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Le Renoncement et le lâcher prise Marc 8 : 34-38 |
Introduction :
Avec l’apparition soudaine du coronavirus (covid 19), le monde entier a accueilli cette pandémie avec angoisse. Tout a été désorganisé. Ce qui paraissait insoupçonnable sur le plan sanitaire et improbable sur le plan économique se sont manifestés au grand jour. Tous les Etats de la planète ont dû modifier leurs priorités. Les relations internationales par air, terre et mer ont grandement été affectées. En conséquence, les dirigeants politiques ont pris petit à petit une mesure radicale de confinement. Concrètement, cette restriction de liberté a cédé le pas à une priorité sanitaire pour la sauvegarde de la vie. Le confinement dans un périmètre propre à chacun est devenu source de sécurité…
Cette pandémie peut nous servir à comprendre positivement le message du Christ. A savoir qu’il faut que : 1) nous acceptions une privation de liberté relative pour rester en vie ; et 2) que nous acceptions de nous situer dans le périmètre de sécurité que le Seigneur nous a proposé.
Au dehors, nous pouvons être infectés par le virus qui peut mener à la mort. Autant dire que la similitude entre cette pandémie avec nos parcours spirituels s’impose à notre réflexion spirituelle. Il nous faut accepter de renoncer à nous-mêmes, c’est-à-dire, à utiliser notre liberté comme une mise en danger et à reconnaître que l’espace sécurisé que le Seigneur a défini nous positionne sur la vie.
Développement :
Le texte référent dans la Bible est celui de Marc 8 : 34. Ce texte est d’ailleurs repris par Matthieu et Luc (cf. Matthieu16 : 24 ; Luc 9 : 23) avec quelques nuances. Que dit le texte de Marc : Jésus déclare : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive », version T.O.B. De quoi s’agit-t-il ?
A première vue, cette injonction est quelque peu dérangeante, voire insupportable… Pourtant à y regarder de plus près, elle s’inscrit dans un cadre de liberté. De plus, elle interpelle sans distinction (si quelqu’un veut). Le renoncement présenté par le Christ est bien conditionné par un choix, un acte qui engage notre volonté. Personne n’est contraint, ni forcé. Il est bon de le rappeler. Si une personne veut rester dans sa galère, c’est son choix ! Par contre, si elle veut prendre une autre route, s’investir sur un autre chemin, alors le Christ propose de se mettre devant lui. (οπισω μου = l’adverbe de lieu est clair ; il s’agit bien de se positionner derrière). Cette image ressemble fort à celle des guides de montagne qui invitent leurs clients à s’encorder derrière lui. Cette condition doit être acceptée avant le départ, on est bien d’accord ! (il est dangereux de modifier le contrat en chemin).
Ce n’est qu’après avoir eu la volonté de bien se repositionner, que le renoncement prend sens. Mais, allons plus loin… Le texte grec parle bien aussi de se renier soi-même. Que faut-il en penser ? Le verbe grec est un verbe composé d’une préposition et d’un verbe bien connu. Ce verbe est aρνεομaι=arnéomai. Il est traduit dans Hébreux 11 : 24 par renoncer ou refuser (cf. version Nouvelle Bible Segond). Et ailleurs, dans Luc 8 : 45 par se défendre. La préposition aπο vient mettre l’accent sur le point de départ de cette prise de conscience. Donc, le renoncement auquel le Christ
nous invite (si nous le désirons) est une prise de conscience qui consiste à refuser de subir. Ce saint réflexe de défense conduit à un déplacement vers un autre positionnement. Il ne s’agit pas d’une auto-flagellation, d’une mutilation de son moi, d’une perte de liberté, d’une autodestruction psychologique. C’est plutôt une question de reconstruction de son moi profond. Le temps du verbe grec indique que cette construction commence à un moment donné et ne s’arrête plus. C’est tellement vrai que Luc parle d’un processus qui doit se vivre chaque jour. Rien n’est acquis définitivement, la construction reprend vie chaque matin.
