En route vers la lumière

 

 En route vers

    la lumière                                

JEAN 9 : 1-7

 

 

 

Introduction :

 

Quand on ouvre l’évangile de Jean, il faut garder en mémoire le fait que les trois autres évangiles circulent déjà depuis environ trente ans. Jean se différencie des autres auteurs en nous présentant un Jésus intimiste. Il rapporte des conversations et un enseignement que l’on ne trouve pas ailleurs (cf. environ 80 %). A la fin de sa vie, revenu à Ephèse après sa captivité à Patmos, Jean a ressenti le besoin de rappeler des paroles d’une profondeur inégalée. Son évangile est son testament. L’amour de Dieu par Jésus-Christ est magnifié comme personne. Pour approfondir nos connaissances du Père et du Fils, son évangile est incontournable. Sur un terrain relationnel, il nous entraîne vers des sommets qui sont un avant-goût de l’atmosphère céleste…

 Le thème de la lumière est omniprésent. L’apôtre, comme nul autre disciple, lui donne une place prépondérante. Après avoir énoncé dans son prologue, que la pensée première s’est exprimée par une parole de vie, Jean acte le fait que la vie est lumière (cf. Jean 1 : 4). Ainsi l’apôtre justifie la venue de Jésus-Christ sur notre planète. Il vient pour rendre témoignage à tout ce qui gravite autour de ce concept (cf. Jean 1 : 8). Cela met en relation directe Dieu et l’homme. Ce dernier a un impérieux besoin de découvrir ce qui éclaire son parcours de vie et même l’illumine (cf. Jean 1 : 9). Ainsi, si Dieu est inaccessible à notre intelligence, il le devient par le cœur, grâce à la transfusion de la vie de lumière du Christ (cf. Ecclésiaste 3 : 11). Jean démontre que cette lumière christique est appelée à être reçue, car elle est fondatrice de la relation avec l’envoyé du Père (cf. Jean 3 : 19-21).

Après avoir énoncé que Jean le Baptiste était porteur de cette lumière (cf. Jean 5 : 35), Jésus affirme sans ambages à ses disciples, qu’il est la lumière du monde (cf. Jean 9 :5). Il abordera encore ce thème lors de la résurrection de Lazare, et à l’occasion de la demande instante des grecs, lors de la fête de Pâques à Jérusalem (cf. Jean 11 : 9-10 ; 12 : 35-46). C’est dire l’importance du sujet chez Jean ! Est-ce innocent si notre récit se trouve au cœur de cet enseignement ?

 

Développement :

 

V. 1 « En passant Jésus vit un humain aveugle de naissance ».

 

 Aveugle de naissance ! Cet homme était constamment, et malgré lui dans les ténèbres. Il n’avait jamais pu voir les beautés de la création, le relief des montagnes, la finesse d’une corolle de fleur...Mais détail oh ! Combien important, Il est vu par le porteur de lumière avant de voir et de le voir…

 Nous touchons là un aspect essentiel de la démarche divine. De même que les premiers gestes de Dieu furent de séparer à la création, la lumière physique des ténèbres (cf. Genèse 1 :3-4), de même Jésus porteur de lumière est venu pour séparer la lumière spirituelle d’avec les ténèbres, en rendant témoignage à cette lumière. Son engagement est signe symbolique d’un enjeu plus fondamental qui va opposer en définitif, la notion du bien et du mal, et ceux qui sont à l’origine de l’un et de l’autre. Un libellé simple tendrait à dire que le Christ, l’envoyé du Père, est venu pour nous éclairer sur nos choix de vie.

L’aspect réconfortant de la réalité incontournable de cette dualité, est que nous, les humains, sommes vus avant de voir. De même, nous sommes rencontrés pour être éveillés à cette réalité. Ceci dénote une attention particulière, qui dans la pratique du Christ, révèle ses sentiments d’amour envers l’humain, càd, quiconque.

