Dieu parle encore aujourd'hui...

 

 

Dieu parle encore

       Aujourd’hui

 

 

  

 

 

Introduction :


Dieu parle encore aujourd’hui, mais peut-on entendre sa Parole ? Il en est de l’audition, comme de l’acuité visuelle. On peut entendre très perceptiblement la voix de Dieu, tout comme on peut voir les splendeurs de sa création. Si nous partons du présupposé que Dieu est à l’ origine de la création de l’univers, et donc de la race humaine, il n’est plus insensé de dire que Dieu, tel un bon Père, a voulu communiquer avec ses enfants. Contrairement à la pensée populaire transmise par de référents philosophes, Dieu peut aussi s’appréhender par la raison et l’intelligence. D’ailleurs, parmi les chercheurs et savants, il y a autant de croyants que d’incroyants. Le fait certain est que chacun demeure libre d’entendre et de voir. C’est cela qui fait la différence. Cette faculté du libre-arbitre est un cadeau. Il permet à chacun de se déterminer, en conscience, sur tous les sujets importants, et la question de Dieu en fait partie.


Développement :


Partons de l’hypothèse que Dieu continue de parler encore aujourd’hui. La citation suivante, que nous trouvons dans l’ouvrage de Claude et Karin Boucherot, nous ouvre à une perception très personnelle : « Je me suis rendu compte que j’avais de moins en moins de chose à dire, jusqu’au moment où, finalement, je me suis tu. Dans le silence, j’ai découvert la voix de Dieu. » Søren Kierkegaard (1) Cette expérience, si elle eût été isolée, aurait soutenu le sourire du sceptique. Mais, il se trouve qu’elle a été largement confirmée par des millions d’expériences similaires. Cela dit, et sans vouloir renvoyer dos à dos croyants et incroyants, redisons simplement qu’il est possible d’entendre la voix de Dieu, car Dieu parle encore aujourd’hui.

L’écueil dans la démarche provient du fait que l’on a besoin de certitude pour entendre et voir. Pourtant, dans le domaine de la recherche fondamentale, on est bien obligé de partir d’hypothèses. Et puis, s’il y avait une preuve irréfutable de l’existence de Dieu, où serait notre liberté ? Et ce besoin de certitude pour croire, s’il s’imposait sous une forme ou une autre, où serait la foi ? En fait, peut-on espérer une rencontre avec une personne, si l’on pense qu’elle n’existe pas ?

Les spécialistes de la communication confirment que l’on peut voir sans entendre, entendre sans écouter, et écouter sans comprendre. De même, on peut être en face de quelqu’un sans le voir. Dire que l’on n’a jamais vu Dieu, ne peut pas conforter l’incrédule dans sa démarche. Pourquoi ? Parce que la Bible le dit aussi : « Personne n’a jamais vu Dieu » Jean 1 :18

De plus, Dieu lui-même confirme cette impossibilité. N’a-t-il pas dit à Moïse : «  L’homme ne peut me voir et vivre » Exode 33 :20 Conclure donc, que parce que personne n’a jamais vu Dieu, Il n’existe pas, est une démarche contraire à l’approche scientifique.


Personne n’a jamais vu des exoplanètes (ou planètes extrasolaires, c'est-à-dire situées en dehors de notre système solaire) et pourtant les astronomes affirment qu’elles existent On en découvre presque tous les jours. La Nasa énonce le chiffre de 715 nouvelles exoplanètes découvertes. (Jusqu’en 1995, nous ne connaissions que les huit planètes de notre système solaire. Pluton étant sorti de cette classification. Mais aujourd’hui on détecte indirectement ces nouvelles exoplanètes en observant leur étoile. Leur détection est calculée par la méthode des vitesses radiales ou par la méthode des transits. Cf. recherche sur internet : https://www.google.fr/ #q=exoplan%C3%A8tes)

Pourtant, concernant ces théories dites scientifiques, Thérèse Encrenaz, planétologue au LESIA, parle de différents scénarios, et elle conclue en disant : « C’est une question largement ouverte ». (Cf. idem, recherche internet)


