Le Baptême du Saint-Esprit

        Le baptême du        Saint-Esprit

 

               

 

 

 

 

Introduction :

 

Pour aborder ce sujet très diversement perçu, procédons d'abord avec la méthode suivante:

 

1) -Partir de l'exemple parfait de Christ, de sa pratique et de son enseignement.

2) - Examiner la pratique de l'enseignement du Christ à la naissance du christianisme dans le     livre des actes des Apôtres.

        3) -  interroger les historiens spécialistes du Nouveau Testament.

        4) -  Faire une synthèse de ces documents et proposer une explication.

 

Remarque préliminaire :

 

 Le Christ, notre référence incontestable, a souligné avec force l’importance de la vie de l’Esprit chez le croyant. S’il ne fallait qu’un seul texte, citons l’entretien de Jésus avec la Samaritaine : « Dieu est Esprit, les adorateurs de Dieu doivent l’adorer en esprit et en vérité. Dieu cherche ces adorateurs-là »   Jean 4 : 23-24.

Il est donc hors de propos en ce qui concerne notre sujet, de nier le besoin de la vie de l’esprit. C’est une vérité incontournable qui se vit dans la sérénité, le calme et la paix, avec humilité et reconnaissance. L’exposé suivant a pour objectif de repréciser la place qu’occupe le baptême  du Saint-Esprit dans l’enseignement du Christ et des apôtres et aborde plus précisément le sujet de la nécessité absolue d’un second baptême administré par imposition des mains sur la demande de l’intéressé.

 

1) Pratique et enseignement de Jésus-Christ :

 

Posons d’emblée le postulat suivant.

Tout ce que le Christ a fait et enseigné est essentiel à notre salut. Tout ce que le Christ n’a pas fait ou vécu est secondaire.                       

Ce postulat est confirmé par les apôtres eux-mêmes :

Pierre  «  Christ a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. » 1 Pierre 2 : 21.

Paul «  Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ ». 1 Corinthiens 11 : 1.

Jean «  Le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même … Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie ». 1 Jean 5 : 9, 10, 12.

« Que devons-nous faire pour faire les œuvres de Dieu ? Jésus répondit : l’œuvre de Dieu, c’est que vous croyez en celui qu’il a envoyé… Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif … Celui qui croit en moi a la vie éternelle ». Jean 6 :28, 29, 35, 47.

En résumé, le Seigneur Jésus nous a donné un enseignement complet pour nourrir notre âme et la conduire vers l’éternité.

 

Avant toute mise en œuvre d’un édifice, on pose les fondations :

 

Dans les évangiles il y a bien le texte se rapportant à la prédiction de Jean, dit le Baptiste, sur le ministère de Jésus : « Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu.  Matthieu 3 : 11. (Luc confirme en parallèle l’expression : il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu, Marc omet le feu).

Mais ô surprise ! On ne trouve aucune trace dans tout le ministère du Christ d’un enseignement sur le baptême du Saint-Esprit (c.-à-d., d’un baptême distinct du baptême d’eau).

 

Ce n’est qu’après sa résurrection que nous trouvons deux textes :

1) L’un ne parle pas de baptême, mais de réception du Saint-Esprit « Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit. » Jean 20 : 22. (Recevez= λαμβάνω = sens premier : prendre. Par extension= recevoir, accueillir, obtenir).

2) L’autre parle clairement du baptême du Saint-Esprit. Cette annonce se réalisera à la Pentecôte :

« Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit…   vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre »  Actes 1 : 6-8. Là, il s’agit d’une puissance divine que les disciples reçoivent. (Litt. λήμψεσθε δύναμιν ἐπελθόντος τοῦ ἁγίου πνεύματος ἐφ᾽ ὑμᾶς = vous recevrez (λαμβάνω) une puissance venant du Saint-Esprit sur vous »). C’est une puissance qui vient du Saint-Esprit. La traduction œcuménique de la Bible (T.O.B.) traduit correctement : « vous allez recevoir une puissance, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. »  Actes 1 : 8.

Si l’on veut être précis, ces textes parlent moins d’un baptême que de la réception d’une puissance qui émane du Saint-Esprit. Le témoignage de Pierre devant les frères de Jérusalem confirme le fait : « le Saint-Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit. »  Actes 11 : 15-16, version de Genève.

Notons que lors du premier discours de Pierre après la Pentecôte, il n’est nullement questions de baptême du Saint-Esprit mais de réception du don du Saint-Esprit. (cf. Actes 2 : 38). Les trois milles personnes environ baptisées en ce jour le furent par le baptême d’eau (cf. Actes 2 : 41).

