L'amour des ennemis

AIMEZ VOS ENNEMIS

 

MATTHIEU 5 : 43 - 48

 

 

 

 

 

 

Le passage source de cette réflexion ce retrouve dans l’évangile de Matthieu et de Luc. C’est une partie de ce qui est appelé le « sermon sur la montagne ». C’est le début du ministère de Jésus. Il vient de rencontrer ses disciples et sa renommée commence à grandir.

Pour ma part, c’est dans le métro que j’ai lu ces versets pour la première fois. Je commençais la lecture d’un livre qu’on m’avait conseillé. Je me souviens du courant de vie qui est passé dans mon être, de la joie que j’ai éprouvé, et du sourire qui a du se former sur mon visage. Plus tard j’ai commencé à lire la Bible et quelques livres qui parlent de Dieu ou des évangiles.

Aujourd’hui, Je peux témoigner que le message de ce sermon m’est venu en aide à maintes reprises. Pour aller directement à la conclusion, je dirai que l’amour prodigué à ses ennemis est le moyen planifié par notre Père pour faire chuter Satan.

Le sermon est adressé à des foules qui le rejoignent de plusieurs endroits de la région. Quand Jésus vit tout ce peuple, il gravit la montagne. Là il s’assit et ses disciples s’approchèrent de lui   Mat 5 v1.

Ce sermon commence par les béatitudes (Matthieu 5.3-10).

La lecture de ces béatitudes en introduction est un moyen d’appréhender le très déroutant « Aimez vos ennemis ». D’emblée ce discours choque, ébranle nos représentations. Mais il nous donne un plan pour reconstruire notre être profond. Ces béatitudes nous apportent une vérité sur qui nous sommes et sur le moyen de posséder une joie intérieure incapable d’être affectée par les circonstances qui l’entourent.

                          

Ensembles lisons les Béatitudes

(Traduction proposée par André Chouraqui)

"En marche, les humiliés du souffle! Oui, le royaume des ciels est à eux!
En marche, les endeuillés! Oui, ils seront réconfortés!
En marche les humbles! Oui, ils hériteront la terre!
En marche, les affamés et les assoiffés de justice! Oui, ils seront rassasiés!
En marche, les matriciels! Oui, ils seront matriciés!
En marche, les coeurs purs! Oui, ils verront Elohîm!
En marche, les faiseurs de paix! Oui, ils seront criés fils d'Elohîm!
En marche, les persécutés à cause de la justice! Oui, le royaume des ciels est à eux!
En marche, quand ils vous outragent et vous persécutent en mentant, vous accusent de tout crime à cause de moi.
Jubilez, exultez! votre salaire est grand aux ciels! Oui, ainsi ont-ils persécuté les inspirés, ceux d'avant vous

 

 

Jésus nous dit qu’il n’est pas venu pour abolir la loi, mais pour l’accomplir. Dans l’évangile de Matthieu, par six fois il nous dit. Vous avez entendu… Mais moi je vous dis…

Lecture de Mathieu v 43 48

 

                                           Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait."                      

                                                       ∞

 

Jésus dit qu’il est venu pour accomplir la loi.

Vous avez entendu tu aimeras ton prochain et tu ne feras pas de cadeau à ton ennemi (dans la deutéronome) Moi je vous dis… Priez pour ceux qui vous persécutent V44.

Commencez par prier. En effet que faire d’autre. Se plaindre, subir dans la douleur, élaborer des plans pour écraser ceux ou celui qui nous persécutent, imaginer une vie ou le persécuteur ne serai pas là. Les mauvais chemins sont légions. Le chemin étroit de l’amour nous invite à prier pour celui qui nous persécute. Parce qu’en effet, il est à plaindre. Quelle douleur ou aveuglement doit le(s) tenailler pour qu’ils cherchent à nous faire du mal ? Dans quel état moral doivent-ils se trouver ?

Dans ce cas, qui d’autre que Dieu peut aller les aider afin de les soulager ? Et puis… par un chemin d’amour de conséquence, en soulageant nos ennemis, Dieu nous soulagera de leurs persécutions. Aimer (prendre soin) de son ennemi est un choix de bon sens.

