Le Christ Jésus nous cherche

 

 

    Le Christ Jésus

      nous cherche

        Luc 19 : 10

 

 

Introduction :

 

Nous sommes souvent interpelés sur le sujet de la recherche de Dieu. Tous les humains un jour ou l’autre se posent la question de sa présence et de son intervention dans le déroulement de notre histoire. Pour autant, d’après la révélation transmise par son Fils, il s’agit moins de le rechercher que d’accueillir le fait qu’il veut nous trouver. Nous voulons toujours mettre en avant notre démarche, mais en fait, c’est bien lui qui a l’initiative d’une rencontre. Sa priorité est de nous convaincre qu’il est Notre Père. C’est par ce vocable que nous osons, en retour, une parole vers Lui (cf. Matthieu 6 : 9-13). Cette expérience de vie nécessite la confiance tout comme c’est le cas dans nos relations quotidiennes. Le fait que nous ne soyons pas conscients qu’Il nous cherche ne change rien à sa démarche. Notre défi tient dans un mot : l’expérience.

Alors, pouvons-nous et voulons-nous nous laisser trouver par un Père qui nous cherche vraiment ?

 

Développement :

 

Dans les naissances sous x, ce sont les enfants qui, en général, recherchent leurs parents biologiques. Dans la révélation biblique, c’est l’inverse. Prenons connaissance de cette bien-heureuse réalité.

 

« Jésus vit Nathanaèl venir vers lui et il dit de lui : " Voici vraiment un Israélite sans détour. " Nathanaèl lui dit : " D'où me connais-tu ? " Jésus lui répondit : " Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. " Nathanaèl reprit : " Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. " Jésus lui répondit : " Parce que je t'ai dit : "Je t'ai vu sous le figuier", tu crois ! Tu verras mieux encore » Jean 1 : 47-50, version FBJ.

 

Le contexte de cette rencontre est significatif. En effet, l’apôtre rapporte les faits : la parole de Jean, dit le Baptiste, raisonne en plein désert (cf. Jean 1 : 23).  Elle attire beaucoup de curieux, mais aussi des gens en recherche de spiritualité. Quelques-uns veulent connaître celui qui est présenté comme « l’agneau de Dieu » Jean 1 : 36. (Pour nous occidentaux, cette appellation semble lunaire, mais pour un Juif de l’époque, cela le renvoie à la notion de sacrifice, et par voie de conséquence, à une démarche de réconciliation avec Dieu). Jean Baptiste ne se perd pas en conjectures sur l’envoyé du Père. Il prononce cette phrase pertinente : « Venez et voyez » Jean 1 : 39.

 

Et à partir de là, on voit deux frères André et Simon-Pierre suivre, à leur tour, le Christ. (André qui avait écouté le conseil de Jean-Baptiste avait été chercher son frère. IL lui avait affirmé : « nous avons trouvé le Messie », et Simon avait rejoint la petite troupe de Jésus). Le lendemain, tous trouvent en chemin Philippe (qui vivait aussi à Bethsaïda) et le cortège reprend sa route. Philippe (qui doit avoir devancer la marche du Seigneur) rencontre Nathanaèl et l’invite au voyage, mais ce dernier est

réticent. (Il invoque le prétexte : rien de bon ne peut venir de Nazareth, la ville de Jésus ; cf. Jean 1 : 35-51).

 

Là, le texte de Jean établit un contraste entre la démarche des futurs disciples et Nathanaèl. Autrement dit, nous sommes connus avant de connaître. Dieu par Jésus-Christ est venu vers nous : ce sera le témoignage d’un chef éminent des Juifs pharisiens de Jérusalem, venu de nuit, dire à Jésus :

« Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu » Jean 3 : 2, version LSG (c’est moi qui souligne). Notons le « savons » ! Ce qui laisse entendre que la plupart des chefs du Sanhédrin étaient au clair sur le Messie.

