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Dans la maison de notre Père ou retour dans la grande famille Jean 14 : 1-3, 27 |
Introduction :
Le contexte dans lequel, notre Seigneur Jésus va transmettre à ses disciples un message de consolation est émouvant. Nous sommes très certainement dans la pièce d’une habitation de Jérusalem, celle que l’on a appelé : « la chambre haute ». Là, le Seigneur va vivre les derniers moments d’intimité avec ceux qu’il a aimés et formés. L’heure du combat final contre le Prince de ce monde (c’est ainsi que Jean le nomme cf. Jean 12 : 31) a sonné, son dénouement est proche. Il nous est difficile de prendre conscience de l’intensité émotionnelle du moment. Le Seigneur vient de parler ouvertement de sa mort et de sa résurrection (cf. Jean 12 : 27-33), mais ses mots ont été inaudibles et inaccessibles à l’entendement des disciples (même si Pierre semble pressentir une issue tragique cf. Jean 13 : 37). D’ailleurs, c’est bien Pierre qui interrompt le message d’adieux de Jésus (cf. Jean 13 : 36). Pourtant, le Seigneur avait été clair ! L’annonce de son départ était actée : « Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant » Jean 13 : 33, version NEG. L’insistance de Pierre devenant déplacée, le Seigneur va couper court en lui prédisant son reniement. (Il avait quelques instants auparavant donné une information choquante en disant à tous les disciples : « En vérité, en vérité, l’un de vous me livrera » Jean 13 : 21, version NEG).
Alors que le Seigneur est sur le point d’accomplir le geste d’amour qui va bouleverser le monde, l’ambiance pesante révèle toute une gamme complexe de sentiments : tristesse, déception, incompréhension, nostalgie, fin d’une belle aventure, peur du lendemain, incertitude…
Certainement très ému par la déroute affective et spirituelle de ceux qu’il a aimés, le Seigneur de gloire va cependant les réconforter par des mots qui raisonnent encore aujourd’hui dans nos cœurs :
« Que votre cœur ne se trouble pas : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures : sinon vous aurais-je dit que j'allais vous préparer le lieu où vous serez ? Lorsque je serai allé vous le préparer, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, si bien que là où je suis, vous serez vous aussi » Jean 14 : 1-3, version TOB.
Essayons ensemble d’approfondir le contenu de ce message d’espoir…
Développement :
Avant d’entrer dans les profondeurs du texte, il est indispensable de saisir la pensée de l’apôtre Jean. Comme il est le seul rapporteur fidèle des paroles de son Seigneur, il devient opportun de connaître ce que Jean a perçu d’essentiel à nous transmettre. Nous avons l’habitude (entre humains croyants et non-croyants) de présenter en premier la notion du salut en Jésus-Christ. Mais ce n’est pas ce que Jean a fait ! La priorité de la venue du Christ dans notre humanité se résume en une phrase : « je suis venu vous révéler le Père ». Pour Jean, tout le message du Christ s’articule autour de la connaissance d’un Père. Il dira au début de son évangile : « Personne n'a jamais vu Dieu ; Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a dévoilé » Jean 1 : 18, version TOB. Lorsque Philippe posa la question au Seigneur : « montre-nous le Père et cela nous suffit », il répondit : « celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire, toi : « montre-nous le Père » Jean 14 : 8-10, version NBS.
Ainsi, nous comprenons que la priorité du message du Christ repose sur la connaissance et la révélation d’un Père aimant. Le salut de notre humanité est la conséquence du fait que : « Dieu est amour » (cf. 1 Jean 4 : 7). D’ailleurs, quand le Seigneur enseignera ses disciples sur la façon de prier, il posera ces premiers mots : « Notre Père qui es aux cieux… » Matthieu 6 : 9. Abordons maintenant Jean 14 : 1-3.
« Que votre cœur ne se trouble pas » Jean 14 : 1a, version TOB.