Pour nous chrétiens, il en est de même : la question de l’existence de Dieu est largement ouverte. De même que l’on ne peut voir les exoplanètes, mais que l’on peut les détecter, de même si nous ne pouvons voir Dieu, nous pouvons cependant détecter sa présence et entendre sa parole. Et puis, nous aussi quelque part, nous gravitons autour de lui. Son attractivité nous attire. Il suffit d’appliquer la théorie de la mise à l’épreuve pour s’en convaincre personnellement. « Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » Jérémie 29 : 13

La célèbre déclaration de Robespierre, le 21 novembre 1793, « si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer » rappelle que tout homme a le choix entre Dieu, ou le monde sorti du néant par hasard. Cependant, nous observons clairement que l’homme ressent instinctivement le besoin de Dieu, tout comme il éprouve le besoin d’aimer. De plus, comment expliquer ce besoin irrépressible des civilisations les plus reculées, de se tourner vers une transcendance. Pour matérialiser ce besoin, les uns vont adorer le soleil (culte de Mithra chez les grecs et les romains, Aton en Egypte), d’autres la lune (culte de la lune en Arabie) d’autres un animal (comme en Egypte ancienne), d’autres un arbre (comme en Afrique) ou des objets (Un pieu en bois chez les cananéens) etc.

Ce pourrait-il que cette perception métaphysique quasi universelle se fourvoie, dans sa nécessité d’adorer ? Serait-il possible que cette conscience collective traduise une réalité ?

 

Quelle explication présente la Bible ?


L’apôtre Paul répond à cette question en disant : « Dieu… a mis dans nos cœurs les arrhes de L’Esprit » 2 Corinthiens 1 : 22 et ailleurs : « Celui qui nous a formés pour cette destinée, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit » 2 corinthiens 5 : 5 (version de l’abbé Crampon) Cette affirmation explique la perception humaine, plus ou moins confuse, de l’existence de Dieu. Maurice Barrès, écrivain et homme politique, mort en 1923, exprimait avec justesse : « Il y a une part dans l’âme, et la plus profonde, que le rationalisme ne rassasie pas et qu’il ne peut même pas atteindre. » (Cf. Charles Gerber, les sentiers de la foi, éd. Signes des temps, 1967, p.35)

Dans sa transcription de la Bible, Alfred Kuen, définit le sens du texte de la lettre que l’apôtre Paul a adressée aux chrétiens de Rome. Elle nous fournit des éléments de réflexion :

« En effet, nul n’est dépourvu de la notion du vrai Dieu. Tous les hommes ont une connaissance innée de lui, lui-même l’ayant placée avec netteté dans leur cœur. Depuis la création, les œuvres de Dieu parlent à la pensée et à la conscience des hommes de ses perfections invisibles : quiconque sait regarder, peut y discerner clairement sa divinité et sa puissance. Aussi, depuis les temps anciens, les hommes qui ont sous les yeux la terre et le ciel et tout ce que Dieu a créé, ont connu son existence et son pouvoir éternel. Ils n’ont donc aucune excuse de dire qu’ils ne savent pas s’il y a un Dieu. Ils ont eu conscience de Dieu, ils ont su qu’il existait, mais ils ont refusé de l’adorer- lui, seul digne d’adoration- ou même de le remercier pour ses dons. Alors, ils se sont perdus dans des raisonnements futiles ; à force de sonder le néant et de discuter dans le vide, leur pensée s’est égarée, leur intelligence s’est dégradée, leur esprit borné est devenu la proie des ténèbres. Plus ils se prétendent intelligents, plus ils s’enfoncent dans leur folie, cachant leur ignorance, sous les mots de « science » ou de « philosophie ». Au lieu d’adorer le Dieu impérissable et glorieux, ils se sont fabriqué des idoles, images d’hommes mortels, d’oiseaux, de quadrupèdes ou de reptiles : voilà l’objet de leur adoration » Romains 1 : 19-23, parole vivante, Alfred Kuen, p. 445. (Le récit du veau d’or dans l’histoire d’Israël vient confirmer ces dires.)


