Le glaive ou la paix

 

 

Le glaive ou la paix 

  guerre ou concorde

Matthieu 10 : 34-3

Introduction :

 

  Alors que Jésus dispense ses recommandations aux disciples, une phrase puissante et énigmatique résonne à leurs oreilles : « N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive. » Matthieu 10 :34, version TOB. Comment comprendre ces paroles ?

Quand nous sommes en face d’une déclaration aussi troublante de la part du Christ, il faut avoir le bon réflexe de prendre du recul. Ce n’est pas la première fois que le Seigneur utilise des mots forts. Il y a dans sa pédagogie, le besoin de forcer le trait, de provoquer positivement la réflexion. Que veut-il faire comprendre à ses disciples, et par extension à chacun de nous ?

Adoptons la bonne attitude de prudence et n’essayons pas d’avoir une lecture trop rapide. Ensuite, comparons le texte de Matthieu avec celui des autres évangélistes pour voir si l’expression est reprise différemment. Puis, resituons les mots du Maître avec l’ensemble de ce qu’il a déjà dit sur le même sujet. Enfin, analysons les mots grecs et voyons dans quel contexte ils ont été usités.

 

Développement :

 

  Commençons par la prudence et évitons de dire « n’importe quoi ? » du genre : « Le Seigneur aurait mieux fait de se taire ! Il ne faut pas s’étonner s’il y a eu des croisades, des guerres de religion, et bon nombre de massacres au nom de Dieu ! ». Il est vrai qu’une mauvaise compréhension de l’expression verbale peut donner naissance à des ambiguïtés (dans le langage courant du citoyen lambda). Certains peuvent même penser que ces paroles sèment le trouble… Mais avant de foncer tête baissée dans une exploitation rapide et inappropriée des propos de Jésus, notons en passant, que l’on peut faire dire à la Bible, tout et son contraire, (tout et n’importe quoi !). Donc, la bonne attitude conduit à la réflexion posée, même s’il nous faut aborder de face le choc des mots.

Dans la synopse des Evangiles, seul Luc, le médecin bien-aimé rapporte lui aussi les propos du Seigneur : « Pensez-vous que ce soit la paix que je suis venu mettre sur la terre ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. » Luc 12 :51, version TOB.

 Apparemment, Luc confirme ce que Matthieu a écrit. Il remplace simplement le glaive par le mot division. Nous verrons que cette nuance est intéressante. Mais, maintenant, y a-t-il d’autres endroits où le Christ a utilisé des propos semblables ? La réponse est oui.

En particulier, lors de son arrestation dans le jardin de Gethsémané. Quand l’apôtre Pierre vit que Jésus allait être arrêté, « il tira son épée ; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille. » A cette occasion, Jésus intervint et reprit Pierre en lui disant : « Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. » Matthieu 26 : 51-5, version LSG. Y-a-t-il contradiction avec notre texte de référence ?

 La question devient prégnante quand on repense à l’explication que Jésus va donner à ses disciples, juste avant de partir au mont des Oliviers. Rappelons-nous ses recommandations :

« Lorsque je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? » Ils répondirent : « de rien. » Il leur dit : « maintenant, par contre, celui qui a une bourse, qu'il la prenne ; de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare, il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : on l'a compté parmi les criminels. Et, de fait, ce qui me concerne va être accompli » « Seigneur, dirent-ils, voici deux épées. » Il leur répondit : « c'est assez. »  Luc 22 : 35-38, version TOB. A première vue, avec le recul des évènements que l’on connaît, on pourrait être dans la confusion la plus totale…Pour autant, si nous avons la conviction qu’il y a une cohérence dans les interventions du Christ, il nous faut trouver la clef d’interprétation.

 

  Sur ce point, l’éclairage de ce dernier passage est édifiant, il laisse entendre que le port de l’épée n’était pas à comprendre en vue d’une utilisation, mais d’un accomplissement prophétique. Il fallait que le Seigneur soit assimilé aux brigands. En d’autres termes, la prophétie indiquait que le Christ devait être compté avec les sans-loi, autrement dit, les criminels, les bandits (cf. Marc 15 : 27-28 // Esaïe 53 : 12).