 

Toutefois, le texte fondateur sur le sujet du baptême se situe à la fin du ministère de Jésus, lorsque ce dernier retrouve les apôtres sur une montagne en Galilée, et qu’il leur donne leur ordre de mission :

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » Matthieu 28 : 19,20.

 

Voici le seul texte ou Jésus parle clairement du baptême du Saint-Esprit. Il est associé au Père et au Fils. La notion d’un baptême distinct du mode de célébration du baptême d’eau n’existe pas dans l’enseignement du Christ. Cela peut être surprenant, mais c’est une réalité qu’il faut acter. Les textes bibliques la confirment. D’ailleurs, le Seigneur qui est notre modèle n’a jamais lui-même administré le baptême à quiconque. L’apôtre Jean l’atteste (cf. Jean 4 :2).

 

Par contre, Jésus de Nazareth, dès le début de son ministère a donné l’orientation de son  enseignement :

 

Il a vécu un seul baptême. Le baptême d’eau accompagné de la  manifestation de l’Esprit. Donc un seul et même évènement avec l’approbation du Père et la réception de l’Esprit. (cf. Matthieu 3 : 13-17).

Il est clair que Jésus n’avait pas besoin de repentance ! La remarque de Jean Baptiste est significative sur ce point. S’il en est un qui avait besoin d’être baptisé, c’est bien Jean et non Jésus !

Au passage, notons que la remarque de Jésus est pertinente «  laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi  tout ce qui est juste » Matthieu 3 :15.

Jésus n’a pas été baptisé pour sa justice, mais  pour la nôtre, et en ce sens, il nous a montré le chemin à suivre. Or que s’est-il passé ? Essayons de décomposer l’évènement.

Que dit l’évangéliste Matthieu :

« Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. » Matthieu 3 : 16, version de Genève.

Tous les verbes de ce texte sont importants.

Baptiser : βαπτίζω = immergé, submergé, plonger (chez les grecs ce verbe était utilisé pour décrire la situation de quelqu’un qui s’enfonçait dans l’eau et se noyait ; cf. Platon dans Euthymènes).

ἀναβαίνω = monter, se lever ( chez les grecs, on employait ce verbe pour dire  que l’on montait aux appartements d’en haut, ou monter sur un char, ou même monter vers le ciel. Dict. Bailly, Grec-Français, librairie Hachette, p. 116). Les autres verbes sont plus courants : descendre (καταβαίνω) et venir (ἔρχομαι).

 

J.C a été immergé et quand « Il remonta de l’eau… »,  l ’Esprit descendit sous la forme d’une colombe «  comme une colombe vient sur lui » Matthieu 3 : 16.

Luc est plus précis «  L.’Esprit-Saint descendit sous forme corporelle comme une colombe sur lui »  Luc 3 : 22.

Jean rajoute « Celui qui m’a envoyé baptiser d’eau m’a dit : celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint-Esprit » Jean 1 : 33-34.

 

Résumons :

 - Jésus a accepté d’être baptisé pour accomplir un acte de justice qui nous concernait. (Lui étant sans péché)

  -  Il a vécu un seul baptême d’eau et d’esprit. Il n’y a pas 2 temps distincts, mais un même moment, qui marque d’ailleurs son entrée en mission. Par cet engagement, il inaugure son ministère en notre faveur. Ce baptême est complet, car il mentionne la présence :

Du Père (cf. Matthieu 3 : 17 ; Marc 1 : 11 ; Luc 3 : 22 ; Jean 1 : 31).

Du Fils  évidemment (cf. Jean 1 : 33).

Du Saint-Esprit (cf. Matthieu  3 : 16 ; Marc 1 : 10 ; Luc 3 : 22 ; Jean 1 : 32,33).

 

C’est donc en pleine cohérence que Christ adressant à ses apôtres l’ordre de mission déclare : «  allez… les baptisant au nom du Père,  du Fils et du Saint-Esprit » Matthieu 28 : 19.

 

Entre les 2 temps : début et fin du ministère de Jésus, observons-nous la pratique d’un baptême du Saint-Esprit, séparé du baptême d’eau : NON !

Avons-nous quelque chose de rapprochant avec imposition des mains : NON !

 

Il n’y a  aucune recommandation de Jésus  sur ce sujet. Il faut donc objectivement en prendre note pour comprendre le sujet. Et pourtant, Le Christ a longuement parlé de Celui qu’il allait envoyer « le paraklétos ». Le mot implique l’attitude d’un défenseur, mais aussi celui qui porte secours, qui vient en aide, qui accompagne celui ou celle qui est en difficulté. Jésus a même détaillé pourquoi il nous l’enverrait et quelle serait avec précision sa mission. (cf. Jean 15 : 26 ; 16 : 7- 10 ; 13-15).