Dieu n’a cessé de rechercher une relation épanouie avec l’humain. Salomon disait déjà : « c’est Dieu qui a fait les humains droits ; mais eux ont cherché bien des subtilités » Ecclésiaste 7 : 29, version NBS. Même à l’origine, dans le jardin d’Eden, lors de la fracture entre Dieu, Adam et Eve, notre Père est resté sensible à leur « fugue » : il fait le premier pas. Il a interpellé Adam en lui disant : « où es-tu ? » Genèse 3 : 9, version LSG. Ce langage traduisait toute l’attention d’un Père pour son enfant. L’absence de vrai contact est perçue comme un manque. Un Père aimant, si grand et glorieux soit-il, cherchera toujours la relation avec ses enfants. Si Dieu cherche l’humain, c’est pour être avec lui. Cette intention divine fut jadis matérialisée dans l’organisation du sanctuaire dans le désert, lorsque que YHWH-Adonaï, le Père, délivra le peuple d’Israël de la servitude égyptienne. En chemin, Il dit à Moïse :

« Ils feront pour moi un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux » Exode 25 : 8, version JND. (Le verbe habiter est traduit par résider, demeurer, suivant les versions FBJ, TOB). Ce fort désir divin (ici libellé par le Moi et le Je dans le texte hébreux) d’être au centre des activités humaines dit beaucoup plus qu’une volonté d’être dans un lieu d’habitation. Moïse le précisera au peuple :

« tu chercheras Yahvé ton Dieu, et tu le trouveras si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme » Deutéronome 4 : 29, version FBJ. Si YHWH-Adonaï sollicite une relation affective intense, n’est-ce pas parce qu’il est le Père géniteur, et qu’à ce titre il lui est impossible d’être indifférent aux agissements de ses enfants. C’est dans cette disposition d’amour filial qu’il recommandera à Moïse :

« Que ces paroles que je te dicte aujourd’hui restent dans ton cœur » Deutéronome 6 : 6, version FBJ. Tout au long de l’histoire de ce peuple choisi, pour être le symbole de l’humanité toute entière, YHWH-Adonaï ne cessera de rappeler son engagement d’amour « Yahvé ton Dieu circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité pour que tu aimes Yahvé ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives » Deutéronome 30 : 6, version FBJ.

Le prophète Esaïe rapportera les paroles émouvantes que Dieu lui inspira :

« Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas » Esaïe 49 : 15, version FBJ.

 

En nuance appuyée, toute l’histoire de ce peuple nous redit ses infidélités (elles demeurent aussi symboles des nôtres). Mais Dieu, comme un Père aimant, l’appellera sans cesse à revenir vers lui. Au prophète Jérémie il redira :

« Vous me chercherez et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre cœur » Jérémie 29 : 13, version FBJ.

Est-ce que l’envoyé du Père a eu la même démarche ? Est-ce que Jésus de Nazareth a épousé les sentiments de son Père pour notre humanité en difficulté ?

La réponse est explicite. Dieu, par l’intermédiaire d’un ange, en a fait l’annonce à des bergers :

 

« Mais l'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David » Luc. 2 : 10-11, version FBJ.

A son baptême une voix venant des cieux rappela : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » Matthieu 3 : 17, version LSG. Puis, pendant son ministère alors que Jésus se trouve sur la montagne de la transfiguration avec ses disciples Pierre, Jacques et Jean, de nouveau une voix se fait entendre des cieux. Elle reprend le même texte précédent et rajoute : « écoutez-le ! » Matthieu 17 : 5, version LSG. Toutes ces démarches démontrent l’attention affectueuse d’un Père vis-à-vis d’un Fils.

Mais cela va encore plus loin… Jésus de Nazareth, le Christ, le Messie témoignera de la parfaite cohérence entre lui et son Père. Il dira :

 

« Je ne puis rien faire de moi-même. Je juge selon ce que j'entends : et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé » Jean 5 : 30, version FBJ.

 

Jésus est venu pour nous révéler le Père (cf. Matthieu 11 : 27) et nous transmettre un projet de réconciliation afin que nous réintégrions la famille spirituelle (cf.1 Jean 3 : 1-2). C’est ce que le Seigneur a voulu expliquer à Philippe quand ce dernier lui posa la question : « montre-nous le Père, et cela nous suffit » Jean 14 : 8-12, version LSG.

