Job
Synthèse des valeurs spirituelles du livre Job 1:1 à 42 :17
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Ce livre est une véritable bouffée d’oxygène pour notre humanité. Dans notre réflexion spirituelle, il repositionne notre approche de ce Dieu qui nous parait si lointain, voire inaccessible. Qu’importe qui est l’auteur du livre de Job, et à quelle époque très précise il a été écrit, sa pertinence mérite de retenir notre attention. En effet, les questions abordées nous permettent d’entrevoir des pistes nouvelles d’interpellations. De plus, l’expérience humaine de Job se situe en dehors d’Israël. Cette originalité donne au contenu du livre une portée universelle. Il est de ce fait à ranger à côté des ouvrages qui font partie du patrimoine de notre humanité. Il est à classer au nombre des œuvres littéraires majeures. C’est du moins l’avis de Voltaire, Lamartine, Victor Hugo. Leur témoignage est éloquent.
Le livre de Job pose la grande question de la réalité d’une autorité Divine transcendante. La justification du gouvernement divin en est le fil rouge. C’est Dieu qui est en cause à travers Job. Ce dernier apparait comme l’instrument d’un enjeu entre le bien et le mal, entre Dieu et Satan. D’ailleurs le symbolisme probable de son nom, Job= attaqué ou attaquant (d’après M. Renan) semble le confirmer.
Les conséquences de ce défi nous forcent à entrevoir d’autres explications au sujet du rapport entre le bien et le mal, et de ses corollaires avec la question de la souffrance, surtout celle des innocents. A la réflexion, le livre de Job est une invitation à un cheminement personnel sur ces questions. Le débat n’est jamais clos une fois pour toute. Il demeure quête ouverte dans notre rapport personnel à la souffrance… Dès lors, comment interpeler Dieu et comment parler de lui à partir de la souffrance, à fortiori celle des innocents ?
L’histoire de Job est comme une parabole explicative d’un conflit séculaire entre le bien et le mal. Job est à la fois la victime d’une souffrance pour laquelle il est innocent, et le héros triomphant. C’est par lui que la solution est trouvée. La démonstration est faite aux yeux de tous : on peut servir Dieu d’un zèle désintéressé (Ce que contestait Satan dans le prologue du livre). Sa foi en Dieu triomphe du doute et de l’incompréhension.
Le livre de Job a aussi une dimension prophétique et symbolique. Job incarne le Christ, victime innocente. Mais, pour parvenir à une solution plus radicale et plus définitive dans la référence au mal, le christ meurt pour triompher par la foi en sa résurrection. Redisons encore que les points d’analogie entre Job et le Christ sont importants. En effet, tout comme Job, reconnu sage parmi les sages, Jésus sera aussi perçu comme étant habité par la Sagesse. (Cf. Matthieu 13 :54 ; Luc 2 : 40,52 ; 1 Corinthiens 1 : 30) Son autorité ne sera pas liée à sa notoriété humaine, mais à sa descendance d’essence divine. Tout comme pour Job, la souffrance du Christ, qui aboutit au supplice infâme et odieux de la croix, est une souffrance injuste. Il meurt en victime innocente sur la croix. (Cf. Jean 1 : 29) Sa souffrance physique est doublée, tout comme pour Job, d’une souffrance morale. Si Job est abandonné de tous, Jésus l’est bien autant. Lui aussi sera trahi par les siens. Le cas le plus évident sera celui de Judas, mais en fait, tous les apôtres le suivront de loin dans son combat. Et, de même qu’apparemment Job semble être abandonné de Dieu, Jésus exprimera le même sentiment. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matthieu 27 : 46 Si Job, champion choisi par Dieu, est laissé seul pour relever le défi face au tentateur, le Christ, l’envoyé de Dieu, relèvera le même défi avec une intensité accrue. De même que Dieu a investi sa confiance en Job, Dieu nous donnera son amour au travers de son Fils. (Cf. Jean 3 : 16,17)
Si Job a expérimenté une extrême souffrance, aux frontières de la mort, vivant une décomposition quotidienne de son corps, le Christ a connu l’agonie la plus sadique. La vive douleur de ses poignets et de ses pieds percés, le manque d’oxygène, ont achevé ce corps souffrant en l’entrainant irrémédiablement dans l ‘agonie et la mort. Avec Job, la question du mal et de la souffrance sont posés sans retenue. Avec le Christ, le mal est identifié, combattu et vaincu. La victoire de Job annonce celle du Christ.
