Christ est ressuscité !

Christ   est ressuscité !

      ou

Le triomphe de la vie

    Marc 16 :6

 

 

 

Introduction :


La fois dernière, nous avons pris connaissance de la beauté de la grâce divine. Nous avons remarqué qu’elle s’oppose à toute idée de mérite. Elle est un cadeau pour l’humain. Il peut, soit l’accueillir, soit la refuser… La grâce a été rendue possible par le don parfait du sacrifice du Christ (Cf. Colossiens 1 : 20) Cette grâce était déjà annoncée dans l’ancienne alliance au travers de prescriptions données (plus particulièrement) à Moïse concernant les rites sacrificiels, et la conception de l’arche de l’alliance (les deux chérubins recouvraient de leurs ailes le contenu de l’arche avec les tables de la loi. La grâce recouvrait la loi).

Aussi, quand le Christ parait, Jean-Baptiste l’identifie comme « l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » Jean 1 : 29. Mais cette grâce sous-entendait la victoire de la vie. Il était impossible que la mort ait le dernier mot (Cf. Luc 24 :6-7) Il devenait indispensable d’ôter tout doute, toute contestation, toute contrefaçon, toute usurpation, tout mensonge. Il devenait nécessaire que Jésus-Christ revienne à la vie. La preuve par neuf de la puissance de la grâce, suprême manifestation de l’amour divin, devait aboutir au constat de la résurrection du seigneur.


Développement :


C’est ainsi que les Saintes Ecritures affirment, qu’au matin du premier jour de la semaine, le Seigneur Jésus ressuscita, comme il l’avait annoncé lui-même (Jean 11 :25 ; 14 :6). L’apôtre Pierre, dans son discours le jour de la Pentecôte, explique :

« Mais Dieu a brisé les liens de la mort, il l’a ressuscité, parce qu’il n’était pas possible qu’elle le retienne. » Actes 2 :24 (Version Segond 21, vie nouvelle, éd. 2013) Cette force de conviction et cette puissance de proclamation balayaient toute supercherie. Les chefs religieux avaient bien tenté de faire circuler une fausse information. Ils avaient soudoyé des soldats romains en leur donnant une forte somme d’argent. Ils leur avaient même dicté ce qu’ils devaient dire :

«  Dites que ses disciples sont venus de nuit voler le corps pendant que vous dormiez. Et si le gouverneur l’apprend, nous l’apaiserons et nous ferons en sorte que vous n’ayez pas d’ennuis. Les soldats prirent l’argent et se conformèrent aux instructions reçues. Et ce récit des événements s’est propagé parmi les juifs jusqu’à aujourd’hui » Matthieu 28 :13-15 (Idem, version Segond 21) Mais rien n’arrêta cette prodigieuse nouvelle !

Cependant, il est relativement facile de comprendre l’émoi qui a dû saisir les responsables religieux de l’époque. Ils pensaient avoir éradiqué le faiseur de trouble en la personne de Jésus, et voilà que la nouvelle de sa résurrection envahit la ville de Jérusalem. Des femmes circulent et transmettent la nouvelle, des enfants courent dans les ruelles. Comment arrêter cette ferveur populaire ? Il fallait réagir vite et mettre sur pied une contre-offensive. Il fallait construire une histoire pour nier le fait de la résurrection du Christ. Il fallait rationaliser l’information. Cette théorie perdure de nos jours. (Si les responsables religieux de l’époque avaient pu s’emparer du corps de Jésus, ils n’auraient pas hésité à le montrer pour faire taire l’annonce de sa résurrection) Pour les habitants de Jérusalem, deux attitudes étaient possibles : Soit nier l’évènement, soit l’accueillir. Il en sera toujours de même jusqu’à la fin des temps…


