Balaam et son ânesse

 

               

 

 

 

  BALAAM et son ânesse

                        ou

    les ambiguïtés spirituelles

        Nombres 21 à 25                    

 

 

 

Introduction :                                                                       

 

 

La Bible nous conte l’histoire fabuleuse d’un homme appelé Balaam. Son nom, suivant les étymologies, signifie dévorant ou devin. Il habitait la ville de Petor sur l’Euphrate (mais l’Euphrate traverse toute la Mésopotamie !). Les archéologues situent la ville à proximité du fleuve, près des montagnes de l’Aram, au nord-Ouest de la Mésopotamie, à quelques dizaines de kilomètres de Karkemish. Actuellement, cela situerait la ville au Nord-Ouest de la Syrie. Balaam originaire de cette région est contacté par des messagers envoyés par Balak, roi de Moab (territoire situé en face de la mer morte). Plus de 200 km séparent les intervenants. Il faut croire que la réputation de ce devin est assez éloquente pour qu’on le sollicite ainsi… Balak est dans la crainte de voir son territoire envahi par le peuple d’Israël. Après quarante années d’errance, le peuple de Dieu campe dans les plaines de Moab. Il est sur le point de traverser le Jourdain pour entrer en possession du pays   promis de Canaan. Or, Balak ne l’entend pas ainsi, malgré la peur qui l’a saisie (cf. Nombres 21 : 2,3). Il veut s’opposer à ce peuple envahisseur qui vient de remporter, par deux fois, une éclatante victoire sur les Amoréens (cf. Nombres 21 : 31-35). Le seul moyen qu’il trouve pour réussir dans son entreprise, humainement vouée à l’échec, est de soudoyer ce devin pour qu’il maudisse le peuple d’Israël. Apparemment Balaam ne fait pas partie de ce peuple, il peut donc intervenir en toute neutralité. Connaissant son grand pouvoir les anciens de Moab et de Madian s’entendent pour proposer à Balaam une forte somme d’argent. Or, Balaam connaît le Dieu d’Israël. Mieux encore, Dieu va lui donner des consignes précises (ce qui peut paraître étonnant de prime abord). Mais l’homme est psychologiquement fragile. Et comme le dira plus tard le prophète Néhémie, Balaam finit par céder à l’appât du gain (cf. Néhémie 13 : 2). Un autre prophète Michée rappellera au peuple d’Israël cette étonnante histoire (cf. Michée 6 : 5)…

Après d’interminables palabres avec des allées et venues, Balaam accepte le deal. Prenant acte de sa volonté, Dieu va permettre à Balaam d’assouvir sa soif de prestige. L’apôtre Pierre pour dénoncer les dérives des faux prophètes écrira : « après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Beor, qui aima le salaire de l'iniquité, »  2 Pierre  2 : 15, version NEG. 

Puis, le dénouement de cette histoire se lit comme un conte de Noël…

En effet, comme dans un conte de fées, l’Eternel fit parler l’ânesse qui portait Balaam pour le remettre sur la bonne voie… Depuis la parole du serpent dans le jardin d’Eden, aucun animal n’avait proféré des paroles du registre de l’humain. Ce récit aurait très bien pu faire partie des contes traditionnels, s’il n’avait pas été conservé comme récit inspiré. Or l’inspiration a un objectif aussi précis que ce récit : nous repositionner dans une marche vers le royaume de Dieu, appelé aussi la Canaan céleste. L’important est moins de savoir si cette histoire relève du conte ou d’un récit historique (ou les deux), que de nous enseigner une conduite spirituelle. L’enseignement du Seigneur Jésus utilisera cette même méthode avec certaines paraboles. Mais analysons de plus près le récit !

 

Développement :

 

A première vue, Balaam semble avoir un comportement normal. Il décline l’offre de Balak, car l’Eternel lui a clairement parlé (cf. Nombres 22 : 12). Il refuse donc de partir avec les envoyés de Balak. Mais ce dernier insiste et renvoie ses messagers, une deuxième fois, en les pressant d’être plus insistants. Au lieu de les renvoyer sur le champ en regard de l’ordre formel de Dieu, Balaam les invite à passer la nuit dans le camp d’Israël, pendant qu’il consulterait de nouveau l’Eternel.