D’emblée, le Seigneur signifie que la vie spirituelle est avant tout une question de cœur. L’essence même de la personnalité du Père et du Fils engage toute la palette de nos sentiments et de notre affect. Le Seigneur a démontré que sans cette réalité relationnelle profonde, toute pratique religieuse pouvait rester vaine (cf. Matthieu 23 : 27-32). Un peu plus loin dans le texte, faisant référence à cette valeur spirituelle cardinale, Jésus dira à ses disciples : « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements ; et je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais » Jean 14 : 15-16, version FBJ (cf. retenons l’importance de la condition !) … Autant dire qu’une obéissance formelle est dénuée de sens…
Pourquoi le Seigneur parle-t-il du trouble de leur cœur à cet instant ? le mot grec est significatif du contexte : (ταράσσω = tarasso = 1) agiter, troubler (une chose, en la remuant d'un mouvement de va et vient) 1a) causer à quelqu'un une commotion interne, emporter sa tranquillité d'esprit, déranger sa sérénité 1b) inquiéter, enlever le repos 1c) bouleverser 1d) troubler 1d1) combattre l'esprit par la crainte et l'anxiété 1e) rendre anxieux ou déprimé 1f) rendre perplexe l'esprit de quelqu'un par la suggestion de scrupules ou de doutes).
Ce mot significatif prouve que le Christ a compris leur désarroi. Plus encore, il venait aussi de l’expérimenter (cf. Jean 13 : 21). Par amour, il ne pouvait rester neutre dans la révélation que l’un d’entre eux le trahirait. Ainsi, c’est parce que le Seigneur a vécu l’inconfort du trouble, qu’il peut consoler ses disciples, et depuis, chacun de nous (cf. Jean 12 : 27). C’est aussi parce qu’il désire nous donner sa paix qu’il dira aux disciples : « Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre » Jean 14 : 27, version TOB.
« Croyez en Dieu, croyez aussi en moi » Jean 14 : 1b, version TOB.
Le Seigneur préconise le vrai remède au trouble qui perturbe le cœur. Il nomme la foi qui engendre la confiance. Personnellement, le verbe croire en français me semble inapproprié. La croyance n’est pas la foi ! (πιστεύω = pisteuo = avoir foi en, penser être vrai, être persuadé de, donner du crédit, placer sa confiance en). La traduction la plus en adéquation avec le contexte serait : « Confiez-vous en Dieu et confiez-vous aussi en moi » ou « Mettez votre foi en Dieu, mettez aussi votre foi en moi » version NBS. Cette double confiance fait partie des incontournables de la relation au Père et au Fils. (Notons qu’en grec le verbe n’a qu’une forme pour l’indicatif et l’impératif, si bien qu’on peut soit traduire par l’indicatif et ce serait la reconnaissance ou l’encouragement de la foi des disciples, soit l’impératif (le plus utilisé) qui relèverait de l’exhortation. Dans les deux cas, Jésus va à l’essentiel). Remarquons encore que le Père et le Fils sont mis sur un même niveau de confiance. Tout se tient. C’est parce que Dieu est amour qu’il a dépêché son Fils
pour le faire connaître et pour réaliser sa volonté (cf. Jean 5 : 19,30 ; 6 : 37-38 ; 8 : 28).
« Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures » Jean 14 : 2a, version TOB.
Qu’elle est riche et lumineuse cette image de la maison ! (οἰκία = oikia = : 1) une maison 1a) un édifice habité, une demeure 1b) les hôtes d'une maison, la famille et dans le langage sémitique Béït-El = maison de Dieu ; ici béït-aba). C’est l’endroit vers lequel le Seigneur veut remonter. On peut aussi entrevoir l’espace du royaume de Dieu. Ce ne sont plus les tentes précaires du désert, cette fois c’est une demeure fiable qui rassemble les siens. C’est là où la famille réunie peut vivre l’amour les uns pour les autres. Par ce mot très simple, le Seigneur fait voyager notre imaginaire de bonheur, de sécurité, de stabilité et de permanence dans le temps. Et cerises sur le cake ! Il y aura de la place pour tous (μονή = mone = 1) une demeure, une habitation, un logis 2) faire sa demeure 3) ; A. Chouraqui dit que « le mot désigne probablement l’abri auquel les pèlerins aspirent au terme d’une longue étape ; πολύς = polus = 1) un grand nombre de, beaucoup, grand).
La prodigalité ou la magnificence du Père est sans limite. Nous pouvons l’observer, déjà ici-bas, dans la nature avec la profusion des semences, la diversité des couleurs etc.
Ces paroles ont dû être un baume pour les disciples qui avaient exprimé leur désarroi. Elles le sont aussi pour nous qui traversons de plus en plus de moments difficiles…
« Sinon vous aurais-je dit que j'allais vous préparer le lieu où vous serez ? » Jean 14 : 2b, version TOB.
