Un chemin de paix

 

  Un chemin de paix

                      Luc 1 : 79

           Romains 5 : 1

          Philippiens 4 : 7

 

 

Introduction :

 

Si les pensées des dirigeants de notre monde sont plus ou moins taraudées par la préoccupation de la paix,  c’est qu’à l’évidence ce bien précieux est utile au bien-vivre des humains. Sociologiquement, la paix désigne l'entente amicale de tous les individus qui composent une société. Elle n'implique pas l'absence de conflit, mais une résolution systématiquement, sereine et mesurée, de toute difficulté. Cette paix si conséquente à la vie en communauté, se vit principalement par le dialogue. Elle est donc indispensable au bon fonctionnement de notre vie en commun. Elle favorise les échanges, permet les réconciliations ou conciliations. Elle permet de poser le cadre d’une justice pour tous. Elle apporte calme et sérénité.

 

Pourtant la paix dans les définitions des dictionnaires est souvent définie négativement comme l’absence de guerre, la négation d’hostilité ou de conflit, l’absence de tension entre les humains. Elle est ainsi perçue par le citoyen lambda.  En deux mots il y a deux types de paix : celle qui se définit par l’absence et celle qui souligne l’importance d’une présence. Il y a la paix avec un moins et la paix avec un plus… C’est cette différence que nous allons aborder.

Si chacun est d’ accord pour souligner l’importance des valeurs positives de la paix, pourquoi les médias nous abreuvent-ils quotidiennement de nouvelles alarmistes ?

Une des grandes préoccupations de notre monde est la recherche de la paix. Mais chaque  semaine, les journalistes nous présentent un florilège de conflits sanglants, d’actes de violence en tous genres… Le monde est en tension permanente… Certes, de tout temps ce phénomène a existé, mais force est de constater une élévation des tensions relationnelles interpersonnelles, groupales, tribales, ethniques etc... La guerre physique, psychologique, économique, politique et religieuse, tel un virus, a contaminé l’ensemble de notre planète. Au premier siècle de notre ère, l’apôtre Paul écrivait déjà : « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix »  Romains 3 : 17, version de Genève.

De ce fait, la contagion a gagné les individus que nous sommes, et on en arrive même à être en conflit avec soi-même …

Devant ce constat peu réjouissant, il est vital de tendre vers une qualité de vie.

Félicité de la Mennais (1782-1854) écrivait dans ‘paroles d’un croyant’ : « Vous n’avez qu’un jour à passer sur la terre ; faites en sorte de le passer en paix ».  

Dans cette perspective, le socle sur lequel une vie heureuse peut se construire, redisons-le, s’appelle la paix. Ce bien précieux se fait rare. Or la paix est indispensable à la mise en chantier de toute construction physique, psychique ou spirituelle tant sur le plan personnel, familial, qu’interconfessionnel ou multiculturel. Donc, après avoir identifié la carence de la paix, essayons d’en trouver les remèdes au travers d’une Parole qui a traversé les âges : La Parole de Dieu.

 

Développement : 

 

Jadis, le prophète Esaïe prononça ces mots :

« Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut, qui dit à Sion: Ton Dieu règne ! »  Esaïe 52 : 7, version Darby.

 

Ainsi, la Bible définit positivement la paix. En quoi cela peut nous concerner ?

 

Le caractère particulier de cette paix de Dieu, est qu’il rapproche et rassemble ce qui était divisé. Il réunit ce qui était séparé. Il remet en lien ce qui était désuni. Dans chacune de nos vies, il y a des brisures à recoller, des fêlures à colmater, des plaies à cicatriser, des lézardes à gérer dans notre moi profond… Personne ne sort  indemne de toutes les tragédies plus ou moins graves que nous traversons. Et si on veut garder son équilibre, malgré un travail sur soi, malgré tous les deuils nécessaires à faire, une aide extérieure est toujours appréciable.

