La fraternité encore et toujours

 

 

 

         La fraternité

  Encore et toujours

      Galates 6

 

Introduction :

 

Après avoir opposé la marche selon la chair à la marche selon l’esprit, l’apôtre Paul définit ces deux orientations fondamentales. D’un côté, il fait référence aux œuvres naturelles de l’être humain livré à lui-même, de l’autre, il s’applique à préciser le contenu de ce fruit de l’esprit qui vient de Dieu.  Les œuvres humaines sont définies comme étant plurielles. Elles mettent l’accent sur « le moi ».  Le fruit de l’esprit est défini singulier, mais il demeure pluriel dans sa relation à  autrui. Les œuvres humaines sont centripètes, le fruit de l’esprit est centrifuge. Partant de là, Paul appelle les Galates à plus de cohérence. Si vous avez le désir de vivre selon l’esprit, alors marchez aussi selon l’esprit, au lieu de vous quereller et de vous jalouser. En d’autres termes, soyez concrets dans votre pratique de vie chrétienne. Après l’admonestation, Paul va utiliser le langage fraternel. Son objectif est de rendre les Galates sensibles à ses recommandations.

Ainsi aborde-t-il la dernière partie de sa lettre…

 

Développement :

 

« Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. Si quelqu'un pense être quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il s'abuse lui-même. Que chacun examine ses propres œuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à autrui; car chacun portera son propre fardeau. » Galates 6 : 1-5

Ce dernier chapitre de la lettre de l’apôtre est introduit par le mot frères (Ἀδελφοί).  L’approche de Paul, dans la résolution du problème qui l’oppose aux Galates, ne veut en aucun cas briser le lien de la fraternité, fruit de l’amour. Même si un moment Paul a estimé que les Galates pouvaient le considérer comme un ennemi (cf. Galates 4 : 16), parce qu’il avait l’audace d’un parler-vrai, il persiste à leur témoigner son affection. Cette démarche inspirée par l’exemple du Christ est conforme au fruit de l’esprit. Elle devrait être notre référence dans notre gestion de tous les conflits interpersonnels. Salomon disait «  mieux vaut une réprimande ouverte qu’une amitié cachée » Proverbes 27 : 5 . Il est important de conserver cette liberté de prononcer des paroles fortes, tout en maintenant le lien de la fraternité. La cohérence de l’apôtre est un modèle du genre. Si dans certaines circonstances la désapprobation forte est un devoir, le respect et la fraternité devraient être l’apanage de ceux qui marchent selon l’esprit de Dieu, portant en eux les caractéristiques du fruit de l’esprit (dont l’esprit de douceur fait partie). Dans certains cas, la contestation, voire même la contradiction, doit être portée sans concessions, mais jamais au détriment du lien précieux de la fraternité. Il va de soi que l’être naturel est plus prompt à l’adage « œil pour œil, dent pour dent », toutefois, seule l’action de Dieu peut surpasser nos atavismes et produire en nous le fruit excellent de l’esprit.

Puis, l’apôtre reprend la formule du Christ  « Prenez garde à vous-mêmes » Luc 21 : 34 ou encore « Prends garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres » Luc 11 : 35. L’apôtre utilise le même verbe (prends garde =σκοπέω = dans son sens premier, c’est regarder de haut, observer à partir d’un sommet. Par extension avoir égard à, veiller à, prendre soin de… Avec la forme réfléchie= s’examiner soi-même, prendre garde à soi) Paul va développer sa pensée, deux phrases plus loin.

 

Mais avant, il veut rappeler que la fraternité a pour corollaire la solidarité. Dans la communauté chrétienne cette solidarité enseigne que nous sommes dépendants les uns des autres.

 

Paul illustrera cette singularité en employant l’image du corps. Chaque membre a sa place et son utilité, tout en étant au service de l’être total (cf. 1 Corinthiens 12 :12-27). Ce besoin prégnant de l’apôtre de revisiter les liens qui unissent la communauté des frères et sœurs met en évidence une nécessaire solidarité.  Le langage de l’amour est signe de partage des fardeaux d’autrui (fardeaux = βάρος  =  lourdeur, accablement, poids, difficulté).