Ce renoncement nécessaire pour bien vivre, fait appel à notre responsabilité. Il faut porter sa croix (aρaτω τον στaυρον aυτου). Avant tout, il n’est pas question de porter celle des autres, ni de porter celle du Christ. Cette croix, c’est premièrement la nôtre. C’est notre sac à dos, souvent bien rempli de douleurs. Mais le renoncement n’est pas un concept négatif. Bien au contraire, il nous remet en marche dans la bonne direction, celle que le Christ a empruntée avant nous et pour nous. (cf. 1 Pierre 2 : 21). Ainsi, porter sa croix nous transporte vers des sommets ou les valeurs spirituelles sont plus importantes que les circonstances qui nous percutent. L’expérience par exemple de la pratique de l’Amour, tel que le Christ l’a vécu, nous fait nécessairement emprunter la voie du renoncement salutaire.(De même que l’athlète a besoin de concentration pour parvenir à réaliser son objectif, de même il est impossible de suivre les pas du Christ sans renoncer à ce qui encombre souvent notre chemin). Ainsi, si nous ne voulons pas être frappés par le virus covid 19, il nous faut accepter concrètement une restriction de notre liberté. C’est une question sérieuse de vie ou de mort.
Est-ce que la psychologie moderne confirme cette forme de renoncement ? Si le vocabulaire n’est pas le même, recouvre-t-il la même réalité ? Tous les psys insistent sur une donnée intéressante, appelée le lâcher-prise. Mais qu’est-ce donc au juste ?
Disons le d’emblée, le lâcher-prise est une des notions les plus importantes du développement personnel. C’est un état d’esprit qui favorise la gestion des multiples dysfonctionnements de nos comportements et attitudes. Par exemple, lorsque le corps et l’esprit sont trop tendus, des fissures apparaissent dans notre personnalité. Si on n’y prend pas garde, ça casse un jour ou l’autre.
Et même, quand on n’arrive pas à cette extrémité, on ressent ce sentiment bizarre de ne pas avoir vécu comme on l’aurait voulu. C’est bien connu, pour un athlète, la réussite passe par la relaxation. Pour produire le meilleur effort, il faut que le corps et l’esprit soient relâchés. Il en est de même sur les plans psychologiques et spirituels.
La difficulté du lâcher-prise provient souvent d’une méconnaissance. La plupart du temps, on le considère comme une démission, un renoncement négatif, une non-activité, un simple abandon…
C’est tout le contraire ! Il faut de la force morale et mentale pour penser et agir autrement, mettre en place des dispositions nouvelles, définir des priorités …
Le lâcher-prise consiste à prendre vraiment conscience de soi et des autres, afin de donner le meilleur de soi. Il s’agit de trouver sa place et une place dans ce monde. Nous sommes uniques. Personne ne peut être « moi », personne ne peut nous remplacer... Nous sommes loin d’une action passive, et démobilisatrice. C’est assurément prendre acte du travail du Saint-Esprit en soi…
Mais pourquoi le lâcher-prise est-il si rebutant à vivre ? Avons-nous dans la Bible des exemples qui peuvent nous aider sur cette question ? Le sujet étant très vaste nous nous contenterons d’emprunter quelques pistes de réflexions. Dans le lâcher prise, il y a lâcher. Si je lâche, je ne maîtrise plus ! D’ordinaire on veut tout contrôler. Il faut que rien ne nous échappe. Si on ne maîtrise pas une situation, on se sent mal. Alors, soit on se résout à l’indifférence, soit on agresse, soit on fuit (cf.//tous les phénomènes d’addiction : alcool, drogue, jeux, etc.), soit on démissionne en disant « je n’ai pas le choix » etc. Or, la vraie démarche de foi intègre le lâcher-prise, ce renoncement nécessaire. Regardons le cas d’Abraham.
Dieu dit à Abram : « Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai... » Genèse 12 : 1.
Abram, dont le nom deviendra Abraham, est placé devant un choix sérieux. Ce choix va mettre en évidence un présupposé fondamental : La confiance en Dieu. Il aura fallu de la force intérieure pour décider Abraham à marcher sans connaître sa destination.
