La vie de Jésus

 

 

       La vie de Jésus

                       dans la

   Galilée du premier siècle

Introduction:

 

Pourquoi Jésus-Christ devait-il naître en terre d’Israël ? Assurément si Yaweh-Adonaï a choisi un peuple parmi beaucoup d’autres pour diffuser au monde ses messages, il fallait que dans une continuité historique, il fasse naître le Messie, aussi, dans ce peuple. Avant que Dieu lui donne un territoire, ce peuple hébreux était nomade et sans grand moyen de défense. Toutes les grandes puissances comme l’Egypte, la Babylonie, la Perse, la Grèce, les Romains, l’ont tour à tour asservi. Dieu, a donc choisi un peuple faible pour confondre les forts (cf. 1 Corinthiens 1 : 27). Sa méthode paradoxale est de nous faire découvrir sa puissance au travers de la faiblesse humaine. Son choix s’est porté sur cette partie du monde, dans une terre au climat tempéré, ou l’histoire des plus grandes nations était connue.

Ainsi, Jésus devait naître en terre promise. Il devait faire partie d’une famille juive. Né vers l’an 7-6 avant notre ère, il devait s’appeler Yëshüa. Pourquoi ? Certainement parce que c’est le diminutif de Yëhôshüa qui signifie Josué. C’est à lui que revint la mission de faire entrer le peuple d’Israël en terre promise, c’est- dire, en Palestine. Toute l’histoire de ce Jésus devait s’inscrire dans une continuité prophétique. Tout devait faire écho à l’épopée du peuple d’Israël. Ainsi la mère de Jésus s’appela Myriam, dont le prénom remonte à la sœur de Moïse. Joseph le père nous renvoie à l’époque patriarcale. De même, on ne peut s’empêcher de constater que les noms de cette illustre famille remontent aux origines de l’histoire de ce peuple particulier., comme par exemple Jacques, le frère de Jésus (nom qui vient de Jacob = Ya’agob= Jacques, prénom qui jouissait d’une certaine popularité à l’avènement du christianisme). D’ailleurs, tous les prénoms des frères de Jésus, mentionnés dans Marc 6 : 3, ont une correspondance avec des noms hébreux. Il y a eu dans cette famille au moins sept enfants qui ont vécu jusqu’à l’âge adulte.

Le père putatif (sensé être le père) de Jésus, Yôsëf = Joseph, disparaît très vite des évangiles, très certainement à cause de son âge, ou pour montrer que son rôle était moins important que celui du Saint-Esprit, ou plus simplement parce que sa mission était achevée. Certes, une partie de l’enfance (au moins jusqu’à 12 ans) se passe sous la responsabilité de Joseph, mais dès que Jésus commence son ministère, il est définitivement absent. Ainsi, observons-nous que la description de la famille de Jésus est en pleine cohérence avec la culture patriarcale de son époque.

 

Développement :

 

Jésus est non seulement né dans une famille juive, mais de plus, il a été éduqué dans la culture de ce peuple singulier. Ce n’est donc pas, pur hasard, si au détour de son ministère, Jésus a demandé à ses disciples « Qui suis-je aux dires des hommes ? Ils répondirent : Jean-Baptiste ; les autres Elie ; les autres, qu’un des anciens prophètes est ressuscité » Luc 9 : 18-19, version LSG. Jésus a été reconnu par les gens de son peuple comme un prophète à la manière d’Elie, venant rassembler les douze tribus d’Israël. Ce peuple

attendait un renouveau dans un contexte de fin des temps. Est-ce donc une coïncidence si Jésus a choisi douze disciples (en lien avec les douze tribus d’Israël), en vue de les envoyer en mission auprès de ce peuple ?

Jésus est né dans une famille pieuse et intensément juive. Il a reçu une éducation religieuse semblable aux enfants de son époque. Il faut savoir que la Galilée du Nord vivait dans le prolongement d’un réveil nationaliste et spirituel depuis la conquête hasmonéenne, ou des Maccabées dans la tradition chrétienne (cf. période historique très importante de la révolte des Maccabées ; 168-160 avant J.C. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l’instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d’un certain Hasmonée, hashmonaï en hébreu, d’où le nom que prend la dynastie). Sous la dynastie des Hasmonéens de 142 jusqu’en 63, la Galilée juive connut une période d’indépendance. Des Juifs adoptent même des coutumes grecques, car le royaume hasmonéen favorise l’entrée progressive du monde juif dans la culture grecque.