 

Mais précisons que Rien n’est dit sur la nécessité d’un second baptême !

 

D’ailleurs, si on a été baptisé au nom du Père, du fils, et du Saint-Esprit, pourquoi refaire un baptême au nom du même Esprit ?

 

Cela dit, l’action et l’enseignement de Jésus sur la nécessité de recevoir le Saint-Esprit est évidente. Comme nous l’avons déjà dit, après sa résurrection, le Seigneur l’a bien transmis à ses apôtres, comme une nécessité pour accomplir la mission qu’il leur avait confiée (cf. Jean 20 : 22). N’avait-il pas déjà dit pendant son ministère : «  Si donc méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » Luc 11 : 13.

D’un coté Jésus souffle l’Esprit, de l’autre Dieu donne l’Esprit.  La vie de l’Esprit est donc bien une nécessité pour comprendre le plan de Dieu ! Sa réception dans les Saintes Ecritures est progressive. L’objectif clairement affirmé est d’être rempli, plein à ras bord de l’Esprit de Dieu.

Si Christ nous a laissé un exemple, s’il est la référence suprême, alors reconnaissons-le, le message est d’une grande clarté.

 

Il n’y a qu’un seul baptême, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

                     

Ce baptême est engagement et acte de foi.

Il part du principe simple : Si le Christ avait voulu que l’on pratique un baptême du Saint-Esprit par imposition des mains, séparé du baptême d’eau, il nous l’aurait dit précisément et solennellement.

 

Dans l’exemple de prière qu’il mentionne, il est impensable de croire que Jésus ait eu un oubli à ce sujet : «  voici comment vous devez prier : Notre Père qui est aux cieux… » Matthieu 6 : 9-13.   

 

Si donc l’enseignement du Seigneur Jésus est extrêmement clair sur la nécessité d’un seul baptême qui intègre la réception de l’Esprit, comment expliquer la pratique d’un second baptême dans le livre des Actes des apôtres ?

 

Ces faits étant établis clairement, essayons de comprendre ce que rapporte Luc, le médecin bien aimé, dans son livre les Actes des Apôtres. (Qui aurait tout aussi pu s’intituler plus correctement, les Actes du  Saint-Esprit).

 

2) pratique du ou des baptêmes dans le livre des Actes des Apôtres :

 

Question : y a-t-il  plusieurs pratiques de baptême ? Plusieurs temps de baptême ?

                  La réponse est aussi très claire : OUI !

 

Il y a tout d’abord l’annonce d’un baptême du Saint-Esprit. Luc rapporte les paroles de J.C «  vous serez baptisés du Saint-Esprit… » Actes 1 : 5. Cette action est définie plus loin comme une puissance, une force «  vous recevrez une puissance… »  Actes 1 : 8.

 

Notons à cet endroit, que les circonstances et la façon dont les évènements se sont déroulés sont uniques dans tout le nouveau testament.

On peut même affirmer que plus jamais l’expérience ne s’est produite de cette façon-là. Mais loin de minimiser l’évènement, il faut lui laisser son aspect historique encourageant pour l’édification de l’Eglise chrétienne à travers les siècles.

Le fait est comparable  à celui des miracles en Egypte, lors de la sortie du peuple de Dieu. De même que les manifestations puissantes de Dieu ont accompagné la sortie (la délivrance) du peuple hors d’Egypte, de même l’action puissante de Dieu à la Pentecôte marque la naissance d’un mouvement de liberté. Les disciples du Christ seront appelés chrétiens.

 

La manifestation particulière de la puissance de Dieu est incontestablement liée à la naissance du Christianisme en Judée, Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.

Il fallait une intervention exceptionnelle de Dieu pour que le monde entier entende ce message.

Cela a eu lieu, comme Dieu l’a voulu, accompagné d’un phénomène inconnu : Le parler en plusieurs langues connues (cf. Actes 2 : 6-13, La liste de ces langages divers est mentionnée, prétendre le contraire est trahir le texte).

 

En fait, Dieu a accompli le miracle afin de faire tomber la barrière des langues. Il  a  ôté  l’obstacle qui empêchait l’accueil de la bonne nouvelle. Dieu, dans les temps anciens avait fait exactement l’inverse en orchestrant la confusion des langues à la tour de Babel. (cf. Genèse 11 : 1-9).