Ce projet sublime de réconciliation a magnifiquement été explicité par l’apôtre Paul. S’adressant aux chrétiens de la ville de Colosse, il dira :

 

« Dieu s'est plu à faire habiter en lui toute la Plénitude et par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. Vous-mêmes, qui étiez devenus jadis des étrangers et des ennemis, par vos pensées et vos œuvres mauvaises, voici qu'à présent Il vous a réconciliés dans son corps de chair, le livrant à la mort, pour vous faire paraître devant Lui saints, sans tache et sans reproche. Il faut seulement que vous persévériez dans la foi, affermis sur des bases solides, sans vous laisser détourner de l'espérance promise par l'Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, je suis devenu le ministre » Colossiens 1 : 19-23, version FBJ.

 

Le Christ est venu à la rencontre des humains pour démontrer l’amour indéfinissable de l’acte créateur de Dieu, notre Père. C’est parce que nous avons été créés à son image que la communication est devenue possible. Mais, nous l’avons rompue. Alors, le Christ a pris le relai comme médiateur d’un projet qui nous permet de réintégrer la famille céleste.

 

« Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même, qui s'est livré en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu aux temps marqués » 1 Timothée 2 : 5-6, version FBJ.

 

La seule bonne explication que l’on puisse donner à ce projet de réconciliation réside dans le simple fait que Dieu le Père, par Jésus-Christ son Fils, s’est impliqué par amour dans son acte créateur. Il nous a donnés de le comprendre, en vivant nous-mêmes la réalité d’être parents.

 

Prenons-nous conscience que nous sommes cherchés par le Christ. Il est venu pour cela ? Sa mort n’est que la conséquence du désir profond de réconciliation de Dieu avec tous les humains (cf. Jean 3 : 16).

 

Nous sommes dès à présent tous concernés par la venue du Christ sur terre. Car sa démarche démontre qu’il est porteur d’une lettre d’amour pour chacun de nous. A nous de savoir si nous voulons la lire et lui donner une suite.

Le Père et le Fils auront tout fait pour que nous soyons réintégrés dans la grande famille céleste. Mais que pouvaient-ils faire sans le consentement humain ! Pensons aux sentiments que Jésus a éprouvé à la fin de son ministère

 

« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n'avez pas voulu ! » Matthieu 23 : 37, version FBJ (c’est moi qui souligne).

 

Et encore, lors de la dernière semaine à Jérusalem :

 

« Quand il fut proche, à la vue de la ville, il pleura sur elle, en disant : " Ah ! si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais non, il est demeuré caché à tes yeux » Luc 19 : 41-42, version FBJ.

 

Depuis les premiers moments de la séparation d’avec le Père en Eden, jusqu’au jours de Christ, les appels à un retour vers la maison du Père n’ont jamais cessé (cf. Genèse 45 : 18 ; 1 Samuel 7 : 3 ; 2 Chroniques 30 : 9 ; Psaumes 90 : 3 ; Esaïe 21 : 12 ; 31 : 6 ; Jérémie 3 : 22 ; 25 :5, 35 : 15 ; Ezéchiel 14 : 6, 33 : 11 ; Osée 14 : 3 ; Joel 2 : 12-13 ; Zacharie 1 : 3-4,9 : 12 ; Malachie 3 : 7).

 

Un des premiers enseignements du Seigneur Christ fut de lancer un appel à la repentance, il poursuivra tout au long de sa vie, et il transmit ce message à ses disciples (cf. Matthieu 4 :17 ; Luc 13 : 3 ; Actes 3 : 19 ; 17 : 30 ; 26 : 20 ; Romains 2 : 4 ; 2 Corinthiens 7 9-10 ; 2 Pierre 3 : 9…).

 

Dans la bouche du Seigneur, ce qui traduit le mieux, et le plus sa pensée à notre égard, se trouve consigner dans la parabole couramment appelée « le fils prodigue » (cf. Luc 15 : 11-32). Nous devrions tous la méditer attentivement !