Rappelons historiquement, que c’est Salomon au dixième siècle avant notre ère qui réussit à réintégrer les régions Nord à ce qui restait du Sud du pays (la Judée). Ainsi, fut formé le royaume des Juifs avec Jérusalem pour capitale. Cet ancien retour historique a certainement ravivé la conquête des hasmonéens lors de la prise de la Galilée (puis de la Judée), avant que les Romains ne viennent s’y établir (la conquête de la Syrie par Pompée, puis de toute la Palestine a commencé par la Galilée de 64 et 63 avant J.C.). Il est impensable d’imaginer que cette histoire n’ait pas marqué tous les Juifs pieux galiléens, y compris la famille de Jésus. Précisons que le Seigneur n’a pas vécu en dehors de son temps, comme les esséniens cloîtrés à quelques kilomètres de Jéricho. La Galilée a été le ferment d’une identité nationale retrouvée face à une culture grecque toujours plus envahissante. Cette culture grecque a perduré, même au temps des Romains. Ces derniers n’ont fait qu’occuper un territoire. Ils n’ont pas laissé une trace profonde culturellement parlant. Le latin n’était pas connu du peuple.

 

Quel était le quotidien de la religion juive en Galilée ?

 

Le parti des Pharisiens occupe le terrain. Il recrute souvent des personnes d’un niveau social peu élevé, comme les artisans des villes et villages. Il porte des revendications politiques et religieuses. Il est au contact avec les activités du peuple, en opposition au parti des Sadducéens, maîtres incontestés de l’interprétation de la loi dans la capitale Jérusalem. Les Pharisiens sont très présents dans les synagogues. Ils activent la ferveur populaire. La tradition orale actualise la loi écrite. C’est dans ce contexte que le jeune Jésus a grandi. Il a été témoin de l’activité spirituelle de sa synagogue. Il devait avoir l’habitude de la fréquenter (cf. Marc 1 : 21 ; Luc 4 : 16). Jésus a grandi dans la soumission à ses parents. Il faisait leur joie (cf. Luc 2 : 51-52). Il croissait en sagesse…devant Dieu et les hommes. Il avait une spiritualité personnelle.

Son environnement spirituel : pour ses habitants vivants en zone rurale, la foi des Galiléens devait être simple. Ce qui veut dire que les grands principes, faisant partis des fondamentaux de la religion juive, étaient mis en pratique, loin des analyses plus théologiques de l’élite sacerdotale de la capitale Jérusalem. (Ainsi, on pratiquait la circoncision, on observait les lois sur la nourriture casher, on acceptait les lois sur la pureté, on respectait le repos du sabbat, et quand ils le pouvaient, certains faisaient le déplacement à Jérusalem pour les grandes fêtes religieuses). A l’analyse des informations historiques, on peut dire que le Christ a vécu au sein d’un judaïsme populaire respectueux des croyances principales. Dans un tel contexte, les histoires religieuses des origines étaient souvent racontées aux enfants. La religion juive se nourrissait de cette histoire fabuleuse entre Dieu (Yaweh-Adonaï) et Israël. Chaque sabbat, dans la synagogue, on tournait les pages de cette histoire riche en contrastes.

Jésus pendant son ministère sera le témoin des tensions entre la foi juive galiléenne rurale et celle de Jérusalem plus urbaine, plus intellectuelle, plus hellénisée, plus aristocratique. Au temps de Jésus, c’est dans la capitale lointaine de Jérusalem que les divers groupes d’opposition ont vu le jour. Les Juifs des campagnes de la Galilée étaient bien trop occupés pour s’attarder sur toutes les subtilités des règles enseignées par l’aristocratie jérusalémite.

