La demande inopportune d'une mère

 

 

La demande inopportune      

                                ou

  Le grand désir d’une mère

    Matthieu 20 : 20-28

 

Introduction :

 

Introduction ::

 

Nous sommes à la fin du ministère du Christ. Le Maître se dirige maintenant avec ses disciples vers Jérusalem. Le Seigneur sait ce qui l’attend. Il est déjà tout entier concentré sur le dernier combat spirituel qu’il va devoir livrer devant les principaux sacrificateurs et les scribes. Cette dernière montée vers Jérusalem (la ville haute se situe à plus de 700 mètres), ne ressemble à aucune autre. Mentalement, le Seigneur se prépare à affronter l’ignominie et la souffrance. Cette préoccupation est à ce point forte qu’il éprouve le besoin de se confier aux douze qu’il avait choisis avec soin. Judas Iscariot est encore avec eux. Alors que le groupe avance vers Jérusalem, le Seigneur décide de prendre à part ses disciples, car d’autres personnes suivaient sa montée vers la capitale pour aller célébrer la fête de Pâque. Il y avait en particulier ces femmes fidèles que l’on retrouvera au pied de la croix. Redisons-le, le Seigneur ressent le besoin de livrer ses sentiments. Il leur dit :

 

« voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, pour qu'ils se moquent de lui, le battent de verges, et le crucifient ; et le troisième jour il ressuscitera »   Matthieu 20 :18-19, version LSG.

 

Nous ne savons pas si les disciples ont bien saisi la portée de cette révélation. La suite montrera que cette brève, mais solennelle information, n’a pas été comprise. Notons ici le décalage entre l’intensité de la préoccupation du Seigneur et l’insouciance des douze (Ils étaient dans l’incapacité de percevoir l’immense défi spirituel que leur Maître allait relever). Ce défi, à haute valeur spirituelle, va le conduire à l’horreur d’une agonie en croix.

Le Christ a bien saisi qu’il ne pouvait, à cet instant, être compris par ses proches. Aussi, sans leur faire le moindre reproche, il a poursuivi son chemin avec le groupe.

C’est dans ce contexte qu’intervient la mère des fils de Zébédée. Jacques et Jean ont-ils rapporté à leur mère les paroles qu’ils venaient d’entendre ? Cette mère a-t-elle perçu un danger à venir ? S’est-elle dit : « il faut que je lui parle maintenant ? ». On ne sait pas ce qui a motivé sa demande, mais elle a saisi l’opportunité de l’instant. Sa volonté s’est exprimée.

 

Développement :

 

« alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna, pour lui faire une demande. Il lui dit : Que veux-tu ? Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche » Matthieu 20 :20-21, version LSG.

 

Le récit laisse clairement entendre qu’il y a un lien entre la révélation de Jésus aux apôtres et la demande instante de cette mère (cf. τότε = tote = adverbe de temps = à ce moment-là ; alors ; à cet instant).

Le texte établit un contraste saisissant entre 2 objectifs : celui du Christ qui sait devoir aller à l’extrême de son engagement spirituel et cette mère qui pensent à l’avenir de ses deux fils. Dans les deux cas, il est manifeste qu’il y a beaucoup d’amour. Mais, autre est l’objectif de salut du Sauveur pour l’humanité tout entière, autre est la demande tout humaine de cette mère. Dans ce tableau, il y a la forme et le fond qui se chevauchent. Mais qui est cette mère ?

 

Cette femme, mariée à un pécheur du nom de Zébédée (cf. Matthieu 4 : 21) vivait au bord du lac de Galilée. La petite entreprise artisanale de pêche de son mari marchait bien. En fait, l’entreprise était dirigée par un certain Simon, celui qui s’appellera Pierre (cf. Luc 5 : 10). Un jour, elle voit son mari revenir du lac, mais sans ses deux fils Jacques et Jean. Jacques était l’aîné, Jean était plus jeune. Son mari lui explique qu’il n’a rien pu faire pour les retenir, à cause d’un appel du prêcheur Jésus, les invitant à le suivre. Cette mère avait déjà entendu parler de lui. Il annonçait quelque chose de nouveau dans la région : un royaume à venir.

