La veuve de Naïn

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  LA VEUVE de Naïn

   et son fils unique

                          ou

   les retrouvailles heureuses

                  Luc 7 : 11-17

 

            

Introduction :

 

Nous sommes dans la première année du ministère de Jésus-Christ en Galilée. Sa popularité est maintenant importante. On peut dire qu’il est suivi à la trace dans tous ses déplacements... Le récit qui va retenir notre attention nous conduit à Naïn ou Naïm, petite localité au Sud de la Galilée, à 20 Kms de Nazareth et 40 Kms de Capharnaüm. Elle n’est mentionnée qu’à cette seule occasion. Il en est question dans le Talmud : Na’im qui veut dire beau ou encore pâturage. Elle subsiste encore aujourd’hui sous le même nom : Naïn.

De cette localité, on a une jolie vue sur la fertile plaine d’Esdrelon. Vers le nord, on aperçoit les collines boisées de la Galilée et le mont Thabor. Un peu plus à l’Est on peut voir les pics enneigés du grand Hermon. Pour atteindre Naïn, il faut monter au sommet de la colline. C’est là que le Seigneur a rencontré le convoi funèbre. Il y a non loin de là des tombeaux creusés dans la paroi des rochers. La foule en deuil devait se diriger vers cet endroit.

Les disciples et une foule nombreuse sont présents. A vrai dire, il doit s’agir de la totalité de cette petite ville. Le Seigneur, quelque temps auparavant, vient d’égrainer son discours sur la montagne ; il a marqué les esprits et les cœurs ; de plus, il a opéré de nombreuses guérisons. De ces faits conjugués, les foules sont dans l’admiration de ce nouveau grand prophète. Du coup, on le suit partout dans son aventure humaine. Que va-t-il dire ? Que va-t-il faire ? Les questions fusent ! L’attention est chaque fois aiguisée...

 

Développement :

 

L’évènement, nous transporte tout près de la ville de Naïn. Certainement non loin de la porte principale. Pour quelle raison sommes-nous là ? Parce qu’une mère, veuve, enterre son fils unique (Il faut savoir que d’ordinaire, les morts étaient enterrés en dehors de la ville). Le cortège se dirige donc vers le lieu où on le porte en terre (Rappelons qu’en ce temps-là, tout ce qui relève de la mort, ou des morts, appartient au domaine de l’impur. Si quelqu’un touche un mort, non seulement il est impur, mais tout ce qu’il touche devient impur. La personne devra se purifier plusieurs jours ; elle devra se laver entièrement ainsi que ses vêtements, cf. Nombres 19 : 11,13-14,16,19-22 ; Aggée 2 : 13).

C’est le choc de deux cortèges ! celui de la mort et celui de la vie.

L’émotion est grande parmi la foule, elle compatit à la détresse de cette mère. A la perte d’un mari est venue se surajouter celle d’un fils unique, sa dernière raison de vivre… 

Le récit qui va suivre est prenant. En 7 versets, ce texte nous dit tout de l’amour du Christ pour l’humain souffrant.

Ici, il n’y a ni synagogue, ni pharisien, ni esprit de polémique, mais seulement l’expression d’une souffrance intense, inqualifiable, insupportable et injustifiable.

Cette souffrance, tel un tremblement de terre, provoque une onde de choc au cœur de cette petite localité. La réaction de la population est à la mesure de l’évènement : Le soutien est total, la solidarité est entière.

 

« Le Seigneur la vit ; il fut ému par elle et lui dit : ne pleure pas ! » Luc 7 : 13.

Le Seigneur est percuté par l’onde de souffrance de cette mère (σπλαγχνίζομαι = splagchnizomai = être remué dans ses intestins, de là être ému de compassion, avoir compassion (car les entrailles sont censées être le siège de l'amour).

Le récit utilise des mots simples ; l’intensité de la souffrance est criante. La description traduit l’empathie naturelle de Jésus-Christ. Il voit et cela suffit pour que cela résonne en lui. De spectateur de la mort, il va devenir acteur de la vie. Le verbe grec est le même en Marc 6 : 34, quand le Seigneur réalise que cette foule est comparable à des brebis sans berger.

Oui ! Le Christ est ému, mais son émotion ne reste stérile. Elle va être mise au service du bien, de cette mère et de ce fils, de cette foule, de ses disciples, et de notre humanité.

Son comportement est exemplaire, il devrait nous servir de repaire dans nos fonctionnements. Trop souvent nous bloquons nos émotions par peur de nous laisser déborder, envahir, dépasser par les circonstances. Mais à vouloir tout contrôler, on ne vit plus vraiment. L’émotion fait partie de la vie. Notre corps est réactif, et c’est bien ainsi. L’émotion doit être perçue comme une richesse, non comme un handicap. Elle doit nous projeter dans une réactivité positive (nous ne parlons pas ici de l’émotion désordonnée qui conduit à des états seconds ou cataleptiques).