Dérangeante réalité que d’apprendre que nos vies ont besoin comme les plantes, d’être éclairées. Je dis dérangeante, car l’ambition de se suffire à soi-même est toujours latente et récurrente. D’ailleurs, bons nombres de démarches philosophiques en font un repère incontournable.

 

V.2 « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit aveugle ».

 

Le plus surprenant du récit est l’absence de sentiment des disciples vis-à-vis de l’infirme. On veut une explication théologique, rationnelle ! Mais sa souffrance qui la prend en considération ? Pour l’instant les disciples veulent disserter apparemment sur le problème du mal. Ce faisant leur comportement s’inscrit dans l’histoire de la compréhension du sujet. La conception judéo-chrétienne a toujours cherché des coupables pour expliquer ce phénomène du mal et de la souffrance. Si cet homme est dans cette situation, c’est que lui ou ses parents ont transgressé l’interdit. Déjà du temps de Job, ses propres amis avaient cette compréhension des faits ! (Plus loin, au v.34, on verra que les responsables de l’époque avaient aussi cette conviction).

Quand on vit dans l’interdit, il faut payer, sans état d’âme, telle est la loi de l’humain pour l’humain. Le Christ avec beaucoup de difficultés est venu éclairer cette ténébreuse vision de la vie. Il est venu montrer que la grâce va au-delà de la loi. En prenant en considération l’individu dans sa souffrance, c’est l’amour qu’il a rendu triomphant. Le Seigneur a pris à contre-pied la pensée accusatrice de l’homme pour l’homme. Il a déclaré à la femme surprise en flagrant délit d’adultère : « Je ne te condamne pas », et c’est parce que cette approche de la souffrance est posée qu’il peut ensuite dire : « Va, et ne pèche plus » Jean 8 : 11. Nous inversons la problématique le plus souvent : « Ne pêche pas et tu ne seras pas condamné ! »

Mais revenons à notre récit : Pour les disciples, le constat est lamentablement clair : Ou lui, ou ses parents ont péché. Triste jugement ou l’homme est un loup pour l’homme. Assurément, il fallait une pensée d’une puissance inouïe pour endiguer cette déferlante destructrice ! Le Christ l’a fait.

 

V. 3 La réponse de Jésus est sidérante pour l’époque : « c’est ni celui-ci, ni ses parents qui ont péché ».

 

Autrement dit, si l’on veut chercher absolument un coupable, il n’est pas là, ce n’est ni l’aveugle, ni les parents. Alors qui ? Des noms ! Telle serait la réaction toute humaine. Eh bien non ! Le Christ ne veut pas tomber dans ce travers, il va élever le débat et repositionner les enjeux. Aux œuvres des ténèbres, le Christ oppose les œuvres de Dieu, celles qui sont en regard de la lumière, de la pleine lumière, celles qui font partie de la gloire de Dieu. Qu’est-ce que la gloire, sinon cette lumière insoutenable pour l’humain. (Relire le récit de la conversion de l’apôtre Paul pour s’en convaincre). (Cf. Actes 9 : 3-17).

N’est-ce pas uniquement cette source de lumière divine qui éclairera un jour le monde restauré ? (cf. Apocalypse 22 :5). C’est vers elle qu’il nous faut aller, nous qui nous complaisons parfois dans l’alternance d’ombres et de lumière (nos clairs-obscurs).

Le problème de cet homme, dont on ne connaît ni le nom, ni l’âge, pose les limites de l’action des ténèbres. Rien ne pourra empêcher le triomphe de la lumière !

(Dans l’obscurité la plus complète, la lumière d’une simple bougie n’est-elle pas suffisante pour découvrir son chemin ?) La réponse au problème délicat de la souffrance et de l’handicap physique ou mental, dans notre récit, relève pour le chrétien de la foi et non de la morale. (Elle n’est pas liée à la transgression, à la faute, ou à ce qui implique la pratique spirituelle de l’humain. Les ténèbres à des degrés divers contaminent tout être ; seule la confiance en la puissance de la lumière qui habite en Dieu, et en son envoyé, peut éclairer réellement notre marche. Ainsi nous sommes tous égaux, car nous sommes tous contaminés (Cf. Romains 310-12. La différence se fait dans l’accueil de la lumière).