A quel moment, cette épouse a privilégié son statut de mère pour aller rejoindre ses deux fils et le Christ ? On ne le sait pas. Faisait-elle partie de ces femmes qui assistaient Jésus de leurs biens ? Très certainement (cf. Luc 8 : 1-3 ; Marc 15 : 40-41 ; Luc 23 : 49). Ce qui est clair, c’est sa présence aux côtés des disciples et du Christ dans les dernières semaines précédant la crucifixion. C’est là que son nom nous est révélé : elle est appelée Marie (cf. Matthieu 27 : 56 ; Luc 24 : 10). Un rapprochement entre Matthieu 27 : 56 et Marc 15 : 40, l’identifie à Salomé. Les théologiens protestants parlent donc de Marie-Salomé. Elle serait la sœur de Marie, la mère de Jésus. Jacques et Jean seraient ses cousins. Cela expliquerait l’affection de Jésus pour Jean, le petit de la famille. Mais à vrai dire, on manque de preuves certaines.

 

Quoi donc de plus normal qu’une mère rejoigne ses fils, disciples de Jésus ! Quoi donc de plus légitime qu’une mère veuille le meilleur pour l’avenir de ses deux fils ! Depuis plusieurs années Jésus parcourt la Galilée et la Judée. Elle sait qu’il a exaucé de nombreuses prières et fait des miracles. Aussi, par révérence et intime conviction, elle décide de présenter au Seigneur sa demande, après s’être jetée à ses pieds. Jésus perçoit son intention et devance sa demande : « que veux-tu ? ». Notons la délicatesse du Seigneur. Par sa question, il va faciliter sa demande. Cette mère semble être très préoccupée. Pourtant, il sait ce qu’elle va formuler. A propos des demandes, Jésus n’avait-il pas déjà dit en Galilée, au bord du lac, dans les premiers jours de sa mission : « Votre père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez » Matthieu 6 : 8, version LSG. De tout temps on sait que l’Eternel connaît les pensées de l’homme, qu’il les entend et les écoute (cf. Psaume 94 : 9,11 ; Genèse 21 : 17). 

Le Christ aurait pu lui dire que ce n’était vraiment pas le moment de lui présenter une telle requête. Là encore, il accueille sa prière. Cette mère bienveillante pour ses enfants ne sait pas qu’elle est en total décalage avec les circonstances. Elle n’a pas pris conscience que sa demande est inopportune. A cet instant, le Seigneur aurait pu citer les paroles que rapporte le prophète : « car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel : car comme les cieux sont élevés au-dessus de la terre, ainsi mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » Esaïe 55 : 8-9, version DRB.

 

Cette mère était centrée sur son grand désir et non sur la recherche de la volonté de Dieu. Combien de fois ne faisons-nous pas la même erreur. Que nous soyons animés de bons sentiments ne suffit pas, la recherche de la volonté divine se doit d’être prioritaire dans nos prières. Ce n’est pas facile de se déposséder de ses désirs !

De plus, cette mère est peut-être trop entreprenante pour ses fils. Ne sont-ils pas là, bien

présents ? Alors, pourquoi ne les laisse-t-elle pas s’exprimer eux-mêmes ? Ce sont eux qui sont concernés, alors pourquoi n’ont-ils pas formulé eux-mêmes leur demande ? C’est tellement vrai que Marc présente une autre version dans laquelle les fils s’adressent à Jésus, sans que l’on mentionne leur mère.

 

« Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous allons te demander. » Il leur dit : « que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Marc 10 : 35-36, version TOB.

 

Les deux versions semblent se contredire, mais une étude attentive démontre qu’elles sont complémentaires. L’inspiratrice de leur demande a très certainement été leur mère. Jésus n’est pas dupe ! (cf. Le même cas se retrouve d’une façon plus explicite avec la fille d’Hérodias qui demande à Hérode la tête de Jean-Baptiste sur proposition de sa mère. Marc 6 : 17-24).

De retour sur le texte de Matthieu, on s’aperçoit que le Seigneur ne répond pas à la demande de la mère ; il s’adresse en priorité aux deux fils (le « vous » est significatif).

 

« Jésus répondit : « vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « nous le pouvons. » Il leur dit : « ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l’accorder : ce sera donné à ceux pour qui mon Père l'a préparé. » Matthieu 20 : 22-23, version TOB.

 

Pourquoi Jésus n’a-t-il pas répondu directement à cette mère ? Pourtant, le Maître a toujours exaucé les prières de ces femmes en détresse profonde ! Mais est-ce le cas ici ? Cette mère n’est pas percutée par une terrible épreuve, elle vient quémander une faveur. Elle veut pour ses deux fils un glorieux avenir. Quelle mère n’en aurait pas fait autant !