Verset suivant : C’est ainsi que vous serez les fils de votre Père des Cieux qui fait briller le soleil sur les méchants comme sur les bons et fait pleuvoir sur les gens honnêtes comme sur les malhonnêtes v 45. En agissant ainsi nous serons les fils de notre Père des Cieux. Après l’incitation à la prière, un exemple à suivre : Notre Père. Là encore cette image d’une grâce dispensée de la même façon aux méchants comme au bon est aux antipodes de ce que nous pratiquons avec bienveillance.

Imaginons un maitre dans une classe. Il y a toujours un élèves reconnu comme le cancre, le bagarreur, celui qui copie, celui qui gêne, celui qui se fout de savoir ce que le maitre raconte.

Il est alors possible que ce type d’enfant finisse au dernier rang, ou dans le bureau du directeur, ou avec des lignes à écrire pendant que les autres apprennent leurs leçons. Le jour d’une sortie qui récompense la fin de l’année, il est possible qu’on lui dise : Vu ton attitude et ton désintérêt pour la classe, il ne serait pas normal que tu profite de ce temps au même titre que les autres.

Moi-même étant dans un métier de l’éducation, il me semble évident que la question de la sanction est omniprésente. La sanction est structurante et permet à l’enfant de se construire dans sa relation aux autres.

Pourtant notre Père fait briller le soleil indifféremment pour chacun. Cette constatation révèle l’image d’un maitre qui donne ses grâces sans distinction. Sans essayer d’élever chacun en fonction de ses actes.

Débat : Sommes- nous capables d’aimer sans distinctions ? Acceptons-nous un monde sans sanction ? Voulons- nous marcher sur ce chemin ?

Jésus poursuit en signalant qu’un monde dans lequel le traitement amical de l’autre serait lié à la réciprocité est à la portée des païens. Jésus nous oriente vers un chemin différent.

Donc vous serez parfaits comme le Père du ciel est parfait.

Après lecture et tentative d’approfondissement de ce passage, je voudrais revenir sur cet amour de l’ennemi qui serait le moyen de faire chuter Satan.

Dans ce discours d’introduction Jésus nous dit que sans cette capacité a prendre soin de nos ennemis, nous ne sommes plus sur le chemin. Les béatitudes et le sermon dans son ensemble ont posé les balises du chemin. Il conclut ce sermon par la parabole de la maison construite sur le roc.

On pourrait penser que ce discours est une fin en soi. Nous avons tous ce qu’il faut pour être parfait comme le Père du ciel.

Sauf que… Jésus va montrer l’exemple. Notre Père sait que nous en avons besoin. Jésus va finir sa vie d’homme sur la croix... Pourtant, le messie devait anéantir l’ennemi…

Et bien il l’a fait. Face à la haine de l’ennemi, face à la persécution et à la violence, il a pardonné et Prié notre Père pour ces violents inconscients de leurs actes. La violence a été aspirée par l’amour. La violence qui cherche à supprimer l’autre, n’a pas été contrée par une violence qui supprime le méchant, le punit ou le sanctionne. Cette violence est tombée. Il a supprimé l’ennemi et il n’est resté que l’amour.

Cet amour toujours présent, pour qui veut bien l’accepter et le partager avec son prochain (y compris ses ennemis).

Cette démonstration, permet d’entrevoir l’amour de l’ennemi comme le seul moyen de faire chuter l’ennemi. Ce n’est pas une démarche visant à être parfait, juste et se faire bien voir de notre Père. C’est une démarche pratique qui permet d’accéder au royaume des Cieux.

Actualité

 Liste des 5 dernières réflexions spirituelles

(cliquez sur celle de votre choix).

   

 

 

 

. L'écriture du Seigneur Jésus

. La question du pardon

. Enquête sur le premier    meurtre

. Espérer au-delà    l'espérance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Version imprimable | Plan du site
© Jacques Eychenne