 

Durant sa vie en Galilée, Jésus connut des jours tranquilles, par rapport à la Judée. La raison essentielle est liée au statut de la Galilée. Elle jouissait d’une autonomie sous Hérode le Grand. Ce dernier bénéficiait de la clémence de Rome qui le laissait faire dans ses affaires intérieures. A sa mort, la Galilée devint une partie de la tétrarchie du fils d’Hérode, nommé Antipas (cf. Luc 3 : 1). Par rapport à la Judée, la Galilée était une province secondaire. C’est la raison pour laquelle elle continua à jouir d’une grande autonomie dans la gestion de son quotidien. Soulignons un fait important. A l’époque de la vie de Jésus, aucune troupe romaine ne stationnait en Galilée. Pour bien marquer son indépendance, Antipas frappait sa propre monnaie en évitant soigneusement de graver sur ses pièces des figures humaines ou animales pour ne pas blesser la sensibilité juive. Il levait des impôts et lui-même en reversait directement à Rome. Pour bien comprendre dans quelle atmosphère Jésus a grandi, il faut prendre en compte le côté rassurant qu’Antipas voulait imprimer sur sa Galilée.

Il se considérait comme un Juif pratiquant. Il montait à Jérusalem pour les grandes fêtes. Lors de l’un de ses voyages, il fut repris sans ménagement par Jean-Baptiste à propos de son mariage incestueux. Divorcé de son épouse nabatéenne, il épousa  Hérodias, femme de son frère ou demi-frère. Pour les Juifs pieux, c’était un scandale ! Luc rapporte : « Cependant Jean fit des reproches à Hérode, qui régnait sur la Galilée, parce qu'il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère, et parce qu'il avait commis beaucoup d'autres mauvaises actions » Luc 3 : 19, version BFC). Cet évènement est peut-être à l’origine de l’enseignement de Jésus sur le divorce (cf. Marc 10 : 1-12).

Dans l’ensemble, Jésus a grandi dans une Galilée tranquille, gouvernée par un monarque qui voulait apparaître comme un Juif pratiquant. Delà à dire qu’il avait de la sympathie pour Jésus de Nazareth serait beaucoup dire ! Le Christ a été très clairvoyant sur les manœuvres politico-religieuses d’Antipas. Il dira à ses disciples : « Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et du levain d’Hérode (Antipas) » Marc 8 : 15, version LSG. Ailleurs, Il sera plus mordant. Il répondra aux pharisiens : « Allez dire à ce renard : Je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain ; le troisième jour j’en aurai fini » Luc 13 : 32, version NBS. (Le qualificatif de renard dans la littérature grecque a la même signification qu’en français. Il s’agit de décrire un personnage rusé, mais qui n’a pas la férocité du lion). De son côté Antipas, en séjour à Jérusalem pour la fête de Pâque, tout content que Pilate lui envoie Jésus pour requérir son avis, se moqua de lui, l’affubla d’un manteau écarlate et le renvoya à Pilate. Depuis ce jour Antipas et Pilate devinrent amis (cf. Luc 23 : 8-12).

Toutefois, observons que le Seigneur a été mis à mort en Judée par Ponce Pilate, et non dans la Galilée d’Hérode Antipas. (Ponce Pilate avait été nommé procurateur en Judée, ou plutôt préfet selon une inscription trouvée à Césarée, en 26, par l’empereur Tibère sur le conseil d’un certain Séjan, préfet du prétoire de Rome). D’après les historiens, « Antipas fut le deuxième monarque hérodien à rester aussi longtemps au pouvoir dans l’Antiquité » (1).

Ainsi, le Christ a vécu dans une Galilée stable et paisible, ce qui explique son long ministère en Galilée.

Cette situation particulière, qui a favorisé la prédication du Seigneur, n’est pas due à une mansuétude démocratique du monarque, ou un souci de respecter les droits de l’homme. Elle résultait d’une combinaison entre sa ruse et sa poigne de fer. On n’insistera jamais assez sur cette stabilité en Galilée. Elle renverse l’idée préconçue d’une Galilée traversée par de bouillonnantes injustices sociales et économiques, dans lesquelles le Christ aurait eu le rôle d’un agitateur. D’ailleurs, les Juifs de Galilée n’ont jamais fomenté de révolte contre Antipas. Ainsi, nous pouvons avoir une idée plus claire de l’épanouissement de Jésus avec son père dans le métier d’artisan du bois à Nazareth. Le mot grec définissant ce métier est τέκτων = tekton. Il a un sens large. C’est soit un travailleur du bois, un charpentier, menuisier, entrepreneur, ou constructeur de bateau, ou tout artisan, ou ouvrier travaillant toutes sortes de matériaux durs.