On se surprend à penser : mais à quoi joue-t-il ? Dieu n’avait-il pas été suffisamment clair et précis ? Qu’attend Balaam au juste ? Que veut-il entendre ? Dieu peut-il maudire un peuple qu’il a sorti de l’esclavage ? N’a-t-il pas reçu la promesse d’un pays où coulent le lait et le miel ? Dieu aurait-il maintenant l’intention de le détruire, aux portes de Canaan ?

La position de cet homme, apparemment spirituel, paraît insensée. Elle en devient très ambiguë au fur et à mesure du déroulement des évènements. On reste perplexe sur ses profondes motivations. En effet, Balaam dit à ces envoyés: « je vous donnerai une réponse, d’après ce que l’Eternel me dira. » v. 8. Cela laisse entendre, qu’il y avait peut-être, pour lui, l’espoir  d’une réponse favorable. Dieu pouvait-il avoir des pensées négatives pour son peuple ?

 

Pour un homme qui se reconnaît être en contact avec Dieu, c’est une curieuse façon de procéder ! Et cela éveille en nous quelques questions :

- Pourquoi a-t-il accepté un tel marché, alors que le plan de Dieu était depuis fort longtemps, très bien connu, de tout le peuple ?

- Est-ce pour se mettre en évidence ? (car, jusque-là, on n’avait jamais entendu parler de lui).

- Est-ce parce que son ministère n’était pas reconnu à sa juste valeur ? (Balak et les anciens de Madian le prenaient seulement pour un devin, cf. Nombres 22 : 6-7).

- Est-ce par intérêt, afin de tirer de cette situation un profit pour l’avenir ? N’est-il pas au cœur d’un enjeu conséquent ?

- Ou est-ce, tout simplement, une question d’argent, de pouvoir ou d’honneur ?

 

Quand on a entendu les déclarations claires de Moïse, et vu les prodiges opérés par Dieu au milieu de son peuple, on ne peut pas agir comme si on était sourd  et aveugle. Nous récusons  donc le fait que Balaam ait été frappé d’amnésie sur les hauts faits de la sortie d’Egypte !

Balaam connaissait très bien la volonté de Dieu, et c’est pour cette raison que son cas nous intéresse. Il savait inconsciemment qu’elle serait l’issue de cette aventure.

 

Alors pourquoi Balaam a  intercédé en faveur des ennemis du peuple d’Israël ?

Il est vrai que le récit nous montre des envoyés faisant pression sur lui… Ils n’ont pas lâché prise facilement. Ils sont revenus à la charge avec une délégation plus importante, des promesses encore plus conséquentes, et un aveu de soumission qui a un parfum de séduction. (Les porte-parole de Balak déclarent : « je ferai tout ce que tu me diras » v. 17. C’était assurément grisant à entendre ! Cette promesse de soumission, avec tous ses avantages, a été plus forte que les simples paroles de Dieu.  

Cela rappelle la situation de Pilate. Sous la pression de la foule et de ses chefs religieux, il ne s’est pas donné les moyens du bon choix. Il a craqué ! Ici, c’est aussi l’humanité de Balaam qui prend le dessus. Il regarde aux avantages à court terme. Mais qu’aurions-nous fait en pareilles circonstances ? Sommes-nous sensibles aux honneurs ou à la gloire au point de brader nos engagements spirituels ? Est-ce que les avantages matériels ont priorité sur nos valeurs morales et notre foi ? Face à cette situation qu’elle a été l’attitude de Dieu ? Sa démarche est exceptionnelle !

 

Première attitude : la fermeté :

 

« Tu n’iras point avec eux ; tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni » Nombres 22 : 12, version NEG.