 

Le Christ nous cherche pour que nous soyons reconnus comme enfants de Dieu (cf. Jean 1 : 12). Il est venu pour encore « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » Jean 11 : 52, version FBJ. Quand nous actons cette vérité, nous pouvons avec l’apôtre Paul « attester que nous sommes enfants de Dieu » Romains 8 : 16, version FBJ.

Le Seigneur a une démarche active, pleine de conviction, mais aussi de retenue et de respect de notre volonté. Le passage qui l’exprime le mieux dit ceci :

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » apocalypse 3 : 20, version FBJ. Notons la délicatesse de sa démarche. A la fois elle est dans l’action, mais aussi dans la retenue.

Ce passage émouvant nous redit que nous sommes responsables de nos actes. Il ne tient qu’à nous d’ouvrir la porte et d’accueillir celui qui seul peut donner sens à notre vie.

Quand on prend soin de s’informer sur les intentions divines envers l’humain, on s’aperçoit que le Père, le Fils, le Saint-Esprit, les anges, auront utilisé tous les moyens pour nous ramener à la maison familiale céleste. L’apôtre Paul a donc bien raison d’affirmer à présent que nous sommes « inexcusables » Romains 1 : 20, version LSG. Comme dit l’apôtre nous nous sommes égarés et « notre cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres » Romains 1 : 21, version LSG. Nous vantant d’être sages, nous sommes devenus fous. Ne soyons donc pas étonnés, si parlant de ceux qui feront partie du royaume de Dieu, Jésus déclare :

« Là seront les pleurs et les grincements de dents, lorsque vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et vous, jetés dehors » Luc 13 : 28, version FBJ.

Certes, nous n’aimons pas lire une telle déclaration, mais que faisons-nous pour assumer notre responsabilité ?

Le Père a décliné ses intentions. En mobilisant tous les acteurs célestes, l’apôtre Paul nous le rappelle :

« Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même, qui s'est livré en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu aux temps marqués » 1 Timothée 2 : 3-6, version FBJ.

 

Conclusion :

 

Nous sommes absorbés par nos quotidiens avec des questions à résoudre et des problèmes auxquels il nous faut faire face, mais ne passons pas à côté de la vraie vie. Jésus nous prévient. Ne nous laissons pas submerger par les soucis du siècle, ni par la séduction ou l’illusion des richesses, et on pourrait rajouter l’influence des médias, les dictats des modes du moment etc.

Agissons comme l’apôtre Pierre. Le Seigneur lui posa la question essentielle : « Pierre m’aimes-tu ? ». Pour être sûre de sa réponse, il réitéra sa question trois fois et Pierre répondit positivement à son attente (cf. Jean 21 : 15-17). L’expérience du larron en croix démontre qu’à tout moment, nous pouvons faire le choix de vie quel qu’ait été notre passé …

 

« Voyez quelle manifestation d'amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes ! » 1 Jean 3 : 1, version FBJ.

 

« Le Fils de l’homme est venu chercher et faire vivre ce qui était perdu » Traduction araméenne de la Peshittâ (le plus vieux document des Paroles de Jésus, 5èm.ap. J.-C.) (1). Et commentant ce passage Félix Neff a rajouté « et quiconque ne s’est jamais senti perdu ne saurait être sauvé » Félix Neff, l’apôtre des hautes Alpes, grand artisan de mouvements de réveil, mort d’épuisement à 31 ans (1797-1829).

 

                                                                                    Jacques Eychenne

 

 

PS : FBJ, version Française de la Bible de Jérusalem ; LSG, version Louis Segond, 4èm éd. 1982.

  • très proche de l’araméen parlé par le Christ). Il a été traduit depuis le texte grec, très certainement au début du 5è siècle. Depuis peu (2017) le texte araméen des 4 évangiles a été traduit en français.

Petit rappel : en Palestine du temps de Jésus-Christ, la langue liturgique était l’hébreu, la langue parlée l’araméen et la langue officielle romaine le grec (le grec était utilisé un peu comme l’anglais de nos jours ; langue des échanges).

 

 

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