 

Voilà pourquoi la définition originale énoncée dans la Bible se traduit, non par une absence, mais tout au contraire par une présence : celle de Dieu, en nous, par Jésus-Christ. Utopie ! Diront les uns, prêchi-prêcha diront d’autres… Examinons quand même !

En présentant cette différence entre la pensée populaire et la Bible, on aborde, en fait, un point fondamental du christianisme :

Le Christianisme n’est ni une religion au sens général du terme, ni une simple croyance en un Dieu transcendant, ni un rite à transmettre… C’est avant tout la rencontre entre un désir et une volonté partagée, entre Dieu le Père et nous, ses enfants. Cette rencontre qui peut s’identifier comme un rendez-vous d’amour, est l’essence même d’un bonheur qui se savoure dans la paix en relation intime avec Christ, l’envoyé du Père.

 

Ce n’est plus l’absence de propos agressifs ou de situations conflictuelles, c’est bien au contraire le bonheur d’une présence, celle du Christ en soi. C’est la découverte par un acte de foi de la réalité de sa présence. C’est la prise en compte de ce cadeau qui enclenche la relation de totale confiance, que l’on appelle la foi.

Alors Jésus lui dit :

« Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paixLuc 8 : 48, version TOB,   ou bien :

« Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix et sois guérie de ton mal.»  Marc 5 : 34, version TOB.

David, le bien-aimé de Dieu, avait déjà expérimenté concrètement les bienfaits de la paix intérieure :

«  en Dieu seul mon âme trouve la paix ». Psaume 62 : 2

A tout âge on observe le même constat : Zacharie, déjà très âgé, le père de Jean-Baptiste prophétisa en ces termes :

« Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, De ce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, son serviteur… pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. »  Luc 1:68-69, 79, version de Genève.

 

La paix véritable, celle qui transcende les états d’âme et les situations diverses et multiples, ne peut venir que de Dieu, l’humain ne peut de lui-même y accéder (cf. Ecclésiaste 1 : 14 ; 2 : 22-23).Cette donnée de l’impuissance humaine (à gérer sa vie d’une façon harmonieuse), peut sembler négative. En réalité, elle ouvre une merveilleuse opportunité. Celle de choisir son chemin. Un peu comme la notion d’interdit aide l’individu à vraiment se construire en se centrant sur le bon terrain du possible. La prise de conscience de notre indigence existentielle, nous éveille à  nous positionner sur le chemin de la paix. « La paix intérieure et le calme naissent de l’écoute de soi. » Catherine Rambert, journaliste et auteur de plusieurs livres.

 

Dès lors, la bonne question à se poser est : suis-je sur un chemin de Paix ? Comment me ressourcer dans ma marche sur ce chemin ? Une parole du Christ peut nous aider :

« C'est une bonne chose que le sel. Mais si le sel perd son goût, avec quoi le lui rendrez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes et soyez en paix les uns avec les autres »  Marc 9 : 50, version TOB.

 

Que vient faire cette mention du sel quand on parle de paix ? La symbolique du sel est connue depuis la plus haute antiquité. On lui confère un caractère divin. Même en dehors de la Mésopotamie, le fait est acté. Ainsi, dans les textes sacrés hindous (cf. Les Upanishad), il est écrit : « Dieu est comme un morceau de sel dissous dans l’eau : où qu’on prélève de l’eau, partout il y a du sel  ». Homère, le grand poète grec, qui a vécu au huitième siècle avant Jésus-Christ, considérait que le sel était divin. Dans la Bible, il est question de ne pas omettre le sel de l’alliance lors des offrandes (cf. Lévitique 2 : 3,13 ; Nombres 18 : 19). Le sel était donc un symbole de paix, de purification et de loyauté. Au Japon,  les lutteurs de sumo jettent du sel avant leur combat pour signifier qu’il se déroulera à la loyale.