Comme un bon père, voyant son fils en difficulté, Dieu envoie un message fort et clair. Balaam aurait dû à ce moment comprendre, que ses états d’âme devaient s’arrêter là ! Mais, Il n’en fut rien. Dieu aurait très bien pu l’arrêter net dans sa confusion, c’est évident... Mais Dieu n’impose rien. Voyant que son serviteur penche du côté ou il va tomber, Dieu va lui faire découvrir l’énormité de son comportement.

 

Deuxième attitude : l’accompagnement.

 

Voyant que Balaam a tellement envie d’aller vers ce Balak (qui veut l’entourer de tant d’honneurs), Dieu abonde dans son sens, d’un air de dire : «  tu veux y aller ! Eh  bien !  Vas-y ! » (cf. v. 20). Cette attitude de Dieu n’est pas nouvelle ! (cf. Nombres 11 : 4-6, 13,18-21,31-33). A vue humaine, on pourrait penser que Dieu lui donne implicitement l’opportunité de  se ressaisir...   

Comment faire comprendre à Balaam, qu’il n’est pas sur le bon chemin ? Et qu’il se dirige vers des sables mouvants ?

 

Troisième attitude : la pédagogie : Surprendre pour forcer la réflexion.

 

Dieu va utiliser un animal et le faire parler. C’est le seul récit, en dehors de celui de la genèse (avec le serpent), où l’on voit ce procédé. Le fait est donc unique. Il faut donc lire lentement cette fable pleine de sensibilité, et d’amour. Après avoir lu  Nombres 22 : 22-35, qu’observons-nous ?

Par l’humour et  la dérision, Dieu va stigmatiser la difficulté de Balaam. Son objectif : l’aider à percevoir sa volonté. Le voyant qui croit voir ne voit rien, tandis que l’animal qui n’a aucune prétention,  ressent et voit tout... L’animal plus intelligent que l’homme ! Quelle leçon ! Mais aussi quelle patience de Dieu !

Dans le cas qui nous intéresse, il y a chez Balaam une réelle confusion entre la voie de Dieu et la sienne, entre la volonté de Dieu et son intelligence et ses désirs.

Devant l’évidence, Balaam ne peut que répondre : « Je ne savais pas que tu étais placé au-devant de moi sur le chemin » v. 34, idem NEG. Balaam n’a pas su voir, mais ce n’est pas pour autant qu’il va changer d’état d’esprit !

 

Quatrième attitude : Dieu laisse libre Balaam d’assumer les conséquences de ses choix.

 

Et Dieu va le laisser faire, tout en mettant dans sa bouche les paroles de bénédiction pour Israël. Il était hors de question qu’un humain modifie ses plans... Balak, persévérant, va balader Balaam d’un mont à l’autre. Il va le conduire sur 3 sommets, avec des angles de vision différents sur les tentes d’Israël. Balaam espérait obtenir satisfaction. Mais en vain ! (cf. Nombres 22 : 41 ; 23 : 14, 28). Balaam  impuissant, dépité et consterné devant Balak, est obligé de capituler. 

 

Cinquième attitude : le plan de Dieu se réalise malgré lui et sans lui. 

 

Désormais, rien ne pourra plus arrêter le plan de Dieu pour ce peuple. Plus fort encore, Dieu va passer par-dessus le comportement désastreux de Balaam pour le contraindre à transmettre, en présence de Balak, un dernier message inspiré. Ce message, au préambule plein d’humour, rappelle la promesse des bénédictions de Dieu pour son peuple, et se termine par l’annonce d’un royaume messianique  (cf. Nombres 24).

Puis Balaam et Balak se séparent déçus. Chacun repart vers son peuple. Balaam finit sa vie tragiquement. Au lieu d’être le témoin de la réalisation des merveilleuses promesses et de vivre en paix en Canaan, pays de l’espoir, il meurt tué par l’épée de ceux qu’il avait voulu trahir : les enfants d’Israël  (cf. Josué 13 : 22).

 

Le cas de Balaam est pathétique, il illustre par certains côtés le drame de la nature humaine, sur le thème de la duplicité du cœur. David confirme : « on parle avec un cœur double » Psaume 12 :3 Jésus, de son côté, a bien dit : «  L’esprit est souvent bien disposé mais la chair est faible » Marc 14 : 38, idem NRG.  