 

V. 3 suite « C’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui ».

 

C’est là où la foi doit s’exprimer. La réalité de la contagion du mal ou des ténèbres, renvoie à une question de pouvoir dès les origines (cf. entre 2 entités antagonistes. Sans nous étendre sur le sujet, disons que le plus intéressant est d’expérimenter la réponse de Dieu, physiquement, mentalement, spirituellement). Pour étayer la démonstration de cette réponse, Dieu a mandaté le Christ, et lui a donné tout pouvoir sur les ténèbres. Pour nous rendre encore plus sensible à l’importance de cette démarche, la Révélation biblique va utiliser un langage qui nous est cher : Dieu est présenté comme un Père, et le Christ comme son Fils unique. Ainsi le Christ vient pour rendre évidente l’œuvre de Dieu, afin que chacun ait la possibilité de l’accueillir. Cette œuvre part de LUI puisqu’elle se réalise EN LUI. Ce EN LUI, montre que l’enjeu est à l’intérieur de l’humain. Les guérisons les plus importantes ne sont-elles pas à l’intérieur de nos vies ? (La démarche fait appel à la foi).

 

V.4 « Pour nous, il nous faut œuvrer aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour, vient la nuit où personne ne peut œuvrer » (traduction libre qui vise la littéralité du texte).

Le Christ associe déjà ses disciples à cette œuvre. Ils la réaliseront de plus en plus. Ce NOUS résume le grand désir de Dieu. Il veut réaliser ce projet avec nous, non contre nous. Il veut que nous devenions à notre tour des porteurs de lumière (C’est un honneur, qui n’est pas suffisamment pris en considération !).

Le Christ est venu accomplir l’œuvre de Dieu. (Il le dira d’ailleurs sans détour : « Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir la loi et les prophètes » Matthieu 5 : 17. La version de l’abbé Crampon traduit accomplir, plus justement, par parfaire). Non seulement le Christ n’a rien changé, pas même un iota (petite lettre de l’alphabet grec) à tout l’ancien testament, mais plus encore, il est venu développer, amplifier, donner sens et vie à ce message. Il annonçait sa venue comme un homme de lumière, appelé à remporter une victoire totale et définitive sur les ténèbres.  Du coup, on ne peut être surpris par son affirmation suivante :

 

V.5 «   Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde ». 

 

Pour Jésus, comme pour les disciples par la suite, l’essentiel était dans le temps présent, celui du jour, celui où l’on réalise ses choix, ses désirs, ses aspirations.

(La vie est trop courte pour que l’on cherche à tuer le temps, à passer le temps). Le temps de vie est une richesse. Il est constante opportunité à saisir tout ce qui peut nous faire grandir, et marcher dans et vers la lumière (cf. Psaume 90 :12). (La vie chrétienne ne se résume pas à des mots. La vie révèle des actions qui traduisent cette orientation vers la lumière).

De fait, cela explique la suite… Jésus entre maintenant dans le concret :

 

V.6 « Après avoir dit cela, il cracha par terre et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle ».

 

Jésus a varié ses processus de guérison, mais à chaque fois son geste a du sens.

On pourrait penser qu’il n’était nul besoin de mettre en place un tel procédé ! Une seule parole aurait suffi ! Si les aveugles pouvaient retrouver l’usage de la vue par une simple application de boue ou d’argile, cela se saurait, vous ne le pensez pas ? Alors pourquoi cette mise en scène ?