Dieu n’a pas décliné son identité, comme nous le ferions à un contrôle de police. Il s’est révélé dans, et par, l’action. Il se laisse découvrir, il ne s’impose pas. David, le touchant chef du peuple d’Israël, a magnifiquement extériorisé son ressenti par un chant louant la beauté de la présence de Dieu : «  Les ciels racontent la gloire de El ; le firmament rapporte l’œuvre de ses mains. Le jour au jour en énonce le dire, la nuit à la nuit en transmet le savoir. Sans dire, sans parole, sans que leur voix s’entende, de toute la terre, leur ligne sort ; du bout du monde leurs mots. » Psaume 19 : 2-5 (version André Chouraqui)


La nature parle sans dire un mot, mais elle contient les plus beaux discours. Ils révèlent la personne de Dieu. Quand on dit cela, on témoigne du fait que la foi n’est pas dépourvue d’intelligence, elle la précède et la stimule tout simplement. C’est assurément la raison pour laquelle la Bible parle du renouvellement de notre intelligence.  « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, afin que vous discerniez qu’elle est la volonté de Dieu. » Romains 12 : 2

Mais revenons au livre de la nature… Même notre célèbre Voltaire a été embarrassé par l’observation de la perfection de l’univers. Il a émis l’hypothèse qu’il fallait, à cette belle horloge, un horloger. Montaigne a eu la même démarche : «  il n’est pas croyable que toute cette machine n’ait quelques marques empreintes de la main du grand architecte. » (Op cité, p.42 Charles Gerber). De même, La Rochefoucauld témoigne que « la nature est de tous les livres, celui qui parle le plus clairement de l’existence de Dieu. » (Cf. idem)

Mais pour le sceptique, cette voix n’est pas suffisamment audible… Il est vrai que l’homme a tellement voulu modifier les paysages, qu’il a mis en péril les fragiles équilibres de notre planète. A croire que tout ce qu’il touche est dégradé et déformé !

Mais Dieu parle encore au travers des consciences. Là encore, il n’est pas question de certifier, par une preuve par neuf, l’existence de Dieu. On peut juste acter le côté positif de l’observation. Sans être aussi affirmatif que Victor Hugo lorsqu’il écrivait que « la conscience, c’est Dieu présent dans l’homme » (Cf. idem. P. 46), disons que la conscience est comme un logiciel chargé de faire le tri de toutes les informations. Ces dernières proviennent soit du monde extérieur transmises par nos sens, soit du cerveau qui les a enregistrées et stockées en mémoire. C’est ainsi que nous avons conscience de nos souvenirs. Le côté inexplicable est l’évaluation de ces données. Elles sont rangées, classées. Ainsi par exemple, nous avons instinctivement conscience du bien et du mal.


Encore faudrait-il parler de consciences au pluriel. Car il y a :

-      la conscience immédiate qui accompagne nos actes, perceptions et ressentis.

-      la conscience réfléchie. Elle permet la sélection des données avec un filtre critique qui alimente nos comportements.

-      la conscience morale. Elle pose les interdits, fixe les limites, émet des jugements de valeurs…

-      la conscience spirituelle. Elle est une perception diffuse d’une transcendance. Une conviction personnelle que Dieu parle et crée un lien concret. Par exemple, elle favorise l’espérance dans un avenir meilleur. Cette conscience inscrit d’une façon indicible des pensées sages et apaisantes, même si nous avons souvent du mal à les ordonner dans nos vécus.

Même si la conscience n’est pas un guide précis, elle a le mérite de définir une orientation qui réinterroge nos comportements. Elle favorise l’analyse de nos motivations dans notre for intérieur. Encore faut-il prendre le temps de l’écouter !


Il est aussi vrai que notre conscience a besoin d’être éclairée pour se structurer. Le Seigneur Jésus a prévenu : « Prends garde que la lumière qui est en toi ne soit pas obscurité. Si donc tout ton corps est éclairé, sans aucune partie dans l’obscurité, il sera tout entier en pleine lumière, comme lorsque la lampe t’illumine de sa brillante clarté. » Luc 11 : 35-36 (Version La Bible en français courant). Une conscience éclairée alimente des comportements positifs. Ainsi l’apôtre Paul, parlant des relations du chrétien en lien avec autrui, écrit : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » Romains 12 :21

Dieu nous parle encore à travers l’humain. Il a choisi de transmettre sa volonté bienfaisante aux prophètes, aux apôtres, mais surtout à Christ. Ses écrits précieux nous ont été conservés et transmis. Les découvertes archéologiques ont confirmé leur authenticité. Ainsi, l’auteur de l’épître aux hébreux précise : « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses ; par lui il a aussi créé l’univers. » Hébreux 1 : 1-2 Nous verrons une prochaine fois que cette Parole incarnée, ce λογοσfait chair (Cf. Jean 1 : 14) explicite clairement l’intention de Dieu pour l’humain. On peut dire que c’est le sommet de la Révélation.