Le livre de Job nous ancre dans la réalité d’un combat spirituel méconnu. Personne ne peut en être dispensé, même pas ceux qui l’ignorent, et qui se disent athées. Il est important de comprendre que cette parabole, enchâssée comme un diamant dans la Sainte Bible, est là pour nous rappeler que nous avons tous un chemin personnel à assumer. Nos questions, nos doutes, nos oppositions à Dieu, sont le lot à porter. A nous de débusquer les éléments de réponse du Père dans nos quotidiens. Quelques soient nos convictions, le lâcher-prise de Job est un exemple à imiter. C’est dans cette direction que l’on trouve paix et sérénité.
Et puis, surtout, le livre de Job est porteur d’un immense espoir. La foi et la persévérance de Job ont trouvé une issue heureuse. Il a été rétabli dans sa dignité, au sein de sa famille, et à la face de tous. Sa fin de vie heureuse et paisible, est une parabole du royaume de paix et d’amour qui réjouira le cœur de tous ceux qui auront investi dans une relation personnelle avec Dieu. Ainsi est dévoilé le grand projet de Dieu : Construire un royaume éternel avec tous ceux qui l’auront vraiment désiré.
Le livre de Job nous fait découvrir une autre facette de Dieu. Un Dieu qui accepte d’être contesté, qui accepte le dialogue, les interpellations, les doutes, les incompréhensions, est un Dieu qui accueille et qui aime. C’est un Dieu en qui on peut avoir confiance, sachant qu’il a la maîtrise de tous les paramètres existentiels. Rien n’est caché pour lui. Il connait même nos pensées. (Cf. Job 21 : 27)
Le livre de Job a une portée universelle, car Job incarne le profil du croyant indépendant n’ayant de compte à rendre qu’à Dieu. Cette démonstration tend à mettre en évidence le fait que les héros de la foi sont trouvés tant au sein du peuple d’Israël, que dans les milieux dits païens. Il n’y a pas de favoritisme (Cf. Job 36 : 5 ). Il n’y a pas de discrimination. Il y a des responsabilités et des missions différentes.Pour preuve Jésus dira aux chefs spirituels de son époque, dans le temple de Jérusalem : « Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. » Matthieu 21 : 31
Le livre de Job nous permet de comprendre qu’il est vain de chercher une explication rationnelle aux questions de la souffrance, du mal et de la mort. Aucune explication ne peut être satisfaisante, car nous ne sommes pas en mesure de saisir tous les paramètres de cet enjeu. Cette problématique interpelle : soit elle sollicite la confiance, soit elle fait naître la révolte ou l’indignation. Les alternatives sont minces ! Par contre, si comme Job nous persévérons dans une attente de foi, la confiance enjambant les difficultés présentes, nous permettra de mieux vivre ce qui est incontournable. La foi va au-delà des notions du bien et des écueils du mal.
Le livre de Job présente un rapport à la Torah intéressant. Certes, la référence à la loi est nécessaire, mais elle a aussi ses limites. Au-delà de la Torah, Job inscrit une autre référence. Celle de la pureté des motivations du cœur humain, c'est-à-dire d’un rapport personnel dans le désir de Dieu. Cette révélation est aussi importante que celle de Moïse. (Le lien est établi d’ ailleurs par la Mishna qui attribue à Moïse la rédaction du livre de Job.) La loi n’est qu’un balisage de route pour arriver à bonne destination. Elle ne supprime pas l’importance de la bonne conduite (// bonne motivation de cœur). C’est dans ce sens que l’apôtre Paul prolonge la réflexion en écrivant :
« Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capable d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie. Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire ait été passagère, combien le ministère de l’Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! » 2 Corinthiens 3 : 5-8
Le rapport à la loi n’est donc plus conflictuel. Job annonce un nouveau rapport à la loi plus juste et plus humain. Il vise à renouer le lien avec l’esprit qui a conduit le grand législateur. L’accession à la part d’héritage des filles de Job en est un marqueur. Pour son temps Job est un révolutionnaire sur ce point. Il préfigure le positionnement du Christ. Dans son sermon sur la montagne, Jésus posera clairement sa différence : « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens… Mais moi, je vous dis… » Matthieu 5 : 21-22 Ainsi, comme le dit l’apôtre Paul, la loi a pour objectif de nous mener à Christ. ( afin que nous soyons habités par les sentiments qui étaient en Jésus-Christ.) (Cf. Galates 3 : 19-24 ; Philippiens 2 :5)
Ce livre révèle un message plein d’espoir car après l’épreuve, le bénéfice de l’ayant foi est positif. Ceci est à relier à la valeur pédagogique des épreuves de la vie. Devançant l’Evangile, le livre de Job nous ouvre une nouvelle piste de réflexion sur la notion salutaire de toute épreuve. L’apôtre Jacques écrira : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés… » Jacques 1 :2 et ailleurs, l’apôtre Paul expliquera que Dieu ne permettra pas qu’aucune épreuve soit au-delà de nos forces. Plus, avec l’épreuve, il nous donnera les moyens d’en sortir. (Cf. 1 Corinthiens 10 : 13) Autrement dit, l’épreuve a vocation à nous faire grandir dans la confiance en Dieu. Il va sans dire que ces paroles ne peuvent s’entendre que par la foi.