La foi repose sur la confiance. Le Seigneur a toujours dit vrai. Le père du mensonge, c’est le diable. Le Christ est venu le dénoncer (cf. Jean 8 : 44). Pour souligner les points essentiels de ses discours, le Maitre a souvent employé une formule en double affirmations : « en vérité, en vérité, je vous le dis » Jean 5 : 24 ; 6 : 47 ; 8 : 34. Ainsi, si nous devions résumer tout l’Evangile du Christ, nous dirions que dans la rencontre avec Jésus de Nazareth, l’essentiel est d’avoir foi en une Parole donnée avec amour. Il en est de même dans la relation de deux êtres qui s’aiment. Chacun s’appuie sur la confiance de la parole de l’autre. Sinon la relation n’est qu’illusion !
Ainsi, le Seigneur affirme que sa mission dépasse son ministère terrestre. Il veut nous rassembler en un lieu que lui seul connaît. Si ce n’était pas le cas, il nous le prédirait franchement. Nous pouvons aisément comprendre que ce serait contraire à tout son engagement pour nous révéler qui est le Père ! De surcroît, le plus grand réconfort pour les disciples et pour nous est de savoir qu’un retour dans la maison du Père est programmé en présence de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
« Je vais vous préparer une place pour vous » Jean 14 : 2c, version TOB.
(τόπος = topos = une place ; lieu, toute portion ou espace marqué, comme s'il s'agissait d'un espace entouré ; un endroit habité, comme une cité, un village).
Le Seigneur est parti en éclaireur pour nous ouvrir un chemin sécurisé. Comment cela s’est fait ? le savons-nous ?
L’écrivain de l’épître aux Hébreux nous répond :
« En ce sens, Dieu, voulant bien davantage montrer aux héritiers de la promesse le caractère irrévocable de sa décision, intervint par un serment. Ainsi, deux actes irrévocables, dans lesquels il ne peut y avoir de mensonge de la part de Dieu, nous apportent un encouragement puissant, à nous qui avons tout laissé pour saisir l'espérance proposée. Elle est pour nous comme une ancre de l'âme, bien fermement fixée, qui pénètre au-delà du voile, là où est entré pour nous, en précurseur, Jésus, devenu grand prêtre pour l'éternité à la manière de Melkisédeq » Hébreux. 6 : 17-20, version TOB.
De nombreux croyants ignorent que le ministère céleste du Christ est aussi important que le terrestre. Sans l’intercession du Seigneur et l’aide du Saint-Esprit, nous aurions beaucoup de difficultés à garder une foi vivante (cf. Luc 18 : 8). C’est la raison pour laquelle l’apôtre Paul s’est senti poussé par l’Esprit pour nous rassurer. « Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu justifie ! Qui condamnera ? Jésus Christ est mort, bien plus il est ressuscité, lui qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous ! » Romains. 8 : 33-34, version TOB.
La particularité, pour ne pas dire la distinction du Christianisme par rapport à toutes les autres religions, est de pouvoir être en relation avec un vivant céleste.
« Et c'est pourquoi il est en mesure de sauver d'une manière définitive ceux qui, par lui, s'approchent de Dieu, puisqu'il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Et tel est bien le grand prêtre qui nous convenait, saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, élevé au-dessus des cieux. Il n'a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, puis pour ceux du peuple. Cela, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même » Hébreux. 7 : 25-27, version TOB.
L’apôtre Paul priait nuit et jour pour que la foi de ses fidèles soit renforcée, et lui-même demandait au Père et à son Seigneur Jésus-Christ de diriger sa route vers ceux qui attendaient de recevoir la bonne nouvelle (cf. 1 Thessaloniciens 3 10-11, version TOB).
Ailleurs, l’apôtre Jean, le rapporteur des promesses que nous étudions, renforce notre conviction que le péché n’équivaut pas à une condamnation :
« Petits enfants, je vous écris ceci pour que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu'un vient à pécher, nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste » 1 Jean 2 : 1, version FBJ. (παράκλητος =parakletos = convoqué, appelé aux côtés, appelé à l'aide ; celui qui plaide la cause d'un autre, un juge, un plaideur, un conseil pour la défense, un assistant légal, un avocat).
Ainsi, après avoir remporté la victoire sur le mal, désormais, le Christ ouvre une nouvelle voie en désirant ardemment nous réserver une place. En d’autres termes, il est le garant de notre entrée dans la maison du Père, et il nous a précédé par sa souveraine sacrificature qui n’est transmissible à aucune autre personnalité (cf. Hébreux 7 : 24-25).