Puis, dans un balancement propre à l’auteur, Paul revient sur la perception que nous avons de nous-mêmes. Il met en garde les Galates contre le danger récurrent de la nature humaine à faire illusion, c'est-à-dire à donner de soi une appréciation flatteuse. Se croire un personnage important, c’est s’abuser soi-même. L’apôtre doit avoir à l’esprit ces judaïsants de Jérusalem, imbus de leur certitude, amateurs de vaine gloire, qui viennent pontifier en Galatie. Il retoque leur prétention en s’adressant aux Galates

« Que chacun examine sa propre conduite et alors il trouvera en soi seul et non dans les autres l'occasion de se glorifier »  Galates 6 : 4, version de Jérusalem. Paul nous renvoie à ce qu’il a dit précédemment. Le fait de marcher selon l’esprit n’est que l’œuvre de Dieu dans le cœur du croyant. Que ce dernier puisse se réjouir d’être visité par Dieu, quoi de plus normal. Mais cela ne l’autorise en aucun cas à faire des comparaisons et à se croire supérieur aux autres. « C’est sa propre charge que chacun portera. » (Idem, version TOB).

 

Cela peut paraître en contradiction avec la notion de solidarité, sauf si l’on considère que l’apôtre fait ici référence à une notion de justification devant Dieu. En effet, celui ou celle qui place en Jésus-Christ toute sa confiance est justifié par sa foi en Christ. Cette justification ne dépend pas des œuvres, ni même de l’opinion des autres. D’autre part, le bon sens indique qu’avant de prendre soin d’autrui, il faut d’abord bien prendre soin de soi. Ce n’est que, lorsque nous sommes bien en phase avec nous-mêmes, et avec Dieu, que la solidarité dans la fraternité a du sens.

«Que celui qui est enseigné dans la parole fasse participer à tous les biens temporels celui qui enseigne. » Galates 6 : 6, version Darby (La traduction de ce verset est très discutée). Pour être simple, disons que le texte grec établit un lien étroit entre celui qui enseigne (ὁ κατηχούμενος = le catéchète) et celui qui est enseigné (τῷ κατηχοῦντι = le catéchumène).Ce lien définit une participation (κοινωνέω = participer ou faire participer). Une forme de don en retour. Elle repose soit sur des biens matériels (cf. Paul utilise le même verbe dans ce sens dans Romains 12 : 13 et il est clair quand il s’adresse aux chrétiens de Philippe  Philippiens 4 : 16. Toutefois, cette interprétation pourrait être en contradiction avec l’affirmation de l’apôtre énoncée à l’église de Thessalonique, 1 Thessaloniciens 2 : 9), soit elle repose sur une compréhension spirituelle en facilitant la prédication de la bonne nouvelle. Il faudrait entendre « Que le disciple fasse part de toute sorte de biens (spirituels, c’est moi qui rajoute le qualificatif) à celui qui lui enseigne la parole » version de Jérusalem. Comme en grec, au neutre pluriel, la transposition courante concerne des biens en nature, c’est la première interprétation qui est certainement à privilégier.   

 

« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi»  Galates 6 : 7-10

 

Ne vous trompez pas = πλανάω  = 1) égarer, amener à s'égarer, conduire hors du droit chemin 1a) s'égarer, errer 2) métaph. 2a) conduire hors de la vérité, mener dans l'erreur, tromper 2b) être conduit dans l'erreur 2c) être amené hors du chemin de la vertu, s'égarer, pécher 2d) se séparer ou s'éloigner de la vérité.

 On ne se moque pas de Dieu = μυκτηρίζω  =  1) "tourner le nez" ou ricaner 2) se moquer de, tourner en dérision.

 

Donc, se tromper sur soi, c’est avoir été contaminé par la séduction (cf. Matthieu 24 : 4). C’est laisser pénétrer en soi ce qui vient de l’extérieur, sans l’avoir éprouvé. C’est avoir renoncé à assumer ses propres choix, c’est penser par procuration. Cette séduction mène à l’égarement et au rejet de Dieu. La moquerie n’est qu’une conséquence, c’est-à-dire, une sorte de posture pour se convaincre soi-même du bien-fondé de notre analyse.

Pour les Galates la séduction a consisté à accomplir les désirs de la chair (cf. Galates 5 : 16) en donnant quitus aux affirmations des judaïsants.

 

Paul avertit : ce que l’homme sème, il le récoltera. L’opposition entre la chair et l’esprit montre qu’il y a deux types de semence. Celle qui naît de la chair et celle qui procède de l’esprit. L’une mène à la corruption, l’autre à la vie éternelle. (La corruption = φθορά =   1) corruption, destruction, action de périr 1a) ce qui est sujet à la corruption, qui est périssable 1b) dans le sens chrétien, la misère éternelle 2) dans le NT, dans un sens moral: corruption c.à.d. décadence morale).

Paul affirme que la seule voie valorisante et sécurisée se conjugue avec la pratique du bien. Rien d’étonnant à cela si le premier concentré du fruit de l’esprit est l’amour.

L’invitation à ne point se relâcher (Ἐκκακέω ἐγκακέω = se décourager,  perdre courage Luc 18 :1,2 ; 2corinthiens 4 : 1, 16) nous met en rapport avec le cœur du combat spirituel. En effet, s’il est aisé de pratiquer ponctuellement le bien, il est difficile de demeurer dans la dynamique de cette disposition d’esprit, même envers les frères en la foi.  