 

Mais que dit l’émotion du Christ dans notre récit ?

Elle dit que cette veuve est frappée de la souffrance la plus forte.

En effet, en Israël, l’important est d’être mère. La femme ne peut se réaliser que dans cette perspective. C’est d’ailleurs encore vrai de nos jours, dans bien des pays. L’amour vécu de cette femme n’a eu de sens qu’en donnant la vie. Engendrer, et fonder une famille, voilà sa vocation. Ce n’est pas anodin si la stérilité était perçue comme une malédiction !

 

Cette femme a perdu ses deux principales raisons de vivre :

-  en tant que femme, elle n’a plus de mari.

-  en tant que mère, elle n’a plus d’enfant.

Elle est privée de l’essentielle de vie : Aimer et être aimée. La détresse, affective et matérielle, ne peut entraîner dans ces circonstances que désespoir, abattement, non-vie…

 

Plus que toute autre souffrance physique, ce mal renvoie à la mort, par l’absence de bonnes raisons de vivre. Cette femme veuve est le symbole de la souffrance extrême, celle qui conduit au refus de vie. Ce fils unique était son bien le plus précieux, une présence chaleureuse au quotidien, mais aussi sa sécurité, son assurance-vieillesse...

 

Cela nous fait penser à cette expérience douloureuse vécue par Jean-Paul Sartre dans sa jeunesse. Il écrivit plus tard en 1964 :

« Je garde confusément le souvenir d’une atroce évidence : cette couturière, cette veuve, elle avait tout perdu. Ai-je vraiment étouffé d’horreur à cette pensée ? Ai-je entrevu le mal, l’absence de Dieu, un monde inhabitable ? Je le crois ; Pourquoi, sinon dans mon enfance reniée, oubliée, perdue, l’image de Bénard aurait-elle gardé sa netteté douloureuse ? » (cf. Bénard était le fils unique d’une couturière).

 

Oui ! Devant cette femme, cette veuve, cette mère privée de relation affective et de postérité, Jésus a vibré. Il a partagé sa douleur. Elle le renvoyait à l’origine du conflit séculaire entre le bien et le mal. Lui, le Prince de la vie, par qui toute la création s’est mise en action (cf. Jean 1 :1-5). Lui, plus que tout autre, pouvait percer le sens de cette tragédie humaine. Lui, Fils unique envoyé du père, appelé à mourir sur le bois.

Dieu, par Jésus-Christ, avait créé toutes choses et cela était bon. Tout était très bon et très beau. Alors pourquoi un tel désordre, un tel gâchis, de telles souffrances ?

 

La réponse se doit d’être accueillie par la foi, car la raison est impuissante à cerner tous les aspects de cet enjeu (entre le bien et le mal).

Or, notre foi repose sur la parole même du Seigneur. Et le Seigneur donne à nos cœurs meurtris par la souffrance des éléments de réponse.

Dans la parabole des ivraies en Matthieu 13 : 27-30, le Seigneur explique ceci : « les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? Il leur répondit : C’est l’ennemi qui a fait cela. »

Ainsi, nous avons un élément de réponse sur l’origine du désordre, mais aussi une explication du pourquoi cela perdure. Certains trouveront l’argument léger ; mais, pour notre part la réponse du Christ nous satisfait, d’autant que nous sommes incapables d’avoir tous les éléments d’appréciation pour nous faire une conviction rationnelle. A ce stade, seule la confiance en Christ est apaisante et rassurante.  La relation prime la rationalité, c’est aussi cela la foi.

 

Faut-il attendre de tout comprendre pour pouvoir aimer ? Si nous devons attendre de tout comprendre pour aimer, alors nous n’aimerons jamais ! Déjà dans nos quotidiens, comment peut-on avoir la prétention de tout saisir du comportement de nos chers proches, quand on a du mal à se comprendre soi-même !

 

Mais revenons à notre récit. Le Christ est traversé par l’onde de souffrance de cette femme. Nous sommes en présence d’un choc de situation :

 

-  le prince de la vie face à la mort.

-  le porteur d’espérance face au désespoir.

 

Malgré la foule, malgré les cris des pleureuses, il y a rencontre entre 2 personnages. Ils   traduisent une expérience comparable : une présente, une autre à venir (Jésus aussi, lui le fils unique, sera emmené hors de la ville pour y mourir et être porté au tombeau).  

 Le regard du Seigneur se porte uniquement sur cette mère déchirée.

 

« Le Seigneur l’ayant vue... » Luc 7 : 13. Que nous dit ce regard du Christ ? S’il a perçu la souffrance extrême de cette mère, pensez-vous qu’il puisse rester indifférent aux nôtres ?