« Je reviendrai et je vous prendrai avec moi, si bien que là où je suis, vous serez vous aussi » Jean 14 : 3, version TOB.
Après avoir rassuré ses disciples en plein émoi, Jésus annonce la plus précieuse de ses promesses : Il va revenir les chercher et avec eux tous ceux et celles qui auront cru en Sa Parole.
La date n’est pas mentionnée. On ne sait donc pas quand il reviendra, mais pourtant, c’est une certitude. Il n’a d’ailleurs jamais enseigné l’imminence de son retour. Le fait de ne pas savoir éprouve notre foi et dépouille notre désir de tout sentiment inapproprié à sa démarche. Notons que c’est lui qui vient nous prendre avec lui. Ce n’est pas nous qui en premier, montons vers lui. Autrement dit, c’est lui qui déclenche le processus des retrouvailles. Compte tenu de son parcours parmi nous, nous pouvons lui faire entièrement confiance. A part les trois cas connus d’Hénoch, de Moïse et d’Elie (cf. Genèse 5 : 24 ; Jude 1 :9 ; 2 Rois 2 : 11), personne n’est monté au ciel, sauf le Christ (cf. Jean 3 : 13 ; 12 : 32 ; Luc 24 : 51 ; Actes 1 : 9). Tous les ayant foi de tous les pays seront rassemblés au même moment. L’apôtre Paul, lors de sa première lettre (certainement son premier écrit. Le fait est majoritairement admis. Il est daté entre 49-51 après J.-C. pendant son long séjour à Corinthe) précisera à la communauté des fidèles :
« Voici ce que nous vous disons, d'après une parole du Seigneur : nous, les vivants, qui serons restés jusqu'à la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas du tout ceux qui sont morts. Car lui-même, le Seigneur, au signal donné, à la voix de l'archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel : alors les morts en Christ ressusciteront d'abord ; ensuite nous, les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Réconfortez-vous donc les uns les autres par cet enseignement » 1Thessaloniciens 4 : 15-18, version TOB.
Le retour en gloire du Seigneur Jésus résume toute son œuvre. Il revient parce qu’il est déjà venu remporter la victoire sur le mal sur une croix. Il a triomphé en conséquence de la mort. C’est parce qu’il est remonté vers son Père, qu’il peut revenir nous chercher…
Cette espérance est notre assurance car « l'espérance ne trompe pas, car l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » Romains 5 : 5, version TOB.
L’apôtre Paul témoignera souvent de cette espérance qui nourrit la foi :
« Paul, serviteur de Dieu, apôtre de Jésus Christ pour amener les élus de Dieu à la foi et à la connaissance de la vérité conforme à la piété, dans l'espérance de la vie éternelle promise avant les temps éternels par le Dieu qui ne ment pas » Tite 1 : 1-2, version TOB.
Conclusion :
Ce texte fait partie des plus belles promesses de l’évangile du Christ. A travers tous les siècles les ayants foi ont centré leur espérance sur ces sublimes paroles du Seigneur. L’épître aux Hébreux dit même que les héros de la foi sont tous morts sans avoir pu voir la promesse se réaliser. « Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parviennent pas sans nous à la perfection » Hébreux 11 : 39, version LSG. Ailleurs, il est dit plus précisément : « C’est dans la foi qu’ils sont tous morts sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie…Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste ». Hébreux 11 : 13,16, version LSG.
Avec de telles assurances, comment ne pas être confiants dans les promesses de Celui qui a donné sa vie pour nous ! Bannissons le trouble qu’ont ressenti les disciples, et avançons sereins car les promesses divines sont certaines. Dieu les a inscrites dans nos cœurs (2 Corinthiens 1 : 20-22, version TOB).
Bientôt, nous entrerons dans la maison du Père, réjouissons-nous de ce moment glorieux, unique. Il effacera tout espace-temps avec son cortège de douleurs même si pour l’instant il demeure inconcevable à notre entendement.
« Soyez joyeux dans l'espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière » Romains 12 : 12, version TOB.
Jacques Eychenne
PS : (C’est moi qui souligne en rouge) : NEG, version Nouvelles Editions de Genève ; TOB, version Traduction Œcuménique de la Bible ; NBS, version Nouvelle Bible Segond ; FBJ, version Française de la Bible de Jérusalem.