Partir, ce fut pour lui une rupture avec son cadre de vie, ses racines, son environnement. Ce fut, accepter de s’expatrier avec le danger de perdre son identité nationale. Ce fut, surtout, une rupture avec sa famille, une sorte de nouvelle naissance. Sur la base d’une parole, venant de Dieu, la confiance s’est positionnée. Abraham est parti, faisant fi de toutes les remarques qui n’ont pas dû manquer. Que d’incompréhensions dans son entourage devant un tel choix ! Choix insensé vu de l’extérieur. Mais le lâcher-prise rend insignifiant le regard des autres sur nos choix.
Le lâcher-prise nous rend plus disponibles à l’inattendu, à la nouveauté, à la découverte de soi et des autres. Il nous aide à sortir de notre cadre de référence, de nos habitudes.
Ce n’est pas simplement déposer ses valises et s’affaler, en attendant que le temps et les circonstances changent. C’est tout le contraire ! C’est être toujours disponible à faire sa valise pour partir confiant vers un ailleurs.
Le lâcher-prise en regard de la foi, n’est pas l’absence de choix, mais le vrai choix. C’est permettre à Dieu d’être présent dans sa vie, c’est savourer le présent d’un tel bienfait, avancer en paix, sachant que tout va se mettre en synergie. L’objectif est d’apprendre à découvrir le Bien et le Bon.
« Dieu fait œuvrer toutes choses ensemble vers notre bien » Romains 8 : 28.
Le lâcher-prise prend donc en compte l’importance de l’action de Dieu dans sa vie.
Il faut faire acte de volonté pour se nourrir de ces pensées positives. Elles sont un investissement de l’amour de Dieu en nous. Pourquoi est-ce que l’on souffre le plus souvent ?
Parce que la réalité du présent ne nous convient pas, et que nous nous sentons impuissants à l’assumer, parce que nous n’en pouvons rien changé ou alors, parce que la réalité a changé et que cela ne nous convient plus.
Mais pourquoi donc s’épuiser à vouloir modifier ce qui ne peut l’être ou ne peut plus l’être ?
« Mon Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer ce que je peux, et la sagesse d’en connaître la différence » Marc Aurèle.
Si toutes choses contribuent à nous faire grandir, qu’avons-nous à craindre si nous nous en remettons à Dieu en lui faisant confiance !
Du coup, c’est un espace de liberté qui jaillit, comme dans l’entretien de Jésus avec la Samaritaine. Cette femme, bouleversée de joie, repart heureuse, tonique, porteuse d’une merveilleuse bonne nouvelle. Elle veut sur l’heure la partager avec les habitants de son village ! (cf. Jean 4). Elle était venue chargée et désabusée, elle repart légère, transformée, restaurée dans son être profond. Alors, pourquoi pas nous !
Le lâcher-prise est un acte délibéré qui s’inscrit positivement dans le présent sans être bloqué, handicapé, tétanisé par le poids du passé et l’angoisse du futur.
On est souvent en train de désirer autre chose que ce qui est, sans en tirer profit (voire 2 Corinthiens 8 : 11,12). On finit par passer notre vie à attendre toujours autre chose qui ne vient pas, et le temps passe... Certains même cherchent à tuer le temps ! Quel gâchis ! Et lorsque parfois le moment est arrivé de goûter la joie, nous n’en éprouvons plus le plaisir, on est encore et encore dans l’attente d’autre chose… On passe à côté de la joie de l’instant, du bonheur présent. Voilà pourquoi la Bible insiste sur la notion de l’Aujourd’hui ! (D’où le « chaque jour » du texte de Luc au début de notre réflexion). Prenons le temps de relire ces textes : Josué 24 : 15 ; Psaume 95 : 7 ; Proverbes 22 : 19 ; Matthieu 6 : 11 ; Luc 19 : 5 ; 23 : 43 . Hébreux 3 : 15 .