Seulement en agissant ainsi, en se projetant dans le royaume à venir, elle occulte les tribulations qui sont à la porte. Il y a dans sa demande un anachronisme. Certes, on peut noter qu’elle fait acte de foi, mais elle passe sous silence le chemin périlleux qui se profile à l’horizon. Sa préoccupation de mère est telle, qu’elle oublie que le Seigneur n’a pas terminé sa mission. Et ce qui l’attend ne porte pas aux réjouissances. Cette méprise a aussi pu être perçue comme un manque de respect. Elle se méprend encore sur la nature de la vocation du Seigneur. Il n’est pas venu ici-bas pour distribuer des avantages à la manière de tous les grands chefs d’Etat qui répartissent des portefeuilles ministériels… N’oublions pas que nous sommes dans les jours qui précèdent la fête de Pâque ! Jésus a pris à part ses disciples, non pour leur annoncer des réjouissances, mais pour leur détailler les souffrances qu’il allait supporter pour leur salut et celui du monde.

Quand on place, bout à bout, tous les détails de ce récit, une première conclusion s’impose : la demande de cette mère est inopportune. La réaction des autres disciples sera signifiante : « les dix, ayant entendu cela, furent indignés contre les deux frères » Matthieu 20 : 24, Version LSG. (Ἀγανακτέω = aganakteo = s’indigner, rempli d'indignation, être dans un grand déplaisir, s’irriter contre).

 

C’est certainement parce que le Seigneur a su lire dans son cœur de mère qu’il ne lui adresse aucun reproche. Il a perçu aussi sa foi. Elle repose sur une seule parole du Christ. Dans l’original grec, il est écrit : « dis que seront assis mes deux fils, un à tes droites et un à tes gauches dans ton royaume » (traduction libre).

Malgré tout, Jésus répond à ses fils. Et sa réponse dénonce leur manque de sagesse.

 

« Vous ne savez pas ce que vous demandez ».

 

Malgré toute l’affection que le Seigneur a pour cette famille, il dénonce publiquement leur manque de discernement. Cette réplique nous renvoie à toutes nos demandes inopportunes, inconséquentes, pour ne pas dire déplacées. Assurément, la prière ne ressemble en rien à un distributeur automatique de billets de banque… Il faut réfléchir avant de présenter sa requête. Heureusement le Seigneur accueille toujours, même si nos formulations reposent sur des considérations qui ne sont pas les siennes. Accueillir ne veut pas dire approuver ! Il arrive que le Seigneur nous recadre par divers moyens. 

Dans la circonstance, comme souvent, c’est avec une question pertinente :

 

« pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « nous le pouvons ».

 

Les questions du Christ sont toujours redoutables. Ses mots nous aident à repenser nos motivations. Dans le cas présent, le contraste entre la question et la réponse est éloquent. La question précise appelle une réponse négative, et pourtant les deux frères répondent par oui ! Se rendent-ils compte de l’énormité de leur positionnement. En disant : « nous le pouvons », ils s’identifient au Seigneur lui-même. Quelle absurde prétention ! Pourtant, il s’agit bien de la coupe que le Seigneur doit boire !

Leur assurance déroutante révèle les limites de l’humain. A l’heure ultime de l’épreuve le Seigneur procédera à un petit rappel salutaire.

 

Au jardin de Gethsémané, Jésus prit avec lui trois disciples pour leur demander de le soutenir par la prière, car son âme était triste à en mourir (cf. Matthieu 26 : 38). Le choix du Christ ne comprenait aucun favoritisme., Il n’a pourtant choisi que Pierre et les deux fils de Zébédée. Pourquoi eux ? Parce qu’ils ont cru pouvoir boire la coupe des douleurs de leur Seigneur. Pierre, dans ce même jardin avait publiquement fait cette déclaration solennelle : « même si tous tombent à cause de toi, moi je ne tomberai jamais… Même s’il faut que je meure avec toi, non, je ne te renierai pas » Matthieu 28 : 33,35, version TOB.

Jacques et Jean furent tout aussi audacieux dans leur réponse : « Nous le pouvons ». Cependant, la réalité douloureuse et l’intensité dramatique de l’épreuve trouveront les disciples endormis. A cet instant, Jésus leur dira : « ainsi vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ! … L’esprit est plein d’ardeur, mais la chair est faible » Matthieu 28 : 40-41, version TOB. Oui ! l’esprit humain est πρόθυμος = prothumos = bien disposé, prêt, prompt, ardent. Mais la chair est ἀσθενής = asthenes = faible, infirme, maladif. Mot qui a donné en français asthénie : état de fatigue et d’épuisement.