 

Avoir du sel en soi symbolise les sentiments qui nous habitent. Le chemin de la paix prend son essor d’ abord en soi. Comment être en paix avec son prochain si nous sommes en conflit avec nous-mêmes ? Une analyse personnelle dans un temps de quiétude s’impose parfois pour faire le point sur ce sujet. Et cela est moins simple que cela y paraît ! C’est à cet instant que le chrétien peut faire appel à une aide extérieure qui sort du registre des capacités humaines.

Pour nous remettre en marche dans la bonne direction, Dieu a le projet de nous faire un cadeau : Rétablir un lien de vie par le don de la paix en Jésus-Christ. (cf. Actes 10 : 34-36 ;  Ephésiens 2 : 12-18).

L’apôtre Paul nous a donné ce conseil :

« que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants. »  Colossiens 3 : 15, version de Genève.

 

Dès lors, se tourner vers Dieu est-ce si humiliant ?    

 

Avec sarcasme, quelqu’un a dit : «  L’homme est assez grand pour chercher Dieu, mais trop petit pour le trouver ». Laissons tous les préjugés de côté, et faisons une expérience en secret. En fait, cela ne regarde que nous. Et si notre aspiration à trouver la paix peut nous permettre de mieux vivre, alors pourquoi ne pas essayer ?

   

La prise de conscience que la paix est un bienfait de Dieu renvoie à un lâcher-prise dans notre boulimie à vouloir tout solutionner.

Les sentiments d’impuissance, d’épuisement, de lassitude, qui font partie de notre quotidien, sont à la longue facteurs de déséquilibre et donc de mauvaise santé. Que disent les psys : est-ce que le lâcher-prise est un acte responsable ou pas ?  Ils vous diront tous qu’il faut plus de force et de courage pour décider un lâcher-prise, que pour ne rien changer dans sa vie.

Si nous voulons être réconciliés avec nous-mêmes et surmonter la part d’ombre qu’il y a en chacun de nous, un acte de confiance en une personne de confiance est nécessaire. Certes, un humain qualifié comme un psychologue peut nous aider, mais il est lui-même soumis à la même difficulté… Dès lors, la piste chrétienne devient intéressante.

« Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit » Romains 15 :13

« Que le Dieu de la paix lui-même vous fasse vivre totalement pour lui. Qu’il garde toute votre personne, votre esprit, votre âme et votre corps. Ainsi gardés, vous paraitrez  quand notre Seigneur Jésus-Christ reviendra. C’est Lui qui vous a appelé, il est fidèle et c’est lui aussi qui le réalisera ». 1 Thessaloniciens 5 : 23,24 (traduction personnelle).

La paix, ce bien si précieux est le lieu privilégié où l’amour peut donner toute sa plénitude. Recevoir le cadeau de la paix, c’est aussi entrer en relation d’amour. (cf. Romains 5 :8-11).

 

La paix que Dieu donne n’a pas de correspondance humaine. Elle diffère radicalement de ce qui émane de l’esprit de ce monde.

 

Jésus a dit :

« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » Jean 14 : 27 ; « Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, toujours et de toute manière. Que le Seigneur soit avec vous tous. »  2 Thessaloniciens 3 : 16, version TOB.

 

C’est avec ce projet que le Christ est venu nous transmettre une cohérence entre la pensée et l’action (nous ne sommes pas dans le bullshit des politiques !). Il est venu vivre cette paix pour nous la transmettre. Il l’a physiquement et spirituellement vécu :

« Dieu a voulu que toute plénitude habitât en Christ ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix » Colossiens 1 : 19-20 

 

Dès lors, non seulement nous pouvons accueillir ce fabuleux cadeau, mais plus encore nous pouvons devenir des artisans de paix, des médiateurs, des pacificateurs.

Notre Seigneur, dès le début de son ministère en Galilée, a posé les bases de son enseignement ; il a déclaré à la foule :

« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » Matthieu 5 : 9. Le verbe grec είρηνοποιέω est un verbe composé du mot paix : είρήνή et du verbe Ποιέω : Faire, achever, réaliser, exécuter, créer. C’est pourquoi d’autres versions disent :

« Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux... » Version Français courant, ou « heureux ceux qui répandent autour d’eux la paix... » Version Le Semeur.