Chacun possède en soi des trésors qui lui sont propres... Ayons confiance en nous, ayons confiance en Dieu, ne permettons à personne de penser et de décider pour nous. La différence est une richesse, non un handicap, soyons fiers de ce que Dieu nous donne d’être !
Le lâcher-prise c’est aussi d’arrêter de se comparer aux autres pour savoir si on est dans la normalité. Chacun de nous est unique ! Irremplaçable !
(Toutes nos croyances, nos opinions, nos valeurs, nos priorités, tout est construit dans notre mental en fonction du lieu géographique de notre naissance, de l’éducation, de l’enseignement reçus, et de nos repères culturels et spirituels. Si on ajoute les transmissions héréditaires, nous avons la construction de notre personnalité. Si tout cela s’effaçait, nous ne saurions plus qui nous sommes ! Dieu a, lui seul, la connaissance de tout ce qui nous a construit).
Avant même d’essayer de changer, il faut s’accueillir positivement. En d’autres termes, s’accepter comme on est, avec nos points forts et nos faiblesses. On ne peut aimer les autres que si on s’aime soi-même. Ce n’est pas pour rien que le Christ a résumé la deuxième table du décalogue par ces mots : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Marc 12 : 31.
Dans le lâcher-prise, le mental sollicite notre volonté et notre volonté intègre l’aide précieuse du Saint-Esprit. Avec son assistance, on se construit et avance dans ce monde plein d’embûches, d’oppositions et de chausse-trapes.
Plutôt que de vouloir, toujours et encore tout contrôler, actionnons notre volonté pour faire le tri, entre l’indispensable et le secondaire, le nécessaire et le superflu ! L’Esprit de Dieu nous aidera si nous sommes en difficulté.
« L’Esprit nous aide dans notre faiblesse » dira l’apôtre Paul aux Romains (cf. Romains 8 : 26). Et ailleurs, il est écrit : « Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien… » Hébreux 13 : 6.
Si le mental et le spirituel sont à ce point prépondérants dans la marche de notre vie, il faut savoir s’arrêter, faire le vide, remettre de l’ordre.
Prenons sérieusement en considération ce texte : Jacques 1 : 22-25.
Choisir de ne plus subir, de ne plus tout accepter du monde et des autres, est une décision historique.
Le lâcher-prise, tout comme le renoncement, conduit à refuser de dilapider son énergie en voulant changer ce qui ne peut l’être, pour se concentrer sur ce qui peut l’être. Il en va de même dans les relations interpersonnelles. N’ayons pas la prétention de vouloir changer le caractère de nos proches ou de notre prochain. Ce n’est pas de notre responsabilité, ni de notre ressort.
Accepter et accueillir chacun comme il est, c’est mettre du parfum dans la relation, c’est mettre en place les meilleures conditions d’un partage bénéfique pour tous.
L’apôtre Paul a eu la sagesse de renvoyer chacun à sa responsabilité personnelle dans ses choix. « Chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » Romains 14 : 12.
Le lâcher-prise, c’est parfois laisser s’éteindre les cendres du passé pour construire de nouveau, avec du nouveau. La vie est trop courte pour s’encombrer de regrets ! Tirons un parti positif de nos échecs, de nos déceptions et de nos bêtises. Croire que l’on peut tout réussir du premier coup est un leurre, une cage à tourments ! (voire Marc 2 : 17 : 1 Corinthiens 1 : 26-29).
D’une façon générale nous avons 3 attitudes fondamentales face aux évènements de la vie : résumons-les par 3 verbes : subir, fuir, réagir.
Subir : un commentateur a déclaré : « il y a 2 types d’hommes politiques, ceux qui subissent les évènements et ceux qui les créent ».
Il y a du vrai dans cette remarque ! Subir ne peut durer qu’un temps, même si notre capacité à endurer est remarquable. Je pense à cet homme malade depuis 38 ans, qui n’avait personne pour l’aider (cf. Jean 5 : 1-15) ; à cette femme atteinte d’une perte de sang depuis 12 ans (cf. Luc 8 : 43) et à bien d’autres encore. Ils ont compris que subir n’était plus la solution. Ils ont désamorcé, à leur façon, le processus de résignation et leur vie en fut transformée. Subir ne fait que déplacer le problème, il ne le résout jamais.