 

A cet instant, reprenons la question du début de notre réflexion :

pourquoi Balaam a-t-il voulu intercéder en faveur des ennemis de son peuple ? Et rajoutons maintenant, comment une telle confusion peut-elle être possible ? Se pourrait-il que nous nous sentions concernés par ce mélange des genres ? Confondre la bonne voie vers la vie et celle de la perdition ? Un des travers récurrents de la pensée humaine est sa duplicité. Ce comportement ambigu, dans lequel on se fourvoie par peur, par ambition, par réaction d’autodéfense ou par opportunisme... Il est intéressant à approfondir. A travers le personnage de Balaam, chacun peut s’y retrouver, alors essayons de mieux comprendre qu’elles ont pu être ses motivations. Revisitons 3 textes bibliques dénonçant explicitement les déviances d’appréciations et de jugements de Balaam :

 

1)  2 Pierre 2 : 15-16.

 

Dans ce texte, on parle du chemin de Balaam. Il est en opposition avec le droit chemin. Balaam se serait égaré en se trompant de chemin  pour un salaire injuste, par amour de l’argent. A la fin du v.16, l’apôtre Pierre parle même de la folie du prophète (cf. παραφρονία = folie). Son commentaire indique aussi que Balaam a pris un chemin de transgression (cf. παρανομία = transgression, illégalité).

D’après l’apôtre, cette démence serait la conséquence d’une confusion dans l’itinéraire à suivre. Balaam n’a pas voulu prendre celui qui était indiqué (pour ne pas dire ordonné) par Dieu. Il a voulu monnayer ses dons de devin. Balaam aima le salaire de l’injustice (cf. αδικία= injustice, tort, faute, iniquité, cf. Romains 1 :18 ; Hébreux 8 :12 ). Comment cela peut-il se faire, quand on a le désir de servir Dieu et que l’on se prétend inspiré par lui ? Il y a toujours le danger en toutes circonstances, et a fortiori dans le domaine spirituel, de se servir de Dieu, en pensant le servir. La confusion provient du fait que ce n’est pas Dieu qui est important et premier, mais nous. In fine, le vrai service rend gloire à Dieu, pas à l’homme. La duplicité peut donc se nicher là, subtilement. Croire que ce que l’on fait est toujours l’œuvre de Dieu, c’est s’approprier ce qui n’appartient qu’à Lui. Notre monde n’a-t-il pas un trop-plein de gens prétendus inspirés ? Ne génèrent-ils pas plus de déceptions et finalement de rejet de la vraie spiritualité ? L’antidote de ce mal insidieux s’appelle l’humilité.

 

2)  Jude 11.

 

Dans ce texte, on parle de l’égarement de Balaam. L’égarement fut son salaire ; un faux raisonnement l’a piégé. L’intelligence n’est donc pas une garantie tous risques !

A-t-il voulu rendre un service à Dieu, en exécutant à sa place, une malédiction ? (à ses yeux, elle semblait méritée pour ce peuple rebelle).

A-t-il pensé que ce peuple au cou raide (cf. Exode 32 : 9 ; 33 : 3,5 ; 34 : 9) ne méritait pas la bonté de Dieu, donc sa bénédiction ?

S’est-il dit : «  j’agis pour Dieu, in fine, on reconnaîtra mon vrai ministère ! ».

Il est difficile d’admettre, comme pour Judas, que ce soit simplement une question d’argent. Les motivations semblent plus complexes... Cet égarement qui nous paraît grossier, a été certainement plus progressif et plus subtil qu’on ne le pense. Le texte de Jude dit qu’il est « dans la voie de Caïn ». C’est le même état d’esprit. Faire ce que l’on pense bien, plutôt que d’agir comme Dieu l’a demandé. Se prendre pour référence, au lieu d’avoir Dieu pour référence. En y réfléchissant à deux fois, à des degrés divers, on peut dire qu’il y a matière à se sentir concerné ! Combien de fois avons-nous besoin de nous convaincre que l’on est sur le bon chemin, alors que la réalité est ailleurs. Le piège subtil de la confusion des genres ne concerne pas que les mécréants ! Sans vigilance et beaucoup d’humilité, il semble facile d’y succomber. L’apôtre Paul, face aux beaux discoureurs de Corinthe disait : « que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » 1 Corinthiens 10 : 12, version NEG.