Le livre de Job s’inscrit en opposition à la pensée populaire qui veut que la souffrance soit la conséquence de nos fautes. C’est ce que l’on a appelé : la théologie de la rétribution. Il s’avère que ce principe n’est pas toujours vérifiable. Dans le cas de Job, il est même contestable et contesté. Cela nous conduit tout naturellement à traiter le délicat sujet du jugement que nous portons sur autrui. Le livre de Job nous met en garde contre les apparences et les jugements trop hâtifs. Le jugement n’est pas de notre compétence, seul Dieu peut lire les motivations du cœur humain (Cf. Jean 8 : 3-11). C’est dans cette perspective que le Seigneur nous donne ce conseil : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. » Matthieu 7 : 1-2 Ayonsplutôt l’attitude bienveillante de l’accompagnement dans l’épreuve.
Le livre de Job souligne l’importance de l’expérience personnelle. (Cf. Job 42 : 5) Se faire une intime conviction dans son for intérieur est un bienfait qui a valeur pour soi. Il y a toujours danger à utiliser cette joie profonde comme force de loi. Mais, il est toujours appréciable de partager ce que l’on croit dans le respect des convictions d’autrui. Job demeure une référence sur le sujet de la question de Dieu. Il ouvre une nouvelle piste de réflexion. Son témoignage nous aide à comprendre la nécessité du passage d’une connaissance traditionnelle, voire légaliste, à une connaissance plus intime, plus personnelle, plus mûrie et plus engageante. Job nous invite à remonter le courant d’un conformisme bien commode et peu responsable, pour donner naissance à la vie du cœur. Il nous fait sortir d’un système de consommation spirituelle de masse, faisant référence à des coutumes ancestrales, pour s’ouvrir à un positionnement très personnel. Dans ce contexte, il n’est plus question de se fabriquer un Dieu qui réponde à toutes nos attentes souvent contradictoires, un Dieu qui réponde à l’idée qu’on se fait de lui… Il faut repenser Dieu par soi-même, d’une manière honnête et réfléchie. On n’accueille pas Dieu par procuration. Chacun rendra compte à Dieu de ce qui lui a été donné, ce sera un passage obligé pour tout le monde… La vie est un vrai combat, prétendre le contraire est mensonge. Il est donc déterminant de savoir, pourquoi on est sur cette terre, quelle cause on veut défendre, et quel défi on veut relever ? Etre au clair sur : pour qui, et pour quoi, on vit notre humanité ?
Le livre de Job nous met en garde contre tous ceux qui prétendent être les porte-parole de Dieu. Ceux qui, comme Eliphaz appuient leur message par des visions prétendues d’essence divine. (Cf. Job 4 : 12-16) Nos convictions ne sont pas toujours vérité. La quête de Dieu est un parcours d’humilité. Les contrefaçons de l’ennemi de Dieu sont légions. Appliquons donc un principe de précaution vis-à-vis de nous-même et de ceux qui pensent avoir autorité sur nos vies. (Cf. Matthieu 10 :16, 1 Corinthiens 10 : 12)
Le livre de Job nous repositionne dans notre relation à autrui. Job avait plus besoin de compassion que d’accusations. Il ressentait le besoin d’être entendu, à défaut d’être compris. On décèle le véritable ami à sa capacité d’écoute et d’empathie, même si la désapprobation peut et doit avoir sa place. Mais jamais, l’amour est marginalisé. (Cf. Proverbes 27 : 5-6 ; 17 :17 ; Romains 12 : 9-10) L’ami accompagne surtout dans le temps de l’épreuve. Toutefois, il est illusoire d’attendre de son prochain ce qu’il ne peut nous apporter. Job, devant la totale incompréhension de ses soi-disant amis, s’en est remis à Dieu Seul. Cette bonne attitude est à cultiver (Cf. Actes 4 :19).
Le livre de Job confirme l’ensemble de la Révélation écrite, à savoir qu’in fine la solution au problème du mal est extérieure à l’homme. La prise de conscience de cette réalité, loin d’abaisser l’homme, le fait grandir. La repentance (elle n’a rien à voir avec un simple regret) est le passage incontournable par lequel la foi se construit, se fortifie et tend à sa maturité. Prendre conscience que la vraie solution n’est qu’en Dieu, n’a rien d’humiliant pour celui ou celle qui en font l’expérience. Par contre, elle anéantit toute velléité de marchandage avec Dieu. On n’est plus dans le donnant-donnant des humains. Nous n’avons plus à mériter quoique ce soit. L’amour se donne ou ne se donne pas. Il ne s’achète pas, sinon on est dans le langage conscient ou inconscient de la prostitution.