Cela nous permet de saisir la remontrance ferme de Jésus à Pierre, juste avant son arrestation, au mont des Oliviers. Cette compréhension est confortée par Luc, le médecin bien-aimé. Lors de la trahison de Judas au jardin de Gethsémané, les disciples, désemparés devant l’imminence de l’arrestation de Jésus, l’avaient déjà interpelé : « Seigneur frapperons-nous de l’épée ? » Luc 22 : 49. C’est là que Pierre, n’attendant pas la réponse, dégaina en un clin d’œil, et coupa l’oreille du serviteur. Mais, le Seigneur réagit d’une façon tout aussi tranchante : « Laissez, cela suffit ! Puis il toucha l’oreille de l’homme et le guérit. » Luc 22 : 51, version NBS.

L’apôtre Jean donne une autre justification du refus de l’utilisation de la force par l’épée : Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Seigneur m’a donnée à boire ? » Jean 18 : 11. Cela laissait entendre que le véritable combat devait se vivre sur un terrain éminemment spirituel.

Cette subtilité d’interprétation se trouve confirmée avec une autre explication donnée par le Maître. S’adressant à Pierre, Jésus poursuit : « Penses-tu que je ne puisse pas supplier mon Père, qui me fournirait à l’instant plus de douze légions d’anges ? Comment donc s’accompliraient les écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi ?... Mais tout cela est arrivé pour que soient accomplies les Ecritures des prophètes. » Matthieu 26 : 53-54,56. (Concernant l’accomplissement de ces prophéties, lire : Esaïe 53 : 1-12 ; Zacharie 12 : 10, 13 : 7).

Maintenant abordons le fond de l’explication de ce passage dérangeant. Il est à comprendre en prenant en compte le contexte dans lequel il est présenté. Le texte parallèle de Luc nous éclaire par sa formule interrogative, et plus encore, par le remplacement de l’épée ou du glaive, par le mot division (cf. Luc 12 :51).

  Le sens de cette phrase nous renvoie encore à une compréhension d’un combat spirituel entre ceux qui sont avec le Christ, et ceux qui sont contre lui. La suite du récit de Matthieu va dans ce sens.

« Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. » Matthieu 10 : 35-40, version LSG.  

 

  Il n’est nullement question dans ce développement de partir en guerre avec une épée, mais simplement d’être conscient d’un vrai combat concernant un idéal principalement spirituel. Le Seigneur n’a jamais présenté un message à l’eau de rose. Il a parlé de la réalité d’un combat spirituel entre les forces du mal et sa puissance d’amour. N’a-t-il pas, après son baptême auprès de Jean le Baptiste, été directement conduit dans le désert pour combattre celui qu’il avait clairement identifié comme le diable, le tentateur ! (cf. Matthieu 4 : 1-11).

Dans le même contexte que notre verset clé de Matthieu 10 : 34, Luc place dans la bouche de Jésus ces paroles : « Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? » Luc 12 : 49, version Darby. Ainsi, quand Jésus dit « je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée », il s’agit d’une paix intérieure qui se vit au cœur d’un vrai combat.

 

Le mot grec είρήνη= eirene = dans le vocabulaire biblique, ne se définit pas principalement en opposition à la guerre (cf. Luc 14 : 32 ; Actes 24 : 2), mais plus positivement, comme un lien de fraternité, de communion entre les humains (cf. Luc 10 : 5 ; Jean 20 : 19), et encore comme la réalité d’une concorde entre les hommes. C’est pourquoi la paix et la grâce sont associées (cf. Romains 1 : 7). Le commentaire de C.I. Scofield de la version Louis Segond de 1975, rappelle que la paix est mentionnée sous quatre de ses aspects :

  • La paix avec Dieu (cf. Romains 5 : 1).
  • La paix de la part de Dieu (cf. 1 Corinthiens 1 : 3 ; Romains 1 : 7).
  • La paix de Dieu (cf. Philippiens 4 : 7).
  • La paix sur la terre (cf. Psaume 72 : 7 ; 85 : 11 ; Esaïe 9 : 5-6 ; 11 : 1-12).

