoi donc le lui reprendre ? Quelques années auparavant, elle avait saisi à pleines mains le cadeau de Dieu, maintenant elle ne veut pas le perdre. De ce fait, sa foi se fait audacieuse. Elle déclare à l’homme de Dieu : « N’ai-je pas dit ne me trompe pas ? » V.28  Il n’est donc pas question pour elle de repartir avec un bâton (Cf. v. 29) « Je ne te quitterai pas » dit-elle...

 

A cet instant cette femme, qui se nomme servante, va faire office de miroir pour aider ce grand prophète en mal d’inspiration. Elle le renvoie à sa promesse, autant dire à sa responsabilité. Voyant sa détermination, Elisée se leva et la suivit. (Cf.v.30)

Cette marche, il faut l’imaginer... A-t-elle été dans le silence, dans le partage, dans la complicité ou la revendication légitime, ou simplement dans le respect mutuel ? Cette marche me rappelle celle d’Abraham. Il partit de grand matin, lui aussi sans rien dire à sa femme, avec son fils et un serviteur...

Cette marche est le symbole de nos passages obligés qui nous forcent, avec l’épreuve, à décanter l’essentiel de nos vrais besoins. Ce sont des instants merveilleux où on renaît à soi et aux autres. Passage de vie et non de mort, même si la douleur est là bien présente ; même si l’épreuve érode nos énergies, nos illusions, nos espoirs. Espérant contre toute espérance, cette sunamite crut, comme Abraham (Cf. Romains 4 : 18). Et sa foi ne fut pas déçue, elle retrouva son fils.

Elisée lui rendit ce fils que Dieu lui avait donné jadis : «  Prends ton fils ! » v.36

Reconnaissante, elle se jette à ses pieds, se relève, prend son enfant et sort. Elle repart heureuse à la rencontre de son mari. Le père et le fils vont pouvoir finir la moisson. Oh !

 

 

Oui, elle a eu raison de lui dire avant de partir : « Tout va bien ». Sa foi a triomphé... Quelque part, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter ! Quelle belle leçon de vie !

 

 

Conclusion :

 

Si l’histoire biblique nous a laissé de tel joyau, n’est-ce pas afin de ressourcer nos réflexions et de nourrir nos âmes ?

Elisée ce grand prophète à qui tout avait réussi a été placé à l’école de l’humilité. L’esprit de Dieu va le faire cheminer d’une difficulté de communication, difficulté d’être face à face, en proximité, à un corps à corps au travers d’un l’enfant. Par 7 fois (symbole de perfection) il fait corps par la bouche (symbole de la parole proclamée) par ses yeux (symbole de l’observation) par ses mains (symbole de l’action).

Qui a le plus appris dans cette rencontre ? Elisée se souviendra longtemps de cette femme exceptionnelle… Il faut toujours être ouvert pour se laisser instruire par ceux et celles que Dieu place sur notre chemin de vie.

De même que l’histoire de cette Sunamite a été bouleversée par la rencontre avec l’homme de Dieu, de même notre vie peut prendre une orientation nouvelle dans une authentique et personnelle rencontre avec Dieu, dans la foi et l’espérance.

Dépouillons nos trajectoires de vie de tous nos encombrants, pour nous recentrer sur une qualité d’être, en toute simplicité. Comme cette femme, prenons des initiatives en faveur du bien d’autrui, et sachons apprécier ce que la vie nous a donné. A trop vouloir, on finit par ne plus rien posséder... Recentrons-nous sur nos besoins essentiels. C’est en pratiquant le bien, que nous nous nous faisons le plus de bien. Cultivons aussi la vertu du contentement si nécessaire à la paix intérieure. En aucune manière, elle ne s’apparente à de la résignation, encore moins à un positionnement mesquin et étriqué. Le contentement est la satisfaction parvenue à sa maturité. Il est l’antidote de tous désirs insatisfaits, ceux-là mêmes qui nous rongent et pourrissent notre existence.

Que le témoignage de cette Sunamite soit pour nous un encouragement à oser bien vivre. Nous, qui la plupart du temps, cheminons laborieusement sous le poids de questions ou d’évènements secrets. Abandonnons nos lourdeurs du passé, et tournons-nous vers l’avenir avec confiance. Comme cette femme, tendons à la cohérence et à la constance.

Certes, elle fut grande dans son bonheur, mais elle le fut tout autant dans son malheur !

Dieu connaît nos désirs secrets, faisons lui entièrement confiance. Lui seul peut parfaitement savoir ce qui est bon pour nous. La confiance en Dieu est toujours source de paix !

Souvenons-nous que les promesses du TOUT-PUISSANT sont certaines. Ne nous arrêtons pas à ce que nos yeux voient, même si c’est la mort. Rappelons-nous que la caractéristique de la foi est d’aller au delà du visible. Quelque soit l’épaisseur de la couche de nuages menaçants, rien n’éclipsera la réalité d’un soleil éclatant. C’est même dans les moments obscurs que l’on perçoit le mieux la lumière qui nous vient d’en haut...

Mais la foi suppose de la détermination : Espérant contre toute espérance Abraham crut ; la Sunamite crut aussi ; à nous de faire de même... (Cf. Hébreux 11 :6 ; Romains 5 :1-11 ; 8 :28-38) Comme elle, disons-le :  TOUT VA BIEN ! Allons en paix....

 

                                                                                                             

                                                                                                                                  Jacques Eychenne

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