Le livre de Job présente un rapport à la mort apaisant. La mort n’anéantit jamais l’espérance (Cf. Job 13 : 15), elle la renforce. La mort n’est qu’une étape dans la vie. La destination finale est dans la présence de Dieu, au sein de son royaume éternel. Ainsi, la croyance en la résurrection concrétise cette espérance (Cf. Hébreux 11 :17-19). Le Livre de Job répond au besoin inconscient de retrouver un Père et au bonheur d’être en sa présence. Le Christ développera abondamment cet aspect réjouissant et sécurisant (Cf. Jean 5 :43 ; 7 :28 ; 8 :42 )
Le livre de Job a la particularité de nous rappeler l’attention bienveillante de Dieu pour l’homme. C’est Dieu qui prend les initiatives du dialogue au moment propice. Dieu ne cesse de parler à l’homme (Cf. Job 33 :14-16, 23) son objectif est clair (Cf. Job 33 :17 ; Job 37 : 23) Il envoie son fils pour nous aider à réintégrer la maison du Père. (Cf. Jean 14 :1-2 ; 16 : 24-27) Nous sommes dans la problématique d’un projet de famille. Le vivre ensemble, en belle harmonie, sans entrave, est la finalité.
Le livre de Job met en relief une expérience exceptionnelle, liée à une conception novatrice de la justice. Job humilité, moqué, maltraité, se réfère à sa quête indéfectible de la bonté de Dieu. Sa soif de justice a une consistance remarquable. Non seulement elle ne s’appuie pas sur l’humain, mais plus encore elle lui fait face. Job est seul contre tous, il se positionne aux antipodes des idées reçues de son temps. En cela, il peut être perçu et reconnu comme le père des objecteurs de conscience. Le chef de file de tous ceux qui s’appuient sur des convictions spirituellement fortes, malgré l’adversité. Toutefois, ne négligeons pas le principe de précaution qui démontre que la sagesse n’est jamais totalement acquise. La soif de justice de Job ouvre un chemin d’espérance. Dans les situations les plus critiques, voire dans les cas les plus extrêmes, le livre de Job nous apprend qu’il existe des rebondissements inattendus, des rayons de lumière, manifestation de la grâce divine. Ces expériences ne sont pas isolées, David en témoigne aussi :
« Eternel ! Tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, tu m’as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse…Tu as changé mes lamentations en allégresse, tu as délié mon sac, tu m’as ceint de joie, afin que mon cœur te chante et ne soit pas muet, Eternel, mon Dieu ! Je te louerai toujours. » Psaume 30 : 4,12-13
Le livre de Job révèle le fondement de l’espérance. L’acte de foi de Job peut se résumer en une phrase : « Je sais que mon rédempteur est vivant et qu’il se lèvera le dernier sur la terre. » Job 19 : 25 Quand la foi transforme en certitude l’espérance, le bonheur d’être en phase avec le projet de Dieu produit la sérénité et la joie. C’est donc à dessein que le livre de Job insiste sur la nécessité d’avoir une relation à Dieu très personnelle. « Je le verrai(le rédempteur), et il me sera favorable ; mes yeux le verront, et non ceux d’un autre ; mon âme (ou mon cœur) languit d’attente au-dedans de moi. » Job 19 : 27 « Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu » Job 42 : 5 La forcede cette espérances’arc-boute et s’arpège avec la certitude d’être connu et aimé de Dieu, avant de le connaître et de l’aimer. Cette démarche n’est pas transmissible, elle ne peut être que personnelle. C’est ainsi que s’ancre cette vérité : Rien ne peut désormais bloquer ou altérer l’élan de la foi vers la rencontre avec Dieu. « Rien… ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ » Romains 8 : 39 Même la mort n’est plus un obstacle. Ce n’est pas elle qui aura le dernier mot. Elle est, tout naturellement comme dans le monde végétal, une parenthèse dans la vie. La vie, au-delà de la mort visible, se prolonge dans l’invisible. C’est le plus beau postulat de la foi. Elle a pour alliés la sérénité et la confiance.
L’épilogue du livre de Job démontre que Dieu n’est ni absent, ni indifférent, ni impuissant face aux parcours humains. Mais, il dit tout autant avec force que la vraie solution est dans un choix personnel ici et maintenant. La foi se vit aujourd’hui dans la réalité de notre présence au monde, en lien avec les hommes et en communion avec notre Père…
« Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. » Jacques 5 : 11
; ; Jacques Eychenne