 

Celui ou celle qui accueille cette paix de Dieu, transmise par le Christ, devient à son tour artisan, faiseur de paix, pour sa joie et celle d’autres bénéficiaires. En accueillant ce bienfait du Père, les gènes de paix nous sont transmis, et nous ne faisons que restituer ce que nous recevons de lui « Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais un Dieu de paix. »  1 Corinthiens 14 : 33, version TOB.

Voilà pourquoi l’apôtre Paul dit que nous avons reçu le ministère de la réconciliation. La prise de conscience de sa réception détermine et conditionne plusieurs aspects très concrets :

  • Etre en paix avec soi et avec Dieu.
  • Accompagner ceux qui le veulent à faire la paix avec Dieu.
  • Etre une aide concrète pour favoriser la paix entre humains en recherchant les points de convergence et d’entente.
  • Etre à chaque instant conscient que ce ministère vient de Dieu le Père.

L’apôtre Paul déclare :

« Recherchons ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle ». Romains 14 : 19. Dans l’original grec, il est question de construire les uns pour les autres. Le projet de Dieu est donc le vivre-ensemble une l’harmonie de paix. C’est quand les charbons sont rassemblés qu’ils brûlent, c’est quand ils sont séparés qu’ils s’éteignent. Est-ce une grande utopie ? Sous le regard humain certainement, mais pas sous l’angle de la foi.

« Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Philippiens 4 : 7, version TOB.

« Ainsi donc, justifiés par la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ. »  Romains 5 : 1, version TOB.

« Au demeurant, frères, soyez dans la joie, travaillez à votre perfectionnement, encouragez-vous, soyez bien d'accord, vivez en paix, et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous. » 2 Corinthiens 13 : 11, version TOB.

 «  Que règne en vos cœurs la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés tous en un seul corps. »  Colossiens 3 : 15, version TOB.

 

Conclusion :

 

Dès lors, pourquoi ne pas oser, par la foi, expérimenter un chemin de paix… D’abord pour soi. Etre en paix avec soi-même recèle des trésors de santé et nous repositionne en harmonie avec la nature et l’humain.  « Tu peux, à l’heure que tu veux, te retirer en toi-même. Nulle retraite n’est plus tranquille ni moins troublée pour l’homme que celle qu’il trouve en son âme. » Marc Aurèle, empereur romain.

Dieu est celui qui donne, rassure et comble, pourquoi hésiter à nous placer en position d’accueil? En entrant dans son projet, notre vie entre en découverte et en joie. (cf. Philippiens 4 : 6-7).

Accepter le bienfait de la paix, c’est entrer dans un espace de liberté et de confiance qui évince la peur, les angoisses, les appréhensions, les jugements et les culpabilisations.

Accepter le bienfait de la paix, c’est être habité par une force tranquille qui nous aide à être indulgents vis-à-vis de notre prochain, et vis-à-vis de nous-mêmes. On se donne le droit à l’erreur tout en manifestant le désir de s’améliorer. 

Accepter le bienfait de la paix, c’est accepter un don de Dieu, heureux pour soi et salutaire pour les autres. 

Accepter le bienfait de la paix engage une ouverture de cœur, une recherche et un désir de vivre autrement.

En conséquence la réception des bienfaits de la paix nous engage à devenir, à notre tour, des bâtisseurs de paix.

  

« Soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment vivez en paix ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous » 2 Corinthiens 13 :11.

 

 « Que le Dieu de l'espérance vous comble de joie et de paix dans la foi, afin que vous débordiez d'espérance par la puissance de l'Esprit Saint. »  Romains 15 : 13, version TOB.

Un chemin de paix ! N’est-ce pas une invitation à bonifier ses projets ?

 

                                                                        Jacques Eychenne

                                                                            

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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