Redisons fermement : à aucun moment à la pentecôte, il est question  de langues inconnues, extatiques, glossolales en vue d’une édification personnelle. Bien au contraire, cet évènement concerne un groupe (les disciples) chargé de mission par Dieu lui-même.

Par la suite devant l’expansion de la foi chrétienne, les apôtres ont dû prendre des mesures pour partager l’immense tâche spirituelle. Ils choisirent 7 diacres. Ils devaient être « pleins d’Esprit-Saint » Actes 6 : 3. Cela n’a pas supprimé la nécessité de leur imposer les mains. Ce geste administré par les apôtres avait valeur de consécration. Il se différencie du baptême du Saint-Esprit.

 

Cependant le livre des actes nous apprend, un peu plus loin dans le récit, la conversion de l’eunuque d’Ethiopie par le diacre Philippe. Mandaté par un ange, Philippe (qui est plein d’Esprit Saint), baptise d’eau l’eunuque d’Ethiopie sans lui imposer les mains. Il n’est même pas question du Saint-Esprit, n’est-ce pas surprenant ? (cf. Actes 8 : 37-38).

 

A la conversion de Saul de Tarse qui deviendra Paul, que se passe-t-il ?

 

Ananias impose les mains à Paul pour qu’il recouvre la vue et qu’il soit rempli du Saint-Esprit. Mais que se passe-t-il ? « Et aussitôt (Καὶ εὐθέως)… il se lève et fut baptisé ». Les actions sont simultanées. Pourquoi être baptisé, s’il a déjà reçu le Saint-Esprit ? (Nous reprendrons cette question plus tard). Cependant, quant à Jérusalem Paul retrace sa conversion, il ne mentionne que sa mission. Il omet volontairement de parler de sa réception de l’Esprit-Saint et de son baptême. Pourquoi ?

 

A la conversion de Corneille, que se passe-t-il ? 

 

Pendant que l’apôtre Pierre donne son témoignage, « le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. »

Alors Pierre s’exclame : «  peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? » Actes 10 : 44-47.   Et tous furent baptisés au nom du Seigneur. Là encore remarquons que les évènements sont simultanés. Mais on parle toujours de réception du Saint Esprit, pas de baptême ! Le baptême est pratiqué au nom du Seigneur. Là encore, nous trouvons des variantes.

 

A la conversion  de Lydie à Thyatire, que se passe-t-il ? :

 

Paul et Silas entrent en Europe, ils arrivent à Philippes, ils rencontrent un groupe de femmes. L’une d’elles ouvre son cœur au Seigneur et elle est baptisée avec sa famille. Remarquons qu’il n’est nullement parlé du Saint-Esprit, pas plus d’ ailleurs que d’une imposition des mains. Le texte précise : «  Elle craignait Dieu et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu’elle soit attentive… » Actes 16 : 14-15.  Là encore on ne parle que d’un baptême par immersion.

 

 

A la conversion du geôlier de Philippes, que se passe-t-il ? :

 

Paul et Silas chantent en prison les louanges de Dieu. Un tremblement de terre secoue la prison. Les portes s’ouvrent. Le geôlier, croyant que les prisonniers se sont enfuis, veut se donner la mort, mais Paul l’en empêche. Touché par l’esprit de Dieu, il s’écrie «  que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent : crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille… A cette heure de la nuit… Aussitôt il fut baptisé lui et tous les siens »  Actes 16 : 25-34. Notons que la seule condition de salut énoncée est la foi au Seigneur Jésus et rien d’autre. Mais là encore, pas d’impositions des mains et de baptême du Saint-Esprit !     

 

A la conversion de Crispus, chef de la synagogue et de plusieurs Corinthiens, que se passe-t-il ? : «  Ils crurent et furent baptisés » Actes 18 : 8. Seule condition, toujours la foi. Toujours pas d’imposition des mains et de baptême de l’Esprit-Saint ! 

       

Apollos, homme éloquent et versé dans les Ecritures dispensait avec exactitude l’enseignement du Christ à Ephèse. Il n’est mandaté par personne, pourtant il est fervent d’Esprit. Mais il n’a pas de révélation particulière, il ne connaît que le baptême de Jean, c.à.d. le baptême de repentance. A-t-il été repris par les frères pour qu’il rectifie son enseignement ? Nullement ! Bien au contraire, on l’encourage et on demande aux disciples de bien le recevoir. (cf. Actes 18 : 24-28).

 

Paul à Ephèse pose une question intéressante à quelques disciples (Apollos entre-temps est parti à Corinthe) : Paul, arrivé à Ephèse, questionne quelques disciples : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ? »

Réponse des disciples «  Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit » Actes 19 : 1-6.