Rappelons qu’à cette époque le travail manuel était valorisé. Il permettait de bien gagner sa vie. Chez les Juifs, le travail manuel était une opportunité à être béni par Dieu. Travailler de ses mains était un facteur d’équilibre. Les apôtres galiléens étaient pêcheurs, Luc était médecin, Paul était faiseur de tentes (cf. Actes 18 : 3). L’apprentissage du métier de son père a donné à Jésus le sens du travail bien fait, la résistance physique pour le maîtriser, et l’intelligence pour agencer les matériaux. Cette formation a construit l’homme Jésus et lui a donné la force de supporter par la suite, veilles et privations pendant son ministère. Nous sommes loin de l’image hollywoodienne d’un adulte au corps émacié, aux traits fins de visage, avec des yeux bleus…

 

Le pape François a écrit fort justement dans sa lettre apostolique sur saint Joseph, Patris Corde : « La personne qui travaille, quel que soit sa tâche, collabore avec Dieu lui-même et devient un peu créatrice du monde qui nous entoure. La crise de notre époque, qui est une crise économique, sociale, culturelle et spirituelle, peut représenter pour tous un appel à redécouvrir la valeur, l’importance et la nécessité du travail pour donner naissance à une nouvelle “normalité” dont personne n’est exclu. Le travail de saint Joseph nous rappelle que Dieu lui-même fait homme n’a pas dédaigné de travailler… ».

 

Du fait que nous ignorons complètement le temps de la mort de Joseph, il est fort probable que le Seigneur Jésus, avant de commencer son ministère, ait travaillé quelques temps pour subvenir aux besoins de sa mère et de ses frères et sœurs. Rien ne nous interdit de le penser. L’évangile de Marc parle de Jésus, non comme fils du charpentier, mais comme charpentier et fils de Marie : « N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute » Marc 6 : 3, version LSG.

Avec ce métier, le Christ ne faisait pas partie de la classe pauvre de la société. D’ailleurs, il ne s’est jamais désigné comme tel. Cela lui assurait une autonomie économique, qui alliée à un environnement d’une famille juive très pieuse, lui apporta stabilité et respect. On comprend mieux le choc qu’a produit son changement de comportement…

 

En enseignant dans la synagogue de Nazareth, le Christ a surpris tout son entourage familier. Jésus est sorti de sa zone de confort pour répondre à la mission que son Père céleste lui avait confiée. Pour certains, ce changement de condition était incompréhensible. Ils furent scandalisés (cf. σκανδαλίζω = skandalizo = poser une pierre d'achoppement ou un obstacle dans le chemin, sur lequel un autre peut trébucher et tomber, métaph. Offenser 1a) attirer à pécher 1b) faire qu'une personne commence à se méfier de quelqu'un en qui elle avait l'habitude de croire et d'obéir 1b1) être une occasion de chute, 1b2) être offensé dans quelqu'un, c.à.d. voir dans un autre ce que je désapprouve et qui m'empêche de reconnaître son autorité 1b3) faire que quelqu'un juge un autre non favorablement ou injustement).

On peut difficile comprendre l’impact suscité par la radicalité apparemment étrange de la situation du Seigneur. Il a tout quitté : son travail, son village, un temps sa mère et sa famille, pour accomplir une mission prophétique. Elle s’apparentait à celle des prophètes itinérants des temps jadis.