Pour toutes sortes de bonnes raisons, nous sommes souvent découragés. Paul insiste pour que la lassitude n’érode pas notre capital spirituel. Il est fondé sur la foi dans la fraternité.

 

Pour encourager les Galates, Paul fait référence au temps de la moisson. Toute une année passée dans l’attente de la récolte… Pour le cultivateur, tout son labeur converge vers cet instant. Spirituellement, il en est de même. La pratique du bien, outre le fait qu’il nous enrichit, nous place dans une trajectoire d’espérance. Pour renforcer cette idée Paul emploie le mot grec = καιρός = lié à la notion du temps. Dans ce premier contexte, il faut le comprendre dans son sens eschatologique. Il s’agit du temps ultime, final (cf. Luc 21 : 8 ; Marc 11 : 13), du temps de la moisson, du temps fixé par Dieu pour mettre un terme à l’histoire humaine, afin de mettre en place son royaume. « Si vous ne vous relâchez pas, vous récolterez au moment fixé. » autre traduction du verset 9 qui vient compléter le 7.

Puis, l’apôtre raisonne les Galates. Dans cette attente, saisissez le temps présent. Le mot grec καιρός est réemployé par Paul. Il revient à  son sens premier= le temps présent, le moment opportun, le temps convenable, l’occasion (cf. Luc 4 : 13 ; Jean 5 : 4 ; Matthieu 24 : 45 ; Marc 12 : 2…)

En d’autres termes, Paul invite les Galates à saisir toutes les occasions pour vivre les principes du christianisme avec ceux qui habitent la même maison de la foi (τοὺς οἰκείους τῆς πίστεως. Le sens étroit = ceux qui vivent sous le même toit  Ephésiens 2 : 19 ; le sens large= ceux qui font partie de la communauté chrétienne.)

 

Rappelons ici que la vocation première de toute communauté chrétienne est de pratiquer le bien, c'est-à-dire, de se positionner dans la marche conduite par l’esprit de Dieu. La foi est adhérence à l’enseignement du Christ. Après avoir ainsi tenté de repositionner les Galates dans leur marche, l’apôtre aborde maintenant la conclusion de sa lettre.

« Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main » Galates 6 : 11

 

Pour donner encore plus de poids à sa démonstration, Paul atteste qu’il est bien à l’origine de cette lettre. Le fait de le dire, c’est sa signature. Il l’écrit en gros caractères, soit pour souligner l’importance de ce qu’il veut dire (c’était courant à cette époque), soit à cause de son infirmité. Les Galates doivent être convaincus de l’authenticité de sa lettre.

« Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n'être pas persécutés pour la croix de Christ. Car les circoncis eux-mêmes n'observent point la loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, pour se glorifier dans votre chair. »  Galates 6 : 12-13 

 

Paul ouvre une parenthèse pour revenir sur le point important du débat. L’apôtre Paul parle en homme d’expérience. Il sait ce que recouvre le fait d’être persécuté pour la croix de Christ. Alors, fort de son témoignage, il dénonce ceux qui préfèrent plaire plutôt que de souffrir pour la vérité. (Εὐπροσωπέω = se faire bien voir, faire bonne figure). Les judaïsants qui arrivaient à convaincre les Gentils étaient bien vus du staff des dignitaires de Jérusalem. Ils suivaient le courant majoritaire et en tiraient une certaine satisfaction vaniteuse. Paul s’indigne et s’oppose à la pulsion consumériste spirituellement en vogue. Aujourd’hui, les temps ont changé, mais les similitudes demeurent. Il est aisé d’être un chrétien très ouvert faisant chorus avec la foule, plutôt que de témoigner humblement de l’importance de la marche de l’esprit. Les Galates voulaient bien être chrétiens, mais sans se mettre en danger. De nos jours les chrétiens en général ne veulent plus courir de risques, ils craignent d’être les croyants éconduits de la république. Saisissons cette occasion pour éveiller les consciences afin que personne ne prenne congé de sa foi.

Rappelons-nous que l’objectif non avoué de ces judaïsants était de déformer ou même de renverser« l’Evangile de Christ » Galates 1 : 7. Alors que l’actualité du moment laisse énoncer des propositions tendant à remplacer les églises non occupées par des mosquées, sachons être fermes dans nos valeurs chrétiennes sans provocation, avec une foi chevillée au corps. 

 

Les judaïsants voulaient imposer aux Galates un aspect désuet de la loi, alors qu’ils étaient incapables d’observer le vrai sens de cette loi de Moïse. Nous constatons que les temps n’ont pas changé. Très souvent ceux qui veulent donner des leçons aux chrétiens sont  eux-mêmes incapables de vivre ce qu’ils dénoncent. Restons zen !