Alors, prenons conscience que la même émotion traverse le Seigneur, lui qui voit nos grandes solitudes, nos cœurs blessés, nos êtres souffrant de mille maux. Prenons conscience que nous sommes compris et accueillis, car le Sauveur sait lire dans nos cœurs. « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. » Matthieu 11 :28 (lire aussi Hébreux 4 : 14-16).

Le Seigneur fut ému de compassion (επ’ αυτή) pour ou par cette mère désespérée.

En grec, les deux traductions sont possibles. Les versions plus modernes utilisent par, ce qui semble plus conforme au déroulement des faits.

Les entrailles du Maître ont été bouleversées par elle. Le Seigneur est ému par la souffrance humaine, mais il n’est pas (comme le commun des mortels le pense), inactif, impuissant et simple spectateur.

Ce récit symbolise aussi la position du Seigneur face à la souffrance de notre humanité tout entière.

 

D’où l’intérêt de prendre en compte la traduction première et plus ancienne : Pour.

Il est ému pour elle. Ce processus d’identification éclaire tout le projet d’amour du Seigneur pour notre humanité... Pour chacun d’entre nous. Encore faut-il le croire ! Ce n’est pas parce que nous ne voyons pas le circuit des ondes sonores dans l’espace, que nous nions l’existence de la musique. De même, ce n’est pas parce que nous sommes incrédules que le Seigneur n’agit pas dans le monde. Seuls ceux qui vivent sur le registre de la relation de confiance (acte de foi) peuvent percevoir la réalité positive et bienfaisante de son action.

Oui ! Le Christ a pénétré la douleur de cette mère et l’a fait sienne. C’est la force attractive de son amour qui nous attire à le reconnaître comme Seigneur et Sauveur. L’amour digne de ce nom est engagement vers l’autre. C’est pourquoi le Christ prononce cette parole stupéfiante :

 

 « Ne pleure pas ! » Luc 7 : 13.

 

Cette parole surprenante renverse les us et coutumes de la région. Elle va même à l’encontre du processus d’accompagnement du défunt. Ne paie-t-on pas des pleureuses professionnelles ? (cf. Ecclésiaste 12 : 5 ; Jérémie 9 : 16). Elles avaient pour mission de raviver la douleur, non de l’apaiser… Les cris et les larmes faisaient partie du cortège ! Les larmes n’ont-elles pas pour fonction de couler, n’est-ce pas légitime, voire nécessaire pour faire son deuil ?

Le Christ prend le risque d’une désapprobation populaire, d’une réaction même violente. Il aurait pu être perçu comme un perturbateur, surtout en un instant aussi solennel où le respect s’impose.

En contre-proposition, il invite cette mère à l’aventure audacieuse de la foi.

Face à ces pleureuses spécialisées dans l’entretien de la douleur, le Seigneur propose d’y mettre radicalement fin. Quel contraste ! L’assurance du Christ apaise et dissipe nos craintes face à la mort, il rassure nos cœurs préoccupés et inquiets face au vide.  Le Christ a toujours été porteur d’espérance. C’est seulement avec cette force que l’on peut combler l’absence et le vide.

- Il est le Prince de la vie : n’a-t-il pas affirmé dans la parabole du bon berger en Jean 10 : 18 « J’ai le pouvoir de donner ma vie (a fortiori la VIE) et j’ai le pouvoir de la reprendre. »

- La mort est l’ultime passage obligé de la foi. Elle est la vie cachée, comme un passage de l’hiver au printemps. C’est la vie qui va triompher, pas la mort ! (cf.1 Corinthiens 15 : 54-57). Le Seigneur a pris en compte le trouble existentiel que génère la mort pour nous rassurer (cf. Jean 14 : 1-3). Assurément, la Parole divine est formelle : « la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur... » Apocalypse 21 : 4.

 

Voilà pourquoi le Seigneur stoppe la procession et brave l’interdit :

Il s’approche et touche le cercueil. Rappelons : le livre des Nombres nous apprend qu’il était interdit d’avoir un quelconque contact avec un mort et tout ce qui le concerne (cf. Nombres 19 : 16). Non seulement le Christ renverse l’interdit, mais il a l’audace de faire face au défi de la mort. A vue humaine, l’attitude du Christ transgresse la bienséance ! Mais peut-il y avoir transgression, quand la mort cesse d’être la mort ?  Question dérangeante qui va au-delà de la lettre des choses, et qui nous interdit pour le coup de juger notre prochain.  

Mais revenons à l’audace de la foi du Christ, il touche le cercueil (seule mention dans tout le Nouveau Testament) et déclare : « jeune homme, je te le dis, réveille-toi ! » v.14 ; (dans l’original, le verbe έγείρω = egeiro =   réveiller, s’éveiller, faire se lever, mettre sur pied).