Mais pour les habitants de Nazareth, ce retournement de situation était une honte, surtout si comme on le croit Jésus était l’aîné des enfants. On n’abandonne pas tout pour partir à l’aventure ! De plus, prendre l’initiative d’enseigner ne s’improvise pas ! Jésus ne pouvait se prévaloir d’avoir étudié sous la conduite des grands maîtres de Jérusalem (cf. comme le fera l’apôtre Paul). Cela pouvait paraître incongru avec sa condition d’ouvrier charpentier. Tout au plus sa participation au service religieux de la synagogue pouvait l’instruire sur l’histoire de son peuple. Mais pouvait-il être cultivé comme les grandes sommités religieuses de Jérusalem ? Il parlait couramment l’araméen, le langage habituel des Juifs de Galilée. Mais on le voit lire à la synagogue de son village le texte d’Esaïe en hébreu. Qui le lui a enseigné ? Il a certainement appris quelques rudiments grecs, car c’était la langue des échanges commerciaux. C’était aussi nécessaire pour participer à la vie sociale de son village. Si on occulte l’action divine dans son éducation et dans sa formation, on serait tenté d’avoir le même regard que les habitants de Nazareth ! L’éducation du Seigneur peut être troublante ! (En effet si les parents de Jésus ont dû fuir en Egypte et y sont restés jusqu’à la mort d’Hérode le Grand (cf. Matthieu 2 13-15), quand ils reviennent à Nazareth Jésus doit avoir une dizaine d’années (cf. Naissance -7 ou 6 et mort d’Hérode en 4 ap. J.C.). Dans ce cas, il faut penser que Jésus a tout appris à partir de cet âge, ce qui est possible, même en travaillant avec son père).

 

Un dernier aspect qui a dû choquer ses contemporains : Jésus était célibataire. Même si on comprend que cette situation s’imposait pour accomplir parfaitement sa mission divine, elle a dû être diversement perçue, car le mariage était une donnée incontournable pour un Juif pieux responsable. Pour complexifier la perception des galiléens, le Christ a accepté d’être entouré de femmes qui ont abandonné mari et enfants pour le suivre. Un Juif pieux ne pouvait qu’être perplexe pour le moins. Pour terminer cette fresque lapidaire, Jésus a été perçu comme un bon vivant excessif, mangeant et buvant, plus précisément un glouton (cf. Luc 7 : 34 et Matthieu 11 : 19 ; φάγος = phagos =glouton), un ivrogne (cf. οἰνοπότης = oinopotes = un buveur de vin, qui est adonné au vin, un ivrogne), ami des pêcheurs et des taxateurs.

Tout semblait pouvoir décrédibiliser son puissant message… on peut rajouter, que dès le départ de son ministère, le Seigneur présente une posture en rupture avec la tradition. Déjà à son baptême, un Juif baptise un autre Juif, or les rites de purification enseignaient généralement que c’était la personne elle-même qui s’autopurifiait en se lavant (cf. Lévitique 16 : 4 ; Nombres 8 : 6-7 ; Exode 19 : 10) avant de présenter son offrande à Dieu.

Jésus a marqué sa rupture : souvenons-nous de ce sermon mémorable sur les flans de colline du lac de Galilée. Jésus se démarque de la tradition. « Vous avez appris…mais moi, je vous dis… » Matthieu 5 : 21, 27,33,43). Dans cette Galilée habituée à observer les traditions, le message du Seigneur avait un caractère révolutionnaire.

 

Conclusion :

 

Nous aurions pu continuer à visionner cette fresque d’un Jésus en Galilée. Mais cette présentation lapidaire a la simple vocation d’une sensibilisation au contexte spirituel et socio-économique de la Galilée au temps de Jésus. Il a été bien présent dans son temps. Tout son parcours l’a préparé spirituellement, mentalement, et physiquement à diffuser avec force pendant près de trois ans, le message le plus fort que le monde n’ait jamais entendu. Cette tentative d’illustrer son temps de vie en Galilée, n’a pas vocation à être seulement historique. Elle a pour fil rouge de démontrer que tout a contribué à rendre le ministère du Christ le plus marquant et le plus profond. Son message d’amour est d’une telle puissance que l’histoire humaine déclare qu’il y a un avant et un après J.C. Tout a commencé en Galilée et tout s’est terminé en Galilée (cf. enfance et ascension ; cf. Actes 1 : 10-11).

                                                                                                    

                                                                                    Jacques Eychenne

 

PS : (1) un certain juif Jésus, de John Paul Meier, vol 3, édition du cerf, sept. 2005, p.407-408LSG, version Louis Segond ; BFC, version Bible en Français Courant ; NBS, version Nouvelle Bible Segond.

 

 

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