Pour ma part j’y vois au moins deux bonnes raisons :

 

-1) La première, toute symbolique, nous renvoie à une réflexion sur nos origines. Nous avons vu le lien entre la lumière et la vie, mais la vie a jailli de la glèbe. La poussière de la terre a été façonnée, et Dieu lui a donné vie (cf. Genèse 2 :7). Ce symbolisme peut nous éveiller à une sorte de renaissance. Cette boue ointe de sa salive et appliquée sur les yeux de l’aveugle va apporter la lumière, et cette lumière va faire vivre pleinement cet homme. Ce mélange entre ce qui vient intimement de Christ (sa salive), et ce qui est appliqué sur l’homme (la boue= symbole du corps humain), illustre toute l’intentionnalité d’amour de Dieu en faveur de l’homme. Il réactualise l’acte du créateur. D’autre part, le laisser-faire de cet homme n’était pas évident ! Sa foi sera son guide…

 

-2) La deuxième idée toute simple, est que cet homme va devoir se laver les yeux.

Il va devoir aller vers une source d’eau. D’ailleurs, Jésus va même lui indiquer laquelle : Siloé. A cet endroit, il est important de revenir sur la démarche personnelle de foi de notre homme. Imaginons sa marche vers la lumière, avec ses yeux enduits de boue… (cf. Les questions qu’on a certainement dû lui poser sur le parcours menant à la source de Siloé, peut-être les moqueries et sarcasmes… Sa marche de foi a dû braver le ridicule et le méprisant des passants). Mais encore, sa marche vers cet endroit est, ô combien symbolique (Il faut se souvenir que dans les fêtes à Jérusalem, le réservoir ou la piscine de Siloé jouait un rôle important. C’était la seule source à l’intérieur de la ville, elle était alimentée principalement par un canal construit par Ezéchias. Les jours de fête, les danseuses venaient exprimer leur joie aux sons des instruments de musique. La nuit, on poursuivait les festivités en allumant des torches. Ce lieu, pour faire court, était symbole de vie spirituelle. Par exemple, le dernier jour de la fête des tabernacles -Fête qui inaugurait l’année religieuse- se passait autour du réservoir de Siloé. (1) C’est là que Jésus aurait prononcé les paroles rapportées par l’apôtre Jean (cf. Jean 7 :37-39).

Si l’on ajoute que le nom se Siloé signifierait, d’après les exégètes, envoyé, on peut facilement comprendre l’intérêt d’envoyer cet aveugle, en cet endroit. Est-ce Pour nous faire comprendre que Jésus, l’envoyé du Père est tout entier solidaire de la démarche de cet aveugle, lui aussi envoyé ver sa guérison, avant d’être envoyé comme témoin vers les siens ?

 

V.7 « Et lui dit : Va te laver au réservoir de Siloé- ce qui se traduit par envoyé-Il y alla, se lava, et vint voyant clair ».

 

L’intérêt de ce verset réside dans tout le contenu de cette démarche. Pour être guéri, cet homme devait suivre scrupuleusement les directives du Christ. Chaque verbe d’action est précis :

 

                        a) aller   b) se laver à Siloé   c) venir ou revenir.

 

a) Aller : Depuis des temps immémoriaux, Dieu n’a cessé d’encourager chacune de ses créatures à avancer sur un chemin de guérison, de partage et de confiance…

Notre Père a indiqué la direction d’un chemin de lumière, en promettant assistance et bonheur, à quiconque accepterait cette relation parentale. Depuis Abraham (cf. Genèse 12 :1) en passant par notre ami aveugle, Dieu par Jésus-Christ ou l’Esprit Saint, continue inlassablement de réitérer son appel. Aller, marcher, avancer : Telle est notre vocation. L’immobilisme est signe de mort. Bien sûr, l’essentiel est d’avancer... mais il faut savoir où ? Et comment ? Pour éviter les jeux d’ombres et de lumière propres à l’humain, nous avons besoin d’une référence fiable. Nous l’avons noté, Jésus ne promet pas la guérison à cet homme, il le presse simplement d’aller.