Observons que le Christ ne s’adresse pas à la mère, mais au fils gisant. Mais en s’adressant à ce mort, chacun sait en Israël, qu’il transgresse la loi donnée à Moïse (cf. « qu’on ne trouve chez toi personne … qui interroge (ou consulte) les morts » Deutéronome 18 : 11). Jésus renverse là un précepte pour lui redonner un autre sens. Il s’agit moins de vouloir communiquer avec un mort, que de lui rendre la vie. Voilà pourquoi il s’adresse non à la mère, mais au fils inanimé.

Cette précision souligne une priorité : Le Seigneur va bien au-delà d’une simple consolation. Il est dans l’éradication de la cause de la douleur, donc de la mort.  Et, c’est ainsi que nous découvrons la finalité de son combat sur cette terre. Il est venu repositionner sa création dans l’harmonie comme à son commencement.

 

Dès lors, ce que le Seigneur a fait pour cette mère et ce fils, éclaire avec une incroyable intensité tout son projet de salut et de restauration pour chacune des créatures que nous sommes.

Quand, par la foi, nous laissons le Christ agir dans nos vies, il se passe toujours des choses étonnantes et sublimes. Mais cela est de l’ordre de l’expérience, non de l’équation mathématique.

 

En prolongement de ce récit, nous découvrons le remède à nos peurs existentielles face à la mort : il s’agit de l’acte de foi, ce lâcher-prise et cet abandon dans la confiance en Christ (car, ne l’oublions jamais il est le vainqueur de la mort). Assurément, c’est une vraie libération de s’en remettre complètement à sa puissance de vie ! Du coup, la mort ne devient qu’un passage obligé vers la vie, au point de n’être plus qu’une brume dissipée par l’ardeur du soleil... Oui ! La mort ne fait que servir de tremplin au triomphe de la vie (cf.1 Thessaloniciens 4 : 13-17). La résurrection du Christ devient alors le gage inaltérable de la nôtre (cf. Romains 6 : 5,8-9,11). Cette vérité est dynamisante : la vie aura le dernier mot... 

 

Conclusion :

 

Il y a dans ce récit la manifestation d’un double miracle :

 

-  le Seigneur redonne la vie au fils unique de cette mère.

-  le Seigneur redonne la vie à cette mère par son fils.

 

Ainsi, le lien de la famille est rétabli. C’est là, symboliquement, tout le projet de Dieu pour notre humanité : en donnant sa vie, le Seigneur nous a redonné vie, et elle s’accueille à tout moment par la foi. C’est ainsi que la famille sera réunie à jamais.

Son grand projet est de rassembler, après avoir donné vie, les deux grandes familles : l’humaine et la céleste (cf. Marc 13 : 26,27).

C’est le grand message d’espoir pour notre humanité. Si le monde pouvait le reconnaître, il arrêterait sa folie !

N’hésitons pas à nous sentir concernés par ce récit.

 

Françoise Dolto a écrit :

 

« Quel que soit son âge, quel que soit son désir, son niveau de souffrance et son évolution psychique, chacun peut se projeter. La clé de la lecture des Evangiles, c’est qu’il faut se projeter pour recevoir. Si l’on reçoit sans avoir rien projeté de son imaginaire, c’est une fausse réception. C’est une réception d’intellectuel. Le contenu vivifiant, le contenu mutant des paroles bibliques est privé des avenues qui peuvent véhiculer l’effet créatif dans le lecteur » (1).

 

Se sentir concerné et impliqué revient donc à accueillir le message d’espoir du Christ. Il veut réveiller en nous cette assurance. Ce n’est pas la mort physique qu’il nous faut redouter. Elle n’est que parenthèse dans la relation ; l’essentiel est bien la suite que veut donner le Sauveur à notre histoire.

La foi, synthétiquement, devient lien et confiance en une parole donnée par Celui qui a ouvert la voie de la liberté et de la vie.

Comme ce fils perdu pour sa mère, nous avons tous besoin d’être réveillés, pour que s’éveille le jour d’une relation nouvelle, porteuse d’espérance et de vie. En d’autres termes, il y a nécessité à faire mourir en nous le futile, le superflu et l’éphémère, pour que la vraie vie ne soit ni étouffée, ni marginalisée, ni occultée (cf. Luc 8 : 4-8,13-14). Alors, nous pourrons faire nôtre cette phrase, apparemment insensée, de l’apôtre Paul :

 

« Christ est ma vie et mourir m’est un gain » Philippiens 1 : 21.

 

                                                                                 Jacques Eychenne

 

  1. Françoise Dolto, Les évangiles et la foi au risque de la psychanalyse, éd. Gallimard, p.50.

 

                                                                                                                

                                                          

 

 

 

 

 

 

 

 

   

  

 

 

 

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