 

  Un appel au combat physique par l’épée, ne cadre pas avec l’ensemble des textes de la révélation écrite. Le Christ n’est pas venu lancer un appel à la guerre, mais à la paix. Cette présentation s’harmonise avec l’ensemble des messages messianiques des prophètes.

Le prophète Esaïe annonce même les titres que devait porter le Messie : « Un enfant nous est né, un fils nous est donné, … On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. » Esaïe 9 : 5. Le Christ est venu apporter la paix, une paix différente de celle que les dictionnaires définissent comme l’absence de conflit.

« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » Matthieu 5 : 9. « Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres. » Marc 9 : 50.

 Dès la naissance de Jésus, la publication de la vraie paix a été annoncée : « Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » Luc 2 : 14. Lors de son ministère, Jésus proclama la paix : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix » Marc 5 : 34. Ailleurs : « Il dit à la femme : ta foi t’a sauvée, va en paix. » Luc 7 : 50.

« Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! » Luc 10 : 5. « La paix soit avec vous ! » Luc 24 : 36. Et ce dernier texte (la liste est loin d’être exhaustive !) : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. » Jean 14 : 27.

 

Au vu de l’ensemble de tous ces textes se rapportant au message de la paix, il devient difficile de prendre au pied de la lettre les paroles de Jésus dans Matthieu 10 : 34 « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre… ».  

 

  Méfions-nous de tomber dans le contresens. Redisons-le, ce passage a pour objectif d’attirer notre attention sur un vrai combat spirituel. C’est ainsi que l’ont bien compris les apôtres. Paul, après avoir identifié l’adversaire, détaille toute la panoplie du combattant spirituel :

« Revêtez-vous de l'armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable : car notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. C'est pourquoi prenez l'armure complète de Dieu, afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister, et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. Tenez donc ferme, ayant ceint vos reins de la vérité, et ayant revêtu la cuirasse de la justice, et ayant chaussé vos pieds de la préparation de l'évangile de paix ; par-dessus tout, prenant le bouclier de la foi par lequel vous pourrez éteindre tous les dards enflammés du méchant. Prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu » Ephésiens 6 :11-17, version Darby. (// l’épée de l’Esprit seule arme offensive du guerrier spirituel. Je souligne volontairement l’expression).

Ailleurs, l’apôtre conseillera à son disciple Timothée « Combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle… » 1 Timothée 6 :12. Il témoignera lui-même de son engagement : « C’est le but de mon labeur, du combat mené avec sa force qui agit puissamment en moi. » Colossiens 1 : 29. Il justifiera son combat : « Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, surtout des croyants. » 1 Timothée 4 : 10. Il dira même, au soir de sa mission : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. »  Timothée 4 : 7. L’apôtre Pierre, Jude, et bien d’autres suivront le même exemple du Christ (cf. 1 Pierre 5 : 8-9, Jude 1 : 3 ; hébreux 10 : 32).

 

  Si nous nous reportons maintenant aux images de l’épée ou du feu du début de notre étude, nous pouvons dégager maintenant une signification plus symbolique :

L’épée, arme tranchante, qui coupe et sépare serait le symbole de l’engagement spirituel sous la conduite de Dieu. Devant la réalité de la présence du mal dans notre monde, il est difficile de rester neutre. La neutralité n’est pas acceptable (cf. Apocalypse 3 : 15-16). Quant au feu que Jésus a allumé, il serait le symbole d’un pouvoir purificateur, symbole de l’Esprit qui purifie (cf. Matthieu 3 : 10-11 ; 13 : 40 ; 1 Corinthiens 3 : 13-15 ; 1 Pierre 1 : 7).