- Ils n’avaient reçu que le baptême de Jean ! Paul alors les baptise au nom du Seigneur Jésus, puis il leur impose les mains et le Saint-Esprit vint sur eux. Retenons bien ce que fait l’apôtre Paul, car c’est le dernier texte du livre des Actes qui nous parle d’un baptême. Des manifestations comparables à la Pentecôte se produisent : ils parlent en langues connues (cp. avec Actes 11 : 15-16) et prophétisent.

 

Voilà, sauf erreur, tous les textes du livre des Actes se rapportant à des pratiques de baptême, à première vue, différentes.

 

Résumons les constatations visibles dans la variété de situations : les expressions utilisées et le mode d’administration pratique des baptêmes.    

 Sur 9  textes  mentionnés ci- dessus :

         6-  sont directement liés à la conversion.

         5-  ne mentionnent que le baptême d’eau.

        2-  mentionnent le baptême d’eau complété par la réception du Saint-    Esprit, (souvent méconnu).

1- mentionne la réception du Saint-Esprit avant le baptême d’eau (mais on parle de don, pas de baptême).

Dans l’expérience des premières communautés, la pratique d’un baptême différencié est évidente : on baptise au nom du Seigneur Jésus (cf. Actes 8 : 16 ; 10 :48 ; 19 :5 ; Galates 3 : 27, c’est de loin le plus courant). On baptise du baptême de Jean (cf. Actes 19 : 3). On baptise du Saint-Esprit (cf. Actes 11 : 16). Par la suite dans les églises on parlera aussi du baptême de repentance (cf. Actes 10 : 37 ; 19 :4) de la régénération (cf. Tite 3 : 5) du Baptême en Moïse (cf. 1 Corinthiens 10 : 2, la traversée de la mer rouge, tout comme celle du déluge devient symbole de baptême cf. 1 Pierre 3 : 20-21). (Ces déférentes pratiques ont conduit l’écrivain de l’épître aux hébreux à  parler de l’enseignement des baptêmes, cf. Hébreux 6 : 2).

 

Alors, comment expliquer cette diversité ?

       

1ere Observation :

 

Devant une telle variété de pratiques, il est évident que les communautés naissantes n’ont pas reçu un enseignement officiel unifié. Les diversités des cas et situations l’attestent. Le Saint-Esprit agit sur mesure suivant les circonstances…

 

Rappelons le cas de Philippe, diacre plein d’Esprit Saint, consacré par les apôtres au ministère de service, il ne pratique avec l’eunuque d’Ethiopie que le baptême d’eau, alors qu’il a vu, peu de temps avant, Pierre et Jean  administrer la réception du Saint-Esprit  par imposition des mains.

Et que dire de la réunion aussi appelée  concile de Jérusalem daté de 50-51 ?

On ne dit absolument rien sur ce sujet si important. N’est–ce pas étonnant ?

 

 2eme Observation :

 

Les Apôtres, en particulier, Pierre, Jean, Paul, ont eu le souci évident de compléter un manque, de combler une méconnaissance. (C’est le cas pour les samaritains et les disciples d’Ephèse). L’objectif sous-entendu semble évident : Il fallait compléter l’enseignement. Unifier la pratique  comprenant l’engagement vis-à-vis du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

 

3eme Observation :

 

Pour Paul le moment de la réception du Saint-Esprit se situe à la naissance de la foi, première étape de la conversion. Sa question aux disciples d’Ephèse est limpide. « Avez-vous  reçu le Saint-Esprit  quand vous avez cru ? » (cf. Actes 19 : 2). Littéralement «  en devenant des ayant foi, ou lorsque, ou quand vous avez eu la foi ».

 

4ème Observation :

 

Les textes ne parlent jamais du baptême du Saint-Esprit (sauf l’exception d’Actes 11 :16) mais de la réception du Saint-Esprit, ce qui est différent.

 

Comment, dès lors, concilier l’ordre de mission donné aux Apôtres par le Christ (cf. Matthieu 28 : 18-20), et les fondements de l’Eglise chrétienne présentés par Paul (cf. Ephésiens 4 : 4-6) avec une pratique de plusieurs baptêmes ?

 

3) le point de vue des historiens du nouveau testament :

 

Il y a unanimité des historiens du Nouveau testament pour dire que les Evangiles et les Actes des Apôtres sont le résultat d’un travail «  de mémoire qui resta  seulement oral de longues années »  aux origines du Christianisme, folio histoire  p. 17 (cf. rédaction de 30 spécialistes).