Alors, à l’instar de Paul, « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde !

Car ce n’est rien que d'être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c'est d'être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l'Israël de Dieu ! » Galates 6 : 14-16

« En ce qui me concerne, jamais je ne tirerai  fierté d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. » Galates 6 : 14 version vie nouvelle.

 

Si Paul agit avec fermeté, ses sentiments ne peuvent à aucun moment être suspectés. Sa devise : « ne jamais se glorifier, sinon de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ ». Face à ces judaïsants qui bombent le torse et veulent pervertir les Galates, l’apôtre reste dans la posture du serviteur. La suite de la phrase semble contredire cette vérité, sauf si l’on comprend la pensée de l’apôtre. Il s’identifie au sacrifice de son Sauveur. Sur la croix les péchés du monde ont été portés (cf. Jean 1 : 29) et Paul se compte dans ce monde, de même qu’à son tour il est persécuté (donc crucifié) pour le monde (dont les Galates sont le symbole).

Puis l’apôtre revient sur le cœur de son sujet. Circoncision ou pas, aucune forme de rite, aucune œuvre salvatrice, aucune pratique à valeur de mérite, rien de tout cela ne peut accorder ou priver l’homme de son salut. La seule voie conseillée est d’être conduit par l’esprit de Dieu qui seul transforme les êtres en de nouvelles créatures (cf. 2 Corinthiens 5 : 17). C’est ce chemin qui mène à la paix et à la compassion envers son prochain.

Ce chemin est la référence : (La règle=κανών, όνος,= tige de roseau servant de mesure, fig. c’est le type, le modèle, le principe. En musique, c’est l’image du diapason. Suivre la règle pour Paul, c’est se mettre au diapason de ceux qui marchent selon l’esprit et qui ont expérimenté la nouvelle naissance cf. Jean 1 : 12-13 ; 3 : 7).

 

Paul avait, au début de sa lettre, cherché à interpeller ceux qui ne marchaient pas droit selon la vérité de l’évangile (cf. Galates 2 : 14). Là, il conclut par le rappel à la règle. Cette règle, cette référence, c’est l’évangile (bonne nouvelle) qui engendre de nouvelles créatures. C’est l’œuvre exclusive de la grâce de Dieu.

Il est là le nouvel Israël de Dieu. Ils sont là les nouveaux héritiers d’Abraham, les vrais enfants de la promesse.

« Que personne désormais ne me fasse de la peine, car je porte sur mon corps les marques de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit ! Amen ! »  Galates 6 : 17-18  

Paul veut mettre fin au débat par une note personnelle. En d’autres termes, il dit aux Galates : « arrêtez de me causer des tourments, cessez de me susciter des ennuis, ne me provoquez plus de difficultés, ne continuez pas à me troubler ». Il termine sa lettre par une prière en leur faveur, les assurant qu’ils demeurent, envers et contre tout, des frères à qui la grâce du Seigneur est donnée. L’amen ! qui ponctue sa lettre, traduit son langage de vérité.

 

Conclusion :

 

Cette lettre est un hymne à la liberté et à l’amour fraternel et solidaire. Elle s’inscrit dans une période où l’évangile a progressé avec douleur dans des territoires dits païens. La difficulté a été complexifiée par les judaïsants venus de Jérusalem. Ils viennent avec des intentions malsaines espionner et corriger l’enseignement de Paul. Face à ce défi redoutable, l’apôtre confirme sa prédication inspirée, par un témoignage haut en couleur.

Mu par l’esprit de Dieu, Paul, a su allier le rappel à un évangile clair et sans concessions, à une approche fraternelle et compassionnelle envers ces Galates. L’aspect le plus innovant est son recentrage sur le fondement de l’évangile. Etre circoncis ou pas n’a aucune importance, ce qui importe, c’est d’être une nouvelle créature. La clarté de son propos piétine toute tentative de justification par les œuvres. La grâce dont il parle, en introduction et en conclusion, résume toute l’action de Dieu pour l’homme. C’est elle qui fait germer et mûrir en l’homme le fruit de l’esprit dont, le premier signe est l’amour. Paul porte en son corps les marques de son combat. Pourchassé et persécuté, il considère comme un honneur de souffrir uniquement « pour la croix du Christ » Galates 6 : 12

C’est cet exemple que nous devons suivre, c’est cette vérité qu’il nous faut propager sans nous lasser, envers et contre tout. Paul a établi une nette démarcation entre un enseignement à combattre et des humains à aimer. Que cet état d’esprit nous anime…

 

                                                                                        Jacques Eychenne

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