Fuir : Le refus de faire face à une situation douloureuse, ou de partir vers un ailleurs est une position de désespérance. Là encore, outre la perception d’un constat d’échec, la fuite ne solutionne rien. Je pense à Jonas, cas célèbre de l’Ancien Testament. Il fuit parce qu’il ne veut pas faire face à une mission que Dieu lui a confiée. Il sait, au fond de lui, ce qu’il doit faire, mais il préfère fuir. Nous avons bien des fois des postures semblables à celle de Jonas ! (cf. Jonas 1).
Réagir : Refuser plus longtemps de subir, décider de ne plus accepter ce qui est trop lourd pour soi, choisir de déposer son sac à dos, vivre autrement, voilà un des aspects les plus formateurs et des plus passionnants de notre vie ! Ce n’est pas pour rien que le Christ, dès le départ, a déclaré être venu pour les pauvres, les captifs, les aveugles, les opprimés. (Luc4 : 18,19) Bref, tous ceux et celles qui souffrent d’une privation de liberté et d’un mal-être. A tous ceux-là, auxquels on
ressemble, le Christ a déclaré : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos, prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions... Car mon joug est doux, et mon fardeau léger ». Matthieu 11 : 28-30.
Réagir, est la partie innovante du lâcher-prise et du renoncement. Elle nous oriente différemment, et nous permet d’assumer un vrai choix, volontaire et libre.
Faire appel à une aide extérieure, n’a rien d’humiliant, bien au contraire. C’est la preuve que nous sommes en marche. Mais, il est déterminant de savoir à qui on fait appel ! Un seul, pour moi, a fait la démonstration d’une compétence supérieure inégalée : Jésus-Christ ! Seule l’expérience personnelle peut vérifier le bien-fondé de cette affirmation.
Conclusion :
Cette période de confinement étant propice à la réflexion, sachons utiliser positivement notre temps : laissons-nous convaincre par l’Esprit Saint…
- N’hésitons plus, faisons le choix d’un renoncement et d’un lâcher-prise, expérimentons et nous verrons si cela est bon pour nous.
- S’aimer est indispensable. Alors commençons par nous faire respecter, et ne permettons à personne d’interférer dans nos décisions importantes.
- Prenons soin de notre mental spirituel. Cultivons des pensées positives. Exerçons-nous à décider des changements sur des petites choses de la vie. Fortifions notre mental spirituel par l’action au même titre que nos muscles.
- Donnons-nous de la place pour être disponibles à nous-même et aux autres. N’appréhendons pas l’inattendu avec crainte. Le chrétien n’a rien à craindre du présent et de l’avenir, sinon d’oublier Celui qui lui donne la possibilité de savourer la vie : Dieu par Jésus-Christ.
- Concentrons-nous sur l’aujourd’hui, le passé ne peut plus être modifié. Le présent est à nous. Hier, c’était hier, seul l’aujourd’hui est important.
- Laissons nos remords être rangés aux objets perdus. N’hésitons pas à changer d’opinion et de direction. Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis.
- Prenons notre vie à notre compte et ne laissons personne décider pour vous.
- Prenons le temps de faire le point régulièrement sur notre vie et évaluons notre indice de satisfaction et de progrès par rapport à l’enseignement du Christ.
- Ne fuyons pas, ne subissons plus, mais réagissons ! Ne disons pas « je n’ai pas le choix ! ». Partons du présupposé que nous avons toujours le choix.
- N’oublions pas, si nous sommes chrétiens, que nous avons un compagnon de route, toujours
prêt à nous aider à faire le bon choix ou à défaut le moins mauvais.
- Soyons comme Marie, la sœur de Marthe. Le Christ a déclaré à cette dernière :
« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » Luc 10 : 41,42 Vivons pleinement la Vie !
Jacques Eychenne