Pourtant, les témoignages ne manquent pas. Le même jour de la résurrection, le premier jour de la semaine, le dimanche, Marie de Magdala, le matin très tôt, découvre le tombeau vide. Elle court avertir Pierre. Pierre et Jean accourent à leur tour. Ils constatent la réalité du fait. Puis, Jésus apparait à Marie de Magdala. Il la console et lui demande d’aller annoncer aux disciples la bonne nouvelle. Ce même dimanche soir, Jésus se présente, à Jérusalem, à ses disciples. Thomas est absent. Huit jours plus tard, Jésus revoit ses disciples et répond à l’incrédulité de Thomas. (Cf. Jean 20) Entre temps, Jésus a rencontré deux disciples sur le chemin d’ Emmaüs (Cf. Luc 24 :13-32) Le choc émotionnel est fort. Du coup, ils retournent à Jérusalem annoncer la bonne nouvelle aux apôtres. Jésus présent mange du poisson et un rayon de miel avec eux. (Cf. Luc 24 : 33-42) Puis, Jésus retrouve certains apôtres en Galilée. Après une pêche miraculeuse, il mange du pain et du poisson avec eux (Cf. Jean 21 : 1-14) Le texte précise que c’était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples. Il rencontre encore les onze apôtres en Galilée sur la montagne, et il leur donne leur ordre de mission (Cf. Matthieu 28 : 16-20). Mais Jésus, après sa résurrection, a encore rencontré de nombreuses personnes. L’apôtre Paul témoigne :

« Il est apparu à plus de 500 frères et sœurs à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont quelques-uns sont morts » 1 Corinthiens 15 :6 (Version Segond 21) Il est aussi apparu à Jacques. (Cf.1 Corinthiens 15 :7) Puis, on le retrouve à Béthanie, il bénit la foule et s’élève dans les airs devant les apôtres, et des disciples émerveillés et joyeux (Cf. Luc 24 :49 ; Marc 16 :19-20 ; Actes 1 :9-11) Désormais, plus rien n’arrêtera la propagation de ce fait historique majeur pour notre humanité… Ainsi née l’aventure chrétienne…


Dès lors, on comprend mieux, la force de la prédication de Pierre à la Pentecôte. Deux mois plus tôt, le Seigneur était en croix agonisant. Maintenant, il est vivant. L’apôtre Paul écrivant à l’Eglise de Corinthe s’exclame : « Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » Romains 8 :34

Pourrevenir à la prédication de Pierre, reconnaissons que si la résurrection du Christ avait été une mascarade, ses auditeurs auraient réagi fort différemment. L’incrédulité et la négation du fait l’auraient emporté.


Avant d’aborder les conséquences prodigieuses de la résurrection du Christ, disons une fois de plus que Dieu donne suffisamment d’éléments concrets à ceux qui veulent croire, sans pour autant donner une preuve absolue par respect pour ceux qui ne veulent pas croire. (L’attitude des sadducéens-membres de la classe sacerdotale- en est une démonstration patente. Cf. Matthieu 22 :23)

Quels enseignements découlent de la résurrection du Christ :

- Ce message décline l’importance de la divinité du Christ. Pour nous sortir de la situation inextricable dans laquelle était notre humanité, il nous fallait un médiateur. Il devait avoir comme aptitude, d’être vrai porte-parole de notre humanité, et à la fois, d’être aussi vrai porte-parole de Dieu. Il devait faire le lien entre l’humain et le Divin (Cf. Colossiens 2 :9) La résurrection atteste la réalité de la double nature du Christ. L’apôtre Paul témoigne :

« De la part de Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu. Cet Evangile, Dieu l’avait promis auparavant par ses prophètes dans les saintes Ecritures. Il concerne son Fils qui, en tant qu’homme, est né de la descendance de David et qui, du point de vue de l’Esprit saint, a été déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection : Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 1 : 1-4 (Version Segond 21)

 

Ce passage est un concentré de la bonne nouvelle proclamée par les apôtres et les premiers chrétiens de Judée. Cette bonne nouvelle contient un message inédit dans toute l’histoire de notre humanité. Jusqu’à ce jour on avait, soit humanisé des dieux, soit divinisé des héros humains. Toutefois, la double nature du Christ, échappant à notre capacité à tout rationaliser, se reçoit par la foi. Même si elle a toute sa cohérence, reconnaissons qu’elle dépasse notre entendement…

- Ce message a pour objectif d’insister sur le triomphe de la vie. Dans les jours qui précédèrent sa mort, Jésus avait déjà donné une information importante. Parlant de la mort de Lazare, Jésus dit à Marthe, la sœur de Lazare :

« Ton frère ressuscitera. Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour. Jésus lui dit : C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. ; et toute personne qui vit et croit en moi ne mourra jamais. » Jean 11 : 23-25 (Version Segond 21).