 

Cette tradition orale est attestée, entre autres, par Justin vers 150 de notre ère. C’est d’ailleurs à cette époque que l’on appellera les écrits : Les Evangiles.

On peut mieux affiner aujourd’hui la datation des Evangiles et du livre des Actes. Leur rédaction sous la conduite de l’Esprit-Saint se situe entre 70 et 95, c'est-à-dire, prés de 50 ans après la mort de Christ.

 

La présence d’une tradition orale ne pose pas de problème à ceux qui ont confiance en la vigilance de l’Esprit de Dieu lors de la rédaction et de la transmission de ces écrits. Il s’est passé exactement la même chose pour la rédaction de l’Ancien Testament. La présence d’une tradition orale est évidente (cf. Genèse 26 : 5). Entre la promulgation solennelle des commandements de Dieu au Sinaï, et leur rédaction, plusieurs siècles s’écouleront. Les écrits apparaissent précisément quand la mémoire humaine devient défaillante... Avec un temps plus court, la même expérience a été vécue par la jeune Eglise chrétienne.

 

Pour revenir à nos écrits, l’explication la plus plausible est la suivante :

 

Le premier souci des Apôtres, des disciples et des communautés a été  de transmettre fidèlement l’enseignement du Christ sur la question du baptême. A savoir un baptême complet au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

 

La priorité dans la prédication des apôtres repose sur la foi qui accueille un salut gratuit en Jésus-Christ. Le baptême est témoignage. Il atteste que cette réalité est acceptée. Le baptême devient signe d’engagement et de responsabilité.

Entre le moment où Jésus envoie en mission, vers le monde entier, ses disciples avec pour mission de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et une pratique unifiée du baptême dont Paul parle à Ephèse (cf. un seul baptême : Ephésiens 4 : 5), il y a eu une longue période de tâtonnement : on pratique le baptême de Jean ; on baptise au nom du Seigneur Jésus ; on ne sait même pas ce qu’est la réception du Saint-Esprit ; on reçoit le Saint-Esprit sans être baptisé ; l’imposition des mains est le plus souvent absente…

Cette phase de transition dans l’unification du message a été rendue nécessaire devant la diversité des cultures (très certainement) de ceux qui ont adhéré à l’Evangile de Christ.

De plus, la diversité des situations confirme la présence d’une tradition orale …, elle a évolué vers une unité de présentation de la doctrine du baptême conforme au dernier message de J.C, lors de l’envoi en mission des Apôtres. (cf. Matthieu 28 : 18-20).

 

Choisir des témoignages pendant ce temps d’évolution de l’enseignement à propos du baptême ou des baptêmes pour justifier d’une façon normative la nécessité d’un deuxième baptême dit du Saint-Esprit est une erreur, c’est trahir la réalité  historique du christianisme du premier siècle.

 

C’est, quelque part un non-respect de la Parole de Dieu. (On retrouve là la tentation humaine séculaire : faire un tri dans le choix des textes pour ne retenir que ce qui nous convient).

 

Il faut bien l’admettre, il y a une tradition orale variable suivant que l’on se trouve à Jérusalem, Corinthe ou Ephèse. C’est un fait difficilement contestable … Dès fois  on impose les mains, mais la plupart du temps l’Esprit Saint descend, il survient, sans que personne ne l’ait demandé. Disons qu’il vient naturellement quand Dieu le juge bon.

 

Si la pratique du baptême du Saint-Esprit n’a pas été systématique, c’est  parce que les apôtres ont compris que cette action puissante de Dieu ne dépendait que de Lui en priorité absolue.

 

Les apôtres n’ont pas connu ce problème (qui est le nôtre que depuis la deuxième moitié du 20ème siècle uniquement) ; cette diversité ne semble pas les avoir beaucoup préoccupés pour la simple raison que le message central du salut gratuit en J.C Sauveur a été puissamment prêché (cf. 1 Corinthiens 3 :11). La seule condition énoncée pour obtenir le salut est la foi en J.C, l’envoyé du Père. Cependant, tout se fait en lien avec l’Esprit-Saint. Son action est présente partout.

 

En revanche après 70, l’enseignement d’un baptême unique est une réalité, même si, de ci de là, il y a  des amalgames avec des pratiques païennes (cf. le baptême pour les morts,  cf.  1 Corinthiens 15 : 29, ce sera le même problème pour cette communauté en rapport avec le don des langues. On voulait imiter les oracles de la pythie de Delphes, grande prêtresse d’Apollon. Très importante dans la mythologie grecque, elle est restée longtemps très influente dans le Péloponnèse, comme à Corinthe. Maintenant il se peut aussi que Dieu ait utilisé ce moyen circonstancié pour faire progresser la communauté).