Conclusion :


Il n’est pas dans mon intention de convaincre quiconque de l’existence de Dieu. Ces observations ont valeur d’interrogation. A chacun de trouver sa réponse. Mais, il est toujours intéressant de verser au dossier de ce sujet quelques pistes de réflexions. Rappelons que notre objectif est de stimuler l’espérance. Même si quelques-uns semblent ne pas en avoir besoin, le plus grand nombre des habitants de notre planète vit dans l’attente de jours meilleurs. Pour nous chrétiens, l’espérance fait corps avec une rencontre individuelle. La personne de Jésus-Christ, l’envoyé du Père, nous révèle un projet d’amour. Il est suffisamment attractif pour que nous en prenions connaissance. C'est au moins mon souhait pour nous tous. Il s’identifie à la réplique de l’apôtre Paul face au roi Agrippa, alors que celui-ci gouvernait la Palestine. Devant le témoignage éloquent de l’apôtre Paul, ce haut fonctionnaire romain répondit : « Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien ! Paul répondit : Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tel que je suis, à l’ exception de ces liens ! » (L’apôtre était enchaîné). A suivre …

 

                                                                                   Jacques Eychenne

 

(1)          (1) « Stimuler notre espérance » Claude et Karin Boucherot, éditions BoD, 2014.

 (2) Dans la situation présente, on ne voit pas directement les exoplanètes en général : on sait juste qu'il y en a en orbite autour de certaines étoiles parce qu'on détecte des effets particuliers qu'elles produisent sur celles-ci. Pourquoi est-il difficile de « voir » directement une exoplanète ?

En premier lieu parce qu'elle est lointaine et que son éclat est donc très faible.En effet, si on peut à l'œil nu repérer facilement dans le ciel une planète comme Vénus, qui est toujours assez proche de la Terre, quand on s'éloigne du Soleil de 4 années-lumière (la distance de l'étoile la plus proche) on divise son éclat par cent mille millions ! Avec les télescopes très puissants d'aujourd'hui, c'est malgré tout une lueur encore détectable.

Une seconde raison à cette difficulté est que si on la compare à l'étoile autour de laquelle elle tourne, la planète offre un éclat dix milliards de fois plus faible, et comme la planète paraît pratiquement confondue avec l'étoile, on est alors complètement ébloui par la lumière de l'étoile.

Ainsi repérer au milieu de dix milliards de petits grains de lumière (les photons) qui nous parviennent d'une étoile, un seul émis par la planète est un problème très difficile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 (2) Dans la situation présente, on ne voit pas directement les exoplanètes en général : on sait juste qu'il y en a en orbite autour de certaines étoiles parce qu'on détecte des effets particuliers qu'elles produisent sur celles-ci. Pourquoi est-il difficile de « voir » directement une exoplanète ?

En premier lieu parce qu'elle est lointaine et que son éclat est donc très faible.En effet, si on peut à l'œil nu repérer facilement dans le ciel une planète comme Vénus, qui est toujours assez proche de la Terre, quand on s'éloigne du Soleil de 4 années-lumière (la distance de l'étoile la plus proche) on divise son éclat par cent mille millions ! Avec les télescopes très puissants d'aujourd'hui, c'est malgré tout une lueur encore détectable.

Une seconde raison à cette difficulté est que si on la compare à l'étoile autour de laquelle elle tourne, la planète offre un éclat dix milliards de fois plus faible, et comme la planète paraît pratiquement confondue avec l'étoile, on est alors complètement ébloui par la lumière de l'étoile.

Ainsi repérer au milieu de dix milliards de petits grains de lumière (les photons) qui nous parviennent d'une étoile, un seul émis par la planète est un problème très difficile.

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