- Par la suite, ce message deviendra l’axe central de la foi chrétienne tel qu’il a été enseigné par les apôtres. « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Par le baptême en sa mort nous avons donc été ensevelis avec lui afin que, comme Christ est ressuscité par la gloire du Père, de même nous aussi nous menions une vie nouvelle. En effet, si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne. » Romains 6 : 3-5 (Idem, version Segond 21)

Le sujet de la résurrection a été au cœur de l’annonce de la bonne nouvelle prêchée par les apôtres, et les disciples du Christ. Face aux contradicteurs qui niaient la véracité de cet évènement, l’apôtre Paul a dû affirmer avec force : « Si Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, et votre foi aussi. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins vis-à-vis de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ. Or, il ne l’a pas fait si les morts ne ressuscitent pas. En effet, si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n’est pas ressuscité. Or, si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est inutile, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent ceux qui sont morts en Christ sont aussi perdus. Si c’est pour cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. » 1 Corinthiens 15 : 14-19 (Idem, version Segond 21)

Comme nous le constatons, les apôtres n’ont pas utilisé la langue de bois. Le message est clair et incisif. Toute ambiguïté est ôtée pour ceux et celles qui veulent accueillir cette bonne nouvelle.

L’apôtre Pierre a montré toute la joie que pouvait contenir ce message de la résurrection de notre Seigneur :

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Conformément à sa grande bonté, il nous a fait naître de nouveau à travers la résurrection de Jésus-Christ pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se souiller, ni perdre son éclat. Il vous est réservé dans le ciel, à vous qui êtes gardés par la puissance de Dieu, au moyen de la foi, pour le salut prêt à être révélé dans les derniers tempsC’est ce qui fait votre joie… » 1 Pierre 1 : 3-6 (Idem, version Segond 21)


- Ainsi, la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ est devenue, pour tous ceux qui croient, le gage de leur propre résurrection. En d’autres termes, la résurrection du Christ engage la nôtre. L’apôtre Paul confirme :

« Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. En effet, si, comme nous le croyons, Jésus est mort et s’est relevé, alors, par Jésus, Dieu réunira aussi avec lui ceux qui se sont endormis. » 1 Thessaloniciens 4 : 13-14 (Version La Nouvelle Bible Segond) et ailleurs : « Mais le Christ s’est bel et bien réveillé d’entre les morts : il est les prémices de ceux qui se sont endormis » 1 Corinthiens 15 : 20 (Idem, version N.B.S) La réalité du fait majeur de la résurrection du Christ, nous permet d’acter le départ d’un processus d’amour. Il fait partie intégrante du grand plan de sauvetage de notre humanité. Il a commencé il y a plus de 2000 ans, il se clôturera, lors de l’apparition en gloire de notre Seigneur. Il vient chercher tous ceux qui auront cru en lui. Ne nous a-t-il pas lui-même fait la promesse ? :

« Que votre cœur ne se trouble pas. Mettez votre foi en Dieu, mettez aussi votre foi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, vous aurai-je dit que je vais vous préparer une place ? Si donc je m’en vais vous préparer une place, je reviens vous prendre auprès de moi, pour que là où, moi, je suis, vous soyez, vous aussi. » Jean 14 : 1-3 (Idem, version N.B.S) Le détail de cette parousie (retour du Christ) est décrit par l’apôtre Paul. Il écrit à la communauté de Thessalonique :

« Voici ce que nous vous déclarons d’ après la parole du seigneur : Nous les vivants, restés pour le retour du seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. En effet, le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d’ abord. Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles. » 1 Thessaloniciens 4 : 15-18 (Version Segond 21)


Conclusion :


Comme nous venons de le montrer, la résurrection du Seigneur Jésus est un fait historique incontournable. Il ancre l’amour de Dieu dans nos cœurs. Il est l’aboutissement logique de cet amour en nous. Il est le point oméga d’une première étape. Elle vise le triomphe de la vie sur la mort, le triomphe de l’amour sur le mal.Le Christ peut alors déclarer avant son ascension : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » Matthieu 28 : 18 (Version Segond 21) Désormais, notre rapport à Dieu nous repositionne dans un schéma de vie. Nousadoronsun Sauveur vivant. Un lien étroit, relationnel, peut être entretenu au quotidien. De son côté, le Seigneur nous assure de son accompagnement : « Moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » Matthieu 28 : 20 (Idem, version Segond 21) Qu’en est-il de nous ? Qu’allons-nous décider ?

Ou cette histoire est un conte, ou elle traduit une vérité historique.+ Notre choix nous positionne soit dans la temporalité, soit dans l’éternité… A nous de savoir ce que nous voulons.

                                                                                    Jacques Eychenne

 

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