C’est bien là le parcours de la foi, cette marche solitaire que personne ne peut faire à notre place. Pas de procuration possible, ni de dispense, il nous faut assumer un choix. Le Christ a ouvert la Voie, en pleine clarté, à nous de savoir où nous voulons aller !

 

b) Se laver : outre l’aspect purement hygiénique, la symbolique remonte aussi aux temps anciens. Les rites de purification par exprimaient le désir de marcher d’après les directives divines afin d’entrer dans la solennité de la relation à Dieu. Dans bons nombres de pratiques religieuses, cette réalité demeure. (Dans la Bible, le prêtre de l’ancienne alliance, devait dans son exercice sacerdotal, se laver pour entrer en la présence de Dieu (cf. Lévitique 16 : 4). La cuve des ablutions, réservée à cet effet dans le sanctuaire israélite, se trouvait juste devant l’entrée de la tente dite du rendez-vous (cf. Exode 30 : 17-21).

Jésus va donc reprendre ce thème. Par exemple, il dira à Pierre lors du dernier repas à Jérusalem : « Si je ne te lave, tu n’auras point de part avec moi » (Jean rapporte ce fait un peu plus loin dans son évangile (cf.  Jean 13 : 8). Ainsi donc, pour notre ami aveugle de naissance, se laver était une nécessité. Mais au-delà et symboliquement, c’était aussi un passage obligé comme un signe de renaissance.

 

c) Venir ou revenir : Autant les deux premiers verbes étaient conditionnels à une éventuelle guérison, autant le retour était laissé à l’initiative de notre homme. Il semble même que ce soit sur le retour vers les siens que le miracle s’accomplit. (Comme aveugle, il devait être assis très certainement devant le temple, comme c’était souvent le cas pour mendier, et le voici faisant marche vers les siens. Quelle transformation ! Cette image toute simple véhicule pour nous tout le renouveau d’une vie éclairée).

 

Conclusion :

 

Méditons profondément sur le parcours de cet homme aveugle de naissance ! Prenons conscience que nous sommes vus dans nos détresses par le Seigneur. Nous ne sommes ni seul, ni abandonné. Dieu a un œil bienveillant sur nous. En prendre conscience et se laisser guider est l’aspect le plus gratifiant de l’acte de foi. Seulement personne ne pourra faire à notre place le parcours de la foi. Il faut assumer notre responsabilité. Elle est la conséquence du cadeau de la vie. N’ayons pas peur de ce que le monde peut dire sur notre parcours, avançons avec le Seigneur et la lumière intérieure se fera dans nos vies. Avec le Seigneur la marche a toujours une issue heureuse… Pour revenir joyeux vers nos proches, nos amis, nos voisins et ceux que Dieu placera sur notre chemin, l’acte de foi en la personne de Jésus-Christ comme Sauveur personnel est incontournable. Puisse l’Esprit Saint nous en convaincre toujours plus !

 

                                                                       Jacques Eychenne

 

  PS: (1) En automne, la fête des Tabernacles marque le commencement de   l’année spirituelle. C’est le temps de la fête des récoltes (cf. Exode 23 : 16). On offre une corbeille de tous les fruits récoltés. On se souvient aussi du temps où Israël vivait sous des tentes (cf. Lévitique 23 : 33-43). Le Talmud rapporte que le 7è jour de cette fête, il y avait une cérémonie spéciale de l’eau. Un prêtre descendait le matin, suivi de la foule, un vase d’or à la main, à la source de Siloé et y puisait de l’eau. Elle était ensuite portée dans le parvis du temple. Les sacrificateurs la recevaient au son des trompettes et cymbales et au milieu des acclamations joyeuses de la foule. Le sacrificateur montait sur l’autel des holocaustes et accomplissait une libation en versant l’eau contenue dans le vase d’or du côté de l’Occident et versait de même une coupe de vin du côté de l’Orient. Cette cérémonie, inventée par les prêtres, devait rappeler le grand miracle de l’eau jaillissant du rocher dans le désert avec Moïse (cf. Exode 17 et nombres 20).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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