 

Faire du baptême du Saint-Esprit un baptême spécial (comme ayant plus de valeur que le baptême d’eau) est en désaccord avec le Nouveau Testament. Le considérer comme la preuve par 9 d’une vraie conversion est sujet à caution. Par contre, dire que l’action du Saint-Esprit est indispensable dans la vie du croyant est une vérité amplement attestée.

 

Précisons toutefois que l’action du Saint-Esprit dans la vie de l’ayant foi n’est pas programmable. Certes, on peut manifester le désir d’être rempli de l’Esprit, mais l’Esprit est libre, personne ne peut en disposer à sa guise. Toute méprise sur ce sujet est tragique.

L’Eprit-Saint agit quand et comme il veut (cf.1 Corinthiens 12 : 11). Nous devons être à son service et non l’inverse, toujours ouvert à son action pour découvrir sa volonté à notre égard.

C’est Dieu, non les hommes, qui décuple le témoignage de  ses fidèles, « par des signes, des prodiges, toutes sortes de miracles, distribués selon la volonté du Saint-Esprit »   Hébreux 2 : 4.

 

Si nous avons un doute, écoutons ce qu’en disent les apôtres qui ont écrit des lettres  aux Eglises.

 

L’apôtre Paul lors de sa conversion reçoit le baptême d’eau. Il est rempli du Saint-Esprit à cette occasion. Son enseignement sera conforme à sa conversion. :

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ?... » Rom 6 : 3, version de Genève.

« Et c'est en lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts. »  Colossiens 2 : 11-12, version de Genève.

« Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » Galates 3 : 27-28, version de Genève.

Pour l’apôtre, nous sommes baptisés dans un seul esprit, pour former un seul corps (cf.  1 Corinthiens 12 :13).

Pour l’apôtre, il n’y a qu’un seul baptême (celui que Jésus a enseigné) : « il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. » Ephésiens 4 : 5-7,  version de Genève.

 

Paul imposera les mains :

-  pour ranimer le don de grâce en son jeune disciple Timothée.

- Il mentionnera une autre situation qui invite ce même disciple à ne pas négliger le don spirituel reçu par l’imposition des mains des anciens. Mais à aucun moment il pratique un baptême du Saint-Esprit par imposition des mains

 

L’apôtre Pierre parlera de l’action du Saint-Esprit (cf. 2 Pierre 1 : 21) pour authentifier l’inspiration des prédicateurs de l’évangile, mais jamais ne mentionnera la nécessité d’un baptême du Saint-Esprit.

 

L’ apôtre Jean

 

Quant à l’apôtre Jean, jamais il n’utilisera le mot baptême, ni dans ses lettres pastorales, ni dans son évangile. Pourtant le doyen du collège des apôtres a eu maintes occasions de nous rappeler les choses essentielles dans notre relation à Dieu. Observons encore, avant d’esquisser une conclusion, que l’Apôtre Jean, dernier écrivain du N.T, mentionne, comme seule caractéristique du vrai disciple, la pratique de l’Amour (cf. 2 Jean 1 : 9).

Jamais il ne parlera de la nécessité d’avoir un deuxième baptême !

Pourtant, Pierre et Jean n’avaient-ils pas été envoyés auprès des Samaritains pour prier pour eux afin qu’ils reçoivent l’Esprit-Saint ? Et effectivement, ils le reçurent par l’imposition des mains… Que faut-il donc penser de toutes ces constatations ?

 

Avant d’esquisser une conclusion, permettez quelques remarques :

 

  1. Rappelons que choisir un instantané de l’histoire de l’épopée des premières communautés chrétiennes, suivant sa convenance, pour enseigner ce qui peut correspondre à ses attentes, s’avère pour le moins sujet à caution. On peut en toute bonne conscience, tordre le sens des Ecritures au profit d’un enseignement communautaire. Il convient donc d’entendre humblement le conseil de l’Apôtre Pierre. (cf. 2 Pierre 3 : 15-16).
  2.  Attention à l’autre tentation, toute aussi humaine, de vouloir s’emparer d’une autorité qui n’appartient qu’à Dieu. Disons-le avec empathie et affection chrétienne.  
  3.  Le Saint-Esprit a toujours été accordé à des fidèles manifestant un esprit d’humilité et de service ayant à cœur de partager ce qu’ils avaient reçu de Dieu.
  4. Pierre déclare que le Saint-Esprit est donné à ceux qui obéissent au Père et au Fils (cf. Actes 5 : 32). En bref ! A ceux donc qui entrent dans un état d’esprit : celui de faire la volonté de Dieu.