David avait raison de formuler sa prière dans ce sens : «  regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ». Psaumes 139 : 24, idem NEG.

 

3)  Apocalypse 2 : 14.

 

Dans ce texte, on parle de la doctrine ou de l’enseignement de Balaam (cf. διδαχή= enseignement, doctrine).

De quoi s’agit-il ? Balaam a considéré que les conseils de Dieu, délivrés à son peuple, n’étaient pas si importants que cela. Sous les instigations de Balak, il participa à des cérémonies idolâtres. Balaam était très ouvert et perméable aux sollicitations de ses voisins moabites et madianites. Mais sous couvert d’ouverture aux autres, il se complaisait dans la compromission et il justifiait habilement ses positions... Justifier à tout prix ses choix est séduisant ! Ne justifie-t-on pas facilement tout ce qui nous plaît ?

Balaam pensait peut-être, que sa participation à ces cérémonies idolâtres était sans conséquence  pour sa foi et son ministère. Mais voilà, fort de son aval, le peuple se livra à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent les israélites à participer aux sacrifices de leurs dieux, et à se prosterner devant eux  (cf. Nombres 25 : 1-3).Certainement intelligent, Balaam a fait un tri dans ce que Dieu attendait d’une relation de confiance, et d’obéissance...

L’histoire chrétienne démontre que l’intelligence humaine ne s’est pas privée de modifier à sa guise, ce que Dieu avait solennellement donné, y compris le décalogue. La doctrine de Balaam consiste à accepter du prêt-à-porter spirituel, une petite religion sur mesure, dans laquelle on se sent bien en sécurité, la forme prenant souvent le pas sur le fond. Notre intelligence pervertie, est-elle à même d’adapter les conseils de Dieu à  la modernité de notre monde ? Ne faudrait- il pas faire l’inverse ? A trop vouloir adapter, ne finit-on pas par tout falsifier ?

 

Conclusion :

 

Ces 3 textes inspirés de Pierre, Jude, et Jean, nous font prendre conscience que Balaam, devin ou prophète, est le type même de la contrefaçon du vrai serviteur de Dieu.

Prophète mercenaire par opportunisme, il est allé en sens contraire du plan de Dieu. Prophète corrompu, Il s’est égaré, et en a égaré bien d’autres à sa suite. Le chemin qu’il a foulé s’est dirigé vers la perdition ; sa fin, comme Judas, ne pouvait qu’être tragique !

Peut-on résister impunément à l’Esprit de Dieu ?

Pourtant, comme pour Judas, méfions-nous de la grosse caricature ! Si Balaam a confondu fidélité et trahison, cela ne s’est pas fait en un jour. Tout a dû se passer insensiblement et progressivement dans le temps, avec une réelle volonté de servir Dieu...

Ne peut-on pas être très sincère et cohérent dans sa confusion ?

L’intelligence dans la duplicité de Balaam est interpellante pour nous tous.

Notre faire-valoir n’est-il pas plus présent que notre humilité ? Notre intelligence ne prend-elle pas le pas sur notre foi ? N’avons-nous pas la tentation de rester bien au chaud derrière nos certitudes, au lieu de les revisiter à la lumière de la Bible ?

Restons vigilants sur le sérieux de nos choix !  

 

« Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur, et celui qui se confie en l’Eternel est heureux » Proverbes 16 : 20.

 

« Revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » 1 Pierre 5 : 5, version NEG.

       

                                                                         Jacques Eychenne

                                                                            

PS : Version NEG, Nouvelles Editions de Genève.

 

 

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