C’est au moment le plus fort de l’épreuve que Jésus a été privé d’un soutien. Il ressentait le besoin d’une chaleur humaine, d’une présence active et bienfaisante. Une troisième fois, il est revenu vers les disciples, mais il les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis (en grec :  βαρέω = bareo = porter un fardeau, supporter un poids, accablé).

Les disciples en pleine sincérité ont cru pouvoir s’étalonner au combat spirituel du Christ, mais autre fut son combat, autre fut le leur, et autre est le nôtre. Il nous faut à cet égard rester humbles ! Méfions-nous de nos excès de zèle dans nos convictions qui motivent nos prières !

 

Observons que la réponse de Jésus aux fils de Zébédée, ne contient aucun reproche. Une fois de plus, le côté congruent du Seigneur apparaît dans toute sa splendeur. Il souligne que l’affirmation péremptoire des deux frères énonce malgré tout une vérité : « ma coupe, vous la boirez ». L’histoire chrétienne rapporte que Jacques a eu la tête tranchée (cf. Actes 12 : 2) et que Jean est mort en exil à Ephèse après un long séjour à l’île de Patmos. Effectivement, tous ont connu des fins plus ou moins tragiques. Pierre selon la légende demandera à être crucifié la tête en bas.

 

Alors, le Seigneur a conclu sa réponse à Jacques et Jean et à leur mère par ces mots :

 

« quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l’accorder : ce sera donné à ceux pour qui mon Père l'a préparé ».

 

Le Christ classe la demande sans suite, tout en leur faisant remarquer la limite de ses possibilités dans le temps présent. Il est venu pour faire la volonté de son Père et il s’en remet à son autorité. Cette mère bien intentionnée a voulu connaître l’avenir de ses fils, mais Jésus l’a reconnecté au présent. Il fera de même quand l’apôtre Pierre voudra connaître l’avenir de l’apôtre Jean (cf. Jean 21 : 21-22).

 

Conclusion :

 

D’une façon un peu triviale, on pourrait dire qu’il est passablement hasardeux de prendre ses désirs pour des réalités ou d’avoir les yeux plus grands que le ventre. Plus sérieusement, ce court récit nous renvoie à toutes nos suppliques inconséquentes. L’humain a toujours eu cette incurable indigence à vouloir connaître son avenir. Pourtant, cette attitude risque d’occulter notre responsabilité à vivre le présent. Dans sa prière référente le Seigneur a bien dit : « donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » Matthieu 6 : 11. Le présent nous appartient, l’avenir est le fait de Dieu le Père.

 

Plus encore, l’expérience vécue par cette mère nous renvoie à tous nos questionnements concernant nos enfants. Ils ne nous appartiennent pas, ou plus précisément, leur avenir est dans leurs mains. Projeter ouvertement ou d’une manière plus feutrée nos souhaits peut perturber leur choix. Marie-Salomé a dû se dessaisir de son pouvoir de mère pour simplement les accompagner dans leur parcours. Il faut accepter que nos enfants aient un autre projet d’avenir que le nôtre. Même si humainement ce détachement est parfois douloureux, il nous faut le vivre sans culpabilité. Sans renier son statut de mère, Marie-Salomé a poursuivi le chemin avec ses enfants en compagnie de son Seigneur et Sauveur. Elle a certainement compris que sa vocation de mère s’est arrêtée le jour où le Seigneur a appelé ses deux fils à le suivre. Quelque part, cette mère a vécu une délivrance. Nous percevons cette réalité par le simple fait que ce n’est qu’à la croix et par la suite à la résurrection du Christ que nous découvrons son vrai nom : Marie ou Salomé. Ce n’est plus la mère de ses fils, ni la femme de Zébédée. Elle est tout simplement et magnifiquement Marie ou Salomé. Salomé, qui signifie la paisible, a manifestement trouvé la paix en se réalisant elle-même.

 

Mais, retenons surtout que le titre liminaire de notre réflexion peut se muer en bénédiction.

 

En fin de compte, ce récit démontre que la parole du Christ n’est pas simplement faite de mots, de phrases ponctuées de questions, elle contient une énergie créatrice qui insuffle à celui ou celle qui la reçoit une autre vie censément plus gratifiante, plus sublimée. 

 

                                                                                    

                                                                                 Jacques Eychenne

 

 

PS : LSG, version Luis Segond ; DRB, version Darby ; TOB, version de la Traduction Œcuménique de la Bible.

 

 

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