Ainsi, en aucune manière, le texte de Matthieu peut être utilisé pour justifier une agression vis-à-vis de ceux qui ne pensent pas comme nous. Il ne peut servir de prétexte à ceux qui se croient investis d’une mission de justice ou de vérité, et qui utilisent la violence pour faire triompher leurs idées. Le fanatisme n’a pas sa place. Il ne peut se conjuguer avec Dieu…

Il est vrai que le Seigneur a eu des paroles dures vis-à-vis des intégristes de son temps. Il est vrai aussi qu’il a utilisé la force, une seule fois, pour déloger les vendeurs du temple, mais l’ensemble de son ministère nous parle de réconciliation, d’accueil, d’amour du prochain. Le Seigneur a toujours voulu valoriser ce qu’il y a de meilleur dans la nature humaine.

Les Juifs attendaient un Messie triomphant. Un Messie, qui après avoir débouté les Romains, installe la paix sur toute la terre de Palestine. Le Messie n’est pas venu, tel un thaumaturge imposer la paix. Il ne s’est pas substitué à leur responsabilité. La pédagogie de Christ est plus forte, plus puissante, plus profonde. Si le Seigneur a voulu forcer le trait avec des formules-chocs, c’est pour nous convaincre que la paix ne vient pas de l’extérieur, mais bien de l’intérieur de l’homme (C’est un combat permanent).

 

Conclusion :

 

 Si le Christ nous a recommandés de « sonder les écritures parce qu’elles lui rendent témoignage » cf. Jean 5 : 39, ce n’est pas pour que nous restions à la surface des mots (le verbe grec ἐρευνάω = ereunao = sonder, implique une recherche et une analyse. La parabole du trésor caché est explicite sur ce point, Concrètement il fallait creuser.  cf. Matthieu 13 :44). De même que l’Esprit sonde les cœurs, cf Romains 8 : 27, il convient d’aller dans la profondeur des mots, comme jadis les marins sondaient les profondeurs de l’eau pour éviter une méprise dommageable.

 

Pourquoi avoir utilisé une phrase si forte ?  Pour nous éveiller à un autre sens des mots et à un repositionnement sur les vraies valeurs de l’existence. Le Christ n’est pas venu apporter n’importe quelle paix, surtout pas celle qui se définit, a minima, comme l’absence de conflit. Il est venu nous donner la sienne. A nous de découvrir personnellement ce qu’elle veut dire, ce qu’elle contient et ce qui est bon pour nous.

Il n’est pas venu brandir l’épée du conquérant. (Ceux qui l’utilisent, suivant ses mots, périront.) Non ! Il s’agit d’une autre épée, d’un autre glaive, bien connu des Saintes Ecritures :

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles. Elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » Hébreux 4 : 12.

 

Ce glaive, cette épée, c’est l’action salvatrice du Saint-Esprit dans nos vies (cf. Jean 20 :21-22). Ce glaive symbolise le processus d’éducation qui nous aide à distinguer le mal du bien, à résister au mal, et à faire émerger le bien. Le combat spirituel se situe à ce niveau. Dans ce monde, le Seigneur nous dit qu’il faut faire des choix, or, choisir c’est exclure, et exclure c’est trancher. Seul l’Esprit peut nous aider à couper tout ce qui n’est pas nécessaire à notre bien-être présent et futur.

 

Quel défi ! Heureusement nous sommes assistés dans cette entreprise par le Christ lui-même, ainsi que par le Saint-Esprit (cf. Matthieu 28 : 20 ; 1 Jean 2 : 1 ; Hébreux 13 : 6 ; Romains 8 : 26).

Rien ne peut occulter la réalité d’un combat quotidien avec nous-même et face aux situations de la vie. Dès lors, il devient déterminant de savoir pour qui et pour quoi l’on se bat. Le piège est de sombrer dans des luttes fratricides, alors que le combat suprême est à un niveau spirituel (cf. Ephésiens 6 : 12).

Ce texte est une invitation à nous positionner du bon côté, celui où se trouve le Christ.

 

                                                                                         

                                                                                   Jacques Eychenne

 

 

PS : TOB, version Traduction Œcuménique de la Bible ; NBS, version Nouvelle Bible Segond ; LSG, version Louis Segond.

 

 

 

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