 

4)   Synthèse  et conclusion

 

Tout au long de cet exposé, nous avons cherché à mettre en évidence des faits bibliques et historiques. La réalité historique du livre des Actes des apôtres nous permet de comprendre ce qui s’est réellement passé. Entre l’envoi en mission des disciples par le Christ (cf. Matthieu 28 : 20), et l’unification du message sur le baptême, il y a eu une période d’expériences diverses. Pour preuve, certains disciples ne savaient même pas que le Saint-Esprit existait. Le questionnement de Paul est éloquent à ce sujet (cf. Actes 19 : 21). Malgré l’enseignement du Seigneur transmis aux apôtres, beaucoup ne connaissaient que le baptême de Jean.

Devant ce constat, certainement lié aux moyens de communication de l’époque, Les apôtres ont eu à cœur de compléter le plus souvent le baptême d’eau, non pour enseigner un nouveau baptême, mais pour accorder sa pratique à l’enseignement du Christ : un seul baptême complet au nom (τὸ ὄνομα = le mot grec est au singulier) du Père, du Fils et du Saint-Esprit. (On est baptisé dans l’unité de la divinité, sinon nous aurions le mot : nom, au pluriel.)

 

Pour résumer, disons que nous devrions prendre en grande considération le point de vue de l’Apôtre Paul, le premier écrivain biblique. Son conseil est transparent :

« par le lien de la paix, efforcez-vous de conserver l’unité de  l’Esprit ».  

Comment ?

Il décrit les 7 vérités fondamentales du christianisme :

Il y a  un seul corps, un seul Esprit, une seule espérance, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. (cf. Ephésiens 4 : 1-6).

Si nous voulons participer à l’unité de l’Esprit, dans la paix, c'est-à-dire, loin des polémiques, alors il nous faut accepter la réalité d’un seul baptême.

 

Paul, qui n’a pas connu les écrits des évangiles disent les historiens, aurait eu du plaisir à lire Matthieu 28 : 20. Il aurait aimé lire aussi Jean, le dernier écrivain biblique. Ce dernier, malgré tout le recul de l’histoire de la naissance du christianisme, ne dit rien sur la nécessité d’avoir un deuxième baptême par le Saint-Esprit. Par contre, faisant écho aux écrits de Paul (cf. 1 Corinthiens 13), il définira la seule caractéristique du véritable disciple de J.C : La pratique de l’Amour. (cf. Jean 13 : 35).

 

Et s’il ne fallait retenir qu’un seul argument déterminant, ou si nous avions un doute, ayons le sage réflexe de nous calquer sur l’exemple du Christ notre Seigneur et Sauveur.  A aucun moment, Il nous a indiqué la nécessité d’un baptême du Saint-Esprit comme suivant et confirmant la conversion. L’expression même, baptême du Saint-Esprit, n’apparaît jamais durant tout son ministère. Or, Jésus nous a enseigné tout ce qui était nécessaire à notre salut, sans rien nous cacher. (En fait, bibliquement parlant, nous sommes ses amis, si nous faisons ce qu’il nous commande)

 

Oui ! Mettons-nous à l’écoute des paroles du sauveur pour vivre le bonheur d’une relation fidèle et consacrée. Assurément l’enseignement incontournable présenté par Jésus est l’Amour. (cf. Jean 13 : 35 ; 15 : 9-11) .Le premier et le dernier écrivain biblique font écho à cet hymne de l’Amour vécu jusque sur une croix. (cf. 1 Corinthiens 13 ; 1 Jean 2 : 1-6 ; 1 Jean 3 : 18,23 ; 4 : 11 ;1 Jean 5 : 1-4 ; 2 Jean 1 : 5c-6).

 

Alors, allons à l’essentiel : Comme l’apôtre Paul disons «  au point ou nous sommes arrivés,  marchons d’un même pas …, mais « si vous vous comportez autrement (version la T.O.B.) si vous avez un autre avis (version Segond) si vous avez une autre opinion (version français courant), DIEU vous éclairera (ou plus littéralement  vous le révélera)  »  Philippiens 3 : 15-16.

                                                                                            

                                                                          Jacques  Eychenne 

 

PS : Sauf erreur, l’imposition des mains a bien été pratiquée par les apôtres, mais jamais nous ne trouvons réunis les trois mots : imposition des mains, baptême et Saint-Esprit. Il y a bien le Saint-Esprit donné par imposition des mains, mais sans baptême (cf. Actes 8 : 18) et le baptême du Saint-Esprit (Actes 1 : 5), mais sans imposition des mains.

 

 

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